Le prochain Conseil d’administration du SYTRAL se prononcera sur les délégataires du réseau TCL alloti en mars 2022 par décision du Conseil d’administration à laquelle nous nous étions opposés.
Nous rappelons les raisons de cette opposition au principe de l’allotissement. Ce dernier organise une séparation des différentes missions du service public des mobilités au détriment des agents et, à terme, des usagers. Dans un contexte de difficultés de recrutement, l’allotissement n’est pas de nature à améliorer la situation. Notre objectif reste le retour en régie des TCL, comme nous avons sur le faire pour la régie de l’eau.
Opposés fermement au principe de l’allotissement, nous ne prendrons donc pas part à ce vote qui entérine une mise en concurrence entre opérateurs qui appartiennent tous à des acteurs publics (RATP, 100 % État – Kéolis, filiale SNCF à 70 % et Caisse des dépôts, 30% – Transdev, filiale Caisse des dépôts à 66 %) et qui devraient faire partie d’un même service public national des transports urbains.
Nous resterons attentifs :
– aux statuts des personnels et aux conditions de travail, condition de l’attractivité de métiers essentiels qui doivent être reconnus, rémunérés et qualifiés ;
– à l’amélioration de la qualité de service nécessaire pour répondre aux besoins de mobilité ;
– à l’enjeu de l’unité du service public, du refus de toute concurrence entre les modes gérés par opérateurs différents ; à la nécessité de permettre aux agents des parcours qualifiants dans l’ensemble des fonctions des TCL.
Concernant le contexte de cette nouvelle organisation des marchés du SYTRAL, nous rappelons notre double préoccupation :
– sur le renforcement des capacités des infrastructures lourdes et la nécessité d’augmenter les financements nécessaires ;
– sur la nécessaire amplification de l’effort tarifaire réalisé en début de mandat, avec l’abonnement gratuit et l’abonnement à 10 €.