Archives de catégorie : Déclarations et Communiqués

Des investissements pour les collèges sans plus attendre !

La Métropole a organisé, ce 6 avril au Transbordeur, des Assises des quartiers populaires qui ont abordé de nombreux sujets concernant les inégalités sociales et territoriales et les politiques publiques devant y répondre.

S’il y a eu beaucoup de témoignages et de questions concrètes, un sujet n’a pas été abordé : l’état des collèges et le schéma directeur d’investissement de la Métropole.

Un jeune collégien a, pourtant, exprimé une des attentes des élèves… des collèges de 500 élèves maximum… Pour l’instant, ce n’est pas du tout un objectif que la Métropole a pris en compte dans son Schéma directeur des collèges, même à long terme.

Et les annonces d’investissement dans les collèges de Vénissieux, reconstruction de Aragon et restructuration lourde de Triolet en sont encore au stade d’annonce. Les études, et seulement les études, sont lancées pour Triolet dans ce mandat ; rien ‘est annoncé pour Aragon.

Pourtant, les investissements de la Métropole sont importants : pour les voies lyonnaises ; pour les mobilités, en général ; pour de grands dossiers, comme la restructuration de Perrache.

Pourtant, les collèges sont une compétence entière de la Métropole.

Cette situation n’est plus acceptable. Il ne faut plus attendre. Les collégiens ont besoin d’une accélération forte des investissements de la Métropole avant 2026.

Les élus communistes appellent les parents et les enseignants à la mobilisation pour mettre nos collèges sur le sommet de la pile des dossiers métropolitains.

Les élus communistes métropolitains :

– Léna ARTHAUD (Villeurbanne)

Marie-Christine BURRICAND (Portes du sud)

Christiane CHARNAY (Lônes et coteaux)

Raphaël DEBÛ (Lyon-ouest)

Thierry HAON (Portes du sud)

Pierre-Alain MILLET (Portes du sud)

Michèle PICARD (Portes du sud)

Les élus communistes vénissians dans les collèges :

Saïd Hamidou ALLAOUI (collège Triolet)

Sophia BRIKH (collège Aragon)

Véronique FORESTIER (adjointe à l’éducation)

Amel KHAMMASSI (collèges Aragon et Triolet)

Oui, nous sommes communistes et républicains !

Les élus de Droite et du Centre, dans l’opposition au Conseil de la Métropole, multiplient dans leurs interventions les références positives aux positions des élus communistes, détournant le joli nom de « camarade » en laissant croire que nous pourrions être politiquement proches.

Nous ne sommes ni le supplément d’âme ni la caution morale de la Droite qui cherche ainsi à se donner une image sociale, tout en faisant croire que nous serions en difficulté dans la majorité métropolitaine.

Les élus communistes de la Métropole sont une force utile à la majorité métropolitaine. Nous avons fait un choix clair, nous soutenons une majorité de Gauche et écologistes pour défendre une métropole des communes et des citoyens et sortir d’une métropole de la concurrence et des inégalités, pour être utile face aux urgences sociales.

Tout le monde sait qu’il y a des différences de points de vue dans la majorité métropolitaine, sur l’Europe, sur la place des communes, sur le service public, sur la décarbonation de l’énergie, …

Nous en discutons en toute franchise dans la majorité, et s’il peut nous arriver d’avoir un vote différencié sur une délibération, nous le faisons toujours en transparence avec l’exécutif et en toute responsabilité pour ne pas mettre en cause la majorité métropolitaine.

Nous prenons donc avec humour les références de Droite aux « camarades communistes ». Nous savons bien que, derrière l’humour et les sourires, les droites représentent toujours d’abord les intérêts des plus riches, du patronat, la défense d’un système économique et politique qui domine la France depuis des siècles ; bref, un conservatisme politique. Et quand nous utilisons le beau nom de « République », ce n’est pas pour l’humour mais parce que nous nous inscrivons dans l’histoire révolutionnaire de la France et que nous défendons une rupture avec cette société capitaliste injuste et inefficace en proposant d’inventer une nouvelle république, une République sociale.

Oui, nous sommes communistes et républicains !

Solidarité avec les agents et les élus du 4° arrondissement de Lyon !

Déclaration des élu.e.s communistes et républicain.e.s du Rhône -

Nous, élus communistes et républicains des communes du Rhône et de la Métropole de Lyon, condamnons avec la plus grande fermeté le saccage inadmissible de la mairie du 4ème arrondissement de Lyon.

Nous disons tout notre soutien aux agents municipaux qui ont vu leur outil de travail détruit, sans autre effet que d’en priver les habitantes et habitants de la Croix-Rousse.

