Archives de catégorie : Éducation et Culture

Revoir la PPI pour les collèges !

Lors des Assises des quartiers populaires organisées par la Métropole sur les inégalités sociales et territoriales dont un des thèmes était l’éducation, un jeune collégien a exprimé une des attentes des élèves… des collèges de 500 places maximum… Pour l’instant, ce n’est pas du tout un objectif que la Métropole a pris en compte dans son Schéma directeur des collèges, même à long terme. Ce schéma prévoit même, au contraire, une hausse des effectifs moyens par collège.

Et les annonces d’investissement dans les collèges de Vénissieux, reconstruction de Aragon et restructuration lourde de Triolet en sont encore au stade d’annonce. Les études, et seulement les études, sont lancées pour Triolet dans ce mandat ; rien n‘est annoncé pour Aragon.

Pourtant, les investissements de la Métropole sont importants : pour les voies lyonnaises ; pour les mobilités, en général ; pour de grands dossiers, comme la restructuration de Perrache.

Pourtant, les collèges sont une compétence entière de la Métropole.

Cette situation n’est plus acceptable. Les collégiens ont besoin d’une accélération forte des investissements de la Métropole avant 2026.

Les élus communistes appellent les parents et les enseignants à la mobilisation pour mettre nos collèges sur le sommet de la pile des dossiers métropolitains.

Des investissements pour les collèges sans plus attendre !

La Métropole a organisé, ce 6 avril au Transbordeur, des Assises des quartiers populaires qui ont abordé de nombreux sujets concernant les inégalités sociales et territoriales et les politiques publiques devant y répondre.

S’il y a eu beaucoup de témoignages et de questions concrètes, un sujet n’a pas été abordé : l’état des collèges et le schéma directeur d’investissement de la Métropole.

Un jeune collégien a, pourtant, exprimé une des attentes des élèves… des collèges de 500 élèves maximum… Pour l’instant, ce n’est pas du tout un objectif que la Métropole a pris en compte dans son Schéma directeur des collèges, même à long terme.

Et les annonces d’investissement dans les collèges de Vénissieux, reconstruction de Aragon et restructuration lourde de Triolet en sont encore au stade d’annonce. Les études, et seulement les études, sont lancées pour Triolet dans ce mandat ; rien ‘est annoncé pour Aragon.

Pourtant, les investissements de la Métropole sont importants : pour les voies lyonnaises ; pour les mobilités, en général ; pour de grands dossiers, comme la restructuration de Perrache.

Pourtant, les collèges sont une compétence entière de la Métropole.

Cette situation n’est plus acceptable. Il ne faut plus attendre. Les collégiens ont besoin d’une accélération forte des investissements de la Métropole avant 2026.

Les élus communistes appellent les parents et les enseignants à la mobilisation pour mettre nos collèges sur le sommet de la pile des dossiers métropolitains.

Les élus communistes métropolitains :

– Léna ARTHAUD (Villeurbanne)

Marie-Christine BURRICAND (Portes du sud)

Christiane CHARNAY (Lônes et coteaux)

Raphaël DEBÛ (Lyon-ouest)

Thierry HAON (Portes du sud)

Pierre-Alain MILLET (Portes du sud)

Michèle PICARD (Portes du sud)

Les élus communistes vénissians dans les collèges :

Saïd Hamidou ALLAOUI (collège Triolet)

Sophia BRIKH (collège Aragon)

Véronique FORESTIER (adjointe à l’éducation)

Amel KHAMMASSI (collèges Aragon et Triolet)

Pour un établissement universitaire à Vénissieux !

2022-1355 - Approbation du Schéma de développement universitaire (SDU) Ambition 2030 -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, tout d’abord, je confirme effectivement qu’il est très important, dans une métropole universitaire comme la nôtre, d’élaborer un tel schéma mais aussi, beaucoup d’entre nous y sont revenus, de mesurer le poids de la précarité et de la pauvreté étudiantes, aujourd’hui, avec l’aggravation qui est considérable, selon toutes les statistiques et toutes les études connues. Et nous nous félicitons des décisions solidaires de la  Métropole, mais sous savons aussi que le problème est d’ampleur nationale et nous rappelons donc notre proposition d’un revenu étudiant permettant d’étudier dans des conditions dignes.

Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre demande que Vénissieux, troisième ville de la Métropole, puisse accueillir un établissement universitaire. Dès 1989, André Gerin et Guy Fischer -alors maire et 1er adjoint- avaient formulé ces besoins, auprès de la Communauté urbaine, dans le cadre du projet « Démocratie ».

En effet, Vénissieux a fait l’objet, au cours des années, d’un véritable ostracisme sur cette question. Trop ouvrière, trop industrielle, peut-être trop rebelle avec sa classe ouvrière organisée, je vous laisse juge mais, ce qui est certain, c’est qu’il y a là une injustice à réparer.

La ville dispose d’un réseau de transports en commun bien développé, de fonciers qui ne peuvent se limiter à accueillir des résidences universitaires -même si nous les accueillons bien volontiers. Elle est aussi riche d’un tissu industriel et économique important, de trois lycées, d’un site AFPA -sans compter l’organisme CERTA, pionnier dans la formation industrielle et qui continue de jouer le rôle d’une école de la seconde chance. Dois-je ajouter l’effort culturel et sportif, en lien souvent avec des équipements et projets d’agglomération, comme la maîtrise de l’opéra de Lyon ou la Cité du cirque à venir ?

La mixité fait aujourd’hui l’objet de nombreux débats souvent simplificateurs et qui visent un peu trop souvent à limiter la question à un éventuel déplacement de nos collégiens. Je ne parle pas, là, de ce que nous disons ici à la métropole, mais par rapport à ce qui se dit au café du commerce. Nous sommes, parfois, gênés par des discours trop formatés qui intègrent l’idée que le problème serait ceux qui vivent là, sans compter les dérapages de ceux qui renvoient toujours à une origine présupposée quand on creuse un peu la question ! La mixité, ce sont aussi les services publics, les établissements accueillants -et je me permets de reprendre ce qu’a dit monsieur Millet ce matin sur la question des dates de constructions de collèges, et notamment du collège Aragon, qui attend depuis bientôt vingt ans qu’il se passe quelque chose d’important- les filières d’excellence, … Un établissement universitaire dans la ville, et dans la troisième ville de la métropole, ce sont évidemment des jeunes qui vivent leurs études dans la ville avec toute l’énergie, tout l’apport, tout le mouvement que cela permet, mais c’est aussi des jeunes vénissians qui, dès leur plus jeune âge, intègrent l’existence des études universitaires dans leur parcours.

Et donc je me permets, à l’occasion du vote de ce SDU, que nous voterons, de réaffirmer notre volonté que cette injustice soit réparée et que nous réfléchissions à ce que la ville de Vénissieux puisse disposer d’un établissement universitaire.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/T_OXVU_LWxs?t=22452

Il y a urgence pour les collèges Triolet et Aragon !

CP-2022-1231 - Vénissieux - Restructuration du collège Elsa Triolet -

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, la restructuration du collège Elsa Triolet, que parents d’élèves, enseignants et élus locaux demandent depuis très longtemps, est la promesse d’une amélioration des conditions d’apprentissage dans cet établissement.

La qualité des locaux est un élément important pour que les élèves se sentent bien et que les parents gardent confiance dans l’école de la République. La Métropole prend ses responsabilités avec l’ambition d’établissements de qualité permettant aux élèves d’accéder à la meilleure éducation.

Nous savons que les choses sont liées. La qualité des équipements scolaires, comme des équipements sportifs ou culturels, participe au bien-être des familles et à leur implication. Un cercle vertueux qui rayonne au-delà des murs des établissements scolaires avec un impact positif pour la commune, pour le dynamisme de la vie associative, pour la qualité de vie dans le quartier.

Les acteurs du collège Elsa Triolet œuvrent depuis de nombreuses années pour cette restructuration, et notre groupe est intervenu à de nombreuses reprises en Conseil de Métropole, lors du précédent mandat.

