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La Commune… La République… La Nation…

Le Pacte de cohérence métropolitain devait, selon la loi MAPTAM, organiser des délégations de compétences entre Communes et Métropole. Le texte voté par le seul exécutif porte une conception de la Métropole sans les Communes, les conseils municipaux réduits au rôle de suivi des décisions métropolitaines. Une longue introduction historique le justifie brutalement comme la revanche des Métropoles contre la Nation et la République. C’est pourtant le 14 décembre 1789 que l’Assemblée nationale naissante consolidait un vieux mouvement d’autonomie communale en créant les Communes : loi révolutionnaire intimement liée à la construction nationale, à la construction républicaine ; loi qui prévoyait le non-cumul des mandats et le droit d’initiative citoyenne !

Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains ont tout fait pour amender un texte organisant les compétences de la Métropole avec les Communes, pas seulement au plan technique dans la territorialisation ou la mutualisation, mais aussi dans leur reconnaissance comme des collectivités partenaires de la Métropole, avec des conseils municipaux qui délibèrent comme ils le font jusqu’à aujourd’hui sur le PLU-H, la Politique de la ville ou les conventions propreté. Ils ont demandé que les mutualisations entre Communes puissent prendre des formes diverses, y compris la forme du syndicat intercommunal pour gérer un équipement, des lieux, des ressources techniques… Ils ont proposé un titre qui portait cet objectif : « Réussir la Métropole avec les Communes ». L’exécutif est resté sur son seul objectif « réussir la métropole »… Tout un symbole !

Les résultats électoraux devraient pousser toutes les forces politiques à écouter enfin le ressentiment populaire. Gérard Collomb persiste et signe, sourd à la fracture sociale et politique…

Collectivités locales en danger !

Les refrains sur la reprise ne sont que des mots, jamais confirmés dans les faits. Ils ne peuvent cacher les politiques d’austérité menées sans relâche avec, pour les collectivités, 7 milliards de réduction des dotations d’État supplémentaire dans les 2 ans. Elles vont assécher les actions publiques locales, pourtant si nécessaires pour la vie quotidienne de tous, en particulier pour les populations déjà en butte à de très lourdes difficultés, à un chômage massif, à toutes les formes de ségrégation et d’injustice. Cette situation ne peut trouver de réponse qu’à condition de faire prévaloir de nouvelles logiques… celle de la solidarité… celle d’une vraie politique de Gauche… Mais le Gouvernement maintient le cap de ses orientations néolibérales, bien loin des engagements du candidat PS des dernières Présidentielles.

La préparation du budget de l’État 2016 confirme : pas de relance, et une nouvelle contraction des dépenses aux collectivités locales. Ça ne passe pas tout seul ! Même l’Association des Maires de France proteste ! 16 000 collectivités se prononcent pour un moratoire de ces baisses, dont notre Métropole suite à un vœu présenté par notre groupe !

Il est d’ailleurs paradoxal d’entendre le Président de notre Métropole « pleurnicher » sur le milliard de moins pour notre collectivité sur ce mandat, alors même qu’il continue à en appeler à encore plus d’austérité. Et oui, Monsieur le Président, les choix à Paris se traduisent concrètement par des reculs sur le terrain ! Mais faites un petit effort pour être crédible et responsable ! Rejoignez-nous pour exiger une autre politique… pour l’emploi… les services publics… pour l’humain ! On peut toujours rêver !

En tout cas, nous continuerons à agir pour ces autres choix et nous appelons au large rassemblement ! Le mur de l’austérité n’est pas indépassable ! Ensemble, abattons-le !

Simplement, plus de Gauche ! –

Avec la dernière séance de la Métropole, notre groupe s’est trouvé conforté avec l’arrivée, le retour des élus de Vénissieux. Suite à leur annulation, de nouvelles élections municipales s’y sont tenues. La liste conduite par Michèle Picard, avec 43 %, a réalisé un score encore plus fort qu’en 2014. Avec 5 élus métropolitains, nous avons ainsi gagné un conseiller et notre groupe compte donc 10 membres.

Nous entendons jouer pleinement notre rôle dans cette assemblée, nous faisons partie de la majorité métropolitaine, même si nous ne sommes pas dans l’exécutif. Nous restons force de propositions et d’actions pour une politique plus clairement à Gauche, avec une vigilance accrue en matière d’exercice démocratique au sein de l’assemblée. La Métropole se met en place dans un contexte économique et social difficile. Comme toutes les collectivités, nous ne sommes pas épargnés par les cures d’austérité imposées par le Gouvernement. Si on peut concevoir que des priorités s’imposent, cela ne peut se faire sans une réelle concertation avec les élus et les villes concernés, dans le respect des territoires et du travail mené. Nous défendrons notamment tout ce qui touche au quotidien des habitants -voirie, propreté, …- mais aussi concernant les nouvelles compétences sociales de la Métropole. Il est nécessaire et urgent de redonner aux Communes les moyens de leurs politiques de proximité, pour raffermir le pacte républicain, le vivre ensemble. Ce sera le sens de notre action, sans polémique stérile, sans a priori mais en gardant notre indépendance. Plus de proximité, plus de social, simplement plus de Gauche.

