Archives de catégorie : Déplacements et Mobilité

Une meilleure prise en compte des contributions… c’est susciter plus d’adhésions de nos concitoyens…

2024-2300 - Bron - Lyon 2° - Lyon 3° - Lyon 5° - Lyon 7° - Lyon 8° - Lyon 9° - Voie lyonnaise n° 12 - Arrêt du bilan de la concertation -

M. le Conseiller HAON : Monsieur le Président, chers collègues, mon intervention porte sur les 6 délibérations concernant les voies que nous continuons à appeler « Voies grand-lyonnaises » 5, 6, 7, 9, 10, 11 et 12.

Notre groupe réaffirme ici son soutien total à la réalisation de ces 13 lignes pour 2030, dans l’objectif de la montée en puissance de modes de transports actifs non polluants. Nous n’oublions pas qu’avant 2020, nous faisions partie de ceux qui, tout en reconnaissant les efforts engagés pour le développement des modes actifs, affirmaient cependant qu’ »il faut changer de braquet ». Nous avons changé de braquet, et ces voies lyonnaises en sont le signal le plus fort.

Ce réseau -dessiné en toile d’araignée pour irriguer largement la métropole, de la périphérie au centre mais aussi entre les communes périphériques- doit se réaliser en complémentarité et concomitamment avec une amélioration du réseau de transports en commun (métro, bus, tram). Cette alternative de déplacement ne doit pas se faire au détriment de l’investissement en transports collectifs. C’est la préoccupation que nous avons au sujet de l’élaboration du futur PDM (Plan de mobilités) qui, pour nous et en l’état actuel des choses, n’est pas en adéquation avec les enjeux du nouveau SCOT ; mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler.

Ces voies lyonnaises apportent une réponse utile aux enjeux de mobilité, de bien-être et de santé, mais aussi de lutte contre les îlots de chaleur par la végétalisation et les aménagements paysagers structurants accompagnant les lignes, ainsi que du confort et de la sécurité pour les cyclistes qui sont de plus en plus nombreux.

Elles sont véritablement nécessaires et ceux, comme une part de l’opposition, qui ne voient en elles que des « autoroutes à vélos » perturbant le « bon vieux trafic automobile » se trompent d’époque. Opposition de droite, qui joue la récupération politicienne en opposant les commerçants et les usagers, les automobilistes et les cyclistes sans voir que beaucoup d’habitants sont les deux et qu’il faut, au contraire, favoriser le partage intelligent des espaces, de la rue… ce qui suppose, d’ailleurs, un effort de tous, autant des automobilistes que des cyclistes et piétons. Cette instrumentalisation des questions concrètes posées dans les concertations est un petit jeu nauséabond et populiste que notre groupe ne peut cautionner.

Cependant, nous vous faisons part, ici, monsieur le Président, de nos préoccupations concernant les concertations et leur arrêt. Nous savons qu’il y a eu un réel effort de concertation. Et pourtant, nous n’avons pas réussi à construire un accord suffisamment large. Beaucoup d’usagers ont le sentiment de ne pas avoir été suffisamment entendus… ce qu’expriment, de manière très citoyenne, plusieurs collectifs.

Cette situation n’est pas suffisamment prise en compte dans le bilan et l’évaluation du consensus réalisé ou pas. Des situations se sont tendues, notamment sur la VL 12 -à Bron comme dans le 5ème. Des collectifs citoyens se sont créés. Nous pensons nécessaire de poursuivre le travail de prise en compte de leurs propositions. Nous ne pensons pas que le temps de la réflexion et des échanges avec ces collectifs, afin de déboucher sur des consensus plus larges, soit terminé.

Une meilleure prise en compte de leurs contributions, c’est susciter plus d’adhésions de nos concitoyens à ce mode de déplacement, accompagnée d’une meilleure information et une sensibilisation sur les comportements à adopter, afin de partager au mieux la chaussée avec les automobilistes et les piétons.

