Archives de catégorie : Éducation et Culture

Pour un bilan précis des subventions d’investissement dans les collèges !

2020-0188 - Collèges publics - Subvention d’investissement - Équipements -

Mme la Conseillère ARTHAUD : Monsieur le Président, chers collègues, le groupe Communiste et Républicain votera évidemment pour l’attribution de ces subventions, mais nous souhaitons simplement attirer votre attention sur les achats de mobiliers dits « innovants », dans le cadre d’expérimentations pédagogiques.

C’est très bien que les collèges de la Tourette et Jean de Tournes bénéficient de ces subventions, mais il ne faudrait pas réserver la réflexion sur l’aménagement des collèges publics à des établissements situés en zones « ordinaires » (Croix-Rousse et Fontaines sur Saône).

Même si la Métropole ne peut et ne doit se substituer aux équipes de direction et aux équipes pédagogiques des établissements, il est important pour nous de veiller à une équité territoriale des subventions d’investissements, en portant une attention particulière aux collèges qui sont situés en Réseau d’éducation prioritaire. Les collèges REP et REP+ sont 32 dans la métropole, sur 79, soit 40 % des établissements publics et aucune des subventions d’investissement votées ce jour ne s’adressent à un de ces établissements.

D’autre part, il serait bon que la Métropole veille au bon équipement courant pour l’ensemble des établissements. Beaucoup d’enseignants et d’élèves doivent faire, aujourd’hui, avec un matériel usé et défectueux. Au-delà des difficultés quotidiennes que cela engendre pour l’ensemble des élèves et de la communauté éducative, cela fait naître chez eux un sentiment d’abandon.

Afin d’avoir une vision plus globale et nous assurer une égalité dans l’attribution de subventions, nous souhaitons avoir, plusieurs fois au cours du mandat, un bilan précis des subventions d’investissement, notamment sur les équipements, qui sont accordées aux différents collèges.

Je vous remercie.

Soutien aux universités… mais contre les réformes à l’oeuvre…

CP-2020-0017 - Subvention à la Communauté d'universités et d'établissements (COMUE) Université de Lyon (UdL) - 2020 -

M. le Conseiller DEBÛ : Juste pour dire qu’en cohérence avec nos votes précédents et parce que, sur ce dossier-là, nous ne partageons pas forcément les objectifs des différentes réformes dans le secteur, non pas que nous soyons contre l’aide et le soutien aux universités mais c’est plus la philosophie qui nous contrarie, nous nous abstiendrons et j’en profite pour dire que, sur le dossier n° CP-2020-0018, c’est passé un peu vite, au moment où c’était sans débat, je n’ai pas été assez rapide, nous nous abstenons aussi. Merci.

Une aide alimentaire bienvenue !

2020-4268 - Collèges publics - Aide alimentaire -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, nous approuvons cette délibération -y compris dans la version finale telle qu’elle nous a été présentée par monsieur Desbos-.

Nous avions plaidé pour cette mesure dès le début du confinement, et c’est une mesure que nous avions nous-mêmes mis en œuvre dans la Commune.

Nous savons que le tarif aidé des cantines représente une aide importante pour les familles modestes, et qu’elles se sont donc trouvé pénalisées du fait de la fermeture des cantines. Et nous savons aussi que de très nombreuses familles ont eu des difficultés alimentaires et ont eu recours à la solidarité diverse et, notamment, à la solidarité des grandes associations.

Donc, je n’en dis pas plus. Nous voterons cette délibération et nous sommes curieux, à l’issue du confinement, d’avoir un point sur l’ensemble de ce qui s’est passé dans la Métropole du point de vue des différentes Communes sur cette question de l’aide alimentaire aux familles au travers des cantines.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/V8JMGXzLvJg?t=28734

Une nouvelle page doit s’écrire le 28 juin !

Intervention préalable -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, de dernière séance en dernière séance en dernière séance, nous nous éloignons toujours plus du début de cette mandature, marquée par l’affirmation arrogante d’une métropole dominante des Communes, d’une majorité sans partage jusqu’à exclure les groupes ne participant pas à l’exécutif de la Commission permanente.

Nous ne jouerons pas les étonnés quant à la situation politique dans la Métropole. Bien sûr, la crise sanitaire a exacerbé les fragilités et les fractures ; elle a aussi révélé les réalités.

Le dogme de la réduction de la dépense publique a volé en éclat, rappelant que le dernier mot est toujours celui de la décision politique. La déliquescence de l’État quant à l’organisation de la vie sociale et démocratique s’est affichée. Par contre, les collectivités locales, tout particulièrement les Communes, ont montré leur rôle essentiel dans l’organisation de la vie sociale et la prévention au plus près des habitants. La démocratie a encore été fragilisée du fait d’un Premier tour maintenu dans des conditions discutables, qui ont eu pour conséquence une abstention très forte, puis d’une campagne du Second tour soumise à des contraintes aussi nombreuses que fluctuantes.