En direct du conseil…

Sur l’Anneau des sciences, le Président du groupe a spécifié que « sans rentrer dans les détails du débat de fond, puisque la délibération de ce soir est une demande d’aides à l’Europe pour des études, nous voterons le rapport. Mais, par notre vote, nous ne voulons pas donner l’impression de donner un blancseing à cette réalisation. Nous tenons à l’affirmation d’un grand contournement et à la poursuite des études demandées sur tous les points qui font débat. »

Sur la question des agents, le groupe Communiste s’est étonné : « On vote le premier régime indemnitaire de la Métropole, et cela commence déjà difficilement. Nous entendons la Vice-Présidente mais nous écoutons aussi les représentants du personnel, qui sont les interlocuteurs privilégiés représentant les salariés et les acteurs du service public… C’est ce qu’on appelle le dialogue social… Or, toutes les organisations syndicales sans exception contestent et, comme l’a dit un intervenant tout à l’heure : « Seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin »… Emparons-nous donc de cette citation pour avancer avec les syndicats ! » et Bernard Genin a conclu : « Le groupe, à l’unanimité (comme les organisations syndicales), s’abstiendra sur ces rapports. »

L’austérité imposée avec la baisse des dotations !

Le Gouvernement persiste ! La baisse annoncée de ses dotations aura des conséquences graves pour les collectivités et, bien sûr, pour les populations. Ces dotations, après plusieurs années de stagnation et de réduction de 1,5 milliards d’euros par an durant 3 ans, vont encore baisser ! 11 milliards d’euros en moins d’ici 2017, soit 3,7 par an, soit une baisse cumulée de 28 milliards pour la période 2014-2017. Pour notre collectivité, c’est ainsi 200 millions qui vont manquer chaque année. Et le Président du Grand Lyon s’apprête à augmenter l’impôt de 5 %.

Tout ceci aura des conséquences sur la vie quotidienne. En premier lieu en matière d’investissement, alors que l’investissement des collectivités locales représentent 70 % des investissements. Déjà ceux-ci ont fléchi ces deux dernières années, et tous les observateurs le notent : à partir de 2015, leur baisse sera brutale. Des effets importants également sur les services publics avec, là aussi, annoncées de nouvelles réductions des services aux populations et des reculs très sensibles de l’emploi dans les collectivités.

Cette austérité imposée par Hollande-Valls est un recul supplémentaire par rapport aux promesses d’une politique de changement. Pendant ce temps-là, le CAC 40 se porte bien… les dividendes ont ainsi progressé de 43 % depuis 5 ans… ils représentent 85 % des profits. Ne laissons pas faire ! Comme le demande l’Association des Maires de France, il faut que le Gouvernement revoit sa copie. Les élus Communistes en appellent à une véritable mobilisation populaire, pour faire bouger la donne au service de nos concitoyens !

Pour le changement, vraiment !

Depuis plusieurs années, les collectivités locales sont confrontées à la baisse des dotations de l’État. 1,5 milliards en 2014, autant en 2015 et un nouveau plan de réduction pour 2015-2017 avec 11 milliards en moins. Personne n’est dupe, il y aura de lourdes conséquences sur le terrain, dans la vie au quotidien des habitants. L’addition sera lourde et, au final, toujours supportée par nos concitoyens. Moins de ressources pour les Communes, c’est moins de justice sociale, moins de service public, moins d’action en soutien des familles, …

De plus, cette politique fragilise encore plus l’activité économique et détruit l’emploi. Ces efforts d’économie que le Gouvernement impose, ces politiques d’austérité, en total décalage des promesses tenues, ne sont en rien une réponse à la crise, bien au contraire. Au niveau de l’agglomération, la création de la Métropole suscite de nombreuses questions et le Grand Lyon a déjà annoncé des baisses d’investissement. Et le tout se passe dans le déni de démocratie, avec des décisions prises sans véritable débat avec les élus, sans parler des habitants, ni informés et encore moins consultés.

Cette rentrée se caractérise ainsi : déni de démocratie et poursuite des politiques d’austérité. Voilà le choix du nouveau Gouvernement et de ses soutiens, de moins en moins nombreux. Ne laissons pas faire ! Défendons nos Communes, nos services publics ! Agissons pour plus de justice et de solidarité !

Les élus Communistes en appellent à ce large rassemblement, pour le changement, vraiment.

Ensemble, ne lâchons rien !

En ce début de mandat, nous voulons préciser nos orientations et priorités qui guideront nos actes et nos votes. 4 grandes priorités :

  • Notre collectivité doit bien entendu décider de grands projets nécessitant des lourds investissements. Mais ceux-ci ne doivent se faire qu’après une véritable concertation, entre élus et avec les habitants et leurs associations. Et ces projets ne doivent pas être faits au détriment d’actions et de travaux de proximité, si nécessaires à la vie quotidienne.
  • La Métropole de demain ne peut être une superstructure, si éloignée de la vie des gens que les décisions prises seraient coupées de la réalité et des besoins. Le respect des Communes, de leurs élus est d’autant plus nécessaire pour des décisions plus démocratiques.
  • Le social, les actions de solidarité sont encore plus indispensables qu’hier. Dans une période de crise aggravée pour le plus grand nombre, nous devons mener des politiques clairement de Gauche, pour la construction d’une Métropole équilibrée, pour nos habitants, surtout les plus fragiles socialement.
  • Nous refusons de subir sans résister aux politiques nationales d’austérité. Moins de moyens pour les collectivités, c’est moins d’actions et d’équipements publics, c’est encore plus de chômage. L’austérité n’est en rien une solution.

Les élus Communistes se veulent une force de propositions, au sein de l’assemblée communautaire et en lien avec toutes celles et tous ceux qui veulent une politique et des choix de Gauche. Propositions, actions, démocratie, intervention citoyenne, voilà notre projet ! Ensemble, ne lâchons rien !