Archives par mot-clé : Séance publique du 14 mars 2022 (journée du 14 mars)

Le RSJ : une aide pour de nombreux jeunes qui peinent à se nourrir, à se loger et à se soigner !

2022-1005 - Revenu solidarité jeunes - Attribution de subventions RSJ 2022 -

Mme la Conseillère CHARNAY : Monsieur le Président  chers collègues, le Revenu de solidarité jeunes a pour objectif de soutenir et d’accompagner les jeunes de 18 à 24 ans, sans soutien de leurs parents ou d’un tiers, et a été mis en place par la Métropole depuis mai 2021.

Ce dispositif intervient quand aucune autre solution n’existe pour ces jeunes et nous savons tous ici qu’ils sont les plus exposés à la précarité, et d’autant plus dans cette période de crise économique sans précédent.

Le Revenu de solidarité jeunes n’est pas un énième dispositif mis en place par la Métropole, comme certains le disent ; le Gouvernement jusqu’à présent n’a pas fait grand-chose pour les jeunes dans ses politiques publiques.

Cette délibération nous propose donc de poursuivre notre soutien à ce dispositif et de renforcer les actions des structures pour permettre aux jeunes les plus éloignés des institutions et les plus précaires d’accéder au Revenu de solidarité jeunes et à l’offre d’insertion.

Notre groupe continuera à soutenir ce dispositif, indispensable à certains jeunes en rupture totale de lien social ; ce sera une aide pour de nombreux jeunes qui peinent à se nourrir, à se loger et à se soigner.

Certes, on nous annonce que l’État va mettre en place le Contrat d’engagement jeune à la fin du premier trimestre 2022, mais c’est une politique plus ambitieuse qui doit accompagner la jeunesse de notre pays.

Il faut créer un véritable statut social pour les jeunes car, actuellement, on a créé une injustice criante  entre les jeunes de moins de 25 ans et ceux de plus de 25 ans avec le Revenu de solidarité active. Nul, demain, ne devrait être exclu des dispositifs de solidarité collective.

Éradiquer le chômage et la précarité est une solution d’avenir. Chaque jeune doit avoir accès à un emploi utile pour la société, rémunéré à sa juste valeur, lui permettant de vivre dignement et ne plus dépendre de contrats précaires, à travers un véritable service public de l’emploi et de la formation, garantissant à chaque jeune un emploi et un contrat stables, une fois sa formation initiale achevée.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/2irMoROrlQ4?t=21986

Nous sommes tous des « usagers » de l’hyper-centre !

2022-1054 - Lyon 2° - Lyon 1° -Apaisement Presqu'île - Ouverture de la concertation -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, mes chers collègues, cette délibération est le premier acte d’un chantier attendu, de première importance, dont les effets redessineront et redéfiniront les quartiers de la Presqu’île, de Perrache au boulevard de la Croix-Rousse. Il s’agit d’un chantier « d’intérêt métropolitain » tant il est vrai que cela concerne l’hyper-centre, non seulement de la ville de Lyon mais de l’agglomération, en général. Je ne m’attarderai pas sur l’importance de ce secteur en termes de commerce, de tourisme, de loisirs, lieux de culture et d’enseignement, ainsi que de la charge symbolique de la Presqu’île ; la délibération les pointe bien.

Mais, cela amène plusieurs remarques et propositions.

Tout d’abord, noter que la physionomie générale de la Presqu’île d’aujourd’hui est largement héritée des derniers grands travaux du XIXème siècle, notamment sous l’égide du préfet Vaïsse -le Haussmann lyonnais. Or, pour visionnaire qu’il pouvait être -avec le percement des grands axes nord-sud, la création des places des Cordeliers et Impérial (aujourd’hui, de la République) ou l’implantation de la gare de Perrache-, force est de reconnaître que la Presqu’île n’avait pas été pensée pour la circulation et le stationnement automobiles ! Hippomobile, sans doute ; automobile, certainement pas.

