Mme la Conseillère PIETKA : Monsieur le Président, chers collègues, l’extension du travail dominical, que nous devons à la loi Macron, est une véritable régression sociale, une nouvelle atteinte au Code du travail, une nouvelle forme de flexibilité.
Il n’est d’ailleurs pas innocent -et d’autres collègues avant moi l’ont souligné- que les femmes en soient les premières victimes, particulièrement les femmes seules avec enfants, déjà contraintes au travail à temps partiel, au travail morcelé, sous-payé. Peut-on prétendre qu’elles sont volontaires pour travailler le dimanche ? Je ne le crois pas. Et je suis convaincue que madame Vullien et madame Rabatel, qui nous ont très bien parlé tout à l’heure de l’égalité homme-femme, partagent mon analyse sur le sort fait à ces femmes vendeuses la plupart du temps à temps partiel.
Ce rapport nous dit que ces ouvertures dominicales accroîtraient l’attractivité et le rayonnement de nos territoires mais je ne pense pas que l’on puisse dépenser l’argent que l’on n’a pas. Donc, en matière d’emploi, cette mesure n’aura pas d’impact, pas plus qu’elle n’en aura sur la prospérité du commerce de proximité.
C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai résumées rapidement que notre groupe, comme l’an dernier, votera contre cette délibération.