Nous affirmons notre solidarité envers les élus de cet arrondissement, qui n’ont pu que constater, la rage au ventre, l’étendue des dégâts.

Cet acte de violence gratuite, stupide, dessert grandement la formidable mobilisation populaire contre le projet inique de réforme des retraites, mobilisation qui a mis en échec le gouvernement et le président de la République. Les individus qui ont commis cet acte sont les idiots utiles du gouvernement et les complices de la dégradation des services publics. De fait, ils sont les adversaires du peuple.

Symbole de la République, lieu de la démocratie de proximité, service public du quotidien, une mairie est un bien commun de tous les citoyens et citoyennes. L’attaquer, c’est attaquer symboliquement toutes celles et ceux qui sont attachés au processus démocratique, ouvert au débat contradictoire des idées, à la construction collective des réponses politiques aux besoins de la population.

ZFE 2023… Pour une mobilité métropolitaine propre et juste !

Déclaration des élu.e.s communistes et républicain.e.s du Rhône -

Nous apprenons par la presse, ce lundi 13 février, la décision du Président de la Métropole d’un changement important du projet de déploiement de la ZFE. Nous nous félicitons de cette décision, qui prend en compte les réserves et inquiétudes exprimées par de nombreux acteurs.

Nous avons eu bien raison d’alerter depuis 2 ans en Conseil de Métropole, comme dans les concertations et réunions de travail nombreuses. Le Président de la Métropole en tient compte en reportant la décision et en prenant en compte une partie des discussions… La discussion doit se poursuivre, sur le fond, pour contribuer à une mobilité métropolitaine respectueuse de ses habitants, une mobilité propre et juste.

– Pourquoi cette primauté au diesel dans les causes prises en compte de pollution automobile ? Les étiquettes Crit’Air sont inadaptées à une action efficace. Elles ne tiennent pas compte des émissions de frottement, des émissions de CO2, de l’entretien du véhicule. Elles légitiment un véhicule hybride lourd, à la conduite brutale et interdisent un véhicule diesel léger, bien entretenu et utilisé en écoconduite… L’évaluation d’un véhicule devrait être associée à son contrôle technique.

– Pourquoi annoncer aujourd’hui « 2028 », date qui a, en plus, été évoquée comme report possible des élections métropolitaines ? L’idée exprimée par de nombreux acteurs, et reconnue par le Président, est de lier le déploiement de la ZFE au développement des transports en commun et de toutes les alternatives à la voiture individuelle. Nous pensons que c’est, alors, le prochain plan de déplacement métropolitain qui doit fixer le cadre futur des mobilités métropolitaines et, notamment, la part modale de la voiture et le niveau de transports en commun nécessaire. Nous pensons que cela conduira à réévaluer le niveau d’investissements du SYTRAL, pourtant doublé par l’actuelle majorité, mais qui ne permet de réaliser que les projets déjà connus et qui ne suffira pas à apporter une réponse massive d’une alternative sérieuse à la voiture. Ce plan de déplacement métropolitain sera discuté, nous l’espérons, dans un contexte nouveau du projet de RER métropolitain si les discussions entre la Métropole et la Région aboutissent. Elles pourraient créer les conditions nouvelles pour une intervention de l’État, faisant écho aux annonces présidentielles…

– Le nouvel agenda doit intégrer un plan de consolidation du SYTRAL pour sortir des difficultés de recrutement, de maintenance, de qualité de service.

– Ce report est aussi l’occasion de mieux prendre en compte la situation économique de l’automobile, dans un contexte de concurrence et de restructuration exacerbée au niveau mondial, d’une décision de sortie du moteur thermique dont les enjeux et les conséquences doivent être discutés, et des impacts sur le marché de l’entretien avec de nombreuses fermetures de garages. Il faut, notamment, mieux comprendre l’impact de ces évolutions sur le marché de l’occasion, pour ne pas jeter à la casse trop de véhicules qui pourraient apporter une réponse à un coût social et environnemental maîtrisé. Cette connaissance du marché de l’occasion permettra de mieux cibler le niveau d’aides jugé, très souvent, comme insuffisant.

Enfin, il reste la question des sanctions. Nous considérons qu’un habitant qui ne peut changer de véhicule ni de mobilité n’est pas un délinquant. Le principe de faire payer un PV ZFE, indépendamment de la situation de la personne et des efforts faits ou non pour tenir compte de la ZFE, est injuste d’autant plus quand la ZFE autorise des véhicules lourds, qui ne sont propres que par leur classification…

Nous en tirons une conclusion importante. La légitimité politique de la métropole ne peut se construire contre la légitimité des communes. Les politiques métropolitaines ont besoin de se construire avec les communes, dans la diversité de leurs situations géographiques, sociales, politiques. C’est ce que nous appelons la métropole des communes et des citoyens.

