Encore et toujours pour la régie directe de l’eau !

N° 2018-3208 - Rapport des délégataires de services publics - Activité de production et de distribution d’eau potable déléguée à la société Eau du Grand Lyon - 2017 -

Mme la Conseillère PERRIN-GILBERT a rappelé la volonté du GRAM et du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain d’un passage en régie directe ; la volonté aussi d’un tarif social de l’eau avec la gratuité des premiers mètres cubes indispensables à la vie, puis un tarif progressif au fur et à mesure des mètres cubes suivants de manière à obtenir une tarification sociale et écologique (faire payer plus cher les mètres cubes qui correspondent à une surconsommation).

Ras-le-bol des inégalités, des injustices et du mépris !

N° 2018-3186 - Débat d’orientations budgétaires 2019 -

Mme la Conseillère PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, merci aux services pour leur travail conséquent.

J’irai à l’essentiel : le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain regrette que ce rapport n’aborde ni les politiques publiques menées par la Métropole ni les priorités fixées. Nous avons, au travers de ce document, une nouvelle démonstration que vous êtes, monsieur le Président, un bon élève du Gouvernement Macron, et que tout est parfait dans le meilleur des mondes. La Métropole de Lyon se fait toujours l’écho du projet macroniste. Circulez, y a rien à voir ! Ni Gilet jaune, ni blouse blanche, ni enseignant en souffrance, ni pompier en colère, ni lycéen privé d’avenir, ni Maires en révolte !

Juste une petite parenthèse concernant les élus locaux. Je ne dois pas être la seule Maire en colère, parmi les 59 de la Métropole, ni la seule adhérente de l’Association des Maires de France. Donc, vous lisez comme moi quotidiennement les publications de cette association, qui dénonce les attaques contre la libre administration des collectivités, la contractualisation, la suppression de la Taxe d’habitation, les baisses des dotations -ayant asséché les finances locales-. Nous voyons, chaque jour, les effets dramatiques de cette stratégie de démantèlement des collectivités territoriales et des services publics. La baisse des budgets, c’est la baisse de l’emploi mais, également, la dégradation, le délabrement des structures, parfois jusqu’au drame. L’effondrement, à Marseille, de logements sur des locataires, est un choc ! Réagissons !

Dans cette période de tension et de mobilisation pour le pouvoir d’achat, pour plus de justice fiscale, pour la défense du service public, permettez-moi de réaffirmer, dans cet hémicycle, notre ADN populaire et les choix politiques que nous portons.

Vous ne pouvez pas, monsieur le Président, feindre de ne pas entendre nos revendications de priorisation pour répondre à l’urgence sociale et climatique quand, dans la rue, des milliers de personnes manifestent.

La colère qui gronde dans notre pays est l’expression crue d’un ras-le-bol contre les inégalités, les injustices et le mépris.

Cette même colère s’exprime depuis plusieurs décennies, au travers des mouvements sociaux portés par les syndicats, les partis politiques de transformation sociale et leurs élus. Toutes les mobilisations constructives, pour des droits fondamentaux, sont restées sans audience face à des Gouvernements successifs, sourds à la souffrance d’un peuple. Aucune des revendications construites n’a débouché sur une réponse des pouvoirs publics et sur des acquis.

La désespérance s’exprime aujourd’hui, dans toute sa violence et tous ses abus, que nous condamnons.

Nous appelons le peuple à s’emparer des choses, à pacifier, élargir et construire une mobilisation qui rassemble, et à ne pas tomber dans le piège de la violence qui divise. Nous appelons aussi le pouvoir public à donner enfin sens à la justice sociale.

Face à l’urgence sociale et un taux de pauvreté de 15,2 % en 2017, nous plaidons pour un plan ambitieux de Solidarité qui assume la redistribution des richesses de la Nation. Nous rappelons à la Métropole notre opposition à toute baisse de budget dans ce domaine. Nous demandons des mesures urgentes et ambitieuses sur les questions les plus inquiétantes, notamment la grande pauvreté, les personnes âgées et la situation inhumaine des EHPAD. Nous devons concentrer plus de moyens là où les besoins sociaux augmentent. Concrètement, au niveau de l’Institut départemental de l’enfance et de la famille dont il est question dans une prochaine délibération, un effort supplémentaire doit être fait pour augmenter l’accueil des mineurs et le nombre de postes des professionnels qui les accompagnent. Car nous avons besoin, entre autres, de renforcer les dispositifs de sortie des centres d’accueil transitoire pour les mineurs isolés.

