Archives de catégorie : Tribunes

Le monde bascule…

Tout s’accélère et nous restons dans l’impasse politique. Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, … et, partout, l’extrême droite progresse et s’enracine.

Nous sommes tous concernés par cette crise profonde, et nous devons tous prendre de front et au fond les questions instrumentalisées par l’extrême droite. Elle exploite tout ce qui met les Français en concurrence pour le logement, pour l’emploi, pour les droits, … d’un côté, pour les diviser et renforcer le racisme qui reste le premier moteur de son vote… de l’autre, pour dénoncer l’inefficacité de toute politique publique, de droite comme de gauche…

Nous ne construirons pas de majorité en faisant croire que tout se joue en haut, que le seul problème serait Macron. La gauche a gouverné en 1981, en 1997, en 2012 ; elle a gouverné en Allemagne, en Angleterre et ailleurs, et même en Grèce avec une gauche radicale. Quand et où a-t-elle changé la vie ?

Oui, le monde bascule… Alors, reconstruisons notre modèle économique, repensons nos institutions, … et faisons reculer les militarismes, et que renaisse l’exigence de paix !

Pour des jours heureux !

La France se fracture, écartelée entre les premiers de corvées et les premiers de cordées, entre ceux qui ne respectent plus rien et ceux qui ne supportent plus rien, l’unité de la fête olympique et la division politique profonde. Et nous restons dans l’impasse politique. Il faut reconstruire notre modèle économique, repenser nos institutions.

Crise du logement, crise de l’emploi, crise agricole, jeunesse en souffrance, la gauche doit faire son auto-critique ; elle, qui a gouverné sans jamais changer la vie. Les polémiques dérisoires, à gauche comme à droite, ne servent que l’extrême droite. Ouvrons le débat face à des défis gigantesques… pour l’accueil des mineurs, l’hébergement, l’insertion. Oui, de nouvelles mobilités sont nécessaires mais, pour les voies grand-lyonnaises, donnons-nous du temps ! Oui, l’accueil des migrants doit être digne mais il faut que l’émigration des guerres et des misères cesse ! Face à la concurrence qui alimente le racisme, le service public est essentiel ; renforçons-le pour l’égalité entre tous !

Que les 1 500 jeunes professionnels de 65 pays des WorldSkills, à Lyon, qui ont valorisé les métiers, les filières, les qualifications redonnent envie de construire « les jours heureux » !

Louis Lévêque… un infatigable militant du quotidien…

Adhérent du Parti Communiste Français depuis 1979, syndicaliste au sein d’EDF, Louis était communiste et croyant. Militant de terrain dans son quartier et au sein de son entreprise, il est aussi devenu, à partir de 1995, « militant élu », comme on dit au Parti Communiste.

Il a été, comme élu de la Communauté urbaine et, bien entendu, comme adjoint au logement du maire de Lyon, un acteur engagé pour le droit au logement, pour la rénovation urbaine, pour l’accueil et l’hébergement. Il est devenu une référence incontournable du monde du logement, présidant la commission de médiation DALO -un des lieux où les conséquences du mal-logement sont le plus douloureusement visibles-, portant partout la défense des droits des mal-logés, des sans domicile, défendant l’exigence de solidarité territoriale si difficile à construire -aussi bien à la Duchère qu’à Mermoz et Confluence.

Il était toujours un militant du quotidien : des rues de Mermoz, où il aimait déambuler, aux manifestations du 1er mai ou contre la réforme des retraites, il a continué jusqu’au bout à porter haut et fort l’exigence d’un monde meilleur, plus juste et qui protège les plus fragiles et les plus démunis.

Que faire après le 7 juillet ?

Nous sommes soulagés d’avoir fait barrage à l’extrême-droite. C’était l’objectif du nouveau Front Populaire. Mais les problèmes restent. Il est urgent d’ouvrir en grand le débat dans le monde du travail et les quartiers populaires.

– Quel est le rapport de forces réel dans la société ; comment gagner de vraies mesures sociales sans mettre en cause la domination des plus riches, des « premiers de cordées » de Macron ?