Mais nous savons tous que le plus difficile est devant nous. La crise économique et sociale déjà présente va s’aggraver ; il est hors de question que ce soient les salariés, les foyers les plus modestes qui en fassent les frais.

Nous sommes face à des questions essentielles :

  • La situation du service public de santé, de l’hôpital -lits et personnels- est une urgence. Idem pour les Ehpad du point de vue de leur conception, de l’organisation du travail, de la rémunération et reconnaissance des personnels.
  • L’emploi, avec un taux de chômage explosif, est une question essentielle. Défendre notre industrie, nos productions locales, créer les emplois publics nécessaires sont des priorités.
  • L’éducation est une priorité. Tous les enfants pourront- ils reprendre le chemin de l’école a la rentrée ?

L’égalité de traitement des citoyens devient une question politique majeure comme en a témoigné le mouvement des Gilets jaunes ainsi que les manifestations présentes contre le racisme, les violences policières. Tous ceux-là nous disent qu’ils ne supportent plus la relégation ; ce sont souvent ceux qui travaillent à l’hôpital, dans l’agro-alimentaire, la grande distribution, la sécurité, mal payés et mal considérés. Une nouvelle page doit s’écrire le 28 juin ; elle reste à gagner et nous travaillerons, pour notre part, dans toutes les situations à répondre à ces enjeux.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/V8JMGXzLvJg?t=1525

Projet de « datacenter » sur le Campus de la Doua…

Courrier de Pierre-Alain Millet, Conseiller métropolitain, à la Vice-Présidente à "Économie, innovation, métropole intelligente, ..." -

Madame la Vice-Présidente, Chère collègue,

J’ai eu l’occasion d’échanger avec mes collègues de l’INSA sur le projet présenté au Conseil d’administration d’un nouveau datacenter mutualisé pour des établissements universitaires régionaux.

Ce projet répond a des besoins très actuels des laboratoires et établissements, comme il est essentiel pour relever les défis des besoins de calcul pour demain.

Je m’interroge sur le possible intérêt de la Métropole sur deux aspects de ce projet, au-delà des questions existantes d’urbanisme ou du plan Campus.

1/ Ce projet répond à des besoins importants qui seraient mal couverts par des DC privés. La raison principale est économique. Le coût d’hébergement par des datacenters privés -dont le niveau de sécurité est adapté aux besoins des entreprises, notamment internationales- est bien supérieur aux coûts d’une gestion publique avec un niveau de service qui n ‘a pas les mêmes contraintes.

L’étude présentée au CA de l’INSA est tout à fait significative sur ce point. Or, les collectivités territoriales -dont la Métropole, mais aussi ses Communes- font face à des besoins similaires.

Les marchés publics imposent de réinterroger l’hébergement tous les trois ans alors que le coût d’un éventuel déménagement de serveurs après mise en concurrence est prohibitif. C’est d’ailleurs aussi un des arguments présentés pour le choix d’un projet public pour le futur DC du campus.

Ne doit-on pas interroger la pertinence d’associer les collectivités qui le souhaitent à ce projet et en faire un datacenter répondant aux besoins spécifiques des acteurs publics ?

2/ Ce projet a une forte ambition énergétique, avec un potentiel de réduction par deux des consommations électriques par rapport à la situation actuelle pour une puissance donnée.

Mais il reste un projet a haut niveau de consommation, avec une estimation de 12GWh/an . Or des études existent sur une hypothèse de couplage entre un datacenter et une production de chaleur qui, bien sûr, nécessite un réseau de chaleur consommant cette production. 

Ne doit-on pas, alors, interroger la pertinence d’un projet de recherche sur un tel couplage entre un datacenter public et le réseau de chaleur de Lyon Métropole ? Le potentiel de chaleur n’est pas énorme, quelques GWh, mais il pourrait aider à l’équilibre économique du projet avec une vente de chaleur de quelques centaines de K€. Il renforcerait l’ambition climatique du projet qui bénéficie déjà en France d’une électricité décarbonée, contrairement aux grands centres de calcul et d’hébergement aux USA ou en Allemagne, en évitant de renvoyer la chaleur absorbée par les climatiseurs à l’extérieur et en confortant, certes à petite échelle, notre production de chaleur renouvelable.

Je vous remercie du regard que vous pourrez apporter à cette interrogation.

Copie à  Michel Le Faou qui a sans doute, comme Vice-président, connaissance de ce projet en terme d’urbanisme.