Le logement social, comme outil de notre modèle social, est malmené par l’assouplissement de la loi SRU, la fin de l’aide à la pierre, la loi ELAN, la vente de logements sociaux, … poussant des familles, malgré elles, à s’endetter, dans un contexte où le pouvoir d’achat est insuffisant… ce qui donnera naissance, demain, à de nombreuses copropriétés dégradées… La Métropole a le devoir de fournir un logement digne à tous ceux qui vivent dans la rue, mais aussi aux familles qui n’en peuvent plus de stagner sur des listes d’attente aberrantes pour un logement social qui représente un droit. La rénovation énergétique doit s’accélérer, en s’appuyant sur la réussite d’Écoréno’v. Pour cela, nous avons besoin d’une politique nationale plus ambitieuse, avec l’augmentation du nombre de logements visés et l’augmentation du niveau d’aides, avec un reste à charge zéro pour les foyers les plus en difficultés.

Pour le retour à l’emploi, nous refusons la disparition des Missions locales ainsi que la baisse annoncée, pour 2019 et 2020, de la mission « Travail et emploi » et du financement d’État de Pôle Emploi.

Face à l’urgence climatique, nous appelons à une réaction massive des pouvoirs publics plutôt que la culpabilisation et la taxation des populations, contraintes aux déplacements individuels par défaillance du service public.

Développer le transport collectif, de partout et pour tout le monde, est un levier que nous possédons. Tous ceux qui subissent l’enfer des embouteillages réclament une accélération de la Transition de mobilité métropolitaine. Nous dénonçons la fracture territoriale, toujours défavorable à l’est -qui subit le report de circulation et ses nuisances-. Nos choix budgétaires doivent témoigner d’un respect de tous les territoires, de toutes les populations.

Un nouveau plan Mobilité doit affirmer la place centrale du rail, la transformation des pôles gares, la création de nouvelles lignes de métro et de tram ainsi que de nouveaux parkings relais et bornes vélos, et la transformation du périphérique. Bien sûr, cette question ne pourra pas se solutionner sans la mobilisation de la Région et de l’État qui, pour l’instant, n’a rien trouvé de mieux à faire qu’une réforme du rail, dont nous subissons déjà les effets négatifs. C’est ce que dénonce, par exemple, le Collectif d’usagers Givors-Lyon qui se mobilise depuis plusieurs mois contre la suppression de TER, entraînant des conditions de transport dégradées et un report de déplacements en véhicules individuels, avec saturation des axes routiers et pollutions en cascade.

Nous portons également l’Éducation comme priorité et, face au délabrement des collèges, nous demandons un effort d’investissement, avec un plan et une réflexion globale. Tout ce qui touche aux collèges concerne directement les élus municipaux. Aussi, nous insistons pour que toute rénovation, construction ou autres projets soient menés en transparence avec les Communes et passent par la discussion avec les élus.

Alors, j’entends déjà la réponse, à l’unisson, des responsables politiques « La République en marche » et le même discours -qu’ils soient au Gouvernement ou dans les territoires- : « Les budgets sont contraints, nous ne pouvons pas continuer à dépenser un pognon de dingue ». Notre groupe pense, au contraire, qu’un autre projet de société est possible, avec une autre répartition des richesses : en rétablissant l’ISF, en stoppant l’évasion fiscale, en taxant le Kérosène.

Albert Einstein disait : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré ». Il nous faut, ici à la Métropole mais aussi à Bercy, sortir de notre zone de confort et définir, en toute responsabilité, nos priorités budgétaires et les ressources à mobiliser. Nous devons changer de schéma pour changer de société.

Je vous remercie.

On ne dépense pas l’argent que l’on n’a pas !

N° 2018-3156 - Ouverture dominicale des commerces - Avis - 2019 -

Mme la Conseillère PIETKA : L’extension du travail dominical est une véritable régression sociale, une nouvelle atteinte à ce qu’il reste du Code du travail, une nouvelle forme de flexibilité.

Il n’est d’ailleurs pas innocent que les femmes en soient les premières victimes, particulièrement les femmes seules avec enfants, déjà contraintes au travail à temps partiel, au travail morcelé, sous-payé. Peut-on prétendre qu’elles seraient volontaires pour travailler le dimanche ? Je ne le crois pas.

Ce rapport nous dit que ces ouvertures dominicales accroîtraient l’attractivité métropolitaine et le rayonnement de nos territoires… mais quels territoires ? Leur prétendu « rayonnement », singulièrement, ne concerne que les classes supérieures, enfermées dans leur quartiers bien clos, tandis que les relégués, les habitants des banlieues comme des territoires ruraux, désindustrialisés, désertifiés, abandonnés, manquent de commerces tout comme ils manquent de services publics, de médecins, d’hôpitaux de proximité du fait du désengagement de l’État.

De plus, en matière d’emploi, cette mesure n’aura pas d’impact, pas plus qu’elle n’en aura sur la prospérité du commerce de proximité.

