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Le monde nouveau grandit malgré les guerres occidentales !

Intervention préalable -

M. le Conseiller P-A. Millet : Monsieur le Président, chers collègues, difficile de faire comme si le monde et ses armes ne frappaient pas à nos portes, de ne pas parler de l’économie de guerre du président Macron. Un représentant du préfet me disait, il y a quelques jours : « Compte tenu de l’annonce, par le président, du nécessaire effort de guerre, des crédits de la politique de la ville ont été gelés »… Voilà qui a le mérite de la franchise. Cela concernait les actions « Quartiers d’été », dont les crédits 2025 sont réduits de 40 %. Bioforce, centre de formation aux métiers de l’humanitaire, annonce que les recrutements mondiaux dans ce secteur ont été divisés par deux et que des plans de licenciements sont en cours dans beaucoup de grandes ONG. C’est l’économie de guerre de Trump qui coupe les subventions aux grands programmes mondiaux de solidarité et de développement. Au plan national, le président Macron a fixé ses ambitions. Après 40 milliards pour le budget 2025, il demande encore 40 milliards pour 2026 et 40 autres pour la défense. Manière de parler, puisque le ministère n’est plus celui de la défense mais celui des armées, pas du tout consacré à la défense de notre pays mais aux guerres que nous voulons mener.

Il paraît que nous menons des guerres parce-que nous sommes attaqués. C’est sidérant comme notre société cultivée est amnésique -des faux charniers de Timisoara aux armes de destruction massive en Irak, nos médias accompagnent le choix de la guerre… jusqu’à la destruction de pays livrés aux djihadistes en Afghanistan et en Syrie très officiellement, aux seigneurs de guerre et aux profiteurs tortionnaires des migrants…

Le monde rejette de plus en plus ce narratif occidental mensonger, comme le montre avec force Lula face à Macron il y a peu, car c’est une histoire sans fin de guerres pour imposer des inégalités toujours plus violentes. Les peuples du sud n’ont pas d’autre choix que la résistance, à commencer par le peuple palestinien. Le discours israélien, repris par l’essentiel de nos médias, ne tient plus face à la réalité du génocide, de la famine, de l’épuration ethnique d’un colonialisme bestial. Dominique Moïsi le dit avec précision : « Israël commet un suicide moral. » Charles Enderlin évoque l’agonie d’une démocratie.

C’est un drame pour les peuples de la région, y compris pour le peuple juif -enfermé dans un régime fasciste qui le conduit au pire… Ces attaques de hooligans contre des chauffeurs de bus palestiniens sous les regards complices des badauds (témoignage du Haaretz, grand journal juif israélien que je conseille de lire), les distributions alimentaires sous les fusillades et ce chirurgien britannique qui témoigne, à son retour de Gaza, sur ces drones israéliens tirant intentionnellement sur des enfants à terre après les bombardements.

À chaque fois que la contestation monte contre la guerre en Israël, Netanyahou joue l’escalade… au Liban, en Syrie et en Iran… On nous fait le coup des missiles nucléaires iraniens malgré les dossiers argumentés de l’AEIA, malgré les messages clairs des services de renseignements US.

Nos médias restent enfermés dans un narratif occidental mensonger. Le monde regarde avec effroi cette dérive. Trump s’en fout, dit-il, et envoie ses super bombes quelques heures après que Macron affirme que l’Union européenne va accélérer les négociations… Naïveté ou incompétence, peu importe, la diplomatie française est à la rue.

Les diplomates du sud global portent, eux, le discours responsable. Le monde est à « quelques millimètres de la catastrophe » face à la menace d’une escalade nucléaire au Moyen-Orient, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, reprenant le message du renseignement national des États-Unis, qui dit : « Le monde est au bord de l’anéantissement nucléaire ».