Je voudrais saluer toutes celles et tous ceux qui s’engagent au quotidien pour que nos collèges des quartiers populaires ne soient pas laissés pour compte, les parents d’élèves, les enseignants, les équipes éducatives, tous mobilisés.

Sur le territoire de Vénissieux, nous avons récemment vécu des mouvements de grève de ces équipes qui protestent contre le manque d’enseignants, de surveillants, d’agents d’entretien, de personnels administratifs, contre la précarité et la dévaluation des AESH et contre toute une stratégie visant le démantèlement de l’éducation prioritaire avec toujours plus de contrats et d’appels à projet par établissement.

L’État affaiblit l’école de la République et, dans les territoires, nous en récoltons malheureusement les effets avec la dégradation du climat scolaire, des conditions de travail difficiles pour les adultes comme pour les enfants.

En matière d’éducation, la Métropole a pris toute la mesure de l’urgence des besoins en élaborant un schéma directeur des collèges que notre groupe demandait depuis plusieurs années. D’une part, nous souhaitons accueillir dignement les 500 élèves supplémentaires qui s’inscrivent chaque année dans nos collèges. D’autre part, et ce n’est pas une surprise, l’état des lieux de nos établissements vieillissants a permis de bien prendre la mesure des besoins en matière de rénovation.

Si la Métropole insuffle 23 millions d’euros dans la restructuration du collège Elsa Triolet, c’est précisément parce qu’il y a une urgence à améliorer les conditions d’usage de cet établissement, pour les élèves, les familles et les personnels. Cette urgence m’oblige aujourd’hui à insister sur la nécessité de démarrer les  travaux sans attendre. J’aimerais être rassurée sur la réalisation de ces travaux avant la fin du mandat, comme prévu.

Je profite de cette délibération pour aborder la situation du collège Aragon dont la construction date de 1974. Là encore, les usagers et les élus locaux se mobilisent pour alerter sur les conditions d’accueil des élèves. Ce collège a récemment bénéficié de travaux d’urgence pour fluidifier et sécuriser les usages ainsi qu’une extension temporaire de quatre salles d’enseignement, de sanitaires et d’un préau pour faire face à une importante hausse des effectifs.

Le schéma directeur des collèges annonce la réhabilitation totale d’Aragon. C’est une excellente nouvelle. Encore une fois, nous aimerions avoir des précisions sur le calendrier. Nous savons que la Métropole de Lyon s’engage pleinement dans la transformation de ses collèges avec des investissements annoncés à 300M€ durant ce mandat. Mais il nous paraît important d’avoir un message clair sur les délais vis-à-vis des usagers du collège. Aussi, nous souhaiterions savoir à quelle date commenceront les travaux du collège Aragon. 

Je vous remercie.

Pour permettre l’accès, dès le jeune âge, à ce formidable outil d’émancipation qu’est la culture !

2021-0815 - Soutien au développement de l'éducation artistique et culturelle -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, chers collègues, c’est avec plaisir que je prends la parole sur cette délibération de soutien au développement de l’éducation artistique et culturelle, tant le domaine culturel me semble un espace primordial non seulement pour l’épanouissement individuel, mais aussi pour la vie en société.

Permettez-moi de commencer en citant quelques extraits de la Déclaration des droits de la Culture, si chère à Jack Ralite :

« Trop souvent l’encouragement nécessaire à la création contemporaine, signe extérieur et intérieur de richesse d’une Nation, passe après l’exigence de la rentabilité que les industries culturelles publiques et privées poursuivent à travers l’insatiable marchandisation de la culture. Dans le même temps, l’effort de l’État pour préserver et développer la culture originale s’étiole et s’abandonne aux mêmes règles. […]