On ne dépense pas l’argent que l’on n’a pas ! Et le mouvement des « Gilets jaunes » -quoi qu’on en pense par ailleurs- met précisément en relief que ce qui manque, c’est l’argent pour le quotidien, pour ce qui est vital et non pour le superflu.

Compte tenu de ces éléments, notre groupe votera contre cette délibération.

Métropole de Lyon : un large rassemblement progressiste en 2020 pour créer la surprise !

Mettre en cause l'alliance Gauche-Droite historique de la métropole et bousculer la recomposition politique en retrouvant le cap à Gauche !

La démission de Gérard Collomb, après celle de Nicolas Hulot, souligne l’échec des promesses de « révolution » politique d’Emmanuel Macron aux dernières Présidentielles. Le dépassement de l’opposition historique entre la Gauche et la Droite dans cette majorité « de Gauche et de Droite » révèle sa vraie nature dans une politique toujours plus à Droite, avec une Gauche émiettée et une Droite tiraillée entre un Gouvernement qui conduit sa politique et une extrême Droite fascisante en échec dans sa tentative d’ancrage social.

Le retour d’un Gérard Collomb inquiet à Lyon a accéléré les annonces pour 2020, au moment où la crise politique et sociale s’accélère.  Dans la Métropole de Lyon, qui devait « réunir l’urbain et l’humain », chacun ne peut que constater l’augmentation des inégalités, de la pauvreté, de la précarité, du mal-logement, … Les urgences sociales sont nombreuses.

Or, Lyon a été le laboratoire de l’alliance Gauche-Droite. Le projet métropolitain est né d’un accord entre présidents « de Gauche et de Droite » des assemblées départementales et communautaires. La majorité actuelle réunit les Écologistes, les Socialistes -dont la majorité sont En marche-, les divers Centres et une part significative de la Droite. Tous sont confrontés aux logiques politiques de la loi MAPTAM dont ils ont tous permis la mise en œuvre.

Les Communistes se sont opposés nationalement et localement à cette loi. Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains du Conseil de métropole ont tenté d’infléchir le Pacte de cohérence métropolitain, avec le soutien des élus du GRAM.

Le premier enjeu de 2020 est de remettre en débat le projet métropolitain -ses priorités, son modèle d’agglomération, son rapport à l’aire urbaine et la région-, donc de remettre en débat la forme de collectivité à statut particulier de la Métropole, son rapport aux Communes.

C’est pourquoi les Communistes lancent un appel à toutes les forces progressistes et républicaines, toutes les forces de résistance aux contre-réformes antisociales et antidémocratiques du Gouvernement Macron-Philippe, toutes les forces qui veulent défendre les moyens et la place des Communes dans la métropole. Nous pouvons créer l’évènement en 2020 avec des listes de large rassemblement autour d’un projet métropolitain commun :

  • Un nouveau Pacte de cohérence métropolitain qui redonne toute leur place aux Communes, le droit de délibération des Conseils municipaux sur toute compétence métropolitaine « articulée », un service métropolitain support de la participation citoyenne dans les Communes en lien avec tous les Conseils de quartier.
  • Une fiscalité plus juste, faisant contribuer beaucoup plus fortement les entreprises qui profitent du dynamisme humain, urbain, culturel de l’agglomération (augmentation du taux de CFE) assurant la redistribution d’une part de la dynamique économique aux Communes qui la génèrent (rééquilibrage de la DSC).
  • Une forte augmentation des moyens de l’action sociale : contre la pauvreté, le mal-logement, les violences sociales et familiales ; pour l’insertion, l’accueil des migrants, l’accompagnement de l’enfance, des personnes âgées, handicapées, …
  • Une Conférence régionale pour un développement économique et territorial équilibré, inventant de nouveaux liens entre logement, emploi, commerces et transport ; pour une réindustrialisation valorisant les savoir-faire humains dans un nouveau modèle économique basé sur la coopération et l’investissement public et coopératif.
  • Une nouvelle ambition pour un plan Climat renforcé dans ses objectifs de rénovation énergétique, de développement des réseaux de chaleur non fossiles, de place de la nature dans l’aménagement urbain -notamment en zones denses-, de réduction de la part modale de la voiture dans les déplacements.
  • Une grande consultation citoyenne pour un nouveau Plan de déplacements urbains changeant d’échelle pour les transports en commun et les modes actifs, passant de 1 à 3 milliards par mandat, affirmant la place du rail et des gares dans la mobilité métropolitaine et interurbaine ; la reconception d’un Anneau des sciences privilégiant les transports en commun et traitant aussi bien l’est que l’ouest.
  • La mobilisation de tous les acteurs locaux en direction de l’État pour libérer l’agglomération des trafics de transits routiers et de marchandises, favoriser le rail (réalisations complètes du CFAL, du Contournement ouest de Lyon).
  • Une grande consultation du monde universitaire pour contribuer à un projet d’université de Lyon respectant tous ses établissements, assurant le développement de toutes les formations et filières, sortant de la « spécialisation compétitive » pour valoriser tous les potentiels de création et d’innovation.
  • Une politique de logement renforcée, financée par un prélèvement sur les marges foncières et un doublement de la taxe d’aménagement, pour une accélération de la réhabilitation et de la construction dans toute l’agglomération de logements sociaux et très sociaux visant partout une part de 25 % en 2025 et permettant le renouvellement du parc social dans les quartiers prioritaires.

