Archives de catégorie : Tribunes

ZFE… le piège…

Avec un vote de suppression de la loi ZFE par une commission de l’Assemblée nationale, la droite extrême et l’extrême droite se présentent en défenseurs des milieux populaires, alors qu’au dernier conseil de Métropole, la droite proposait un vœu disant être pour la ZFE et demandant le rétablissement, par le gouvernement, des aides au changement de véhicule.

Depuis le début, les communistes alertent sur l’enjeu social. Les élus communistes métropolitains avaient voté contre la mise en œuvre de cette loi, malheureusement seuls à gauche.  Depuis des mois, ils demandent l’annulation de cette loi pour la réécrire totalement, redéfinissant les étiquettes « Crit’Air » à partir des contrôles techniques (et pas seulement de l’âge du véhicule) et supprimant le volet « sanction », injuste et illégitime.

Il faut rouvrir le chantier d’une vraie loi pour la qualité de l’air, à partir de l’enjeu sanitaire -y compris de l’enjeu des moyens de santé publique-, des enjeux de chauffage -en accélérant le développement des réseaux de chaleur urbain et des pompes à chaleur- et des enjeux de mobilité -avec le développement du rail et des transports en commun.

Il faut leur dire STOP !

Le 28 avril 1975, le patron de la CIA affirme au président Ford : « Nous pouvons gagner ». Le secrétaire à la Défense répond : « C’est fini, monsieur le Président. C’est terminé. » Deux jours plus tard, les derniers GI’s s’envolent du Vietnam.

50 ans plus tard, les experts et intellectuels médiatiques persistent : « Il faut nous renforcer pour gagner la guerre ! » Encore deux ans, et un million de morts de plus ? Les USA le savent. Ils se lavent les mains de l’incendie qu’ils ont alimenté tout en cherchant à récupérer des ressources.

Les faits sont têtus, mais seules les victimes sur le terrain s’en rendent compte. Dans nos écrans, les discours continuent. Peu importent les milliards et les morts. Peu importent les décennies qui seront nécessaires pour retisser les liens entre des peuples frères et, d’abord, entre ukrainiens.

Le marketing viral du buzz et du bluff qui domine le débat public est un drame, encore plus quand il s’agit de la guerre et de la paix.

Macron nous appelle à la guerre et ses milliards. Il faudra accélérer la baisse des dépenses de santé, d’éducation, de culture, de sécurité civile, de prévention, … et des collectivités !

Et le système médiatique s’excite, comme en 14… la fleur au fusil…

Il faut leur dire STOP !

Il y a dix ans…

Il y a dix ans, naissait la Métropole du Grand Lyon de la volonté de deux seigneurs locaux ; dix ans plus tard, nous sommes face aux problèmes et personne d’autre n’en veut. Car, la Métropole reste marquée par la volonté initiale d’effacer les communes. Elle ne fait que révéler la crise démocratique profonde qui affaiblit la France, dans une fracture économique et sociale -résultat d’un déclin industriel, national, diplomatique. Réunir humain et urbain dans une seule collectivité ne donne pas plus de forces, la conjonction de la crise des politiques sociales s’ajoutant à la crise de l’immobilier percute la Métropole avec brutalité et nous met en difficulté, dans la crise des Services d’incendie et de secours entre autres.

Mais, dans dix ans et tant de nouveaux changements dans le monde -la vie politique, la révolution du calcul, … -, la question sera mûre pour construire une autre Métropole… La Métropole des communes et des citoyens… C’est pourquoi, tout en ayant les pieds ancrés dans les difficultés du quotidien avec les habitants, les communistes restent résolument engagés pour une autre Métropole et, notamment, une autre mobilité, un autre équilibre entre formation et emploi ; bref, une autre société.

Pourquoi vos guerres ?

La révolution scientifique et technique du XIXème a produit l’industrialisation, les énergies fossiles, un capitalisme mondialisé, des guerres et des révolutions. Dans ce XXIème siècle, la révolution scientifique se poursuit et déborde dans l’immatériel, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique.

