Quid des jeunes en très grande difficulté ?

N° 2017-2127 - Dispositifs en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes adultes -

Mme la Conseillère PIETKA : Monsieur le Président et chers collègues, j’interviendrai sur cette délibération uniquement pour l’aspect Fonds d’aide aux jeunes. Notre groupe la votera, mais elle appelle quelques observations de notre part.

En premier lieu, le bilan chiffré de l’année 2016 ne reflète déjà plus la réalité de 2017, ce qui est normal mais qui s’explique par un certain nombre d’éléments.

Dans le FAJ (Fonds d’aide aux jeunes) que je préside, nous en étions, au 30 juin 2017, à 61 % d’aides attribuées concernant la formation, la pré-qualification, ce qui est énorme et ce qui ne se monte qu’à 7 % dans le bilan 2016. N’oublions pas que la réalité a changé avec une perte d’outils importants : en effet, la Région s’est désengagée sur tout ce qui est pré-qualification, elle retient aujourd’hui uniquement les formations qualifiantes et les secteurs en tension.

Par ailleurs, nous avons perdu, dans le courant de l’année, le Fonds d’aide individuel issu du plan 500 000 chômeurs puis un million de chômeurs financé par Pôle emploi. Ce fonds s’étant tari, les FAJ ont « récupéré » -si je puis me permettre cette expression- les jeunes en mal de financement de formation ou de préqualification. Je crois qu’il faudra en tenir compte de cela à l’avenir.

Nous constatons également des différences importantes de financement de la Métropole entre les Communes de même strate -je ne les citerai pas, elles sont dans le rapport-, dont je forme le vœu que les critères d’attribution des subventions FAJ par Commune nous soient donnés, d’autant plus que la fin annoncée des emplois aidés ne va pas manquer d’accentuer la pression mise sur les FAJ qui ne pourront, objectivement, plus répondre à des demandes de jeunes en très grande difficulté.

Je vous remercie.

M. LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame Bouzerda.

Mme la Vice-Présidente BOUZERDA : Oui, pour rappeler que le Fonds d’aide aux jeunes est un fonds à 50/50 entre la Métropole et les Communes et donc ce que les Communes abondent, la Métropole y met l’équivalent. La Métropole n’a pas baissé son budget puisque je rappelle qu’elle a même augmenté de 3 268,20 € par rapport à 2016 et que la baisse que vous évoquez, peut-être sur une politique spécifique, n’est pas une baisse de subvention de la Métropole. Le principe est celui-là : les Communes abondent et la Métropole abonde au même montant, soit sur l’année à peu près 308 000 €, étant précisé que pour les Communes de la Métropole qui n’abondent pas ou qui ne cotisent pas à ce fonds, il y a tout de même une somme mobilisée par la Métropole à hauteur de 20 000 €.