Si nous connaissons la diversité des situations politiques locales et les contradictions pouvant exister parfois entre Communes sur des enjeux métropolitains, ces grands axes d’un projet pour une autre Métropole lyonnaise peuvent aider, dans chaque Commune, à construire avec les habitants un projet communal et d’agglomération cohérent.

Un tel projet est la seule base efficace d’un rassemblement large, sortant des étiquettes et des postures de principe ; un rassemblement tourné vers la mobilisation des citoyens pour mettre en cause la majorité politique macroniste de Lyon, pousser à la clarification sur les contenus en sortant des faux consensus Gauche-Droite.

Ce rassemblement sera une réponse d’avenir au retour défensif de Gérard Collomb. Il pourra prendre des formes différentes selon les Communes et leur histoire mais, en créant les conditions d’une cohérence métropolitaine des contenus, il peut aider dans chaque Commune, chaque circonscription à faire reculer la confusion Gauche-Droite, tous les populismes derrière lesquels se cachent les Droites dans nos quartiers populaires. Il peut créer la surprise en 2020, mettre en cause l’alliance Gauche-Droite historique de la métropole et bousculer la recomposition politique en retrouvant le cap à Gauche !

Pour garder nos Missions locales !

Vœu présenté par le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain -

Mme la Conseillère PIETKA : Monsieur le Président, au début de l’été, le Premier Ministre a annoncé la volonté du Gouvernement de lancer une « expérimentation » de fusion entre les Missions locales « volontaires » et des agences de Pôle emploi.

L’Union nationale des Missions locales, lors de son Assemblée générale du 21 septembre dernier, a adopté à l’unanimité une motion refusant toute participation à cette expérimentation.

Depuis, une note quasi secrète DGEFP (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle) et Pôle emploi a donné tout pouvoir aux directeurs territoriaux de Pôle emploi pour lancer cette expérimentation.

Les élus locaux que nous sommes, présidents et membres des Conseils d’administration des Missions locales, se trouvent donc au pied du mur… mais « vent debout » et unis contre une telle pratique. Car, non seulement cette volonté de fusion est incompréhensible mais elle a été faite sans aucune concertation avec les élus, leurs associations, pas plus qu’avec les instances des Missions locales, telle l’UNML.

Ainsi, vous, maires, qui avez la volonté de pratiquer -et de financer- sur vos territoires des actions en direction des jeunes les plus défavorisés et des entreprises susceptibles de les recruter, serez demain démarchés par Pôle emploi pour vous inciter à détruire le plus bel outil du service public de l’emploi spécialisé en direction des jeunes que vous avez contribué à créer ! Comble de l’ironie, on vous demandera de verser à Pôle emploi la subvention que vous accordiez jusqu’à présent à votre Mission locale !

Ceci est inqualifiable et a conduit l’UNML et l’AMF (Association des Maires de France), via un communiqué commun, à mettre en garde tous nos collègues élus.

Dernièrement, de la même façon, l’Assemblée régionale a adopté un vœu, à une large majorité, réaffirmant son soutien aux Missions locales et demandant au Gouvernement de clarifier ses intentions en la matière.

En effet, grâce à notre présence attentive et au savoir-faire des équipes de conseillers des Missions locales, nous impulsons l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique territoriale favorisant l’accès des jeunes à l’autonomie et à l’emploi. Elles sont concrètement -et efficacement- les opérateurs du déploiement des dispositifs publics d’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Les expérimentations annoncées auraient tout simplement pour effet de remettre en cause la spécificité de l’accompagnement global et personnalisé de nos jeunes de 16 à 25 ans ainsi que l’ancrage territorial des Missions locales, donc la proximité dont nous connaissons l’importance.

Mesdames et messieurs les élus qui honorez depuis des années les Missions locales de votre confiance pour accompagner les jeunes de nos Communes, le présent vœu a pour objet de vous demander solennellement :

  • de réaffirmer votre attachement aux Missions locales de vos territoires ;
  • de réagir par tous moyens à votre convenance contre cette supercherie que toutes les instances des Missions locales et des élus locaux travaillent à dénoncer ;
  • de refuser de participer à toute expérimentation de fusion entre les Missions locales et Pôle emploi ;
  • d’obtenir du Gouvernement la pérennisation des financements des Missions locales.