Ces guerres qui font tant de souffrances détournent aussi nos capacités humaines de tout ce que nous avons à construire, à reconstruire. Les milliards se concentrent dans des industries de guerre, mais notre industrie se délite… dans la vallée de la chimie, nous y reviendrons… dans l’automobile, alors qu’il y a tout à faire pour une évolution accélérée de notre parc… Nous sommes incapables d’un développement rapide du fret ferroviaire, du rail passager -notamment en interurbain, avec des RER dont tout le monde ne fait que parler-, pour un doublement de la part modale des transports en commun dans toutes les agglomérations.

Nos indicateurs de santé publique, de prévention, d’espérance de vie même se dégradent. Jusqu’aux années 2010, la France était dans le peloton de tête de la protection infantile ; nous sommes, désormais, les mauvais élèves avec une mortalité infantile d’un enfant sur 250… Un enfant sur 250 ! … Dans les statistiques des MDM de Vénissieux, on découvre que 25 % des enfants de 4 ans ont un retard de langage ! Les conséquences, pour l’école primaire, sont énormes et, donc, la formation des générations futures… Tout témoigne de l’aggravation de la santé mentale, mais quand un ado est en crise, il faut un an pour un rendez-vous en CMP.

On se demande d’où vient la violence qui surgit dans le meurtre d’une surveillante, ce qui pousse un ado à prendre un couteau et passer à l’acte ? Il n’y a pas de réponse simple, mais la violence est partout dans notre société. Le beau film « Château rouge » sur des collégiens de 3ème face à leur orientation nous livre ce terrible témoignage… l’adolescence, c’est le moment où l’enfant prend conscience de l’injustice du monde, de sa violence… Il doit trouver son chemin vers cette jungle infernale des grands, que chante le grand Henri Tachan. Il expérimente la solitude et la solidarité, l’empathie et le mépris, la fraternité et le racisme. Il y a des trésors de créativité dans cette jeunesse qui réussit tant de choses, y compris et peut-être surtout la jeunesse populaire -celle de nos quartiers dits sensibles, dont les médias sont le plus souvent insensibles aux réussites.

Le pire est la vie politique et médiatique qui semble ne connaître que son nombril. Quand le politique n’est plus le lieu où se construit l’intérêt général, il ne faut pas s’étonner des fractures démocratiques qui creusent notre pays.

Certains découvrent que la majorité parlementaire est clairement à droite, même le gouvernement qui tente de faire échouer sa propre loi parce qu’il a été débordé par un amendement… La suppression des ZFE ne fait que révéler la vérité, autant de cette mauvaise loi de 2019 (qu’aucun député de gauche n’avait voté) que de la situation parlementaire actuelle totalement hors sol, qui ne représente pas la volonté du peuple. Il est vrai que notre peuple est profondément divisé, donne des coups de colliers -de gilets jaunes en vote d’extrême droite- sans faire émerger un rassemblement populaire majoritaire.

Mais comment reprocher au peuple sa confusion quand toute la vie politique pousse à la confusion, à la polémique stérile, à la perte de repères ? La loi pour la croissance verte était un compromis politicien électoral, associant circonscriptions législatives, discours vert et marchandisation de l’électricité. Et la confusion du débat public laisse la place aux intérêts mercantiles, fabricants d’éoliennes, installateurs, revendeurs, fraude à la taxe carbone, au calorifugeage par CEE, … pendant que ce qui restait d’industrie solaire disparaît.

Les ZFE, dans cette loi Mobilité de 2019, étaient une impasse, malgré tous les efforts faits. Et les droites s’en sont saisi pour exister dans la confusion. Car que proposez-vous, monsieur Gascon ? Étendre la ZFE à Saint-Priest, comme vous le demandiez en 2019 ? Le RN, lui, s’en fout. Il existe pour diviser le peuple… Donc, le diviser en opposant droit à l’air et droit à la mobilité… Ça lui va bien…

Il est urgent de sortir des discours dominants de ces dernières décennies… la recherche de boucs émissaires pour masquer le creusement historique des inégalités au service d’une minorité d’ultra riches… retrouver l’esprit du Conseil national de la résistance, d’un rassemblement centré sur l’intérêt général qui ne s’enferme pas dans les étiquettes… sortir des guerres… et ouvrir le champ des coopérations au sud… donc, retrouver notre souveraineté face aux États-Unis, dans l’Europe, et mettre la France au travail pour sortir de ce qu’il faut bien appeler une forme de sous-développement.

