Où en est-on, aujourd’hui, dans cette réduction des déchets ? Quel est l’impact de la mise en place de la collecte des biodéchets ?

2025-2878 - Prévention des déchets - Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA) - Adoption du programme révisé pour la période 2025-2030 -

Madame la conseillère L. Arthaud : Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, cher.e.s collègues, ce nouveau Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés pour 2025-2030 vise à diminuer à la source les quantités de déchets, et d’en limiter leur nocivité pour l’homme et l’environnement. Sa finalité majeure est de développer des solutions facilement accessibles, de les faire connaître aux grands lyonnais et grands lyonnaises et de leur donner envie de changer progressivement leurs habitudes pour limiter les gaspillages, éviter les produits à usage unique, favoriser le réemploi, optimiser les solutions de compostage des déchets alimentaires ou résidus végétaux.

Il s’inscrit dans une politique plus large, présentée dans la délibération, qui vise notamment à atteindre les objectifs du schéma directeur déchets. Pour mémoire, cet objectif est la réduction de 25 % des DMA (Déchets ménagers et assimilés) et 50 % des déchets apportés à l’incinération, soit de réduire de 50kg/hab. la quantité de déchets d’ici à 2030, autrement dit de passer de 334 kg/hab.an en 2023 à 277 kg/hab.an en 2030. Où en est-on aujourd’hui dans cette réduction des déchets ? Quel est l’impact de la mise en place de la collecte des biodéchets ?

Ce PLPDMA est également articulé à d’autres objectifs politiques, notamment la maîtrise -voire la diminution- des coûts de gestion des déchets et la création d’emplois locaux dans le cadre du développement économique et du secteur de l’économie sociale et solidaire en particulier. Sur ce premier point, nous voulons rappeler que cela ne doit pas se faire ni au détriment des usagers ni au détriment des travailleurs du secteur des déchets. Sur le second point, nous défendons un service public de prévention et de gestion des déchets, lui aussi créateur d’emplois, plutôt que la délégation des compétences de la Métropole à des acteurs privés.

Ce PLPDMA part d’un principe : « Le meilleur des déchets est celui qu’on ne produit pas ». Nous sommes en accord avec cela, il est fondamental de tendre à une forte réduction de production des déchets. Cependant, nous ne souscrivons pas à la formule « Zéro déchet », qui se place dans un discours moralisateur où les déchets seraient le mal.  Le déchet est consubstantiel à la vie humaine et la bonne gestion de ces déchets est un apprentissage citoyen. Nous préférons parler de « Zéro déchet non valorisé », qui articule la question de la prévention et de la gestion des déchets, et qui considère le déchet comme une ressource.

La réussite de la transition écologique et démocratique passe par le renforcement de l’économie de proximité et une révision des modes de consommation, ainsi que par une réappropriation par les citoyens des décisions pour atteindre cet objectif.

Les contributions des citoyens à la révision du PLPDMA confortent la volonté initiale d’axer les efforts sur le périmètre de la limitation / réemploi des emballages, confirment le besoin de renforcer les solutions concrètes pour réduire les déchets et indiquent le besoin de toucher autant les habitants que les professionnels, les entreprises et le commerce.

Le développement durable nécessite de faire de la réduction des déchets à la source la grande priorité. Cela implique la fabrication d’objets qui durent, le renforcement de l’éco-conception, la lutte contre l’obsolescence programmée. La transition vers une économie faiblement carbonée et durable se fera via une économie circulaire avec le dépassement de la dérégulation du marché, enjeu de la réussite.

Nous voterons pour cette délibération. Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/-vTMoJbUA2E?t=16219

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