Le TGV pour les « winners », et les « cars Macron » pour les autres !

N° 2018-3050 - Lyon - Gares routières -

M. le Conseiller BRAVO : Monsieur le Président, mesdames et messieurs les Vice-Présidents, mes chers collègues, ce rapport est, in fine, la mise en application de la loi NOTRe qui « donne compétence à la Métropole pour la gestion des gares routières et des haltes routières » et de la loi du 6 août 2015 « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » -fameuse loi fourre-tout du ministre de l’Économie de l’époque et actuel Président de la République-.

Ainsi, elle a donné naissance aux « cars Macron », qui ont fortement fait évoluer l’activité du transport par autocars et mis en concurrence le Service public du transport ferroviaire, qui subit des attaques répétées en vue de son démantèlement. Trois ans après, il y a des enseignements à tirer et le bilan des « cars Macron » n’est pas si reluisant que le disent leurs défenseurs et ce qu’Emmanuel Macron lui-même vendait à l’époque.

On peut, certes, constater que, depuis leur création, la fréquentation n’a cessé de progresser : selon le dernier bilan de l’ARAFER, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières créée en 2009 par le Gouvernement Sarkozy, les « cars Macron » ont transporté 7,1 millions de voyageurs l’année dernière. Rien qu’au premier trimestre 2018, leur fréquentation a augmenté de 30 % !

« Une incontestable réussite », déclarait Bernard Roman, le président de l’ARAFER, lors de son allocution pour la présentation de son rapport d’activités 2017 et, ainsi, montrer sa satisfaction appuyée aux « cars Macron ». « Si cela marche, » -nous dit-on- « c’est parce que cela correspondrait à une vraie demande grâce à leurs petits tarifs » : une quinzaine d’euros pour un Paris-Lyon en autocar contre plus du double en TGV. Les « cars Macron » permettraient ainsi à des personnes de voyager, qui ne le pouvaient pas jusqu’ici. Or, il ne s’agit là que de 17 % des voyageurs, d’après l’ARAFER elle-même.

Et de poursuivre que « dans un pays aussi centralisé que la France »« la desserte des trains reste organisée en étoile depuis Paris, ces cars offriraient un moyen de se déplacer à l’intérieur des régions ». Ah que de louanges ! On se pincerait presque pour le croire ! Or, le bilan est, en réalité, à mille lieues de ces phantasmes d’ultra-libéraux, qui n’ont d’yeux que pour le marché et comme foi, la libre-concurrence.

Le premier constat est qu’il n’ait dit mot du bilan écologique des « cars Macron » ou, plutôt, c’est un flou artistique et un évident manque de clarté. On les vendrait même comme « presque propres » !

Cependant, une rapide simulation sur le site de l’ADEME montre que pour un trajet de 500km, l’équivalent d’un Lyon-Paris, l’autocar (29,25kg) émet 18 fois plus de CO2 qu’un TGV (1,6kg) pour un seul voyageur, et plus de cinq fois plus qu’un train régional (5,9kg). Ainsi, on calcule aisément qu’on a émis environ 118 000 tonnes (117 789T) de CO2 en plus dans l’air si ce même voyageur n’avait pris le train. C’est naturellement en totale contradiction avec les enjeux climatiques !

Ensuite, sur le plan social : sur les 22 000 emplois vendus par le ministre Macron, ce ne sont que 2 400 qui ont été créés, soit 10 fois moins. Quant à l’offre, elle est d’abord destinée à ceux qui ont le plus de difficultés économiques. Ce qui pourrait se résumer par : « Le TGV pour les winners et les « cars Macron », pour les autres ! ».

Pour ce qui est du marché, il est très loin d’être stabilisé. Trois ans après leur lancement, les compagnies ne seront probablement toujours pas rentables cette année. Il faut dire que les autocars circulent à moitié vides. L’enjeu, pour les gestionnaires des lignes d’autocars, réside à mieux les remplir mais, aussi, à augmenter les prix. Ce qui n’apparaît possible que si une des trois grandes compagnies au moins disparaissait alors que, déjà, deux sur les cinq initiales ont été rachetées, avec leurs lots de restructurations sociales.

C’est, en réalité, une véritable bataille économique que se livrent les opérateurs au détriment des enjeux environnementaux et sociaux. L’exemple de l’Allemagne est ici instructif, car le marché y est à la fois plus développé et plus mature mais il ne reste plus qu’une seule compagnie d’autocars en situation de quasi-monopole.