– Comment unir notre peuple quand il a été cassé en deux par l’extrême-droite, qui atteint 37 % des exprimés ?

– Comment faire une politique de gauche, soutenue par moins de 30 % des exprimés (moins de 20 % des inscrits), avec toutes les confusions et contradictions internes à la gauche ?

– Qu’espérer d’un « Front républicain » avec ceux qui, dans les gouvernements Hollande puis Macron, ont affaibli les services publics, précarisé le travail, aggravé les inégalités ?

La puissance du vote d’extrême-droite ne s’est pas transformée en députés RN, c’est l’essentiel ce 7 juillet. Mais les milieux populaires sont profondément divisés partout par l’extrême-droite, y compris dans la métropole et même Lyon, où elle mobilise 38 000 électeurs.

Le Front Populaire est à construire… pas à l’Assemblée, mais sur le terrain…

La majorité métropolitaine doit élargir sa base populaire !

Comme pour la ZFE, sur des dossiers d’aménagement urbain qui exacerbent les tensions entre habitants, cyclistes et automobilistes, résidents et passagers, jeunes et anciens, handicapés, … le Président doit donner du temps aux transformations, donc aux concertations, pour construire le plus large rassemblement des citoyens, des communes, de l’immense majorité qui peut se retrouver dans de nombreuses politiques publiques malgré les crises économiques, sociales et démocratiques.

Dans un contexte de rigueur financière contrainte, il faut dire ce qui est prioritaire et ce qui peut être ralenti, voire reporté. Sur les premières années, nous avons privilégié les modes actifs et la végétalisation, moins le social et les collèges. Nous pouvons faire évoluer nos priorités pour les deux années qui viennent et montrer plus fortement les priorités pour lesquelles l’État est en défaut, quitte à entrer en conflit sur des partenariats qui ne permettent pas de répondre aux urgences, comme sur le logement ou sur le rail.

Bref, l’enjeu de 2024 est d’élargir les bases populaires de notre majorité pour une métropole humaine, sociale, solidaire, qui garantit les droits et fait reculer les inégalités.

Des moyens pour la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation !

Le 25 mai devant l’opéra, manifestation pour le maintien de Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval !

Depuis 10 ans, les mobilisations ne faiblissent pas -malgré les mensonges des HCL et des promoteurs des privatisations de la santé. Le vœu des élus communistes en Conseil de métropole, en 2022, a été un événement, avec une large majorité politique contre le projet des HCL -injustifié médicalement, financièrement, comme environnementalement.

Il faut renforcer la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation pour répondre aux besoins des patients comme des proches et personnels médicaux. La réputation d’Henry Gabrielle n’est plus à faire. La situation de la psychiatrie, dans notre pays, doit conduire à renforcer le site du Vinatier. La psychiatrie ne doit pas être uniquement tournée vers les neurosciences et a besoin d’un espace d’accueil entièrement dédié.

Les élus communistes de la Métropole participeront, le 25 mai, à la mobilisation pour Henry Gabrielle. Cécile Cukierman interpellera, à l’issue de cette journée, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités sur les moyens donnés à l’hôpital public pour la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation.

Le droit à une autre mobilité pour tous…

Les mobilités sont au cœur de tout projet d’agglomération, et la situation lyonnaise n’est pas bonne. Malgré un certain développement des transports en commun et une place faite au vélo depuis 10 ans, la voiture reste déterminante pour une majorité dès qu’on sort du cœur de l’agglomération et la ZFE révèle les inégalités profondes dans le droit à une mobilité décarbonée, propre, accessible.

Le plan du SYTRAL, décidé en 2020, permet de réaliser les projets annoncés dans le PDU (Plan des déplacements urbains) de 2018. Mais l’ambition donnée au futur PDM (Plan de mobilité) n’est pas suffisante pour « changer de braquet » sur la part modale de la voiture.

Il faut, d’abord, ce « Réseau express métropolitain » dont tout le monde parle mais qui reste hypothétique, sans l’engagement de l’État et la Région à la hauteur de sa dimension.