Je ne peux donc que partager l’objectif d’un meilleur partage de l’espace public, et de limiter l’emprise de la voiture, dans ces quartiers aux trottoirs trop étroits pour le flux de piétons, voire aux rues trop étroites pour un usage raisonnable de la voiture. D’autant que les voitures ont tendance à grossir de décennie en décennie, ce qui n’est pas le cas des rues…

Nous ne partons pas, d’ailleurs, d’une feuille blanche en la matière. L’exemple du Vieux Lyon doit pouvoir apporter ses enseignements, même s’il y a des différences importantes entre les deux secteurs -que ce soit en termes de taille, de population, de fonctions ou de centralité.

Ainsi, devons-nous être attentifs à ce que les effets positifs attendus, à travers ce projet, ne se traduisent pas en effets négatifs pour les quartiers et communes voisines, notamment en terme de flux automobile. En effet, le projet pose la question des relations est-ouest dans la ville mais impacte aussi, avec la requalification de la rive droite du Rhône, la pénétrante nord-sud.

Si la Presqu’île est fort bien pourvue en transports collectifs, le projet pose la question de la logistique urbaine, qui est ici de première importance (la Presqu’île comptant plus de 2 700 commerces, sans parler des autres services et activités).

À ce titre, et puisque nous ambitionnons de « rattacher » la ville à ses « fleuves », il serait intéressant de solliciter la Compagnie nationale du Rhône, qui a conduit plusieurs études quant à la logistique du dernier kilomètre par voie d’eau. Il existe, d’ailleurs, des exemples de livraison de marchandises et d’alimentation par coche d’eau, à Paris notamment, où des vélos cargo viennent récupérer leurs chargements chaque matin sur une péniche.

Plus largement, le projet d’apaisement de la Presqu’île, du fait de sa centralité et de sa fréquentation, intéresse non seulement tous les Lyonnais mais, au-delà, tous les Grands Lyonnais. C’est pourquoi je voudrais suggérer d’élargir la concertation au-delà de son périmètre d’application. L’avis des habitants des quartiers concernés est évidement à intégrer au premier chef, mais l’avis des très nombreux salariés du secteur -dont seule une petite minorité habite dans le périmètre- ne saurait être minoré. Plus généralement, nous sommes tous des « usagers » de l’hyper-centre ; hyper-centre, qui participe de l’identité de notre agglomération, de son attractivité touristique et de notre cadre de vie.

Ce qui m’amène à une seconde remarque, sur le calendrier de la concertation. Nous en avons discuté en commission, et tout le monde convient que la période estivale n’est vraiment pas la plus indiquée pour mener une concertation. Même si elle déborde sur septembre-octobre, il me semble que, pour un projet aussi ambitieux, plutôt que de « bâcler » cette étape préliminaire, mieux vaut prendre un peu plus de temps en repoussant, par exemple, la période de concertation de septembre à décembre.

Enfin, et afin d’enrichir l’exercice, il serait sans doute opportun d’alimenter le cahier de concertation avec des exemples de projets possibles, d’expériences réalisées dans d’autres villes, afin de donner « du grain à moudre » et quelques grandes lignes directrices.

Ces remarques étant faites, nous voterons, bien évidemment, cette délibération.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/2irMoROrlQ4?t=18692

ZFE : accompagner tous les habitants !

2022-0989 - Première étape du projet d’amplification de la Zone à faibles émissions (ZFE 5+) -

M. le Conseiller MILLET : Monsieur le Président, cette première délibération opérationnelle sur le renforcement de la Zone à faibles émissions est importante bien qu’elle ne concerne que 19 000 véhicules, sur les plus de 450 000 potentiellement concernés à terme. Elle doit, en effet, permettre d’expérimenter les moyens d’accompagnement des automobilistes à cette petite échelle, que ce soit pour la relation aux personnes concernées ou pour les dérogations et les aides qui sont proposées.