C’est pourquoi les élus communistes poursuivront leurs efforts pour faire connaître la ZFE aux habitants et faire de nouvelles propositions pour une ZFE juste socialement.

Le 15 février, Fabien Roussel sera au côté des salariés de Place du Marché (ex-Toupargel) en manifestation devant l’Assemblée nationale…

Communiqué des élu.e.s communistes et républicain.e.s du Rhône -

« Ils nous laissent sans rien. » C’est le constat amer des 1 900 salariés de la société Place du Marché et des sociétés Eismann et Touparlog, placées en liquidation judiciaire le 13 janvier dernier. 1 900  salariés en colère face à la pratique douteuse de cette liquidation et qui se sentent sacrifiés sur l’autel de l’argent, alors que les dividendes versés par les entreprises européennes vont de record en record pour atteindre, en 2022, 382 milliards distribués aux actionnaires, soit une progression de 23 %.

C’est une totale trahison des frères Bahadourian, classés 90ème fortune de France en 2022 par le magazine Challenges et actionnaires de Grand Frais, qui a racheté l’entreprise spécialisée dans la livraison de courses alimentaires en 2020. C’est une totale trahison parce qu’ils n’ont jamais osé affronter leurs salariés et n’ont même pas daigné être à l’audience. Encore une fois, le profit passe avant des vies brisées !

Pourquoi laisser faire ? Pourquoi se laisser faire ? Comment est-ce possible qu’aucune stratégie, aucun plan n’ait été mis en place pour trouver des solutions alternatives et pérennes pour sauver l’entreprise ? Car, « les salariés partent avec un plan social où il n’y a rien », affirme l’avocat du CSE. C’est une liquidation d’un savoir-faire, ce sont des licenciements secs sans que les Bahadourian n’assument la moindre responsabilité sociale de ce désastre économique.

Ce ne sont que des  patrons voyous à qui on doit interdire de diriger une autre société afin d’éviter d’autres drames humains.

Nous soutenons la lutte des Toupargel et exigeons la préservation de leurs emplois !

« PLUS JAMAIS ÇA ! »… Agir fort et vite dans la ville de Vaulx-en-Velin, dans la Métropole !

Lettre ouverte au Président de la République, à la Première Ministre et au Ministre délégué chargé de l'habitat et de la ville -

L’incendie meurtrier survenu la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 décembre dernier, dans la ville de Vaulx-en-Velin, doit éveiller les consciences mais surtout doit conduire à des décisions nouvelles pour agir vite. Le jeu de la démocratie immobilière comme les conditions de mise en œuvre des politiques publiques prennent trop de temps, les habitants ne peuvent plus attendre.

Entre les décisions prises et l’action, nous sommes dans l’inaction alors qu’il y a urgence. Des remèdes urgents doivent être mis en œuvre face à des défaillances en chaîne.

Les copropriétés dégradées ne peuvent être gérées par des administrateurs préoccupés d’abord par leurs marges, parfois peu scrupuleux pour faire les travaux. Nous devons aller au plus vite vers un nouveau cadre juridique où le droit au logement puisse prendre le pas sur le droit de la copropriété. Face à des syndics inactifs, tantôt incompétents pour les habitants, il faut la création nationale d’un syndic public, où l’État, les métropoles, les élus locaux et les syndics pourront agir, agir vite pour faire face à l’urgence et protéger les biens et les personnes.

Nos copropriétés dégradées sont l’antichambre de la rue. Refusons cette fatalité.

Dans nos villes, beaucoup de propriétaires avec de faibles revenus, de faibles retraites ont des difficultés à engager des travaux car ils n’ont plus les moyens.

Le logement privé est parfois plus dégradé que le logement social. Il faut changer la loi, alléger les démarches pour une prise en compte effective des urgences.

De même qu’il n’est pas acceptable que des propriétaires peu scrupuleux s’enrichissent en louant des logements non rénovés, dangereux, conduisant à des logements en suroccupation pour un profit maximum sur la misère de familles qui ne trouvent pas de solutions dans le logement social.

Un logement est un droit fondamental qui ne peut accepter l’habitat indigne de ces copropriétés dégradées.

Des solutions existent :

– Le financement 100 % TTC des travaux d’urgence et de sécurité pour tous les propriétaires modestes avec obligation de travaux.

– La création d’un syndic public capable d’assurer la gestion de toutes les copropriétés en plan de sauvegarde, l’encadrement des syndics privés avec des contrôles réguliers notamment dans les quartiers prioritaires, la saisine devant les tribunaux compétents de toute défaillance de syndic.

