Archives de catégorie : Tribunes

Le droit à une autre mobilité pour tous…

Les mobilités sont au cœur de tout projet d’agglomération, et la situation lyonnaise n’est pas bonne. Malgré un certain développement des transports en commun et une place faite au vélo depuis 10 ans, la voiture reste déterminante pour une majorité dès qu’on sort du cœur de l’agglomération et la ZFE révèle les inégalités profondes dans le droit à une mobilité décarbonée, propre, accessible.

Le plan du SYTRAL, décidé en 2020, permet de réaliser les projets annoncés dans le PDU (Plan des déplacements urbains) de 2018. Mais l’ambition donnée au futur PDM (Plan de mobilité) n’est pas suffisante pour « changer de braquet » sur la part modale de la voiture.

Il faut, d’abord, ce « Réseau express métropolitain » dont tout le monde parle mais qui reste hypothétique, sans l’engagement de l’État et la Région à la hauteur de sa dimension.

Il faut aussi une place beaucoup plus forte des transports en commun, métro et tram et des réponses nouvelles aux besoins de mobilités pour tous, maillées dans tous les quartiers.

Cela suppose de dépasser la limite actuelle de contribution des entreprises, et d’engager l’État au même niveau que pour Paris.

Nous demandons au PDM un deuxième « scénario rêvé », avec des financements que nous n’avons pas mais permettant d’imaginer le droit à une autre mobilité pour tous.

Le ventre est encore fécond…

Le ventre est encore fécond d’où ressurgissent les monstres : glorification des héros nazis et démontage des hommages aux résistants, à l’Est de l’Europe ; succès électoraux de l’extrême-droite ; « trumpisation » débordant sur des dirigeants racistes en Argentine, hier au Brésil.

L’UE, hier promesse de paix, organise sa militarisation. Le capitalisme mondialisé bouscule sa démocratie formelle du siècle dernier. Il a besoin de régimes autoritaires, s’appuyant sur toutes les divisions -racistes, territoriales, religieuses, sociétales.

L’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon marque, à l’inverse, une reconnaissance posthume de la France aux résistants communistes de la Main d’œuvre immigrée… juifs de l’Est, espagnols fuyant le franquisme, italiens opposés aux fascistes de Mussolini… On y trouve Léon Landini, Henri Krasucki, … que les médias dominants ignorent ou salissent.

Dans sa lettre à sa femme avant la mort, Missak Manouchian écrit : « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Les communistes sont déterminés à résister au fascisme qui monte, avec tous.

Gaza, l’insupportable est atteint.

Israël tue en masse des journalistes, des enfants, des soignants ; bombarde des centres de réfugiés, des écoles, des hôpitaux. Certains le justifient contre le terrorisme. Mais cette guerre alimente le brasier sur lequel pousse le terrorisme. Après avoir installé le Hamas pour diviser l’OLP, Israël organise la terreur en Cisjordanie. Comme le dit Rony Brauman, Netanyahu est le plus grand danger pour les juifs. D’abord, parce qu’il alimente un antisémitisme qu’il faut condamner encore plus fortement comme une arme de division des peuples, mais aussi parce qu’il détruit l’image d’un pays qui se réduit désormais à sa violence coloniale.

Dans ce contexte, la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) est un évènement. Après les rodomontades de notre ministre de l’Économie affirmant qu’il allait mettre la Russie à genoux, c’est notre ministre des Affaires étrangères, dénonçant l’usage du terme génocide, qui est ridiculisé par la plus haute juridiction internationale reconnaissant le risque de génocide, et enjoignant Israël à agir pour l’empêcher et à rendre son rapport dans un mois.

Pour la Paix dans le monde, il faut sortir de l’atlantisme !

La Paix pour le climat !

Alors que les grandes puissances continuent à tergiverser face au défi climatique, elles déchaînent leurs puissances militaires et, partout, les morts… enfants, femmes, … L’Occident explique au reste du monde qu’il est juste, que les autres sont des barbares… même quand l’horreur, à Gaza, bouleverse les consciences.