C’est pourquoi nous nous abstiendrons sur le vote de la Voie lyonnaise n° 12.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/8vpjwzLuqc4?t=17222

Nous ne voulons pas opposer fret et voyageurs…

2024-2305 - Réseau express régional (RER) métropolitain - Convention de financement pour les études pré-opérationnelles avec SNCF Réseau -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues, nous partageons l’objet et l’ambition d’un RER dans l’agglomération lyonnaise, et je ne vais donc pas répéter ni ce qu’a dit Jean-Charles Kohlhaas ni qu’a dit l’orateur précédent. Mais, je voudrais profiter de cette délibération pour dire un mot de « Fret SNCF ».

Mardi dernier, nous étions quelques élus avec les cheminots, qui s’étaient rassemblés sur la plateforme fret de Saint-Priest -qui est l’outil structurant de l’agglomération, en ce qui concerne le fret, et qui est menacée.

En effet, alors que, d’un côté, nous avons les grands discours du gouvernement sur la nécessité de décarboner nos transports, d’enlever les camions de la route pour les mettre sur les trains, nous assistons, de l’autre, à la mise à mort de « Fret SNCF »… « Fret SNCF », qui doit être l’outil public principal et moteur du transport modal, du transport de marchandises de la route vers le fer…

Et, pourtant, on oblige la SNCF et « Fret SNCF » à éclater ses services, à se vendre par petits bouts au nom de la sacro-sainte concurrence libre et non-faussée. Aujourd’hui, la plateforme de fret de Saint-Priest n’est plus qu’un grand garage à wagons ; l’activité des chargeurs étant réduite à la portion congrue. Cet état de fait est le résultat de la libéralisation du secteur ferroviaire, à rebours des besoins réels et de l’impératif écologique.

La relance du fret ferroviaire intéresse, pourtant, le transport de voyageurs, car nous avons besoin d’investissements lourds -notamment sur le CFAL (Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise), nord et sud- pour dégager les sillons nécessaires à la mise en œuvre du RER lyonnais. Il est impératif de penser le développement de notre réseau ferroviaire en liant la question du fret et la question des déplacements des voyageurs, aux bénéfices des travailleurs et des acteurs économiques de nos territoires et, plus largement, de la transition environnementale.

C’est pourquoi notre collectivité doit peser de tout son poids, même si cela ne relève pas strictement de notre compétence, pour le développement du fret. Le fret sera, effectivement, un élément indispensable aussi bien au développement économique qu’au développement de l’emploi et à la décarbonation de nos échanges. C’est un outil d’avenir, qui doit être soustrait aux logiques de la mise en concurrence et protégé de l’appétit des politiques libérales.

Nous ne voulons pas opposer fret et voyageurs mais, au contraire, nous devons développer les deux, qui se renforcent l’un l’autre, et c’est donc dans cet état d’esprit que nous voterons cette délibération.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/8vpjwzLuqc4?t=7488

Le droit à une autre mobilité pour tous…

Les mobilités sont au cœur de tout projet d’agglomération, et la situation lyonnaise n’est pas bonne. Malgré un certain développement des transports en commun et une place faite au vélo depuis 10 ans, la voiture reste déterminante pour une majorité dès qu’on sort du cœur de l’agglomération et la ZFE révèle les inégalités profondes dans le droit à une mobilité décarbonée, propre, accessible.

Le plan du SYTRAL, décidé en 2020, permet de réaliser les projets annoncés dans le PDU (Plan des déplacements urbains) de 2018. Mais l’ambition donnée au futur PDM (Plan de mobilité) n’est pas suffisante pour « changer de braquet » sur la part modale de la voiture.

Il faut, d’abord, ce « Réseau express métropolitain » dont tout le monde parle mais qui reste hypothétique, sans l’engagement de l’État et la Région à la hauteur de sa dimension.

Il faut aussi une place beaucoup plus forte des transports en commun, métro et tram et des réponses nouvelles aux besoins de mobilités pour tous, maillées dans tous les quartiers.

Cela suppose de dépasser la limite actuelle de contribution des entreprises, et d’engager l’État au même niveau que pour Paris.

Nous demandons au PDM un deuxième « scénario rêvé », avec des financements que nous n’avons pas mais permettant d’imaginer le droit à une autre mobilité pour tous.

Railcoop, les leçons d’une impasse !

