Pour un débat sur le logement social dans notre agglomération !

N° 2014-0258 - Organisation du 75° Congrès HLM 2014 à Lyon -

M. le Conseiller GENIN : Monsieur le Président, mes chers collègues, le thème de ce congrès -« Notre métier, notre engagement, le logement pour tous »-, bien évidemment que nous y souscrirons et nous voterons bien entendu la subvention de 45 000 €. Mais nous voulons d’ores et déjà rappeler quelques points d’alerte, juste trois, parce qu’il nous semble important de le faire aujourd’hui.

D’abord, sur l’offensive lancée par la Commission européenne et relayée en France par l’Union nationale de la promotion immobilière contre le monde HLM puisqu’une plainte a été déposée il y a un mois au motif que les bailleurs sociaux pratiquaient une concurrence déloyale par rapport aux bailleurs privés, sur une frange de la population parfaitement solvable, avec un objectif clair : donner comme seul objectif pour le parc HLM de loger les très très pauvres et de faire en sorte de soumettre aux lois du privé, et donc du marché, toutes celles et tous ceux qui pourraient payer un petit peu plus, avec une conséquence dramatique : la création, ou la recréation, ou l’aggravation avec de véritables ghettos, le recul de la mixité sociale et du vivre ensemble.

Deuxième point, nous notons également le recul de la construction en France -vous l’avez dit vous‑même, monsieur le Président, tout à l’heure sur une autre délibération-, avec moins de logements construits dans le pays. On est bien loin des objectifs de 500 000 logements à construire par an dont 150 000 logements sociaux. On est à – 10 ou à – 15 % par rapport à 2013 ; avec, en plus, les baisses notamment des financements des Politiques de la ville et, donc, demain de nouveaux reculs annoncés dans les Opérations de renouvellement urbain, là où il y aurait besoin de plus d’actions publiques encore.

Le troisième point que nous voulons aborder ce soir, c’est l’un des thèmes de ce congrès : l’habitat abordable. Avec des loyers toujours trop élevés, avec l’augmentation des retards et des impayés de loyers, en nette augmentation -situation logique au vu de l’aggravation de la situation sociale-, avec une conséquence, là aussi logique : une nette augmentation des procédures et des expulsions locatives ; expulsions locatives malheureusement toujours autorisées par la loi et qui aggravent encore les situations déjà dramatiques de bon nombre de ménages populaires !

Voilà quelques points d’alertes qui seront, bien entendu, au cœur des débats des 23 et 25 septembre prochains lors de ce Congrès HLM. Monsieur le Président, ne pourrions-nous pas avoir, au moment de ce congrès, juste avant ou juste après, un débat ici, en séance ou en Commission générale, sur la problématique du logement social dans notre agglomération et sur les politiques suivies par notre collectivité dans ce domaine.

Je confirme que nous voterons bien évidemment cette délibération.