Ce qui se passe au cinéma, au théâtre, à la télévision, à la radio, dans la danse, la musique, la chanson et le cirque, les arts plastiques, le graphisme, l’architecture, la photographie, la littérature ou la poésie nous confirme que ne sont pas en cause les talents -ils sont bien vivants- mais une volonté qui garde obstinément son cap : organiser le partage inégalitaire des êtres humains entre un petit nombre auquel la détention des avoirs et des pouvoirs conférerait la compétence artistique et une immense multitude de consommateurs voués aux produits standardisés venus pour l’essentiel d’un ailleurs sans visage et sans âme, otages culturels des audiences, tirages et sondages en dehors de quoi rien ne serait permis. […]

Nous proclamons qu’il n’y a pas dans une Nation de valeurs culturelles capables de vivifier son passé comme de dessiner son avenir sans les incessantes trouvailles de la création artistique, sans la liberté de leur confrontation, sans la volonté d’en faire le bien commun des artistes et leur peuple.

À l’uniforme gris des ambitions mercantiles nous opposons l’arc-en-ciel des sensibilités et des intelligences, l’ouverture plurielle à la culture des hommes et des peuples du monde entier.« 

Cette déclaration, proclamée en 1987, conserve une brûlante actualité et je ne peux donc que me réjouir de ce que la Métropole, à travers cette délibération, fait montre de volontarisme dans l’accès et l’éducation aux arts et à la culture. Et je retrouve bien, dans les dispositifs qui nous sont proposés, cet état d’esprit qui vise à permettre l’accès, dès le jeune âge, à ce formidable outil d’émancipation qu’est la culture.

Permettre à nos collégiens, à nos jeunes, de s’initier à la pratique d’un art, d’en découvrir les créations, de partager avec les artistes et techniciens, c’est les aider à ouvrir les yeux sur un vaste continent à la richesse inextinguible.

Dans l’ère du numérique, alors que nous sommes assiégés d’écran, l’éducation à l’image, afin de les comprendre, d’en maîtriser le sens -surtout lorsqu’il est caché- me paraît indispensable à la formation de l’esprit critique qui doit habiter chaque citoyen.

Permettre de découvrir et de confronter les arts venus d’ailleurs -ailleurs dans le temps, ailleurs dans l’espace- offre une mise en perspective salutaire, des clefs de compréhension du vaste monde.

À ce titre, je citerais 2 exemples d’initiatives qui me paraissent, dans la période, fort opportunes :

– « Tu m’auras pas », qui offre des outils d’analyse des mécanismes à l’œuvre à travers les images et vidéos véhiculées par internet. Pour une génération aussi férue de réseaux sociaux et dont internet est devenue la principale source d’information, c’est essentiel qu’ils ne « se fassent pas avoir » par les contenus auxquels ils sont exposés. Et je serais partisan d’étendre ce type d’enseignement à l’ensemble des collégiens.

– La médiation mise en place dans le cadre de l’exposition « Arts de l’Islam, un passé pour un présent » me semble, là aussi, répondre à un besoin prioritaire, la culture étant le véhicule par excellence de la fraternité entre les peuples.

Il est indispensable, à mes yeux, que l’éducation à la culture, que l’accès à la culture et que l’initiation à la pratique artistique puissent s’affranchir du secteur marchand, qu’elles soient proposées dans le cadre du service public car, pour citer à nouveau la Déclaration des droits de la culture : « Un peuple qui abandonne son imaginaire culturel à l’affairisme se condamne à des libertés précaires. »

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : /https://youtu.be/N5g22dGdmjI?t=18755

Contre les DSP dans la restauration scolaire !

2021-0814 - Restauration scolaire - Avenant n° 1 aux 4 contrats de DSP -

Mme la Conseillère BURRICAND : Une explication de vote, monsieur le Président.

Sur cette délibération, nous nous abstenons car nous nous sommes toujours opposés aux DSP pour les cantines dans les collèges.

Merci.

La vidéo de l’intervention : /https://youtu.be/N5g22dGdmjI?t=18688

Les Arts du cirque au Puizoz Grand Parilly !

2021-0681 - Projet de Cité internationale des Arts du cirque -

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, depuis plusieurs années, les acteurs institutionnels, la filière culturelle et des arts du cirque, au niveau local, travaillent de concert dans le but de faire naître un projet de pôle consacré aux arts du cirque sur le territoire. La création de la Cité internationale des Arts du cirque est le résultat de cette réflexion commune, le fruit de ce travail conjoint.