L’annonce est brutale après des années de promesses et de mobilisations, mais elle confirme ce que disent les syndicats du ferroviaire depuis des années et les élus communistes, de Bordeaux à Lyon…

Les défenseurs de ce projet dit « coopératif » doivent tirer les leçons de l’échec et réaliser que, effectivement, c’est l’État qui doit décider d’une relance du réseau ferroviaire.

Toute l’histoire du rail montre que ce service ne peut être privé car aucune rentabilité de capital n’est possible sans raisonner sur un siècle, ce que seul peut faire l’État !

Nous appelons tous ceux qui ont défendu ce projet à relire ce qu’en disaient les défenseurs du service public, pour en tirer les leçons. On ne joue pas au capitalisme en laissant croire qu’on peut être sur le même terrain de jeu que les gros !

Il faut défendre le modèle coopératif quand il repose d’abord sur les métiers, les services, la relation au territoire, aux clients ; pas quand il repose d’abord sur un investissement lourd en capital ! Dans ce cas, c’est le service public et l’engagement de l’État qui est primordial.

Il faut, désormais, relancer la bataille du rail ! Autant pour le fret ferroviaire qui ne redémarre que bien peu, malgré les annonces, que pour les passagers.

Et il faut refuser d’opposer petites et grandes lignes, transversales et TVG. Le rail a besoin de toutes ses lignes !

– Il faut renationaliser le rail, refaire de la SNCF un monopole public de long terme, intégrant les infrastructures, les matériels, les services.

– Il faut un plan de relance des infrastructures ferroviaires, autant dans l’entretien des voies existantes que dans la relance des anciennes grandes lignes et le développement de nouvelles lignes grandes vitesse.

– Il faut obtenir, enfin, les engagements de l’État pour le CFAL dans sa totalité, pour les voies nouvelles à la Part-Dieu, la 4ème voie au sud.

– Il faut obtenir, enfin, de la Région l’engagement du réseau express métropolitain, un plan conjoint avec la métropole pour le développement des gares multimodales périphériques, l’articulation entre rail et transports urbains.

Nous appelons tous les défenseurs du rail à se mobiliser pour cette nouvelle bataille du rail !

Non à l’allotissement ! Oui à un retour en régie et un service public national des transports urbains !

Le prochain Conseil d’administration du SYTRAL se prononcera sur les délégataires du réseau TCL alloti en mars 2022 par décision du Conseil d’administration à laquelle nous nous étions opposés.

Nous rappelons les raisons de cette opposition au principe de l’allotissement.  Ce dernier organise une séparation des différentes missions du service public des mobilités au détriment des agents et, à terme, des usagers. Dans un contexte de difficultés de recrutement, l’allotissement n’est pas de nature à améliorer la situation. Notre objectif reste le retour en régie des TCL, comme nous avons sur le faire pour la régie de l’eau.

Opposés fermement au principe de l’allotissement, nous ne prendrons donc pas part à ce vote qui entérine une mise en concurrence entre opérateurs qui appartiennent tous à des acteurs publics (RATP, 100 % État – Kéolis, filiale SNCF à 70 % et Caisse des dépôts, 30% – Transdev, filiale Caisse des dépôts à 66 %) et qui devraient faire partie d’un même service public national des transports urbains.

Nous resterons attentifs :

– aux statuts des personnels et aux conditions de travail, condition de l’attractivité de métiers essentiels qui doivent être reconnus, rémunérés et qualifiés ;

– à l’amélioration de la qualité de service nécessaire pour répondre aux besoins de mobilité ;

– à l’enjeu de l’unité du service public, du refus de toute concurrence entre les modes gérés par opérateurs différents ; à la nécessité de permettre aux agents des parcours qualifiants dans l’ensemble des fonctions des TCL.

Concernant le contexte de cette nouvelle organisation des marchés du SYTRAL, nous rappelons notre double préoccupation :

– sur le renforcement des capacités des infrastructures lourdes et la nécessité d’augmenter les financements nécessaires ;

– sur la nécessaire amplification de l’effort tarifaire réalisé en début de mandat, avec l’abonnement gratuit et l’abonnement à 10 €.