Il y a un autre enseignement à tirer au bout de ces trois années, c’est que, contrairement à ce qu’affirment les penseurs libéraux -qui répètent à longueur de temps que l’État ne devrait pas intervenir dans les affaires du marché et qui n’ont de cesse à chercher à affaiblir l’influence de l’État, le laissant pour mort ou incapable de réformer le monde de l’économie-, c’est bien l’État qui a dû intervenir pour créer ce « nouveau » marché. L’aveu est cinglant : l’État peut faire et défaire les marchés ! Il peut donc aussi, à l’inverse, réformer pour un objectif social et écologique majeur. C’est ce que nous proposons :

  • revenir à un pôle public du Chemin de fer, qui est le seul moyen capable de garantir l’efficience écologique au vu des enjeux climatiques ;
  • sécuriser l’emploi et la stabilité sociale et économique.

Il faudrait aussi remettre les marchandises sur le rail et les voyageurs dans les trains, en ayant une offre adaptée et un réseau régional développé afin de desservir chaque ville par un Service public de qualité et, donc, des investissements à leur hauteur.

Or, cette délibération a, en fin de compte, pour objet l’accompagnement du développement des « cars Macron » prévus par la loi. C’est pourquoi nous nous abstiendrons.

Je vous remercie pour votre attention.

La requalification de la rue Bonneterre à Villeurbanne…

N° 2018-3056 - Villeurbanne - Requalification de la rue Bonneterre -

M. le Conseiller DEVINAZ : Monsieur le Président, chers collègues, les élus du groupe La Métropole Autrement -associés aux élus du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain- se félicitent de cette requalification. Celle-ci était demandée depuis plusieurs années par les riverains de la rue Bonneterre et les élus de la majorité au Conseil municipal. Aujourd’hui, cette petite rue pose plusieurs problèmes que le futur aménagement devrait régler.

La rue était étroite et subissait de nombreuses incivilités comme des stationnements gênants ou des occupations bruyantes de l’espace public. Si les aménagements de voirie ne peuvent régler tous les problèmes de comportement, ils peuvent néanmoins les restreindre. C’est le but de cet aménagement qui vise à agrandir la rue et améliorer les trottoirs. La circulation des cyclistes sera également plus apaisée sur cette voie, qui restera en zone 30. Le réaménagement va donc permettre de pacifier et sécuriser les déplacements.

Autre point positif de ce projet : la volonté d’améliorer le patrimoine végétal de la rue. Les platanes et marronniers présents seront conservés. D’autres arbres et arbustes seront plantés sur le trottoir le plus large. L’aménagement du petit jardin, à l’angle du cours Tolstoï, est une piste de réflexion pour renforcer encore le patrimoine végétal de la voie.

L’amélioration de la végétalisation est un enjeu déterminant de l’urbanisation d’aujourd’hui et de demain. S’il s’agit d’un projet de petite taille ici, il est important que tous les projets métropolitains, quelle que soit leur ampleur, prennent en compte cette nécessité. Ce n’est pas ma collègue Anne Reveyrand qui va me contredire.

L’autre intérêt de ce projet est la prise en compte de l’avis des habitants. Un dispositif de concertation sera mis en place pour entendre leurs avis au sujet du sens de circulation. Cette demande a dû être faite par la Ville de Villeurbanne. Une première réunion de concertation aura lieu fin novembre pour définir, avec les habitants du secteur, les éléments de programme. Là encore, il est nécessaire que la Métropole qui peut apparaître comme une institution éloignée des habitants, se rapproche des habitants pour la réalisation de ces projets.

Ce réaménagement de Bonneterre s’inscrit, enfin, dans la dynamique de renouvellement urbain du quartier Grandclément. Il permettra de compléter la requalification du cours Tolstoï faite à l’occasion des aménagements C3. L’enjeu reste le même : mieux partager l’espace public… plus de place aux piétons, aux cyclistes, à la végétation et un peu moins aux automobiles…

Pour l’ensemble de ces raisons, les groupes La Métropole Autrement et Communiste, Parti de gauche et républicain voteront en faveur de cette délibération.

Je vous remercie.

Place Grandclément : centre historique de Villeurbanne…

N° 2018-3128 - Villeurbanne - Réaménagement de la place Grandclément -

M. le Conseiller BRAVO : Monsieur le Président, mesdames et messieurs les Vice-Présidents, mes chers collègues, la place Grandclément porte, en quelque sorte, une histoire importante de Villeurbanne. C’est non loin de là, à Cusset semblerait-il, que les premières pierres ont été amoncelées pour faire la « Villa urbana », à côté de Lugdunum, et devenir au fil du temps et de l’histoire de notre agglomération : Villeurbanne.

Cette place est aussi chargée d’histoire, car c’est là qu’eut lieu la rafle de Villeurbanne en 1943 et que furent arrêtées, triées et, finalement, expédiées dans les camps, les victimes dont beaucoup ne revinrent pas. Toutes les années, à la même date, la Ville -et je sais monsieur le Maire Jean-Paul Bret y être très attaché- commémore cet événement odieux en mémoire des victimes.