Bien cordialement.

COVID-19 : pour un Comité de suivi, et les autres mesures…

Courrier du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain au président de la Métropole -

Monsieur le Président,

Nous approuvons la tenue de ce Conseil métropolitain et nous vous remercions, ainsi que les services, d’en avoir créé les conditions d’un point de vue technique.

Nous mesurons les contraintes de l’exercice du fait, justement, des conditions particulières de son organisation, mais aussi la responsabilité de l’ensemble des élus pour créer les meilleures conditions de lutte contre l’épidémie, protéger les populations, les soutenir alors que les difficultés économiques et sociales s’ajoutent à l’épreuve du confinement.

La lecture des délibérations comme notre expérience dans nos Communes nous conduisent à plusieurs questions et propositions dont nous souhaitons vous faire part en amont du Conseil métropolitain, ce qui ne peut que faciliter un échange utile.

Nous prenons acte de l’État d’urgence et de ses conséquences quant à la gestion des collectivités locales déclinées au travers de diverses ordonnances auxquelles font référence les délibérations 4239 à 4245. L’urgence ne doit pas empêcher, pour nous, la transparence et la démocratie de s’exercer. C’est pourquoi nous demandons la création d’un Comité de suivi, associant les représentants des groupes politiques, permettant aux élus de disposer de l’ensemble des éléments de la situation sanitaire, sociale et économique et de faire des propositions en amont des décisions.

Ces premières délibérations nous donnent peu d’éléments quant à la situation sociale des habitants et au fonctionnement des Maisons de la Métropole. Nous souhaitons un point précis quant aux familles reçues dans les Maisons de la Métropole en nombre et en problématiques, les demandes d’aides alimentaires auprès des associations de solidarité, la situation des migrants et des jeunes majeurs isolés, les fins de contrat de travail et les pertes de revenus des salariés en chômage technique.

De même, nous demandons un état précis de la situation sanitaire dans les EHPAD, les foyers et équipements d’accueil gérés par la métropole.

Nous demandons la mise en place de deux aides pour des situations sociales qui ne sont pas prises en compte par les mesures gouvernementales :

  • Une aide spécifique aux familles modestes qui fréquentent habituellement les cantines des collèges aux tarifs les plus bas et se trouvent fortement pénalisées du fait de leur fermeture.
  • Une  aide spécifique dans le cadre du FSL pour compenser les pertes de revenus de nombreux locataires suite à la fermeture d’activés économiques et au chômage technique, qui provoquent déjà une forte hausse des impayés.

Concernant les mesures de prévention, vous avez annoncé l’achat de deux millions de masques pour les habitants, pouvez-vous nous confirmer cet achat, la date et les modalités de mise à dispositions aux habitants, en lien avec les Communes ?

De même, chacun connaît l’importance et pourtant l’absence des tests, dans les équipements et lieux de travail impactés par l’épidémie comme dans la préparation du déconfinement. Nous demandons que la métropole crée les conditions de tests systématiques des personnels et résidents des EHPAD comme des agents de services publics, dont un collègue a été positif.

Concernant les aides économiques, nous rencontrons de nombreux commerçants, artisans, auto-entrepreneurs qui ne rentrent pas dans les critères du Fonds de solidarité nationale. Pouvez-vous préciser les aides possibles et les procédures pour ceux qui en sont exclus ?  Beaucoup de commerçants soulignent que si la pandémie était classée en catastrophe naturelle, les assurances seraient sollicitées.

Nous insistons pour que les bénéficiaires du RSA, qui seraient amenés à travailler, disposent de toutes les protections nécessaires face au COVID (masques, tenues, …) et que la possibilité de les embaucher soit réservée aux entreprises dont l’activité est indispensable aujourd’hui.

Nous souhaitons des mesures plus ambitieuses quant aux associations qui vont être durablement pénalisées dans leurs rentrées financières. Le soutien aux associations d’insertion est prioritaire et les élus doivent disposer rapidement d’un état des lieux de leur situation et de l’impact financier du confinement sur leurs activité.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.

Pour un plan transparent de construction des collèges dans la Métropole !

2020-4107 - Collèges publics - Individualisations d’autorisation de programme complémentaire et partielle -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, vous introduisez, dans cette délibération, la notion de bâtiments semi-industriels.

Nous n’allons, évidemment, pas nous plaindre que lorsqu’il y a urgence la Métropole apporte une réponse urgente. Mais nous constatons quand même que nous avons réclamé, pendant tout le mandat, un plan transparent de construction des collèges dans la Métropole, que vous n’avez jamais donné, et que si nous sommes obligés d’avoir recours à des bâtiments semi-industriels, c’est bien parce qu’il n’y a pas eu suffisamment d’anticipation par rapport à l’augmentation de la population scolaire.