Allotissement du réseau TCL… c’est toujours NON ! …

Les élus du SYTRAL Mobilités découvrent, ce 12 mars après-midi, le dossier de synthèse de l’appel d’offre qui sera proposé au CA du 28 mars, et au même moment le SYTRAL publie un communiqué de presse.

Nous rappelons notre opposition au principe de l’allotissement, qui organise une séparation des différentes missions du service public des mobilités au détriment des agents et, à terme, des usagers. Dans un contexte de difficultés de recrutement, l’allotissement n’est pas de nature à améliorer la situation. Notre objectif reste le retour en régie des TCL, comme nous avons sur le faire pour la régie de l’eau.

Nos élus au SYTRAL ne voteront pas sur les résultats d’une mise en concurrence entre opérateurs qui appartiennent tous à des acteurs publics (RATP, 100% État – Kéolis, filiale SNCF à 70 % et Caisse des dépôts, 30% – Transdev, filiale Caisse des dépôts à 66 %) et qui devraient faire partie d’un même service public national des transports urbains.

Nous resterons attentifs :

– aux statuts des personnels et aux conditions de travail, condition de l’attractivité de métiers essentiels qui doivent être reconnus, rémunérés et qualifiés ;

– à l’amélioration de la qualité de service nécessaire pour répondre aux besoins de mobilité ;

– à l’enjeu de l’unité du service public, du refus de toute concurrence entre les modes gérés par opérateurs différents ; à la nécessité de permettre aux agents des parcours qualifiants dans l’ensemble des fonctions des TCL.

Concernant le contexte de cette nouvelle organisation des marchés du SYTRAL, nous rappelons notre double préoccupation :

– sur le renforcement des capacités des infrastructures lourdes et la nécessité d’augmenter les financements nécessaires ;

– sur la nécessaire amplification de l’effort tarifaire réalisé en début de mandat, avec l’abonnement gratuit et l’abonnement à 10 €.

Ayons donc la volonté politique de paver la voie pour la gratuité des transports en commun de la Métropole de Lyon !

2024-2129 - PDME - Convention de partenariat avec SYTRAL Mobilités et Keolis Lyon pour le financement d'une partie de l'abonnement City Pass PDME des agents de la Métropole de Lyon -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, chers collègues, petit à petit, nous progressons vers notre but : le libre accès aux transports en commun. J’utilise à dessein le terme de « libre accès » plutôt que celui, plus populaire, de gratuité, car nous sommes bien conscients que cette mesure a un coût. Et nous sommes réalistes quant aux montants dont il est question.

Avec la prise en charge à 75 % de l’abonnement par l’employeur, nous faisons un pas de plus dans la bonne direction. Et, cela, d’autant plus que les déplacements domicile-travail représentent la très grande majorité des déplacements et profitent donc, en premier lieu, aux employeurs.

En plus de cela, les élus communistes demandent depuis longtemps des évolutions législatives afin d’augmenter le « gisement » de recettes en faveur des transports collectifs. 

En effet, nous demandons l’extension, à l’ensemble des collectivités du pays, de deux taxes existant en Île de France et qui ont permis de lever 60 milliards d’euros en une décennie : la taxe sur les m2 de bureaux et sur les m2 de parkings commerciaux.

Je rajouterais à cela une taxe sur les surfaces des centres commerciaux qui, à l’image de la Part-Dieu, génèrent à la fois de grands flux automobiles mais profitent également à plein de l’offre de transport collectif.

Une autre proposition serait le passage de la TVA à 5,5 % pour le secteur des transports en commun. Cela offrirait un bol d’air bienvenu et soutiendrait l’investissement dans le développement des réseaux.

On m’oppose souvent l’impossibilité de la gratuité pour un réseau de notre dimension. Argument qui perd de plus en plus de traction, au fur et à mesure que des collectivités de plus en plus peuplées franchissent le pas. Les villes pionnières telles Aubagne ou Châteauroux étaient en effet de taille modeste ; aujourd’hui, ce sont des villes telles que Montpellier qui la mettent en place. Montpellier, qui est quand même un peu plus qu’un bourg chef-lieu de canton.