Les USA ont dépensé dans les guerres, depuis 2001, dix mille milliards de dollars ! Sans parler de leurs coûts humain, culturel ! Sortir des guerres, c’est se donner les moyens rapides de cette transition vers une économie décarbonée, de coopérations nouvelles dans la paix, de la sortie, partout, de la pauvreté et, peut-être même, du retour de la conquête spatiale !

Le plan Climat du PCF, « Empreinte 2050 », fait le choix de la justice sociale pour réussir la décarbonation, par l’amélioration de la vie de toutes et tous et la réduction des inégalités. Se déplacer mieux ; être bien logé et bien chauffé ; avoir accès à des produits locaux, de haute qualité et durable ; manger sain et à sa faim ; travailler mieux et moins sans craindre le chômage, la précarité ou la pauvreté, … Nos scénarios d’atténuation du changement climatique veulent contribuer à de nouveaux jours heureux ?

Mixité sociale et logement pour tous !

Enfance en danger délaissée par une politique publique qui fragilise les associations et les acteurs de la prévention ; chasse aux migrants qui fuient la guerre et la misère, pourchassés en France même ; trafics à tous les étages ; …

Il est urgent de défendre le principe d’une politique de la ville qui répare les injustices territoriales et sociales, et d’affirmer qu’elle est insuffisante au plan social pour les actions sur l’emploi, l’insertion, la culture, la démocratie, le sport, l’environnement, qu’elle ne compense pas les inégalités de droit commun qui font qu’on dépense moins dans les quartiers populaires qu’ailleurs dans l’ensemble des politiques de droit commun.

Le droit commun devrait être au cœur des politiques de la ville, en mobilisant massivement l’éducation nationale, le système public de santé, la police et la justice. Le droit commun devrait se fixer l’ambition d’éradiquer, enfin, ces points de deals que la seule répression des trafics ne fait pas reculer.

Et même sur la rénovation urbaine, l’État doit reprendre la main, débloquer de vrais budgets nationaux d’aide à la pierre et lancer un grand plan de construction de logements sociaux diversifiés, pour retrouver le sens d’un logement public pour tous.

Il y a urgence à reconstruire l’égalité républicaine !

Les émeutes ont été un terrible anniversaire des 40 ans de la marche pour l’égalité et contre le racisme, comme de la politique de la ville.
La France a bien changé en 40 ans. Partout dans la société, les médias, la science, les entreprises, la politique, … des Français issus de l’immigration ont pris leur place. Pourtant, les inégalités sociales, les ségrégations territoriales se sont aggravées ; les services publics ont reculé -dans la santé, les services de proximité. La numérisation a supprimé des milliers d’emplois de première ligne.

La crise démocratique s’est approfondie, les milieux populaires se détournant du système politique. Les tensions sociales…. les violences familiales, de la rue, des manifestations -jusqu’aux saccages de mairies ou d’écoles… tout nous montre une société bloquée, sous pression d’une médiatisation publicitaire et de réseaux qui délitent les relations sociales sur le lieu de travail et dans les quartiers.

Des services publics vitaux sont asphyxiés, incapables de faire face aux urgences : la prévention pour les jeunes en rupture scolaire et sociale, la santé mentale face aux ruptures de ceux qui craquent dans cette société injuste.

Il y a urgence à reconstruire l’égalité républicaine !

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans…

Un jeune de 17 ans est mort d’une balle de police, et la France a craqué dans cinq jours de violences, d’incendies, de destructions de biens publics, de biens privés, … Tous ceux qui sont en première ligne -travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, conseils de quartier, élus locaux, agents publics – ont un rôle essentiel à jouer.

Car les jeunes sont victimes de la route, du suicide, des trafics, de violences familiales, bien avant les violences policières. Et, pourtant, on regarde ailleurs. Comment peut-on imaginer avoir une police non violente dans une société aussi violente ?

Il faut resituer l’intervention de la police dans l’ensemble des politiques publiques :

– dénoncer l’absence de suivi des adolescents sortis du système scolaire sans accompagnement ;

– montrer que la répression des trafics dans les quartiers ne résout rien sans redonner aux douanes les moyens de réduire les entrées d’armes et de stupéfiants, sans une grande politique de santé publique pour faire reculer toutes les addictions, avec des milliers de postes d’infirmiers et médecins scolaires.