Marx disait que la France était le pays qui menait les luttes de classes jusqu’au bout, plus que partout ailleurs. La période est difficile pour notre peuple, mais il ira au bout. Les ruptures sont devant nous.

Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/-vTMoJbUA2E?t=2540

Étudier en sécurité, une priorité pour la Nation !

Siégeant aux conseils d’administration de collèges à Corbas, Feyzin, Lyon, Saint-Fons, Vénissieux et Villeurbanne nous, conseillers métropolitains Communistes et républicains, sommes tout particulièrement bouleversés par ce qui s’est passé au collège Françoise-Dolto à Nogent, en Haute-Marne, le meurtre effroyable d’une assistante d’éducation commis le 10 juin par un jeune élève. Nos premières pensées sont pour ses proches, ses collègues, les élèves, toute la communauté éducative éprouvée et inquiète.

Alors que l’école doit être un lieu d’émancipation, protégé de la violence et où élèves et personnels peuvent travailler, apprendre, grandir et s’épanouir en toute sécurité, une assistante d’éducation y a perdu la vie. Comment prévenir et empêcher que de tels drames se produisent dans nos écoles, collèges et lycées ?

Les réponses sont multiples et ne concernent pas que l’école. C’est la société toute entière -de la guerre aux vidéos et aux réseaux sociaux, qui valorisent la violence- et l’affaiblissement de la santé publique, et notamment psychiatrique, qui fragilisent nos réponses collectives.  Mais elles concernent, bien entendu, l’école et, pour nous, exigent une présence humaine suffisante d’adultes soutenus par l’Éducation nationale ainsi que le renforcement des services publics intervenant auprès des jeunes dans tous les aspects de la vie.

Les assistants et assistantes d’éducation, au contact direct et permanent avec les enfants, sont essentiels et, pourtant, ils sont précaires, subissent des conditions de travail dégradées -jusqu’à un adulte pour plus de 150 élèves. Ils et elles ne sont pas des vigiles mais bien des éducateurs qui forment, à travers leurs actions, des citoyens et citoyennes. Ils ont besoin d’être plus nombreux, mieux formés, mieux reconnus.

Toute la communauté éducative est concernée avec une assistante sociale scolaire pour 1 500 élèves, un médecin pour 12 000 élèves et 7 400 infirmier-ère-s pour 60 000 établissements, toujours moins de psychologues scolaires alors qu’on nous annonce, à grand renfort de communication, faire de la santé mentale des jeunes une priorité. Assez de discours ! Repérer, prévenir, traiter pour que la violence ne s’installe pas à l’école est une priorité et une urgence. Les moyens humains sont essentiels.

L’abandon de la santé scolaire, de la psychiatrie infantile ou adulte, la fragilisation des services sociaux, la casse organisée de l’ensemble de nos services publics et l’assèchement des budgets des collectivités locales, c’est dans ces renoncements sans fond que se délitent la société et les consciences.

L’Éducation nationale, les collectivités locales -au regard de leurs compétences- ont la responsabilité de tout mettre sur la table pour comprendre et agir efficacement, afin de ne pas laisser la peur s’installer. Élèves et personnels doivent pouvoir travailler, apprendre et grandir en sécurité.

Nous demandons une rencontre métropolitaine pour évaluer la situation et imaginer les actions locales à construire avec tous les acteurs.

Casse sociale… Insécurité totale…

Il y a presque un an jour pour jour, la CGT publiait une liste de 130 plans de licenciement, pour alerter sur un mouvement de désindustrialisation qui s’enclenchait. Cette liste a été accueillie par un silence assourdissant. Le Président de la République était alors à Versailles pour sabler le champagne avec des patrons de multinationales…

Un an plus tard, si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie, on arrive à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 157 903 et 244 655 emplois depuis septembre 2023.

