M. le Conseiller T. Haon : Monsieur le Président, chers collègues, notre groupe votera favorablement cette délibération avec des questions sur les réponses aux réserves exprimées dans la concertation.
Nous la voterons en cohérence avec notre position historique pour le développement du transport public, même si nous avons défendu le rail, malheureusement abandonné par la Région -cohérence bien éloignée de l’opposition métropolitaine qui a voté « contre » en commission, sur un projet porté par la majorité de droite de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Allez donc comprendre quelque chose !
Ainsi, nous partageons les réserves émises :
- Concernant les impacts sur les ruisseaux et, en particulier, sur l’ENS du Ravin pour lequel la Métropole a pris des mesures de protection. Est-ce que celles-ci ont bien été prises en compte ?
- Concernant les impacts sur l’agriculture, 14,7 ha de grande culture -dont 1,8 ha d’agriculture biologique- devraient être convertis dans le cadre des mesures compensatoires environnementales.
- Concernant la réalisation d’un parc relais à Neuville-Sud, la Métropole réitère son opposition à l’implantation d’un parc relais à proximité de cette station, en raison des impacts sur les conditions de circulation et d’accès aux établissements scolaires du secteur déjà signalés.
- Concernant la proposition de terminus et de retournement à Garibaldi proposée par la Métropole et refusée par la Région, c’est très dommage car il permettait aux usagers d’avoir accès plus rapidement au pôle multimodal de la Part-Dieu contrairement au projet de la Région, qui prévoyait de le localiser sur le boulevard Jules Favre et un retournement dans les rues Fournet/ Waldeck Rousseau/Vauban, pour lequel les usagers devront faire 10min à pied pour rejoindre la gare de la Part-Dieu.
- Il est à noter aussi l’absence d’aménagements cyclables sur les voiries métropolitaines réaménagées pour les besoins du BHNS à partir de la rue du Stade à Fontaines sur Saône, ce qui fait que les vélos autorisés à circuler sur la plateforme du BHNS se retrouvent dans la circulation générale dès qu’ils en sortent.
En ce qui concerne le coût de ce projet, le Parti communiste n’a eu, d’ailleurs, de cesse de dénoncer l’augmentation croissante. En 2022, nous en étions à 160 M€ (coût estimé par la Région) et passé, en 2024, à 291 M€. Il y a le coût financier mais aussi le coût environnemental, avec l’ENS du Ravin et les zones agricoles.
De ce fait, rappelons que, dès 2020, notre président Pierre-Alain Millet dénonçait ici même l’abandon de la ligne de train Lyon-Trévoux au profit de ce BHNS, faisant donc, je le cite, « Le choix de l’énergie fossile contre une énergie électrique décarbonée » et dénonçant le Contrat de plan État-Région de 2018, qui confirmait, à l’époque, la véritable démission politique de l’État, de la Région et de la Métropole sur la place du rail dans les mobilités urbaines.
Il est utile de rappeler aussi que la Région avait réalisé une étude, en 2007, sur la réouverture de la ligne SNCF Lyon-Trévoux, abandonnée par le gouvernement en 2011 à la grande colère, à l’époque, du maire de Trévoux et du collectif Val de Saône pour la réouverture de la ligne qui était initialement prévue pour 2022.
Oui, les communistes ont toujours insisté pour privilégier le train dans notre politique de mobilité. Il en est ainsi pour le tram-train Lyon-Trévoux, tout comme le SERM, les réouvertures de lignes TER et de gares SNCF ainsi que le fret ferroviaire. Je vous remercie.