Nous considérons donc que ce type de solution ne peut être accepté que de manière urgente mais cela ne doit pas devenir la seule manière de répondre à l’augmentation de la population dans les collèges. Nous avons l’expérience de l’extension du collège Alain à Vénissieux, qui est destiné aux élèves de Saint Fons.

Cette extension a permis de solutionner un certain nombre de problèmes, mais nous avons bien vu que, dans l’urgence, un certain nombre de difficultés persistaient et je reste tout à fait étonnée de la réponse qui a été faite par le Sytral aux parents : le refus de donner un bus dédié pour les collégiens qui viennent de Saint Fons alors que, du point de vue de la sécurité comme du point de vue de la présence scolaire, on sait que le bus dédié est la meilleure solution.

Le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain a bien des élus à la Métropole !

2019-3975 - Organisation de 2 voyages mémoire à Cracovie et Auschwitz-Birkenau en 2021 et 2022 - Convention de groupement de commandes avec le Département du Rhône -

Mme la Conseillère BURRICAND : Nous sommes évidemment d’accord avec cette délibération, que nous considérons comme très utile. Cependant, nous avons un souci.

Nous étions intervenus, en 2017, en Conseil métropolitain pour protester sur le fait que l’ensemble des élus métropolitains -et notamment des groupes politiques- n’étaient ni informés ni associés, d’une manière ou d’une autre, à ces voyages et que les élus qui siégeaient dans les collèges qui partaient n’étaient pas non plus informés. Aucun effort n’était fait pour nous inviter à participer aux voyages quand le collège où nous siégions y allait. Donc, à terme, nous demandions à ce que nous soyons associés à cette action.

Nous avions été entendus puisqu’en 2018, monsieur Millet y participait, pour notre groupe, avec deux collèges de Vénissieux.

En 2019, nous n’avons vu passer aucune information et, de nouveau, nous n’avons pas été associés -je parle pour tous les élus- à ces voyages, alors que les collèges de la Commune participaient à ce voyage (collèges où plusieurs d’entre nous siègent).

Je trouve personnellement, et surtout vis-à-vis de notre groupe, que cette manière de ne pas assurer la visibilité de l’ensemble de la représentation politique de la Métropole est finalement contraire au principe républicain qui vise cette action. C’est la première chose. Et la deuxième chose, c’est que cela ne participe pas à ce que ce type d’actions aient tout le rayonnement qu’elles doivent avoir dans les collèges et dans les Communes où les collèges se portent candidats et sont acceptés pour partir.

Donc, je pense vraiment qu’il faut changer de manière de faire du point de vue de la Métropole sur cette action, qui mérite de nous associer avec l’ensemble du Conseil métropolitain.

Pas de délégation pour les cantines !

2019-3966 - Rapport des délégataires de services publics - Activité de restauration scolaire dans les collèges - Sociétés Mille et Un Repas, Coralys, Scolarest et Elior - 2018 -

Mme la Conseillère BURRICAND : Juste une explication de vote.

Nous nous abstiendrons sur cette délibération puisque nous ne votons pas les délégations pour les cantines.

Le trou noir du Schéma de développement universitaire !

2019-3952 - Schéma de développement universitaire (SDU) -

M. le Conseiller MILLET : Courte intervention pour rappeler une caractéristique de ce Schéma de développement universitaire. La troisième ville de la métropole, en plein développement et porte sud de cette métropole, reste dans le trou noir des concepteurs de ce schéma.

Si le foncier disponible conduit à de nombreux projets de résidences étudiantes, Vénissieux reste une inconnue du SDU. C’est une vieille histoire ! En 1989, les études du projet Démocratie évoquaient un IUT centré sur les métiers de l’industrie. Vénissieux était encore, à l’époque, trop mal vue par le monde universitaire pour que ce soit possible.

Trente ans après, la situation de l’agglomération, des réseaux de transports comme du développement urbain a profondément changé. Cet ostracisme politique contre une ville dynamique n’est plus possible. Il existe quelques formations post-bac dans les lycées de la ville, il y a l’Institut Bioforce… mais le projet de Campus industriel, tout comme le développement économique rapide de la ville, doit conduire à repenser sa place dans ce Schéma de développement universitaire et inventer des liens de proximité entre l’industrie, en pleine transformation dans toutes les portes du sud, et le monde universitaire.

Monsieur le Président, vous n’hésitez pas à innover dans vos propositions pour le prochain mandat… vous avez écouté nos propositions pour le niveau d’investissements dans les transports en commun et la révision du PDU… écoutez notre demande d’une révision de ce SDU !