Un an plus tard, toujours à Versailles et pour le sommet Choose France, 37 milliards d’euros d’investissements étrangers ont été promis, dont 20 milliards d’investissements nouveaux, permettant la création de 13 000 emplois. Ce qui représente 2,85 millions d’euros par emploi créé. 

À ce prix-là, mieux vaudrait embaucher des milliers de fonctionnaires -dans le social, la prévention, la police, la justice, la santé, la psychiatrie, l’école, les communes !

La politique de l’offre nous coûte un pognon de dingue ! Deux cents milliards d’euros sont alloués tous les ans en aide aux entreprises !

OUI, la Gauche est à un tournant.

Oui, il faut tirer les leçons de ce mandat.

Les Communistes ont exprimé leurs critiques sur une politique métropolitaine pas assez construite avec les communes et les citoyens, ne prenant pas suffisamment en compte ses impacts -comme pour la ZFE, que les élus communistes métropolitains ont été les seuls, à Gauche, à rejeter, devant mieux répondre aux urgences sociales pour unir notre peuple.

Mais ce n’est utile que pour construire, avec toutes les forces sociales, un programme pour les mobilités, le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, le travail, … pour une ville de Lyon accueillante pour les milieux populaires, pour faire reculer les ségrégations territoriales, pour une Métropole des communes et des citoyens.

Et cela suppose d’affirmer l’ambition de rassembler les forces progressistes dans un débat franc, sans jamais céder aux polémiques stériles à Gauche, afin de mobiliser les citoyens inquiets de la place de l’extrême Droite et de l’ambiance guerrière actuelle.

C’est la priorité des Communistes.

ZFE… le piège…

Avec un vote de suppression de la loi ZFE par une commission de l’Assemblée nationale, la droite extrême et l’extrême droite se présentent en défenseurs des milieux populaires, alors qu’au dernier conseil de Métropole, la droite proposait un vœu disant être pour la ZFE et demandant le rétablissement, par le gouvernement, des aides au changement de véhicule.

Depuis le début, les communistes alertent sur l’enjeu social. Les élus communistes métropolitains avaient voté contre la mise en œuvre de cette loi, malheureusement seuls à gauche.  Depuis des mois, ils demandent l’annulation de cette loi pour la réécrire totalement, redéfinissant les étiquettes « Crit’Air » à partir des contrôles techniques (et pas seulement de l’âge du véhicule) et supprimant le volet « sanction », injuste et illégitime.

Il faut rouvrir le chantier d’une vraie loi pour la qualité de l’air, à partir de l’enjeu sanitaire -y compris de l’enjeu des moyens de santé publique-, des enjeux de chauffage -en accélérant le développement des réseaux de chaleur urbain et des pompes à chaleur- et des enjeux de mobilité -avec le développement du rail et des transports en commun.

Rassembler les forces progressistes dans un débat public fraternel !

La vie politique lyonnaise est agitée. L’ancienne adjointe au maire de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert -qui s’est fâchée, d’abord, avec les socialistes, puis avec les insoumis, enfin récemment avec les écologistes-, annonce que, en 2026, elle va faire entendre « une voix de Gauche pour porter la voix des Lyonnaises et des Lyonnais qui ne sont pas entendus »

Mais elle ne dit rien sur la crise de la Gauche, qui n’est évidemment pas particulièrement lyonnaise et qui, unie ou divisée, est faible -bien trop faible pour peser face au gouvernement.

Et elle ne dit rien du rouleau compresseur de l’extrême Droite ou de la Droite extrême, qui gronde dans l’agglomération et fait à Lyon, en 2024, plus de voix que les Écologistes en tête au premier tour de 2020…

Oui, la Gauche est à un tournant. Elle doit se renouveler, faire la critique de gestions gouvernementales soumises aux intérêts des plus riches, apporter une réponse nouvelle à la crise sociale et démocratique. Mais nous ne croyons pas au sauveur suprême, ni en homme ni en femme, pour résoudre cette crise de la Gauche, la crise démocratique et la crise de l’extrême Droite… C’est une crise de société, pas une crise de personnalité.