– Une requalification des copropriétés dégradées en intérêt national comme celle du quartier Pissevin à Nîmes, ce sont de nombreuses copropriétés de la ville de Vaulx-en-Velin et de notre métropole qui doivent pouvoir en bénéficier.

– Le rachat des logements par l’État pour les copropriétaires défaillants en leur proposant des solutions dignes, car ce sont les économies d’une vie qu’ils ont mis dans leur logement pour avoir un logement à leur retraite.

– La possibilité de la saisie par l’État de tous les logements loués par des marchands de sommeil ne s’inscrivant pas dans les plans de sauvegarde, pour privilégier les propriétaires occupants.

– Le déblocage immédiat de fonds pour la rénovation à la hauteur des besoins de toutes les copropriétés dégradées.

L’État se doit de réagir, des solutions existent, il faut faire vite. Tous nos quartiers sont gangrenés par ces situations, la ville de Vaulx-en-Velin a besoin de décisions pour se relever vite, de nombreux quartiers ont besoin d’un signal fort pour affirmer qu’ils ne seront pas les prochains dans le drame.

Nous ne doutons pas que lors que votre réunion, le 16 janvier prochain, vous saurez entendre nos solutions.

Ange VIDAL, Élue communiste (Vaulx-en-Velin)                     

Eric Bellot, Maire communiste (Neuville-sur-Saône)

Michèle PICARD, Maire communiste, Vice-Présidente à la Métropole (Vénissieux)

Christiane CHARNAY, Présidente de l’ADECR du Rhône

Pierre-Alain MILLET, Président du groupe Communiste et républicain à la Métropole

Marie-Christine BURRICAND, Conseillère métropolitaine, Responsable nationale PCF aux quartiers populaires

Raphaël DEBÛ, Conseiller métropolitain, Secrétaire départemental PCF

Thierry ARGANT, Élu communiste (Décines-Charpieu)

Danielle BOURGEAT, Élue communiste (Saint-Fons)

Véronique CHIAVAZZA, Élue communiste (Neuville-sur-Saône)

Christian COMBIER, Élu communiste (Rillieux-la-Pape)

Aline GUITARD, Élue communiste (Lyon 4)

Cyril HAULAND-GRONNEBERG, Élu communiste (Villeurbanne)

Boris MIACHON-DEBARD, Élu communiste (Lyon 7)

Stéphanie TOURDES VELLA, Élue communiste (Bron)             

Pour la justice sociale et la santé publique, il faut revoir la ZFE !

Déclaration de 65 élus du Rhône à l’initiative des élus communistes et républicains -

La qualité de l’air est un véritable enjeu sanitaire global, impliquant l’aménagement du territoire pour réduire les déplacements pendulaires, la transformation environnementale et décarbonée d’une industrie à développer, comme de l’agriculture, un nouveau modèle des mobilités métropolitaines et régionales, la réduction des pollutions des bâtiments, …

Dans ce cadre, la loi ZFE se concentre sur la pollution générée par la combustion des moteurs thermiques. C’est une des causes des pollutions de l’air -un tiers des poussières, deux tiers des oxydes de carbone-, mais la seule interdiction de véhicules polluants dans des zones limitées ne suffira pas à atteindre les objectifs de qualité de l’air de l’OMS, comme l’ont montré les épisodes de pics de pollution en plein confinement.

De plus, l’enjeu sanitaire est complexe, avec l’impact des émissions liées aux frottements ou avec les autres risques sanitaires dont l’impact sur la mortalité peut être beaucoup plus important. Ainsi, l’espérance de vie dans des régions rurales à faible pollution est en général inférieure à celle des zones urbaines.

Les ZFE représentent, par contre, une contrainte forte et certaine sur les habitants modestes qui seront en difficulté, malgré les aides, pour changer de véhicule et dont beaucoup n’ont pas de solutions alternatives réalistes (périphéries mal desservies, horaires décalés, …). Le périmètre de la ZFE proposé par la Métropole de Lyon ne contient pas l’ouest lyonnais. Dans ces territoires, le niveau de revenu médian permet à la majorité des propriétaires de véhicules de s’adapter, comme le montre la forte progression des parts de véhicules électriques ou hybrides dans ces communes. Mais ce constat réel confirme ainsi que la ZFE est, d’abord, une contrainte tournée vers les plus modestes pour leur imposer le changement de mobilité ou de véhicule.