Dès sa genèse, la Métropole s’est investie aux côtés de ses partenaires pour mener à bien cette démarche ambitieuse, visant à proposer un lieu à rayonnement métropolitain, innovant et inclusif, dédié à la multiplicité des pratiques des arts du cirque. Ces objectifs s’inscrivent en parfaite cohérence avec la politique menée par la collectivité en matière culturelle. La volonté d’accompagner la création de ce nouvel équipement a en outre été réaffirmée dans les orientations stratégiques de la politique culturelle métropolitaine 2021-2026.

La présente délibération conforte cet engagement de poursuivre l’accompagnement des porteurs de projet à chaque étape, de l’étude préalable à la réalisation de l’équipement.

En 2021, le projet s’est concrétisé par le choix de l’ensemble des partenaires d’implanter ce pôle sur le site du Puisoz Grand Parilly à Vénissieux, avec l’accord de la Ville de Vénissieux. La Métropole étant engagée dans l’opération d’aménagement global du Grand Parilly, y intégrer un équipement culturel de cette envergure témoigne d’une mise en œuvre volontariste correspondant aux orientations énoncées dans sa politique culturelle. 

Ce choix de lieu répond, d’une part, à l’enjeu de rééquilibrage de l’offre culturelle, crée un maillage du territoire permettant la diffusion des arts du cirque et, d’autre part, contribue à ancrer cet équipement sur un site accessible, à proximité des transports et des services.

En effet, l’opération d’aménagement du Puisoz Grand Parilly, conçue comme un projet d’ensemble, lui assure la vocation d’un véritable lieu de vie, attractif pour les habitants, les entreprises ainsi que tous les acteurs de la vie locale.

Dans ce projet d’aménagement, une importante réserve foncière avait été actée pour la réalisation d’un équipement d’agglomération. Porte d’entrée de la Métropole de Lyon, idéalement desservi par les transports en commun, métro et tramway mais aussi adapté au développement des mobilités douces, c’est donc un site plus que pertinent.

Aussi, en venant compléter la proposition faite aux habitants et aux entreprises du Puisoz Grand-Parilly, la future CIAC intègre un espace de vie de qualité, végétalisé, pensé pour répondre aux besoins et aspirations de tous les publics au quotidien, à la fois en matière de services, de commerces et de loisirs. En ce sens, la CIAC s’inscrit en complémentarité de l’offre existante et multiplie les possibilités de partenariat avec les acteurs locaux au cœur d’un territoire dynamique.

L’implantation de cette discipline, riche et variée, des arts du cirque -susceptible d’être pratiquée à tous les âges et encore peu présente localement- conduit à envisager de nombreuses approches artistiques et sportives, en y intégrant des enjeux liés à l’inclusion sociale, à l’éducation et à la santé de toutes et tous.

Dès lors, il convient de saluer la réalisation de ce projet phare, qui constitue indéniablement, de par son rayonnement et le maillage territorial qu’il impulse, un atout non-négligeable pour le territoire métropolitain et la filière des arts du cirque.

Je vous remercie.

La Métropole prend ses responsabilités !

2021-0680 - Vénissieux - Saint Fons - Construction d'un collège -

Mme la Conseillère BURRICAND : Je compléterai rapidement les propos de ma collègue pour dire combien nous nous félicitons de la construction de ce nouvel établissement destiné aux collégiens de Saint Fons et Vénissieux. D’abord, parce qu’il répond aux besoins d’une population scolaire croissante ; ensuite, parce qu’il ne cède pas aux sirènes « d’une mixité sociale petit bras » qui combat toute construction de collège dans les villes frappées par les inégalités sociales. Évidemment, l’annonce des réhabilitation/reconstruction des collèges Aragon et Triolet -que parents d’élèves, enseignants et élus locaux demandaient depuis très longtemps au travers de diverses actions depuis près de vingt ans- est une décision que nous apprécions sans oublier la reconstruction du collège Alain à Saint Fons entamée.