C’est sur cette place que se trouvait l’ancienne mairie de Villeurbanne -devenue aujourd’hui un bureau de Poste-. C’est sur cette place que se trouvent l’Église de la Nativité et la Maison de Berty Albrecht, qui abritait les réunions secrètes du réseau de Résistance « Combat » et qui, aujourd’hui, abrite un tissu associatif important.

Il est donc important -pour nous et pour tous ceux et toutes celles qui sont attachés à l’histoire de notre ville, et au-delà de l’aménagement en site propre de la ligne C3 et de la future arrivée du tram T6- que cette place garde la mémoire de son histoire. Son aménagement devra donc être en cohérence avec cette mémoire, et nous espérons et pensons que cela sera le cas.

Cette place connaît aussi une forte pression démographique depuis plusieurs années, car le quartier accueille de nouveaux immeubles d’habitations alors qu’il reste encore beaucoup de sites d’ateliers de petites entreprises. Non loin de là, la gare de Villeurbanne reçoit déjà une ligne de tram, le T3, qui croisera le futur T6. L’aménagement des nouveaux équipements de transport C3 et T6 rapprochera le vieux centre Villeurbannais du reste de l’agglomération.

La place elle-même est un nœud de voiries qui, sous l’effet des travaux, connaîtra des gênes de circulation, nuisibles à la tranquillité des habitants. La gestion du chantier devra donc prendre en compte cette difficulté particulière. Il est donc important que les travaux prévus soient une réponse aux demandes et aux besoins des habitants de ce quartier pour, aussi, inscrire le quartier dans l’avenir de l’agglomération et de Villeurbanne.

Je vous remercie de votre attention.

Situation des collèges de Vénissieux…

N° 2018-3084 - Vénissieux - Restructuration partielle du collège public Elsa Triolet -

Mme la Conseillère PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, nous nous félicitons des travaux de restructuration décidés pour le collège Elsa Triolet, d’autant que ce collège des Minguettes accueille une population scolaire particulièrement modeste. Ces travaux sont aussi le résultat d’un engagement important des équipes pédagogiques et administratives, des parents d’élèves pour obtenir le meilleur pour leurs élèves.

Depuis de nombreuses années, nous avions alerté le Conseil général, puis la Métropole, de la vétusté indigne des plateaux techniques des Segpa, locaux et matériels. Le démarrage rapide des travaux pour ces secteurs répond à cette urgence, c’est une bonne chose. Les enjeux de revalorisation ne manquent pas pour cet établissement mais nous insistons, avant tout, sur la nécessité de lutter contre le délabrement du bâtiment, bien avant de penser à la promotion du programme Edumix.

Nous avons appris qu’un nouveau collège devrait voir le jour à Vénissieux, à destination des jeunes de Saint Fons et Vénissieux, car la population scolaire de ces deux Communes est en nette augmentation. C’est une bonne nouvelle, comme celle de l’ouverture d’un restaurant scolaire au collège Michelet.

Cependant, concernant la situation des collèges de Vénissieux, nous devons à nos habitants et enseignants, de vous rappeler le besoin urgent et important de travaux qui existent au collège Aragon, un des plus anciens de Vénissieux, situé dans un quartier qui augmente en population.

Voilà plus de 10 ans maintenant que les enseignants, les parents d’élèves et nous-mêmes, alertons sur la situation de ce collège qui, hormis les portails et parkings d’entrées, n’a pas connu de travaux importants :

  • toilettes devenues inutilisables ;
  • salles de physique vétustes, voire dangereuses, avec des tables de travail obsolètes ;
  • préau bruyant et mal isolé…

Monsieur Desbos connaît tout cela, puisqu’il siège au Conseil d’administration pour la Métropole. Le sentiment d’être délaissé grandit dans ce collège, nourrit le doute, la fuite vers le privé. Il devient incompréhensible, après tant d’alertes données par les uns et les autres, que rien ne soit fait.

Monsieur le Président, nous avons besoin, pour ce collège, de réponses précises rapidement et, d’une manière générale, il nous semble que nous avons besoin, d’ici la fin de ce mandat, d’un bilan de l’état de nos collèges, des travaux nécessaires (voire des constructions et reconstructions), de manière à agir le plus efficacement possible et à donner une perspective aux parents et personnels concernés.

Je vous remercie.

M. LE PRÉSIDENT : Merci. Monsieur Desbos ?

M. le Conseiller délégué DESBOS : Effectivement, madame le Maire, vous avez raison. Le collège Aragon est un des collèges les plus en difficultés.

On a dû faire des choix pour ce mandat. On a fait le collège Elsa Triolet en premier, et le collège Aragon est, bien évidemment, dans nos perspectives.

