M. le Conseiller MILLET : Permettez-nous, monsieur le Président, monsieur le Vice-Président, de parler de ce que nous appellerons les « voies grand-lyonnaises ». Comme vous le savez, c’est Gérard Collomb qui avait prédit, en 2015, « Un jour, nous appellerons la Métropole tout simplement Lyon » et la loi MAPTAM, qu’il a inspirée, a bien créé la Métropole de Lyon (et non pas du Grand Lyon, comme on le dit du Grand Paris). Mais dans la pratique, même s’il faut parfois rappeler à de nouveaux élus de ne pas confondre, nous appelons toujours la Métropole « le Grand Lyon », et c’est bien ainsi.
Comme je l’avais dit à des visiteurs internationaux du Congrès mondial des roses anciennes venus rendre hommage à Vénissieux : « Lyon is not only Lyon ».
Mais, revenons donc à ces voies grand-lyonnaises.
Nous nous félicitons de l’effort important réalisé pour donner sa place nécessaire aux modes actifs, en général, et au vélo, en particulier. Nous accélérons une politique ancienne qu’il faut reconnaître mais, comme le disaient beaucoup de cyclistes dans le mandat précédent, il faut changer de braquet. C’est ce que nous faisons.
Nous sommes, d’ailleurs, attentifs au bon équilibre entre le développement de ces voies cyclables structurantes et la résorption des très nombreux points noirs, notamment sur les croisements ou les bretelles de périphériques ou encore la gare de la Part-Dieu.
Mais, nous voulons insister sur la nécessité de ne pas opposer les modes de déplacements entre eux, même s’il y a, bien sûr, un partage de l’espace à organiser. Mais, s’il faut réduire la part modale de la voiture, ce n’est pas pour faire disparaître les chaussées roulables, car la voiture garde une place nécessaire pour certains déplacements, certains usages.
C’est important pour ne pas laisser la place aux polémiques politiciennes qui ne manquent pas. C’est, d’ailleurs, amusant de voir l’opposition actuelle oublier ses déclarations du précédent mandat demandant plus de pistes cyclables. La première fois que j’ai entendu parler de voies cyclables rapides structurantes, c’est de la part de monsieur Quiniou, qui expliquait qu’un cycliste expérimenté faisant Décines – Part-Dieu avait besoin de pouvoir doubler les cyclistes amateurs, moins rapides. Un peu surpris, j’avais pourtant considéré que c’était un vrai sujet. Et, en quelque sorte, ces voies grand-lyonnaises sont la réponse à sa demande.
Je vous remercie.
La vidéo de l’intervention : /https://youtu.be/N5g22dGdmjI?t=10900