Oui, il faut tirer les leçons de ce mandat. Les Communistes ont exprimé leurs critiques sur une politique métropolitaine pas assez construite avec les communes et les citoyens, ne prenant pas suffisamment en compte ses impacts -comme pour la ZFE, que les élus communistes métropolitains ont été les seuls, à Gauche, à rejeter, devant mieux répondre aux urgences sociales pour unir notre peuple.

Mais ce n’est utile que pour construire, avec les Lyonnais, un programme pour les mobilités, le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, le travail, … pour une ville de Lyon accueillante pour les milieux populaires, pour faire reculer les ségrégations territoriales, pour une Métropole des communes et des citoyens.

Et cela suppose d’affirmer l’ambition de rassembler les forces progressistes dans un débat franc, sans jamais céder aux polémiques stériles à Gauche, afin de de mobiliser les citoyens inquiets de la place de l’extrême Droite et de l’ambiance guerrière actuelle.

C’est la priorité des Communistes.

Et si on parlait mobilités ?

Comment ont évolué les déplacements individuels et collectifs durant les 40 dernières années ? Comment penser les déplacements de demain ? Comment assurer la fluidité des déplacements entre Métropole et Nouveau Rhône ? Comment concevoir un Plan de mobilités audacieux et répondant, à la fois, aux enjeux sociaux et écologiques ?

Venez en parler le MARDI 1° AVRIL 2025 DE 18:00 A 21:00 au siège du Grand Lyon la Métropole (salle A/B) en présence de :

Antoine Lévêque, Professeur à Paris Dauphine, spécialiste de l’histoire des transports

Ludovic Rioux, membre du Bureau de la fédération CGT Transports

Pierre Brochier, membre du Collectif « Gardons la ligne »

et des représentants des collectifs d’usagers, des élu.e.s, …

ZFE, il faut revoir cette loi !

Explication de vote contre le vœu ZFE des droites -

M. le Conseiller P-A. Millet : Très rapidement, chers collègues de l’opposition.

Monsieur Gascon, pour reprendre vos mots, il s’agit sans doute d’un vœu de circonstances… mais vous êtes plein de contradictions… Vous soutenez un gouvernement qui supprime les aides au changement de véhicule et vous proposez, ici, un vœu pour lui demander de les rétablir.

Vous dites être pour la ZFE sans rien dire des 100 000 habitants dont le véhicule Crit’Air 3 est interdit depuis janvier 2025 et vous ne proposez, au fond, que ce qui existe dans la délibération métropolitaine : des dérogations, et vous insistez sur une « interdiction »… Quel mot pour des défenseurs de l’autonomie des collectivités locales qui, parfois, vont même jusqu’à défendre le droit local d’expérimentation réglementaire… Interdiction d’aller plus loin que la loi, donc les Crit’Air 3… Autrement dit, vous refusez l’extension aux Crit’Air 2… On peut dire que vous avez le sens de l’actualité… C’est pour 2028… et, mieux, peut-être vouliez-vous en fait plaire au Président de la Métropole qui a déjà dit que ce n’était pas un tabou ? …

Nous en restons à notre position. Il faut suspendre l’application de cette loi, maintenant et la réécrire totalement. L’urgence, c’est ce qui se passe pour les Crit’Air 3 cette année.

Nous ne voterons pas ce vœu.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=32430

Copropriété Saint-André à Villeurbanne… et plan de sauvegarde complexe…

2025-2805 - Villeurbanne - Plan de sauvegarde de la résidence Saint-André - Convention - 2025-2030 -

M. le Conseiller R. Debû : Monsieur le Président, je précise que je prends la parole en lieu et place de Léna Arthaud, qui est en situation de conflit d’intérêt et qui ne peut donc pas s’exprimer sur ce dossier.

On voulait saluer une étape importante d’un plan de sauvegarde complexe, au vu de la taille de cette copropriété -qui est une copropriété immense et qu’il a fallu beaucoup de travail pour la repenser, la reformer, la diviser de manière à ce qu’elle soit plus efficace et qu’on puisse aboutir sur ce travail-là.