Par ailleurs, une part significative des travailleurs qui contribuent à la richesse de l’agglomération lyonnaise réside à l’extérieur de la Métropole. Rien n’est prévu pour eux, alors qu’ils n’ont souvent pas d’autre choix que la voiture pour accéder à leur travail.

Le niveau des aides proposées, significatif et s’adressant à 70 % des foyers, ne permet pourtant pas de rendre réaliste, pour la majorité des familles populaires, le changement de véhicule, d’autant plus qu’on ne connaît pas l’impact des ZFE sur le marché de l’occasion, avec des véhicules polluants qui ne valent plus rien et des véhicules Crit’Air 1 qui augmentent par insuffisance de l’offre face à la demande.

Enfin, les alternatives en transport en commun sont largement sous-dimensionnées pour absorber réellement une part significative de la part modale de la voiture. Ce sera un des enjeux du futur plan de mobilité métropolitain et départemental/régional. C’est le cas dans les périphéries sans solutions de transport collectif, avec la faiblesse du rail et l’absence de véritable réseau express métropolitain capable d’absorber une grande part des déplacements pendulaires extra-métropolitains. C’est aussi le cas dans les zones urbaines avec la congestion de grandes infrastructures, et notamment des trams, comme avec les difficultés opérationnelles sur les capacités bus, au moment où les TCL devraient montrer leur capacité à accompagner l’évolution des mobilités. C’est l’enjeu de la gratuité dans un modèle économique impliquant plus fortement les entreprises.

Pour toutes ces raisons, nous demandons à la Métropole de Lyon :

– de revoir son agenda de déploiement de la ZFE en fonction de la montée en charge de l’offre TCL ;

– de reporter la décision sur les Crit’Air 2 ;

– de tenir compte des situations sociales des usagers pour accompagner vers des mobilités propres sans recourir à des sanctions injustes ;

– d’affirmer une ambition beaucoup plus forte sur le plan de mobilité métropolitain et une réduction de la part modale de la voiture reposant sur un véritable « Plan d’urgence extraordinaire » associant réseau express métropolitain, métros, trams et bus.

Signataires :

ALLAOUI Saïd Hamidou (Vénissieux) – ALLOMBERT Étienne (Villefranche-sur-Saône) – ARGANT Thierry (Décines-Charpieu) – ARTETA Yves (Neuville-sur-Saône) – ARTETA-CRISTIN Eva (Neuville-sur-Saône) – ARTHAUD Léna (Villeurbanne, Conseillère métropolitaine) – BELLOT Éric (Neuville-sur-Saône, Maire) – BENVENUTO Sylvie (Mions) – BERON-PEREZ Mariano (Villeurbanne) – BÉTEND Muriel (Villeurbanne) – BOIZET Pia (Grigny) – BOURGEAT Danièle (Saint-Fons) – BRAÏKI Bayrem (Vénissieux)  – BRIKH Sophia (Vénissieux) – BURRICAND Marie-Christine (Vénissieux, Conseillère métropolitaine) – BUTET Antoinette (Villeurbanne) – CALLUT Véronique (Vénissieux) – CHARNAY Christiane (Givors, Conseillère métropolitaine) – CHARREL Christelle (Vénissieux) – CHERMETTE Richard (Chevinay, Maire) – CHIAVAZZA Véronique (Neuville-sur-Saône)  – COMBIER Christian (Rillieux-la-Pape) – DEBÛ Raphaël (Lyon, Conseiller métropolitain) – DÉCOMBE Roland (Grigny) – DEJOUX Séverine (Neuville-sur-Saône) – DERBOUL Christian (Chevinay) – DJEMAA Kamal (Neuville-sur-Saône) – DUMOULIN Guillaume (Feyzin) -FEKRANE Yacine (Lyon) – FORESTIER Véronique (Vénissieux) – FONTON Hervé (Fontaines-sur-Saône) – GAUTIN Jean-Maurice (Vénissieux) – GOYARD-GUDEFIN Christine (Villeurbanne) – GUITARD Aline (Lyon) – HAON Thierry (Corbas) – HAOUES Hocine (Givors) – HAULAND-GRONNEBERG Cyril (Villeurbanne) – JARDIN Jérôme (Neuville-sur-Saône) – JUSTE Philippe (Neuville-sur-Saône) – KHAMLA Nacer (Vénissieux) -KHAMMASSI- ZAGRARNI Amel (Vénissieux) – LABAT Alain (Neuville-sur-Saône) – LAKHDARI Morad (Saint-Fons) – LEBAIL Danielle (Villefranche-sur-Saône) – MANTELET Bertrand (Oullins) – MENA Francis (Mions) – MESSAI Nasser (Neuville-sur-Saône) – MIACHON-DEBARD Boris (Lyon) – MILLET Pierre-Alain (Vénissieux, Conseiller métropolitain) – MILLIER DUMOULIN Maud (Pierre-Bénite) – NERI Audrey (Feyzin) – OTTAVIANI Jean-Pierre (Lyon) -PATOURAUX Hugo (Lyon) – PEDOJA Roger (Neuville-sur-Saône) – PESCHE Augustin (Lyon) – PEYTAVIN Yolande (Vénissieux) – PICARD Michèle (Vénissieux, Maire et Vice-Présidente au Grand Lyon la Métropole) – PRUDHOMME LATOUR Saliha (Vénissieux) – PUTHOD Christiane (Corbas) -RENÉ Nathalie (Corbas) – SCANDOLARA Aurélien (Vénissieux) – TALBI Valérie (Vénissieux) – THÉVENET Serge (Belleville-en-Beaujolais) – TOULAT François (Lentilly) – VELLA Stéphanie (Bron) – VIDAL Ange (Vaulx-en-Velin) – WIBER Eugénie (Lyon) – YAZAR Murat (Vénissieux)

