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ZFE : pour le droit à la mobilité propre, il faut une autre loi pour la qualité de l’air !

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit s’intéresser à l’enjeu sanitaire, donc aux moyens d’une politique de santé, de prévention. Ne pas en rester à une cartographie reposant sur un lien statistique entre niveau d’émission et niveau de mortalité, mais construire une vraie connaissance partagée des maladies respiratoires et de leurs causes environnementales.

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit donner des éléments pour orienter une loi sur les mobilités qui fasse le choix radical du rail pour le fret, le passager interurbain, national, des transports en commun urbains -y compris des réponses aux besoins de mobilité atypiques (horaires décalés, personnes âgées, porteuses de handicap). Ce qui suppose d’interroger les conditions d’accès à tous, donc les tarifs, avec le débat sur la gratuité.

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit orienter une politique publique de transformation du parc automobile dans l’ambition de garantir le droit à la mobilité personnelle propre pour tous, donc l’accès à des véhicules le plus faiblement polluant possible.

Oui, il faut une toute autre loi pour la qualité de l’air et il y a urgence !

Priorités sociales et égalité, les plus importantes priorités environnementales !

Un bilan positif… le bon moment pour se projeter, demain, avec de nouveaux objectifs… 

Pour les transports, c’est le libre accès et le développement des transports en commun… passer de 2 à 4 milliards d’investissement par mandat en augmentant le financement par les entreprises et centres commerciaux, en supprimant la TVA sur les transports, avec la tarification unique multimodale -en lien avec l’objectif d’un SERM (Services express régionaux métropolitains).

Pour le logement, c’est le recul enfin du mal-logement… ce qui nécessite de créer 8 000 logements sociaux par an -le taux SRU de la Métropole atteignant 32 % en 2030-, de poursuivre l’encadrement des loyers, d’encadrer la location de courte durée et de généraliser le permis de louer comme un outil de justice sociale et de lutte contre la spéculation foncière.

Pour la santé, c’est refuser toute fermeture des EHPAD publics et gérés par les HCL, toute fermeture des hôpitaux publics, de leurs services et de leurs lits. Il faut évaluer les besoins et établir un plan de constructions, augmenter les dotations aux EHPAD et les investissements pour des centres de santé de proximité.

Casse sociale… Insécurité totale…

Il y a presque un an jour pour jour, la CGT publiait une liste de 130 plans de licenciement, pour alerter sur un mouvement de désindustrialisation qui s’enclenchait. Cette liste a été accueillie par un silence assourdissant. Le Président de la République était alors à Versailles pour sabler le champagne avec des patrons de multinationales…

Un an plus tard, si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie, on arrive à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 157 903 et 244 655 emplois depuis septembre 2023.

Un an plus tard, toujours à Versailles et pour le sommet Choose France, 37 milliards d’euros d’investissements étrangers ont été promis, dont 20 milliards d’investissements nouveaux, permettant la création de 13 000 emplois. Ce qui représente 2,85 millions d’euros par emploi créé. 

À ce prix-là, mieux vaudrait embaucher des milliers de fonctionnaires -dans le social, la prévention, la police, la justice, la santé, la psychiatrie, l’école, les communes !

La politique de l’offre nous coûte un pognon de dingue ! Deux cents milliards d’euros sont alloués tous les ans en aide aux entreprises !

OUI, la Gauche est à un tournant.

Oui, il faut tirer les leçons de ce mandat.

Les Communistes ont exprimé leurs critiques sur une politique métropolitaine pas assez construite avec les communes et les citoyens, ne prenant pas suffisamment en compte ses impacts -comme pour la ZFE, que les élus communistes métropolitains ont été les seuls, à Gauche, à rejeter, devant mieux répondre aux urgences sociales pour unir notre peuple.

Mais ce n’est utile que pour construire, avec toutes les forces sociales, un programme pour les mobilités, le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, le travail, … pour une ville de Lyon accueillante pour les milieux populaires, pour faire reculer les ségrégations territoriales, pour une Métropole des communes et des citoyens.

Et cela suppose d’affirmer l’ambition de rassembler les forces progressistes dans un débat franc, sans jamais céder aux polémiques stériles à Gauche, afin de mobiliser les citoyens inquiets de la place de l’extrême Droite et de l’ambiance guerrière actuelle.

C’est la priorité des Communistes.

ZFE… le piège…

Avec un vote de suppression de la loi ZFE par une commission de l’Assemblée nationale, la droite extrême et l’extrême droite se présentent en défenseurs des milieux populaires, alors qu’au dernier conseil de Métropole, la droite proposait un vœu disant être pour la ZFE et demandant le rétablissement, par le gouvernement, des aides au changement de véhicule.

Depuis le début, les communistes alertent sur l’enjeu social. Les élus communistes métropolitains avaient voté contre la mise en œuvre de cette loi, malheureusement seuls à gauche.  Depuis des mois, ils demandent l’annulation de cette loi pour la réécrire totalement, redéfinissant les étiquettes « Crit’Air » à partir des contrôles techniques (et pas seulement de l’âge du véhicule) et supprimant le volet « sanction », injuste et illégitime.

Il faut rouvrir le chantier d’une vraie loi pour la qualité de l’air, à partir de l’enjeu sanitaire -y compris de l’enjeu des moyens de santé publique-, des enjeux de chauffage -en accélérant le développement des réseaux de chaleur urbain et des pompes à chaleur- et des enjeux de mobilité -avec le développement du rail et des transports en commun.

Il faut leur dire STOP !

Le 28 avril 1975, le patron de la CIA affirme au président Ford : « Nous pouvons gagner ». Le secrétaire à la Défense répond : « C’est fini, monsieur le Président. C’est terminé. » Deux jours plus tard, les derniers GI’s s’envolent du Vietnam.