D’ici la fin du mandat, on va commencer à le regarder de très près et, peut-être, devrons-nous ensemble sur le prochain mandat -on ne sait jamais- mener une grosse opération sur le collège Aragon.

Pour la qualité de l’air, contre un impôt écologiste injuste !

N° 2018-3110 - Qualité de l’air -Subvention à l’association ATMO Auvergne - Rhône-Alpes - 2018 -

M. le Conseiller MILLET : Nous soutenons cette délibération en souhaitant même créer les conditions de renforcer les moyens d’évaluation de la qualité de l’air avec, par exemple, le projet de captothèque ATMO -un réseau de capteurs citoyens- sur lequel le projet métropolitain [R] Challenge permettra des actions citoyennes portées par le lieu d’expérimentation TUBA. Au passage, il est dommage que ces projets ne semblaient pas connus de la commission Proximité.

Les observations, les études et la communication réalisées par l’association ATMO Auvergne – Rhône-Alpes sont essentielles. Rappelons qu’elles nous confirment que la qualité de l’air s’est très fortement améliorée depuis 20 ans, ce qui montre que nous ne sommes pas condamnés par le développement économique et urbain à la dégradation environnementale. C’est pourquoi nous contestons le catastrophisme environnemental, qui masque les enjeux économiques derrière des choix techniques. Et c’est le cas dans le débat du jour sur la taxation du diesel, et ses conséquences sociales. Le Président Macron a cru résumer le débat par cette phrase : « Je préfère la taxation du carburant à celle du travail ». Il confirme qu’il ne fait pas la différence entre un salaire et un impôt, comme tous ceux, d’ailleurs, qui dénoncent les cotisations sociales -qui sont un salaire socialisé- au profit de la CSG -qui est un impôt non progressif… sur le travail justement- !

Car taxer les carburants comme, en général, l’énergie, c’est taxer la consommation : c’est-à-dire taxer des dépenses qui sont massivement permises par le salaire, c’est-à-dire par le travail. Et, tout comme Marx montre -dans un petit livre célèbre- qu’on ne peut parler de prix et de salaires sans inclure l’étude des profits, on ne peut parler de taxer la consommation ou le travail sans parler, bien sûr, de ce qu’on demande au capital !

C’est ce que Macron, comme tous les Gouvernements successifs, se refuse à taxer réellement !

Et c’est à partir de là qu’on peut comprendre l’injustice fondamentale de la taxation du diesel comme d’ailleurs, en général, de l’énergie. Car le riche possesseur d’un gros 4×4 diesel n’a de difficulté ni à faire le plein augmenté ni à changer son véhicule pour un plus gros 4×4 essence ! Mais, vous avez remarqué que ces riches possesseurs d’un gros 4×4 diesel sont beaucoup moins nombreux que les possesseurs modestes de grandes familiales diesel anciennes, très polluantes effectivement. Notons, au passage, que ces riches possesseurs de gros 4×4 sont plus nombreux qu’on ne le pense : la France vient de se classer deuxième mondial, derrière les USA, sur la progression du nombre de millionnaires… 2 millions, au printemps 2018, en France… Merci Macron !

Et le summum est atteint dans cette affaire où, une nouvelle fois, on cache le système et ses inégalités derrière la technique car, tout comme les diesels récents étaient devenus moins émetteurs de poussières qu’un essence, les techniques pour réduire drastiquement les émissions d’azote du moteur diesel existaient !

Si la puissance publique avait imposé au capital dans l’automobile une contrainte sur les émissions de NO2 des véhicules -ce qui était totalement légitime-, elle aurait eu un effet positif sur les émissions d’azote, en évitant les dommages collatéraux des conséquences sociales mais aussi l’impact sur les émissions de carbone. Car, la conséquence de la réduction de la part du diesel dans les ventes commence déjà à se faire sentir. Comme l’essence consomme plus qu’un diesel, les émissions de CO2 de l’automobile sont en hausse !

Tout le monde devrait savoir que les deux premiers enjeux de l’impact environnemental du transport sont le fret ferroviaire -que les réformes successives de la SNCF ont dérégulé, privatisé avec, comme résultat, une baisse de moitié en France- et la transformation du parc de voitures, dont l’âge moyen augmente -presque 9 ans en 2017- alors que l’urgence serait un plan d’élimination de tous les véhicules anciens trop polluants, notamment ceux que les réglementations des Zones de faible émission visent. Nous y reviendrons !

La politique faussement écologique contre le diesel a, comme premier impact, non pas l’environnement mais l’aggravation des inégalités sociales. Voilà ce qui dérange et qui, malheureusement, est exploité politiquement mais, bien sûr, sans jamais parler du capital qui se cache derrière la consommation comme derrière le travail…

Je vous remercie.