Hôpital Henry Gabrielle… Face aux usagers, aux personnels et aux élus, les HCL restent sourds !

Le Conseil de surveillance des HCL est-il hors-sol ? C’est ce que laisse supposer sa séance du 4 juillet. Malgré la mobilisation des usagers et des personnels, malgré le vote de 1051 élus métropolitains, soit une très large majorité, pour le maintien et la réhabilitation de l’hôpital Henry Gabrielle sur son terrain de Saint-Genis-Laval, les HCL persistent et signent en diffusant « une note de méthode pour accompagner la reconversion du site de l’hôpital Henry Gabrielle ».

C’est d’abord un déni de démocratie, puisque le vote des élus métropolitains est bafoué. C’est une parole trahie, puisque les HCL avaient toujours dit qu’ils prendraient en compte l’avis de la Métropole. C’est la poursuite d’une politique de santé qui soumet l’hôpital public aux critères des entreprises privées, sacrifiant la santé devenue marchandise.

Nous regrettons que le Maire de Lyon et le représentant de la Métropole au Conseil de surveillance n’aient pas assumé la position de la majorité du Conseil métropolitain. Il est clair que la puissance foncière et économique des HCL pèse, pour eux, plus lourd que l’avis des élus et citoyens, l’expertise des personnels et usagers.

Nous nous insurgeons contre la note diffusée par les HCL. D’une part, elle poursuit le transfert d’Henry Gabrielle sans que la décision soit intervenue dans les instances habilitées à la prendre. D’autre part, elle confirme le sacrifice de l’hôpital du Vinatier et de la psychiatrie -ce dernier englobé dans « le groupement hospitalier est ». Enfin, derrière la « novlang technocrate », elle laisse ouverte le recours aux cabinets privés, avec l’appel à « un prestataire spécialisé en « design sociétal », et renvoie des dépenses considérables -sous le vocable médico-social- sur les collectivités locales et les familles. Pas un mot sur la première mission des HCL : répondre aux besoins de santé, accueillir et soigner.

Au travers du transfert d’Henry Gabrielle au Vinatier, c’est bien l’ensemble du patrimoine hospitalier de la Métropole de Lyon -lieux, soignants et savoir-faire- qui est violemment attaqué. La question est, désormais, nationale. Avec toutes les forces disponibles, nous continuerons à défendre l’hôpital public et nous irons jusqu’à l’ARS et le ministère de la Santé. La partie n’est pas jouée.

1 Le vœu a été voté avec 105 voix « pour », 1 « contre », 32 « abstention » et 5 « ne prend pas part au vote ».

Hôpital Henry Gabrielle… Les HCL doivent revoir leur copie !

Les conseillers métropolitains ont adopté par 105 voix « pour » et 1 « contre » le vœu déposé par le Groupe communiste et républicain, qui reprenait intégralement le texte proposé par le Comité de défense Henry Gabrielle. Ce vœu sera transmis à l’Agence régionale de santé et aux Directoire et Conseil de surveillance des HCL.

C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui, depuis plusieurs mois, refusent un transfert injustifié, motivé par une vision comptable et technique de la santé.

Après cet engagement des élus métropolitains contre le transfert au Vinatier, les HCL et l’ARS doivent revoir leur copie et rouvrir le dossier de la réhabilitation d’Henry Gabrielle sur le site de Saint-Genis-Laval.

Nous serons présents lundi 4 juillet, à partir de 15 heures, devant la direction générale des HCL quai des célestins et nous appelons la population à s’y rendre nombreux pour défendre l’hôpital public et le maintien et la réhabilitation d’Henry Gabrielle sur site.