Cette expérimentation doit nous permettre de trouver le bon équilibre entre les contraintes imposées aux automobilistes et les gains en santé publique que l’évolution des mobilités, provoquée par ces contraintes, permet d’obtenir. Pour nous, la ZFE n’a pas pour but de réduire le parc automobile de la métropole mais le nombre de kilomètres parcourus et, donc, les émissions polluantes induises, dont il ne faut pas oublier que, pour les poussières, 45 % proviennent non de la combustion mais des frottements et, donc, existent quel que soit le véhicule utilisé.

C’est pourquoi nous insistons, dans le débat, sur les mobilités métropolitaines, comme nous l’avons fait à la dernière Commission générale, pour construire une vision à long terme d’une part modale de la voiture en très forte réduction. Cela suppose, bien sûr, un développement considérable des transports en commun. Nous considérons même que les contraintes de la ZFE devraient être échelonnées, dans les années à venir, en liaison avec le développement des alternatives -qu’elles soient liées aux transports en commun, au covoiturage, aux mobilités partagées, aux modes actifs. La réponse au défi de la qualité de l’air ne peut pas être de contraindre les usagers à limiter leur déplacement -ce que le confinement a fait-, comme risque de le faire l’explosion des prix des carburants. Rappelons qu’en plein confinement strict, en mars 2020, avec un périphérique vide, nous avons connu un pic de pollution aux poussières.

C’est pourquoi nous insistons aussi sur la dernière étude de Santé publique France, dont un seul chiffre est cité dans la délibération. Pour la première fois, cette étude situe la pollution de l’air dans l’ensemble des décès. Elle en représente 7 %, loin derrière les cancers. L’étude évalue aussi, pour la première fois, séparément l’impact sanitaire des poussières et des Nox. Les précédentes études ne tenaient compte que des poussières, dont l’impact est six fois plus important que celui des Nox. Attention, donc, aux décisions contre-productives ! Changer un véhicule Euro 6d diesel par un Euro 6d essence, c’est-à-dire changer un Crit’Air 2 par un Crit’Air 1, c’est (selon Santé publique France) augmenter l’impact sanitaire.

Mais venons-en à la délibération elle-même pour les véhicules particuliers Crit-Air 5 et non classés.

Nous ne savons pas combien de ces véhicules sont réellement roulants, ni ce que recouvrent les non classés, ni les types de déplacements des usagers de ces véhicules, ni leur nombre de kilomètres parcourus. Cela rend difficile les évaluations de gains sur la pollution de l’air, qui sont, de toute façon, faibles compte tenu du faible nombre de véhicules Crit’Air 5. C’est pourquoi nous regrettons de ne pouvoir dire, aujourd’hui, comment organiser la relation avec les propriétaires concernés. C’est clairement le rôle de l’État, et nous attendons avec impatience la réponse du préfet sur cet enjeu essentiel de la mise en œuvre d’une loi nationale. En attendant, nous pensons qu’il faut faire plus pour permettre à toutes les personnes concernées d’être reçues, autant pour les aider à s’adapter à la ZFE 5+ que pour nous aider à mieux comprendre comment faire évoluer les mobilités.

Nous avons beaucoup travaillé dans la préparation de cette délibération pour chercher comment accompagner plutôt que sanctionner. Contrairement à la vitesse où le non-respect de la loi est une contravention ou même un délit, nous ne considérons pas le propriétaire d’un véhicule ancien comme un coupable. Notre objectif devrait être de n’avoir aucune sanction, ou presque, pour non-respect de la ZFE parce que nous aurons accompagné tout le monde. C’est pourquoi nous regrettons la limitation des dérogations et des aides aux seuls habitants et salariés de la ZFE, pour l’essentiel, donc, des lyonnais, villeurbannais et caluirards. Nous avons proposé, dans la préparation de cette délibération puis dans des propositions d’amendements, d’élargir le public concerné en considérant que les Saint-Foniards, Vénissians, Brondillants, Vaudais ou Rillards -nombreux à être contraints par cette ZFE 5+- étaient le plus souvent des personnes à faibles revenus. Cela n’a pas été possible, et nous le regrettons.