Je vous invite, d’ailleurs, à prendre connaissance de la tribune, publiée dans « Le Monde » du 25 janvier, qui montre bien que de plus en plus de collectivités en Europe mettent en place le libre accès, notamment pour les trajets domicile-travail. 

Cela existe sur le réseau RER en Occitanie, à l’initiative de son Vice-Président communiste, mon camarade Jean-Luc Gibelin, pour prendre un exemple complétement innocent. Mais ces mesures existent également dans un certain nombre de collectivités en Espagne, en Allemagne ou en Autriche.

La gratuité totale des réseaux urbains est désormais effective à Tallinn comme dans le Grand-duché de Luxembourg. Et on ne peut pas dire que le Grand-Duché soit un bastion bolchevique, loin s’en faut.

Pour en revenir à la Métropole, nous avons su trouver 500 millions pour les déplacements cyclistes, car il y avait une volonté politique de développer fortement les déplacements en mode doux.

Ayons donc la volonté politique de paver la voie pour la gratuité des transports en commun de la Métropole de Lyon.

Nous voterons, bien sûr, cette délibération.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/vNSVSDnP1ds?t=26038

Un plan vélo qui aurait gagné à être discuté en même temps que le Plan de mobilité général !

2024-2098 - Plan vélo 2024-2030 de la Métropole de Lyon - Délibération cadre -

M. le Conseiller HAON : Monsieur le Président, tout d’abord, nous tenons à remercier les services de la Métropole et tous les acteurs du vélo qui ont participé à l’élaboration de cette délibération cadre et du document produit en annexe.

Le précédent plan d’actions pour les mobilités actives 2016-2020, avec une enveloppe de 160 M€, a permis de doubler le trafic cycliste lors du précédent mandat :

– avec la création de 1 013 km de pistes cyclables en 2020 ;

– avec l’apaisement des vitesses automobiles et le développement des doubles sens cyclables ;

– avec l’extension du service Vélo’v, malheureusement encore trop peu en première couronne ;

– et, sur le volet services, la création de 30 000 arceaux au total en 2020, le déploiement des panneaux M12 aux feux, l’accompagnement renforcé des nombreux acteurs du vélo, ateliers, écoles, …

Nous savons tous que la pratique du vélo est bénéfique pour la santé physique et mentale des pratiquants, réduit l’espace nécessaire au déplacement et est plus économique que l’achat et l’entretien d’un véhicule motorisé. Mais nous savons aussi que les déplacements ne peuvent pas tous se faire en vélo… personnes âgées, malades, en situation de handicap, de grossesse, trop chargées, …

Il y a, pourtant, de fortes marges de progrès pour la part modale du vélo puisque 70 % des déplacements de l’agglomération font moins de 3km et, pourtant, sont réalisés pour moitié en voiture.

C’est à partir de ce constat qu’il nous est proposé aujourd’hui, dans le cadre de la PPI 2021-2026, un plan vélo ambitieux pour un investissement global de 500 M€ dont, notamment :

– 282 M€ pour les voies lyonnaises,

– 118 M€ pour les aménagements de proximité,

– 4 M€ pour le stationnement sécurisé.

Nous partageons ce projet ambitieux, qui représente bien ce que demandaient les associations du vélo. Si la Métropole de Lyon s’était bien engagée dans le mandat précédent pour le vélo, il fallait changer de braquet, comme on dit, pour être à la hauteur des attentes et du besoin de changement des mobilités métropolitaines avec l’objectif, évoqué par le président, de multiplier par 3 la part modale du vélo dans la métropole. Le Plan de mobilité (PDM) en discussion propose une part de 16 % en 2040 pour l’ensemble du département. Ça doit faire 24 % dans la métropole en nombre de déplacements, évidemment moins en kilomètres.

Cependant, il faut aussi constater que la grande majorité des kilomètres parcourus, dans le scénario du PDM en 2040, ne le seront pas en modes actifs, mais bien en transport collectif ou en voiture. C’est pourquoi nous voudrions situer ce plan vélo dans le Plan de mobilité général ; en tout cas, dans la contribution métropolitaine à ce PDM.