Vous trouverez ci-dessous le vœu voté à la Métropole de Lyon présenté par Marie- Christine Burricand.

Présentation du vœu en Conseil

Notre groupe, comme d’autres groupes et élus de la Métropole, a soutenu dès le début la mobilisation pour le maintien et la réhabilitation de l’hôpital Henry Gabrielle sur son terrain à Saint-Genis-Laval. Monsieur le Vice-Président Pascal Blanchard a eu de nombreux échanges avec les différents acteurs -représentants des personnels et usagers, malades et familles, médecins. Beaucoup d’entre eux ont confirmé la justesse de cette position. Les HCL n’ont jamais communiqué les études sur l’alternative au transfert à Vinatier, à savoir le projet de maintien et de réhabilitation d’Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval.

Tous ceux qui ont rencontré les membres du Comité, qui ont participé à cette mobilisation, ont vu toute la dimension humaine qu’elle avait puisqu’il s’agit, pour l’essentiel, de personnes qui sont parfois, d’ailleurs, restées porteuses de handicap, qui ont été soignées à Henry Gabrielle et ont beaucoup apprécié cet hôpital. Il s’agit aussi des familles de ces personnes-là. Il y avait toujours beaucoup d’émotion et d’humanité dans cette mobilisation, je tiens à le dire.

Il nous semble qu’il est important de rester fidèles à notre soutien au Comité de défense Henry Gabrielle. Comité, qui était soucieux de défendre le service public de santé et une conception humaniste de la Médecine. Nous proposons donc, pour en rester au fond de cette mobilisation, au vote du Conseil métropolitain ce vœu, tel qu’il a été rédigé par le Comité de défense, vœu qui permet à tous ceux qui ont Henry Gabrielle à cœur, qui ont cette mobilisation à cœur, de donner  plus de force à la poursuite d’une juste mobilisation.

Donc, le vœu est à l’attention du Directoire et  du Conseil de surveillance des HCL. Il est aussi à l’attention de l’Agence régionale de santé. Je le lis tel qu’il a été rédigé par le Comité :

« Nous considérons que le maintien et la rénovation de l’hôpital Henry Gabrielle (HCL) sur son site de Saint-Genis-Laval est la meilleure garantie pour une prise en charge optimale du handicap physique.

Son emplacement dans un parc boisé, sa situation en périphérie de la Métropole, son intégration dans le milieu urbain proche, où tout est pensé autour du handicap, font que la rénovation du site actuel est la meilleure solution pour les soins et le bien-être psychique des personnes en situation de handicap, mais aussi de leurs familles.

Le maintien de l’activité hospitalière à Saint-Genis-Laval permettra aux soignants qui, en grande majorité résident au sud et à l’ouest de la Métropole, de continuer d’exercer sur le site ; ce qui évitera une perte de compétence préjudiciable aux patients. C’est aussi la possibilité d’éviter un nouveau plan social aux HCL.

Enfin, ce maintien permettra de garder l’intégralité du site pour les patients hospitalisés au Vinatier, en même temps qu’il préservera un site qui a fait ses preuves pour la prise en charge du handicap physique. La concentration des hôpitaux est indéniablement reconnue comme allant à l’encontre de la qualité des soins.

Pour les patients, pour les soignants, pour les habitants de la Métropole, nous attendons que le choix de la médecine humaine, qui prend en compte les avis des usagers, reste une priorité. »

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/gf43bYZCL9s?t=19728

Métropole de Lyon… et si on arrêtait de mentir ?

43 maires de Droite de la métropole de Lyon viennent de publier une tribune intitulée Métropole de Lyon : « Et si on arrêtait tout ? », un texte au vitriol pour dénoncer la majorité métropolitaine à propos d’ « une Métropole construite contre les communes et sans les citoyens », l’accusant d’être « une entité désincarnée sans lien avec les territoires ». Bien entendu, c’est Bruno Bernard -qui n’était pourtant pas élu quand tous ceux qui l’accusent faisaient cette métropole- qui serait le grand coupable d’un blocage majeur, poussant, rien que ça, à la « décomposition métropolitaine ». Et l’appel ose, en conclusion, cette phrase :

« bâtissons dans la durée une Métropole des communes et des citoyens en révisant au plus vite la loi Maptam, dont on ne cesse de dénoncer les insuffisances, les angles morts et les absurdités. »