La qualité des locaux ne fait pas tout, mais elle est un élément important pour que les élèves se sentent bien et que les parents gardent confiance dans l’école de la République mais aussi dans la commune dans laquelle ils vivent ; de la même manière, la qualité des équipements sportifs est essentielle pour permettre la diversité des pratiques, dépasser les freins liés à l’argent ou au sexe.

Léna Arthaud l’a dit. La lutte contre l’inégalité scolaire ne peut se concevoir sans des transformations profondes de la société, l’école prend d’autant sa place dans l’ascenseur social que l’ensemble de la société progresse dans ce sens. Nous ne pouvons que constater que ce n’est pas le cas dans la période. N’oublions pas non plus le rôle émancipateur de l’école pour permettre aux générations de disposer des outils permettant de penser librement en citoyens éclairés. Les derniers mois montrent les dangers de la période.

La Métropole prend ses responsabilités ; l’État -entre la précarité des AESH, les suppressions de postes dans divers domaines, la fin des ZEP pour mieux individualiser les établissements et substituer le contrat au droit- affaiblit les collèges et l’école républicaine. Mais, même dans ce moment difficile, notre groupe maintient l’ambition que nos établissements deviennent des établissements d’excellence permettant aux enfants des quartiers populaires d’accéder au mieux et -qui sait- de donner envie à des familles de quartiers plus favorisés d’y inscrire leur enfant.

300 millions d’euros pour l’éducation !

2021-0679 + 2021-0680 - Constructions d'un collège à Albigny sur Saône et d'un autre à Vénissieux - Saint Fons -

Mme la Conseillère ARTHAUD : Madame la Vice-Présidente, madame la Vice-Présidente à l’éducation, cher-e-s collègues, nous ferons cette intervention à deux voix avec Marie-Christine Burricand, et nous voterons favorablement ces délibérations.

Tout d’abord, notre groupe politique se félicite de la mise en œuvre d’un schéma directeur concernant les collèges, qui va permettre, enfin, d’avoir une vision sur du moyen et long terme. Nous héritons, aujourd’hui, d’une situation catastrophique liée à l’absence d’un tel schéma les années précédentes, doublé d’un sous-investissement sur les questions d’éducation. Force est de constater aujourd’hui, et nombreux sont ceux qui le dénoncent depuis plusieurs années, un manque criant de collèges, des bâtiments en mauvais état, des mauvaises conditions d’accueil pour les élèves. Le choix de la majorité métropolitaine de porter à 300 millions d’euros le budget consacré à l’éducation va permettre, dans le mandat, de répondre à l’urgence que nous connaissons tous. Avec la création de cinq nouveaux collèges sur le mandat ainsi que la réhabilitation d’une grosse dizaine d’autres bâtiments, la Métropole prend enfin ses responsabilités.

Ce schéma directeur se double d’une réelle politique éducative, comme cela a été présenté à la rentrée et comme madame Moreira vient de le rappeler. Cependant, malgré la nécessité d’avoir une politique éducative, il ne faut pas céder à la tentation de laisser à l’école seule la responsabilité de pallier aux problèmes de la société, notamment sur les questions d’égalité femmes/hommes ou sur les questions d’écologie. Le grand débat que nous connaissons sur la création de cours d’école non genrées, par exemple, ne peut n’avoir pour seule réponse que la disparition des terrains de foot au profit d’arbres. Réfléchissons à dégenrer les usages plutôt que les espaces, permettons aux filles de s’approprier les terrains de foot et autorisons les garçons à sauter à la corde, dans et hors de l’école. Autre exemple, ne laissons pas aux seuls enseignants la responsabilité d’apprendre aux enfants à trier les déchets, dans l’espoir qu’ils rapportent ces pratiques à la maison, tout en les culpabilisant parce qu’ils n’ont pas installé de poubelle de tri dans leur classe.

Il faut se méfier de la déconnexion qu’il peut exister entre les assemblées d’élus et la réalité, et j’invite vraiment chacun des élus à se rendre dans des établissements scolaires, à y rester, à discuter avec les élèves, la communauté éducative, les parents d’élèves, pour se rendre compte de la nécessité d’un plan d’urgence pour l’éducation.