C’est l’ensemble de ces politiques publiques qui permet une politique d’emploi des forces de police tournée vers l’action de justice, l’action réparatrice ; celle qui fait reculer les violences dans toute la société.

C’est un défi aussi pour notre Métropole.

Santé : urgence métropolitaine !

À mi-mandat d’une majorité de Gauche à la Métropole de Lyon, les restructurations du système de santé public continuent. L’ARS met en œuvre les politiques gouvernementales avec zèle : chasse aux lits à supprimer, aux services à regrouper, … pour réduire le service public à quelques grands hôpitaux optimisés, en laissant le privé reprendre ce qui lui paraît rentable.

Henry Gabrielle, la situation dramatique de la psychiatrie, la fermeture des urgences de Givors, celle de Vénissieux la nuit, les dysfonctionnements répétés aux HCL, … Combien de lits ont été supprimés, depuis 2020, dans l’agglomération ? Combien de postes non pourvus ? Quels délais d’attente pour un rendez-vous en psychiatrie, avec une gynécologue, un ophtalmologue ?

Les luttes des soignants ont été nombreuses et massives ces dernières années, mais la détermination des gouvernements successifs à réduire les dépenses publiques de santé est totale ! Ils arrivent même à faire croire que ce sont les soignants qui sont le problème : mal organisés, démotivés, démissionnaires, … La vérité connue de tous est que la France manque cruellement de médecins car elle n’en formait pas assez depuis des décennies.

La Métropole a des compétences et la légitimité pour mettre en cause la politique des HCL et peser sur la stratégie de l’ARS ! Il y a urgence !

Revoir la PPI pour les collèges !

Lors des Assises des quartiers populaires organisées par la Métropole sur les inégalités sociales et territoriales dont un des thèmes était l’éducation, un jeune collégien a exprimé une des attentes des élèves… des collèges de 500 places maximum… Pour l’instant, ce n’est pas du tout un objectif que la Métropole a pris en compte dans son Schéma directeur des collèges, même à long terme. Ce schéma prévoit même, au contraire, une hausse des effectifs moyens par collège.

Et les annonces d’investissement dans les collèges de Vénissieux, reconstruction de Aragon et restructuration lourde de Triolet en sont encore au stade d’annonce. Les études, et seulement les études, sont lancées pour Triolet dans ce mandat ; rien n‘est annoncé pour Aragon.

Pourtant, les investissements de la Métropole sont importants : pour les voies lyonnaises ; pour les mobilités, en général ; pour de grands dossiers, comme la restructuration de Perrache.

Pourtant, les collèges sont une compétence entière de la Métropole.

Cette situation n’est plus acceptable. Les collégiens ont besoin d’une accélération forte des investissements de la Métropole avant 2026.

Les élus communistes appellent les parents et les enseignants à la mobilisation pour mettre nos collèges sur le sommet de la pile des dossiers métropolitains.

Vive nos retraites !

La bataille pour la retraite est aussi une bataille pour le sens que nous donnons au travail. Beaucoup de jeunes veulent lui donner un sens hors des seuls objectifs financiers qu’impose le capitalisme. Le financement des retraites est au cœur de ces enjeux.

Au-delà de sa valeur marchande, le travail est toujours une contribution au pacte social. Loin d’un coût qu’il faut réduire, le financement des retraites est une des valeurs du travail moderne. Transformer l’antichambre de la mort en étape d’une nouvelle vie, comme le disait Ambroise Croizat, ministre communiste créateur de la Sécurité sociale.

La seule question est celle du niveau de vie des retraités. Il suffit de quelques % de cotisation patronale pour équilibrer les retraites, et elles ont fortement baissé depuis 20 ans !

Personne n’interdit de lire avec passion Hubert Reeves, Directeur de recherche de 70 ans, ni d’écouter avec émerveillement Rostropovitch jusqu’à ses 80 ans. Mais la retraite qui est mise en cause par les réformes successives, c’est celle de travailleurs usés par des années de travail contraint, difficile -travail qui peut être une fierté pleine de virtuosité et de créativité, mais qui abîme les muscles, les os et les sens. Les inégalités d’espérance de vie, encore plus en bonne santé, sont aussi profondes que les inégalités territoriales de revenus !

Vive nos retraites !