Nous continuons à demander l’étude d’un scénario sur un développement beaucoup plus fort des transports en commun (TC), avec relance du métro, de nouveaux trams, de fortes augmentations de fréquences de bus, d’offres de services nouvelles de transport à la demande, … en allant, pour un maillage efficace du territoire, vers un réseau circulaire et non pas seulement en étoile, pour améliorer les liaisons entre communes.

De même, il faut situer ce plan vélo dans le futur RER à la lyonnaise, avec des réouvertures de lignes et de gares SNCF et, donc, l’interconnexion au maximum rail-TC-modes actifs, car nous n’opposons pas les modes de déplacement entre eux.

Pour évoquer mon expérience personnelle, je fais 12km au quotidien de Corbas jusqu’à Lyon-centre. La fréquentation des pistes cyclables est évidemment très différente une fois passé le périphérique

Il y a, certes, des freins au vélo dans les quartiers : pratiques -notamment sur le stationnement sécurisé dans le parc social-, psychologiques ou d’habitude. Il faut renforcer, ce que prévoit ce plan vélo, le travail d’éducation, de sensibilisation. Mais le changement des mobilités est aussi lié à une forte amélioration de l’offre TC et de l’intermodalité (vélo-tram, vélo-bus, vélo-métro) avec des TC efficients.

Le T4, par exemple, en heure de pointe, c’est juste impossible ! Donc, les habitants qui le peuvent privilégient encore la voiture. Et c’est la même chose pour les habitants de l’ouest lyonnais, qui doivent faire face à un réseau ferroviaire saturé.

C’est tout l’enjeu du débat du Plan de mobilité, qui aurait gagné à être présenté dans notre conseil en même temps que ce plan vélo.

Le groupe communiste votera favorablement ce rapport.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/vNSVSDnP1ds?t=8794

Quid du plan de Mobilité ?

2023-1945 - Opérateurs publics des mobilités lyonnaises - Société publique lyonnaise de mobilités (SPLM) - Décision d'augmentation du capital social -

M. le Conseiller HAON : Monsieur le Président, chers collègues, je me permets ici de regrouper les délibérations 1945,1946, 1947, 1948, et 1949, que nous voterons toutes favorablement.

En effet, le développement de la SPLM, comme l’autopartage, constituent deux aspects que l’on doit intégrer absolument dans le futur plan de Mobilité que l’on devra voter et, surtout, faire adopter par les 59 communes qui constituent notre métropole, en 2024.

Sur le premier aspect, qui concerne l’augmentation du capital de la SPLM -pour 12 000 000 d’euros en apport immédiat et 75 000 000 d’euros de travaux sur toute la durée du contrat-, la question sera de savoir si cela répondra réellement à l’enjeu et à la problématique des stationnements en fin de lignes fortes. L’effort notable concernant l’investissement en parc à vélos supplémentaires ne doit pas se faire au détriment des stationnements voitures, qui font encore défaut cruellement dans les P+R.

Sur le deuxième aspect, concernant le développement de l’autopartage -auquel nous souscrivons complètement et qui doit s’inscrire pleinement dans l’objectif du plan de Mobilité, qui est d’accroître le bouquet de services de mobilité durable (dans lequel on doit intégrer aussi le covoiturage)-, nous posons tout de même la question suivante :

– Pourquoi nous présenter ce Schéma directeur de l’autopartage avant que le plan de Mobilité 2024 soit soumis au débat, et à l’approbation des communes ?

Car il doit bien être question de l’inscrire dans une vision globale de la mobilité durable, afin d’offrir à la population un maillage efficient et efficace dans le but, bien sûr, de répondre aux objectifs fixés par le futur plan de Mobilité.

Merci.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/5zx_d6lbYr4?t=24699

Nous avons toutes et tous notre rôle à jouer !

2023-1950 - Sécurité routière - Approbation de la charte d'engagement En vie demain -

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, la charte d’engagement « En vie demain » est une démarche inédite en France pour aborder la question de la sécurité routière comme un sujet global et multifactoriel. Elle doit permettre aux 59 communes de la métropole de conjuguer leurs efforts et leurs expériences, en partenariat avec la Métropole, les différentes associations, le Sytral, les services de Police, la Préfecture.