Il faut aussi une place beaucoup plus forte des transports en commun, métro et tram et des réponses nouvelles aux besoins de mobilités pour tous, maillées dans tous les quartiers.

Cela suppose de dépasser la limite actuelle de contribution des entreprises, et d’engager l’État au même niveau que pour Paris.

Nous demandons au PDM un deuxième « scénario rêvé », avec des financements que nous n’avons pas mais permettant d’imaginer le droit à une autre mobilité pour tous.

Le ventre est encore fécond…

Le ventre est encore fécond d’où ressurgissent les monstres : glorification des héros nazis et démontage des hommages aux résistants, à l’Est de l’Europe ; succès électoraux de l’extrême-droite ; « trumpisation » débordant sur des dirigeants racistes en Argentine, hier au Brésil.

L’UE, hier promesse de paix, organise sa militarisation. Le capitalisme mondialisé bouscule sa démocratie formelle du siècle dernier. Il a besoin de régimes autoritaires, s’appuyant sur toutes les divisions -racistes, territoriales, religieuses, sociétales.

L’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon marque, à l’inverse, une reconnaissance posthume de la France aux résistants communistes de la Main d’œuvre immigrée… juifs de l’Est, espagnols fuyant le franquisme, italiens opposés aux fascistes de Mussolini… On y trouve Léon Landini, Henri Krasucki, … que les médias dominants ignorent ou salissent.

Dans sa lettre à sa femme avant la mort, Missak Manouchian écrit : « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Les communistes sont déterminés à résister au fascisme qui monte, avec tous.

Gaza, l’insupportable est atteint.

Israël tue en masse des journalistes, des enfants, des soignants ; bombarde des centres de réfugiés, des écoles, des hôpitaux. Certains le justifient contre le terrorisme. Mais cette guerre alimente le brasier sur lequel pousse le terrorisme. Après avoir installé le Hamas pour diviser l’OLP, Israël organise la terreur en Cisjordanie. Comme le dit Rony Brauman, Netanyahu est le plus grand danger pour les juifs. D’abord, parce qu’il alimente un antisémitisme qu’il faut condamner encore plus fortement comme une arme de division des peuples, mais aussi parce qu’il détruit l’image d’un pays qui se réduit désormais à sa violence coloniale.

Dans ce contexte, la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) est un évènement. Après les rodomontades de notre ministre de l’Économie affirmant qu’il allait mettre la Russie à genoux, c’est notre ministre des Affaires étrangères, dénonçant l’usage du terme génocide, qui est ridiculisé par la plus haute juridiction internationale reconnaissant le risque de génocide, et enjoignant Israël à agir pour l’empêcher et à rendre son rapport dans un mois.

Pour la Paix dans le monde, il faut sortir de l’atlantisme !

La Paix pour le climat !

Alors que les grandes puissances continuent à tergiverser face au défi climatique, elles déchaînent leurs puissances militaires et, partout, les morts… enfants, femmes, … L’Occident explique au reste du monde qu’il est juste, que les autres sont des barbares… même quand l’horreur, à Gaza, bouleverse les consciences.

Les USA ont dépensé dans les guerres, depuis 2001, dix mille milliards de dollars ! Sans parler de leurs coûts humain, culturel ! Sortir des guerres, c’est se donner les moyens rapides de cette transition vers une économie décarbonée, de coopérations nouvelles dans la paix, de la sortie, partout, de la pauvreté et, peut-être même, du retour de la conquête spatiale !

Le plan Climat du PCF, « Empreinte 2050 », fait le choix de la justice sociale pour réussir la décarbonation, par l’amélioration de la vie de toutes et tous et la réduction des inégalités. Se déplacer mieux ; être bien logé et bien chauffé ; avoir accès à des produits locaux, de haute qualité et durable ; manger sain et à sa faim ; travailler mieux et moins sans craindre le chômage, la précarité ou la pauvreté, … Nos scénarios d’atténuation du changement climatique veulent contribuer à de nouveaux jours heureux ?