L’humanité ne s’est pas atrophiée en confiant l’énergie aux machines, pourquoi devrait-elle s’abêtir en leur confiant le calcul ? Le travail industriel ou agricole a été largement libéré de l’esclavage physique, même s’il reste tant à faire. L’enjeu de notre siècle, c’est la formation de tous pour un travail libéré du répétitif et du formulaire, concentré sur la créativité, le sens et les relations entre humains.

Tout dépend de qui décide, ceux qui possèdent ou ceux qui travaillent ? Et dans quel but ? Continuer à concentrer les richesses sur un tout petit nombre ou construire une société de coopérations et d’égalités, une société du temps retrouvé avec la semaine de 4 fois 7 heures et la retraite à 60 ans, une démocratie libérée de la médiatisation marchande ?

En urgence, il faut éviter la prochaine guerre mondiale et demander des comptes aux puissants, à nos dirigeants : pourquoi vos guerres ?

Le monde bascule…

Tout s’accélère et nous restons dans l’impasse politique. Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, … et, partout, l’extrême droite progresse et s’enracine.

Nous sommes tous concernés par cette crise profonde, et nous devons tous prendre de front et au fond les questions instrumentalisées par l’extrême droite. Elle exploite tout ce qui met les Français en concurrence pour le logement, pour l’emploi, pour les droits, … d’un côté, pour les diviser et renforcer le racisme qui reste le premier moteur de son vote… de l’autre, pour dénoncer l’inefficacité de toute politique publique, de droite comme de gauche…

Nous ne construirons pas de majorité en faisant croire que tout se joue en haut, que le seul problème serait Macron. La gauche a gouverné en 1981, en 1997, en 2012 ; elle a gouverné en Allemagne, en Angleterre et ailleurs, et même en Grèce avec une gauche radicale. Quand et où a-t-elle changé la vie ?

Oui, le monde bascule… Alors, reconstruisons notre modèle économique, repensons nos institutions, … et faisons reculer les militarismes, et que renaisse l’exigence de paix !

Pour des jours heureux !

La France se fracture, écartelée entre les premiers de corvées et les premiers de cordées, entre ceux qui ne respectent plus rien et ceux qui ne supportent plus rien, l’unité de la fête olympique et la division politique profonde. Et nous restons dans l’impasse politique. Il faut reconstruire notre modèle économique, repenser nos institutions.

Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, jeunesse en souffrance, la gauche doit faire son auto-critique ; elle, qui a gouverné sans jamais changer la vie. Les polémiques dérisoires, à gauche comme à droite, ne servent que l’extrême droite. Ouvrons le débat face à des défis gigantesques… pour l’accueil des mineurs, l’hébergement, l’insertion. Oui, de nouvelles mobilités sont nécessaires mais, pour les voies grand-lyonnaises, donnons-nous du temps ! Oui, l’accueil des migrants doit être digne mais il faut que l’émigration des guerres et des misères cesse ! Face à la concurrence qui alimente le racisme, le service public est essentiel ; renforçons-le pour l’égalité entre tous !

Que les 1 500 jeunes professionnels de 65 pays des WorldSkills, à Lyon, qui ont valorisé les métiers, les filières, les qualifications redonnent envie de construire « les jours heureux » !

Louis Lévêque… un infatigable militant du quotidien…

Adhérent du Parti Communiste Français depuis 1979, syndicaliste au sein d’EDF, Louis était communiste et croyant. Militant de terrain dans son quartier et au sein de son entreprise, il est aussi devenu, à partir de 1995, « militant élu », comme on dit au Parti Communiste.

Il a été, comme élu de la Communauté urbaine et, bien entendu, comme adjoint au logement du maire de Lyon, un acteur engagé pour le droit au logement, pour la rénovation urbaine, pour l’accueil et l’hébergement. Il est devenu une référence incontournable du monde du logement, présidant la commission de médiation DALO -un des lieux où les conséquences du mal-logement sont le plus douloureusement visibles-, portant partout la défense des droits des mal-logés, des sans domicile, défendant l’exigence de solidarité territoriale si difficile à construire -aussi bien à la Duchère qu’à Mermoz et Confluence.