J’étais intervenue, en 2019, pour demander qu’une action de ce type soit initiée à l’échelle de la métropole. Cette année-là avait été marquée par une augmentation des accidents graves.

Je tenais donc à féliciter cette démarche multipartenariale, d’autant que nous venons de terminer, à Vénissieux, notre cycle d’assemblées générales des conseils de quartier, et je peux vous confirmer que la sécurité routière est toujours au premier plan des préoccupations. Les habitants sont nombreux à nous alerter sur une dégradation du climat routier. Leur souhait est de pouvoir évoluer de façon pratique, efficace, agréable et protégée.

Le rôle de la Métropole est primordial en matière d’aménagement pour la réduction des accidents et pour renforcer la protection des usagers vulnérables. Vélos et piétons seront d’autant plus nombreux s’ils peuvent bénéficier d’aménagements sécurisés, pistes cyclables, zones de circulation apaisée, trottoirs élargis.

Si ce travail est déjà bien engagé aux abords des écoles, il faut l’accompagner de pédagogie car il arrive que certains parents stationnent leur véhicule sur les espaces réservés au cheminement des écoliers.  Il faut donc expliquer et réexpliquer aux parents et aux riverains le bien-fondé des nouveaux aménagements, au bénéfice de la sécurité de nos enfants.

Concernant la problématique de l’annexe du collège Alain, au-delà des aménagements classiques, il y a urgence à sécuriser et à canaliser le flux des collégiens. Les parents d’élèves sont toujours en attente de solutions de transports adaptés.

La charte d’engagement « En vie demain » nous permettra d’expérimenter de nouveaux aménagements de voirie.  La ville de Vénissieux est volontaire pour tester ces nouveautés, comme le passage piéton 3D à effet trompe-l’œil dont le but est de faire ralentir les automobilistes.

C’est également la multiplicité des modes de déplacement qu’il faut orchestrer. Trottinettes, vélos, hoverboards, monoroues, … on a parfois l’impression que chacun circule dans sa bulle, convaincu de sa bonne conduite, sans tenir compte de la globalité. Nous avons besoin de développer le civisme, la citoyenneté et l’intérêt général.

Les polices nationale et municipale déploient des efforts quotidiens en termes de sensibilisation et, quand il le faut, de sanctions : contrôles de vitesse, radars pédagogiques, vidéo-verbalisation, lutte contre les rodéos deux roues.

La sécurité routière est un sujet global, la prévention des addictions en fait partie. Nous menons, à Vénissieux, ce travail depuis de nombreuses années.

Beaucoup de choses sont déjà faites dans les 59 communes de la métropole. Il sera intéressant de croiser les expériences et les bonnes pratiques. Chaque usager de l’espace public est différent en âge, en vélocité ; il faut un travail spécifique auprès de chacun. La sécurité routière ne concerne pas que les automobilistes, c’est aussi apprendre à un enfant à ne pas traverser entre deux voitures. La jeunesse est, évidemment, une cible de nos actions de prévention -à l’école, dans nos équipements polyvalents jeunes. Je pense, notamment, au brevet de conduite des deux roues, aux interventions de Keolis, de l’association Percigônes, de la police municipale.

Cette charte nous permettra d’élargir nos partenariats et de travailler avec des associations sportives, par exemple.

La prévention ne doit pas viser que les jeunes ; nos anciens sont aussi concernés, car on ne voit pas la rue de la même manière à 20 ans ou à 80 ans. Chacun ayant tendance à voir le monde de sa propre fenêtre. 

Personne n’est exemplaire. Tout le monde peut commettre des erreurs. L’essentiel est d’en prendre conscience, de savoir se remettre en question pour faire évoluer les comportements.

Je renouvelle donc ma proposition formulée en 2019 d’une campagne d’affichage uniforme sur l’ensemble de notre agglomération. Une communication percutante sur les comportements qui permettent de sauver des vies.

Nous avons toutes et tous notre rôle à jouer pour une circulation apaisée, une ville plus humaine où chacun est plus attentif aux autres.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/5zx_d6lbYr4?t=20154