Vœu relatif à la situation de l’entreprise FAMAR…

Prise de parole sur le vœu déposé par La Métropole Autrement -

M. le Conseiller MILLET : Monsieur le Président, chers collègues, quelques mots sur ce vœu que nous voterons bien entendu.

Certains hésitent encore avec ce mot « nationalisations ». Permettez-moi de leur lire cette citation d’un homme politique qu’on ne peut soupçonner de « nationalisateur ». Il dit :

« Si, pour protéger notre patrimoine industriel, il faut aller jusqu’à la nationalisation de certaines entreprises parce qu’elles seraient attaquées sur les marchés, je n’aurai aucune hésitation. »

C’était le ministre Bruno Le Maire.

Nous sommes très heureux que ce mot « nationalisation » redevienne d’actualité.

Une deuxième courte remarque. C’est amusant comme certains cherchent encore, désespérément, à faire jouer un rôle positif à l’Europe pour nos habitants et nos territoires. On voit bien, aujourd’hui, que si l’Europe a été très efficace pour défendre les banques et casser nos services publics, notamment de santé, tout en favorisant l’industrie allemande contre celle des autres pays européens, tout le monde a constaté aujourd’hui qu’elle ne sert à rien, qu’elle a été totalement absente et, au contraire, que le rôle essentiel des Nations, de l’État, des Communes, -bref, de la République- apparaissaient aux yeux de tous.

Une troisième remarque. Nous sommes évidemment favorables à la nationalisation de FAMAR, comme d’ailleurs d’autres entreprises, mais nous considérons que la nationalisation ne veut pas dire « socialisation » des pertes avant de revendre pour une privatisation des profits futurs. C’est pour cela que nous sommes méfiants sur une nationalisation temporaire, que nous avons connue dans le passé. C’est pour cela que nous lions étroitement la nationalisation à une vraie stratégie industrielle et technologique publique, qui est évidemment essentielle au développement de l’activité.

Et, donc, la question qui est derrière, c’est : qui décide ? Car qui a décidé d’abandonner la FAMAR, de la mettre dans cette situation de liquidation ? Ce sont des investisseurs, des financiers, des dirigeants qui sont ces « premiers de cordées » qui font le modèle économique que nous avons évoqué ici à plusieurs reprises. C’est bien cette question essentielle du pouvoir sur l’économie de ceux qui travaillent qui est le vrai sujet des nationalisations.

Nous votons, bien sûr, ce vœu.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/mXQMO8VgjoQ?t=16893