Chacun sait que l’expression « une métropole des communes et des citoyens » était le slogan de campagne des Communistes en 2020. Les maires de Droite et du Centre, confrontés à la défaite de 2020, se seraient-ils convertis à la conception Communiste de la commune dans les institutions ? Non, bien entendu ! C’est une esbroufe politicienne masquant le fond de l’accord de la Droite avec la création de la métropole, engagée dès 2010 sous Sarkozy et que rappelait Alain Chrétien, au nom du groupe UMP au Parlement, lors du débat final en 2013 :

« La métropole est une création de la précédente majorité, qui a reconnu le fait urbain. Vous n’avez fait que la valoriser, et nous vous remercions de la reconnaissance dont vous avez fait montre en replaçant l’affirmation des métropoles au centre du jeu. Vous poursuivez le travail entamé par la précédente majorité en affirmant leur rôle et, je le répète, nous vous en savons gré. C’est une belle chose, et nous vous soutenons sur ce sujet. »

La Députée Dominique Nachury, pourtant signataire de cette tribune, déclarait à l’Assemblée le 17 juillet 2013 : « S’agissant de la métropole de Lyon, j’ai toujours adhéré et j’adhère à cette idée de simplifier, sur le territoire de l’agglomération, l’organisation de l’action publique. Lorsque j’étais maire d’arrondissement, conseillère du Grand Lyon et conseillère générale, j’ai souvent eu l’impression d’un grand manque de pertinence et d’un gâchis certain des moyens. »

Le sénateur UMP François-Noel Buffet avait bien compris la loi, affirmant au Sénat : « Pour l’instant, les communes ne sont pas remises en cause. Mais une légitimité, née de nouvelles élections, donnera à la Métropole énormément de puissance. On va se retrouver, de fait, sans le niveau communal. » Cela ne l’empêche pas de déclarer aussi : « Voilà dix ans déjà que l’on pressent la nécessité de cette évolution. Nous allons franchir cette étape ; essayons de le faire avec confiance. » Au final, il a voté cette loi au Sénat le 12 décembre 2013 ! C’est sans doute pourquoi il n’est pas signataire de cette tribune.

La vérité, c’est que ceux qui demandent aujourd’hui une métropole des communes sont les mêmes qui ont contribué à la transformation métropolitaine dont tout le monde disait, à l’époque, qu’elle ne pouvait que mettre en cause les communes. C’est l’un des deux auteurs du coup de force métropolitain, Michel Mercier, qui l’affirmait en 2009 :

« on ne peut pas dire, on garde toutes les communes de la communauté urbaine, et la communauté a une compétence générale […] pour renforcer la métropole lyonnaise, je suis d’accord pour supprimer le département dans l’agglomération. Mais on ne peut pas dire qu’on ne touchera pas aux communes ! Bien sûr que si, on touchera aux communes. Sinon, c’est pas dire la vérité. Il faut dire la vérité aux gens, sinon ça ne marchera pas. »

Oui, il faut dire la vérité. Vous saviez tous que la métropole avait pour but de mettre en cause les communes et, sur le terrain, vous avez accompagné le coup de force de Gérard Collomb et Michel Mercier, alors même que Centre et Droite avaient une majorité au Conseil de communauté urbaine. Le seul résultat de l’action parlementaire de vos groupes politiques a porté sur la tambouille du calcul des sièges par circonscription pour ajouter un siège au Val de Saône et en enlever un aux Portes du Sud par rapport à la première répartition proportionnelle au nombre d’habitants.

Les élus Communistes savent que la construction de la métropole accompagne la transformation du capitalisme mondialisé, renforçant la concurrence au service des élites économiques des « premiers de cordées » et aggravant les inégalités territoriales et sociales. C’est cette conception girondine contre la République une et indivisible, contre la solidarité et l’aménagement global du territoire -conception partagée par toutes les forces du Centre et de Droite- qui remet en cause, depuis des décennies, la place des communes !

C’est pourquoi nous ne voulons pas revenir à la métropole Gérard Collomb dont tant de signataires de cette tribune ont été des alliés et des bénéficiaires. La métropole des maires de l’ouest, alliés de Gérard Collomb, était la métropole des inégalités, des injustices et du clientélisme, comme l’ont montré les réactions à la mise en place, par l’exécutif de Bruno Bernard, de règles équitables et transparentes de répartition des financements de proximité !

Parce que nous savons qu’aucune institution ne peut durablement résister au mouvement populaire et citoyen quand il est déterminé et conscient, nous agissons dans une majorité métropolitaine rassemblée pour construire une participation citoyenne qui soit une force de transformation d’une institution profondément marquée par la fracture sociale et politique. Oui, nous agissons pour une métropole des communes et des citoyens. Nous ne laisserons pas galvauder cette expression claire dans des démarches politiciennes de ceux qui portent une métropole des actionnaires, des élites et des notables.