Le travail engagé par les acteurs du logement, par nos services auprès des résidents de Saint-André est exigeant, demande du temps et implique de très nombreux interlocuteurs. Inévitablement, il y a eu -et il y aura encore- des tensions, des oublis, des contradictions à dépasser. Ainsi, par exemple, le Conseil de quartier s’estime insuffisamment écouté, mais l’arrivée d’une crèche et des services de la Ville et de la Métropole est un point positif que nous saluons.

Nous attirons, toutefois, l’attention sur la disparition de la pharmacie, qui est un service de santé de proximité très utile aux résidents et il faudrait trouver une manière de conserver une présence d’un service de santé dans le quartier.

Et si nous restons vigilants sur la mise en œuvre du projet, nous voterons bien évidemment cette délibération. Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=29279

La culture serait-elle devenue une variable d’ajustement électorale ?

2025-2772 + 2025-2773 - Culture - Subventions de fonctionnement pour 2025 -

Mme la Conseillère M-C. Burricand : La culture a fait l’objet de larges débats, et c’est nécessaire. Mais ceux qui accusent la Métropole de faire de la culture une variable d’ajustement se trompent. Car chacun mesure que les restrictions menées dans la concertation, notamment sur le musée des Confluences, ne sont pas de nature à empêcher la même démarche dans d’autres secteurs. Je m’interroge, au vu des débats, la culture serait-elle devenue une variable d’ajustement électorale ?

Nous voudrions faire plus à la Métropole comme à Vénissieux, où nous avons de belles réussites… une médiathèque et un réseau de bibliothèques de quartiers… le théâtre La Machinerie et une salle Bizarre pour les musiques actuelles… le cinéma Gérard Philippe… le festival Fêtes Escales… l’école de musique… plusieurs équipements, donc, d’échelle métropolitaine… Et les besoins, comme les possibles, sont immenses.

En France, la moitié du budget public de la culture est assumée par les collectivités locales -à 80 % par les communes et intercommunalités.  Revient à l’État, tous ministères confondus, l’autre moitié du budget. C’est peu !

D’autant que, dans ce domaine, l’État dépense 20 fois plus pour un habitant de Paris que pour les autres.

La culture est aussi largement financée par ses usagers. Les français consacrent, en moyenne, 16 milliards d’euros -presqu’autant que le financement public-, soit 3,4% de leur budget en moyenne.

Mais cet accès reste inégal. L’Observatoire des inégalités indique des écarts de 20 à 44 points selon l’activité concernée entre les cadres supérieurs et les ouvriers employés.

La culture ne peut être laissée dans les mains du marché, il y a besoin d’un grand service public de la culture, de partenariats plus forts entre les collectivités et l’État.

Oui, nous voudrions faire plus. Nous préfèrerions que « Lire en Fête » n’ait pas fermé ses portes, que le musée des Confluences vogue en disposant de tous les moyens que son succès -et son succès populaire- autorise.

Mais personne ne peut ignorer que c’est bien l’État qui est à la source des difficultés des collectivités locales en imposant un budget d’austérité qui affaiblit l’action des collectivités locales, ses coupes sur le budget de la culture, les attaques contre le Pass Culture.

L’Union européenne réclame 8oo milliards pour la guerre, soit six fois le budget de la Russie, à peine moins que celui des États-Unis (892 milliards)… Combien pour la France (50 milliards, aujourd’hui) ?

Qui peut s’imaginer que, dans une telle situation, la culture s’épanouirait ?

Et n’oublions pas, dans cette affaire, ceux qui sont en première ligne de cette attaque… les artistes, auteurs et travailleuses, travailleurs précaires, toujours menacés, remis en cause…

C’est aussi en respectant ces femmes et hommes, leurs métiers que notre société montre son intérêt pour la culture.

Nous allons donc être de ces combats pour une culture émancipée de l’ordre dominant et des replis identitaires de toute nature, car nous voulons une société de partage et de vivre ensemble dans un monde de paix.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=26810