Nous nous étions abstenus lors de la première délibération, en mars, en considérant que, si nous partageons les objectifs de qualité de l’air, nous étions inquiets de l’impact social de ces mesures qui peuvent être fortement inégales et vécues comme telles. Rappelons que le travailleur pauvre est contraint à changer de mobilité, pour une solution qui peut être non choisie, quand le cadre supérieur peut en profiter pour se payer le SUV hybride de ses rêves.

Nous considérons que cette première mise en œuvre, pour un nombre limité de véhicules, laisse de côté trop d’habitants des villes populaires et nous nous abstiendrons. Il est essentiel de poursuivre le travail dans deux objectifs :

– Mettre les moyens pour construire l’accompagnement de tous jusqu’à rendre le contrôle marginal dans l’atteinte de l’objectif de qualité de l’air.

– Rythmer la mise en œuvre des contraintes par l’agenda de construction des solutions alternatives, à l’échelle des besoins de mobilité de tous les habitants.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/2irMoROrlQ4?t=8782

Paix entre les Nations, Fraternité entre les Peuples et accueil inconditionnel de tous les réfugiés, quelles que soient leurs origines !

Intervention préalable

Monsieur le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, mes chers collègues, au nom du groupe des élus Communistes et républicains et, plus largement, de tous les élus et militants Communistes du Rhône, je tiens, en tout premier lieu, à exprimer notre solidarité et notre soutien au peuple ukrainien, plongé dans les affres de la guerre, sous les bombes ou sur les chemins de l’exil.

C’est à ces femmes et ces hommes, ces enfants, que vont nos pensées en ces heures sombres, que nous espérions d’un autre temps.

Je veux, ensuite, condamner le plus fermement, le plus absolument, le plus implacablement l’agression inacceptable et criminelle du président Poutine. En faisant le choix de la force et du sang, le président russe se met au ban des Nations et sacrifie, avec lui, les peuples ukrainien et russe qui n’aspirent qu’à vivre en paix. Nous condamnons le nationalisme guerrier de Vladimir Poutine et de tous ses relais d’extrême Droite, en Europe et en France, qui empoisonne le débat et les esprits, par leurs discours belliqueux et haineux.

Que notre position soit connue, clairement et sans ambigüité : Paix entre les Nations, Fraternité entre les Peuples et accueil inconditionnel de tous les réfugiés, quelles que soient leurs origines.

Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à la résolution diplomatique et politique de ce conflit, dont les principales victimes sont encore, et toujours, les populations civiles.

Nous en appelons à la responsabilité de tous les décideurs politiques à réfréner les discours bellicistes et la surenchère va-t-en-guerre, à l’heure où le recours à l’arme atomique n’est plus un tabou et où l’Europe court le risque d’une dévastation sans précédent.

L’urgence et la sidération produites par l’agression des armées russes ne sauraient justifier des réponses simplistes, voire opportunistes, qui auront des effets terribles pour les peuples ukrainien et russe. Ainsi, sommes-nous résolument opposés à la livraison d’armes à l’Ukraine, car ce serait rajouter de la guerre à la guerre, au risque de nous entraîner dans un conflit généralisé, qui fait peser un risque de désolation sur l’Humanité entière.

La guerre ukrainienne est révélatrice des graves dérives de la logique de concurrence et d’affrontement qui sous-tendent les relations internationales, bien loin de la mondialisation heureuse tant vantée. D’ailleurs, la France a eu raison de refuser l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE, car elle se souvient que c’était, déjà, sur cette question qu’a éclaté la guerre dans le Donbass, qui aura fait 14 000 morts depuis 2014.

Toutes les guerres sont déclarées sous des prétextes fallacieux, alors qu’elles trouvent leurs origines dans l’affrontement d’intérêts capitalistes financiers, pour servir les marchands de canons et les firmes qui exploitent les ressources naturelles -tels le pétrole, le gaz, les minerais, la production agricole. À ce titre, il faut mettre fin à la folle course aux armements toujours plus sophistiqués et meurtriers. Il nous faut sortir des structures et allégeances guerrières, telles que l’OTAN, qui affaiblissent l’ONU et qui, bien loin d’assurer la sécurité collective, sont des outils au service de l’impérialisme américain.