50 ans plus tard, les experts et intellectuels médiatiques persistent : « Il faut nous renforcer pour gagner la guerre ! » Encore deux ans, et un million de morts de plus ? Les USA le savent. Ils se lavent les mains de l’incendie qu’ils ont alimenté tout en cherchant à récupérer des ressources.

Les faits sont têtus, mais seules les victimes sur le terrain s’en rendent compte. Dans nos écrans, les discours continuent. Peu importent les milliards et les morts. Peu importent les décennies qui seront nécessaires pour retisser les liens entre des peuples frères et, d’abord, entre ukrainiens.

Le marketing viral du buzz et du bluff qui domine le débat public est un drame, encore plus quand il s’agit de la guerre et de la paix.

Macron nous appelle à la guerre et ses milliards. Il faudra accélérer la baisse des dépenses de santé, d’éducation, de culture, de sécurité civile, de prévention, … et des collectivités !

Et le système médiatique s’excite, comme en 14… la fleur au fusil…

Il faut leur dire STOP !

Il y a dix ans…

Il y a dix ans, naissait la Métropole du Grand Lyon de la volonté de deux seigneurs locaux ; dix ans plus tard, nous sommes face aux problèmes et personne d’autre n’en veut. Car, la Métropole reste marquée par la volonté initiale d’effacer les communes. Elle ne fait que révéler la crise démocratique profonde qui affaiblit la France, dans une fracture économique et sociale -résultat d’un déclin industriel, national, diplomatique. Réunir humain et urbain dans une seule collectivité ne donne pas plus de forces, la conjonction de la crise des politiques sociales s’ajoutant à la crise de l’immobilier percute la Métropole avec brutalité et nous met en difficulté, dans la crise des Services d’incendie et de secours entre autres.

Mais, dans dix ans et tant de nouveaux changements dans le monde -la vie politique, la révolution du calcul, … -, la question sera mûre pour construire une autre Métropole… La Métropole des communes et des citoyens… C’est pourquoi, tout en ayant les pieds ancrés dans les difficultés du quotidien avec les habitants, les communistes restent résolument engagés pour une autre Métropole et, notamment, une autre mobilité, un autre équilibre entre formation et emploi ; bref, une autre société.

Pourquoi vos guerres ?

La révolution scientifique et technique du XIXème a produit l’industrialisation, les énergies fossiles, un capitalisme mondialisé, des guerres et des révolutions. Dans ce XXIème siècle, la révolution scientifique se poursuit et déborde dans l’immatériel, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique.

L’humanité ne s’est pas atrophiée en confiant l’énergie aux machines, pourquoi devrait-elle s’abêtir en leur confiant le calcul ? Le travail industriel ou agricole a été largement libéré de l’esclavage physique, même s’il reste tant à faire. L’enjeu de notre siècle, c’est la formation de tous pour un travail libéré du répétitif et du formulaire, concentré sur la créativité, le sens et les relations entre humains.

Tout dépend de qui décide, ceux qui possèdent ou ceux qui travaillent ? Et dans quel but ? Continuer à concentrer les richesses sur un tout petit nombre ou construire une société de coopérations et d’égalités, une société du temps retrouvé avec la semaine de 4 fois 7 heures et la retraite à 60 ans, une démocratie libérée de la médiatisation marchande ?

En urgence, il faut éviter la prochaine guerre mondiale et demander des comptes aux puissants, à nos dirigeants : pourquoi vos guerres ?

Le monde bascule…

Tout s’accélère et nous restons dans l’impasse politique. Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, … et, partout, l’extrême droite progresse et s’enracine.

Nous sommes tous concernés par cette crise profonde, et nous devons tous prendre de front et au fond les questions instrumentalisées par l’extrême droite. Elle exploite tout ce qui met les Français en concurrence pour le logement, pour l’emploi, pour les droits, … d’un côté, pour les diviser et renforcer le racisme qui reste le premier moteur de son vote… de l’autre, pour dénoncer l’inefficacité de toute politique publique, de droite comme de gauche…

Nous ne construirons pas de majorité en faisant croire que tout se joue en haut, que le seul problème serait Macron. La gauche a gouverné en 1981, en 1997, en 2012 ; elle a gouverné en Allemagne, en Angleterre et ailleurs, et même en Grèce avec une gauche radicale. Quand et où a-t-elle changé la vie ?

Oui, le monde bascule… Alors, reconstruisons notre modèle économique, repensons nos institutions, … et faisons reculer les militarismes, et que renaisse l’exigence de paix !

Pour des jours heureux !

La France se fracture, écartelée entre les premiers de corvées et les premiers de cordées, entre ceux qui ne respectent plus rien et ceux qui ne supportent plus rien, l’unité de la fête olympique et la division politique profonde. Et nous restons dans l’impasse politique. Il faut reconstruire notre modèle économique, repenser nos institutions.

Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, jeunesse en souffrance, la gauche doit faire son auto-critique ; elle, qui a gouverné sans jamais changer la vie. Les polémiques dérisoires, à gauche comme à droite, ne servent que l’extrême droite. Ouvrons le débat face à des défis gigantesques… pour l’accueil des mineurs, l’hébergement, l’insertion. Oui, de nouvelles mobilités sont nécessaires mais, pour les voies grand-lyonnaises, donnons-nous du temps ! Oui, l’accueil des migrants doit être digne mais il faut que l’émigration des guerres et des misères cesse ! Face à la concurrence qui alimente le racisme, le service public est essentiel ; renforçons-le pour l’égalité entre tous !

Que les 1 500 jeunes professionnels de 65 pays des WorldSkills, à Lyon, qui ont valorisé les métiers, les filières, les qualifications redonnent envie de construire « les jours heureux » !