Les élèves ont, certes, besoin d’être accueillis dans des locaux vivables, mais ce n’est pas le seul problème. D’autres questions, qui relèvent plus ou moins des compétences métropolitaines, méritent d’être considérées.

La question des élèves qui attendent plus d’un an pour avoir une notification MDPH, celle du manque d’AESH, du manque d’enseignants, du manque de moyens dans les classes pour aménager les espaces, les outils, les apprentissages pour les élèves.

La question des élèves qui vivent dans des situations de très grande précarité : ils sont peut-être très contents d’être dans un beau collège, mais ils ne sont pas nécessairement disponibles pour apprendre. On ne va pas aller leur faire un cours sur « manger un petit déjeuner équilibré » alors que leur problématique est, d’abord, d’avoir quelque chose à manger.

En tant que professeur des écoles, à Villeurbanne, en REP+, je tiens à me faire la porte-parole de tous ceux et toutes celles qui vont travailler tous les matins pour la réussite de tous les élèves, qui ont les mains dans le cambouis, qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont et qui se font tomber dessus par des politiques, des pseudo-scientifiques qui n’ont qu’un but idéologique en tête : privatiser notre école publique.

Avant de laisser la parole à ma camarade Marie-Christine Burricand, j’en appelle à tous les élus métropolitains à se joindre aux luttes des enseignants, des AESH, des AED pour demander un plan d’urgence sur l’éducation.

Je vous remercie.

Sur le fond, à l’est, rien de nouveau !

2021-0709 - Décines-Charpieu - Projet de salle Aréna - Déclaration de projet emportant mise en compatibilité du PLU-H -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, chers collègues, voici revenu le dossier de la salle Aréna, qui nous avait déjà fait débattre longuement en décembre dernier. La consultation est finie et, sans grand étonnement, le commissaire-enquêteur aura rendu un avis favorable, assorti de quelques recommandations pour faire bonne mesure.

Il n’en reste pas moins que, sur les 41 avis (véritablement) recueillis, 24 sont « défavorables », 11 « favorables » et 5, sans doute macronistes, « et pour et contre » (et vice versa). Ce n’est donc pas exactement un plébiscite enthousiaste.

Et, si je voulais être taquin, je ferais remarquer qu’étrangement le projet d’extension du centre commercial, juste de l’autre côté de l’autoroute, n’a pas rencontré les mêmes grâces. C’est pourtant la même logique, bétonner pour consommer…

Sur le fond du projet, ma foi, à l’est, rien de nouveau !

Les recommandations du commissaire-enquêteur reprennent, pour l’essentiel, des annonces que l’OL avait déjà formulées :

– Réduction de l’impact environnemental du chantier ;

– Végétalisation ;

– Covoiturage ;

– Non concomitance des événements entre le Grand stade et l’Aréna ;

– Dispositif d’insertion sociale ;

– Tarif préférentiel pour les résidents ;

– Participation au financement d’une passerelle au-dessus de l’autoroute, sans précision sur les montants pour le moment ;

– Et, enfin, soutien à la filière musicale, mais sans plus de précision non plus.

Pour ma part, je recommanderai l’achat de panier artistique auprès de la structure « Ouvrir l’Horizon », qui, après les Pays de la Loire, vient de voir le jour en AURA. OH Aura-« Ouvrir l’Horizon » est une association qui regroupe artistes et techniciens, intermittents et indépendants -avec le soutien de compagnies marraines-, afin de proposer des créations originales sous la forme de ce que l’on appelle des « paniers artistiques ». Dans l’esprit, c’est une sorte d’AMAP culturel. Pour le coup, c’est un soutien direct aux artistes et techniciens, dans l’esprit de l’Économie sociale et solidaire. Et, après l’année écoulée, les artistes en ont vraiment besoin ! Ce serait là une contribution utile de l’événementiel à l’art, une sorte d’hommage du vice à la vertu.

Je vous remercie.