« La guerre », disait Paul Valéry, « c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et qui ne se massacrent pas ».

Alors, gardons en mémoire les millions de morts des derniers conflits et la jeunesse sacrifiée ; substituons aux logiques guerrières les logiques de la Paix, de la fraternité, de la solidarité et de la coopération entre les Peuples.

Et la France, forte de son Histoire, peut être une voix puissante lorsqu’elle s’engage pour la Paix. Lorsque notre Nation refuse la logique de blocs, le simplisme d’une lecture manichéenne des rapports internationaux, lorsqu’elle affirme sa pleine indépendance pour défendre les droits et la justice, alors elle est entendue et elle sera utile à la résolution pacifique du conflit.

Chacun en convient, la solution au drame ukrainien ne sera pas militaire. Elle ne peut être que politique, et doit s’inscrire sous l’égide des Nations Unies. A la résolution diplomatique du conflit, s’ajoute un devoir de solidarité avec les populations meurtries par la guerre.

La première des solidarités est l’accueil inconditionnel de tous les réfugiés. Il aura, malheureusement, fallu une guerre pour rappeler à l’Europe sa vocation humaniste, son devoir d’accueillir toutes celles et ceux qui fuient la guerre, la répression, les catastrophes climatiques et humaines.

Et si l’élan de solidarité, qui aura permis en quelques jours de trouver les fonds et les logements nécessaires à un accueil massif de réfugiés ukrainiens, est à saluer, cet élan met douloureusement en lumière l’hypocrisie et la petitesse de nos politiques d’accueil, le racisme structurel qui les sous-tend et l’inhumanité avec lesquels nous traitons -en tant que société- les réfugiés venus d’autres continents que le nôtre.

Il serait bon de se rappeler, à ce titre, l’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui figure en préambule de notre Constitution : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »

Nous avons, en tant que collectivité, notre part à prendre dans l’accueil de tous les réfugiés et je sais que, fidèle à la tradition humaniste de notre agglomération, nous le ferons sans rechigner.

Notre collectivité devra aussi anticiper les effets longs du conflit ukrainien avec, notamment, une envolée des prix de l’énergie -particulièrement du pétrole et du gaz- mais aussi des produits alimentaires -tels que l’huile et les céréales-, qui aura des effets lourds sur les ménages et sur le tissu économique.

Nous devons également être très volontaires dans le développement d’une culture de Paix. Car qui veut la Paix, prépare la Paix (contrairement à ce que dit la maxime latine). Cela passe par le soutien aux associations, au milieu du sport et des arts, à la coopération culturelle, universitaire et scientifique, à tout ce qui participe et encourage l’échange humain, le vivre-ensemble, l’émancipation, l’égalité, le savoir et la fraternité.

Il nous appartient, particulièrement, de nous prémunir contre des réactions russophobes primaires, qui sont non seulement contre-productives mais heurtent nos valeurs fondamentales. Interdire, écarter, faire taire des artistes, universitaires, sportifs russes -ceux-là même qui sont, sans doute, les plus opposés au régime autoritaire de Poutine- est un non-sens. Pire, une faute.

Est-on vraiment conscient de la bêtise qu’il y aurait à annuler un cours sur Dostoïevski, un concert de Rachmaninov ou Chostakovitch, la projection d’un film d’Eisenstein ?

Je crois, au contraire, que le sport et la culture sont de puissants ressorts de fraternité, qu’ils créent des ponts entre les peuples, qu’ils permettent de mieux comprendre et d’appréhender le monde autour de soi.

Nombreux sont les défis devant nous, mais je sais que nous pouvons, tous ensemble, les relever.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/2irMoROrlQ4?t=1890