Il était toujours un militant du quotidien : des rues de Mermoz, où il aimait déambuler, aux manifestations du 1er mai ou contre la réforme des retraites, il a continué jusqu’au bout à porter haut et fort l’exigence d’un monde meilleur, plus juste et qui protège les plus fragiles et les plus démunis.

Que faire après le 7 juillet ?

Nous sommes soulagés d’avoir fait barrage à l’extrême-droite. C’était l’objectif du nouveau Front Populaire. Mais les problèmes restent. Il est urgent d’ouvrir en grand le débat dans le monde du travail et les quartiers populaires.

– Quel est le rapport de forces réel dans la société ; comment gagner de vraies mesures sociales sans mettre en cause la domination des plus riches, des « premiers de cordées » de Macron ?

– Comment unir notre peuple quand il a été cassé en deux par l’extrême-droite, qui atteint 37 % des exprimés ?

– Comment faire une politique de gauche, soutenue par moins de 30 % des exprimés (moins de 20 % des inscrits), avec toutes les confusions et contradictions internes à la gauche ?

– Qu’espérer d’un « Front républicain » avec ceux qui, dans les gouvernements Hollande puis Macron, ont affaibli les services publics, précarisé le travail, aggravé les inégalités ?

La puissance du vote d’extrême-droite ne s’est pas transformée en députés RN, c’est l’essentiel ce 7 juillet. Mais les milieux populaires sont profondément divisés partout par l’extrême-droite, y compris dans la métropole et même Lyon, où elle mobilise 38 000 électeurs.

Le Front Populaire est à construire… pas à l’Assemblée, mais sur le terrain…

La majorité métropolitaine doit élargir sa base populaire !

Comme pour la ZFE, sur des dossiers d’aménagement urbain qui exacerbent les tensions entre habitants, cyclistes et automobilistes, résidents et passagers, jeunes et anciens, handicapés, … le Président doit donner du temps aux transformations, donc aux concertations, pour construire le plus large rassemblement des citoyens, des communes, de l’immense majorité qui peut se retrouver dans de nombreuses politiques publiques malgré les crises économiques, sociales et démocratiques.

Dans un contexte de rigueur financière contrainte, il faut dire ce qui est prioritaire et ce qui peut être ralenti, voire reporté. Sur les premières années, nous avons privilégié les modes actifs et la végétalisation, moins le social et les collèges. Nous pouvons faire évoluer nos priorités pour les deux années qui viennent et montrer plus fortement les priorités pour lesquelles l’État est en défaut, quitte à entrer en conflit sur des partenariats qui ne permettent pas de répondre aux urgences, comme sur le logement ou sur le rail.

Bref, l’enjeu de 2024 est d’élargir les bases populaires de notre majorité pour une métropole humaine, sociale, solidaire, qui garantit les droits et fait reculer les inégalités.

Des moyens pour la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation !

Le 25 mai devant l’opéra, manifestation pour le maintien de Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval !

Depuis 10 ans, les mobilisations ne faiblissent pas -malgré les mensonges des HCL et des promoteurs des privatisations de la santé. Le vœu des élus communistes en Conseil de métropole, en 2022, a été un événement, avec une large majorité politique contre le projet des HCL -injustifié médicalement, financièrement, comme environnementalement.

Il faut renforcer la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation pour répondre aux besoins des patients comme des proches et personnels médicaux. La réputation d’Henry Gabrielle n’est plus à faire. La situation de la psychiatrie, dans notre pays, doit conduire à renforcer le site du Vinatier. La psychiatrie ne doit pas être uniquement tournée vers les neurosciences et a besoin d’un espace d’accueil entièrement dédié.

Les élus communistes de la Métropole participeront, le 25 mai, à la mobilisation pour Henry Gabrielle. Cécile Cukierman interpellera, à l’issue de cette journée, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités sur les moyens donnés à l’hôpital public pour la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation.