M. le Conseiller MILLET : Monsieur le Président et chers collègues, je vais essayer de gagner une minute sur les trois prévues pour la récupérer tout à l’heure. Vous avez parlé d’une séance historique, vous n’avez pas tort, ce sera sans doute la plus longue du mandat mais il y a encore des sujets qui méritent qu’on s’y arrête.
Brièvement, il faudrait atteindre notre objectif de 7 % en 2015, année exceptionnelle. Et nous renouvelons notre interrogation, contrairement à nos collègues du groupe Europe Écologie-Les Verts et apparentés qui viennent d’évoquer encore une fois le « zéro déchet ». Sur ce discours d’un « zéro déchet », il serait bien qu’il s’articule avec la nécessité du recyclage car s’il y a zéro déchet, il n’y a plus rien à recycler.
Par conséquent, nous considérons que les objectifs indicateurs sur les déchets non recyclés et sur les déchets non valorisés sont beaucoup plus pertinents qu’une mesure globale de la réduction des déchets.
La 2° remarque, c’est qu’après la grève difficile de 2012, nous partageons l’avis de la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) sur l’importance de l’étude ergonomique en cours. Nous considérons que la qualité du travail est une condition de la qualité du service public mais nous insistons sur le fait que cette organisation du travail soit bien tournée vers la qualité du service public. Et de ce point de vue, nous regrettons la décision prise de supprimer la collecte les jours fériés en 2014 qui produit des conséquences, à savoir que dans des quartiers passer de la fréquence 6 à la fréquence 3, quand un jour férié tombe un jour de collecte, on se retrouve en fréquence 1, ce qui a été parfois mal vécu.
Enfin, nous renouvelons la demande de nos interventions des années précédentes. Pour enrichir ce rapport par des éléments plus précis sur les difficultés de la collecte, nous savons que, dans nos Conseils de quartier, c’est souvent la question de la propreté autour des lieux de collecte, des points noirs qui sont évoqués par nos habitants, et nous pensons qu’un suivi territorial de ces difficultés est nécessaire et devrait apparaître dans ce rapport, y compris pour favoriser les actions que nous pouvons mener ensemble sur ce sujet.
De la même manière, nous considérons que les encombrants nécessitent une mise à plat et donc aussi un état des lieux avec l’ensemble des acteurs puisque nous avons de nombreux bailleurs qui organisent des actions contre-productives. Nous voulons prioriser et favoriser les déchèteries mais nous avons des bailleurs qui organisent la collecte d’encombrants en pied d’immeubles, ce qui est contradictoire dans les messages.
Enfin, nous considérons que la collecte autour des commerces est aussi un point noir de la propreté autour des commerces, identifié par les habitants. Il y a donc tout un enjeu effectivement autour de la différence entre les ordures ménagères et les déchets d’activité qui renvoie à la question qui revient encore une fois dans la précédente intervention de la redevance à laquelle nous sommes pour notre part opposés car nous entendons bien qu’il s’agit derrière d’aller vers des redevances incitatives.
Si nous partageons les commentaires sur l’excédent de la TEOM, comme les années précédentes, nous considérons qu’au contraire, cela devrait créer des conditions d’actions beaucoup plus fortes. Je pense notamment à la question des silos enterrés pour lesquels nos services avaient envisagé une action, il y a trois ans, action qui a été suspendue, et que nous souhaiterions voir relancée car nous considérons que, dans les zones urbaines denses dans l’habitat vertical, cela apporte de bonnes réponses et, d’autre part, nous pensons que cela devrait permettre de renforcer l’ensemble des actions de sensibilisation et de communication autour de ces enjeux de la propreté et de la collecte sélective qui sont en enjeu essentiel du quotidien de nos villes.