Avec votre projet de budget, nous avons une nouvelle démonstration que vous êtes, monsieur le Président, un bon élève du Gouvernement Macron, et que tout est parfait dans le meilleur des mondes. La Métropole de Lyon se fait toujours l’écho du projet macroniste. Circulez, il n’y a rien à voir ! Ni gilet jaune, ni blouse blanche, ni enseignant en souffrance, ni pompier en colère, ni lycéen privé d’avenir, ni maires en révolte. Mais la colère qui gronde dans notre pays est l’expression crue d’un ras-le-bol contre les inégalités, les injustices et le mépris.
Nous appelons le peuple à s’emparer des choses, à pacifier, élargir et construire une mobilisation qui rassemble, et à ne pas tomber dans le piège de la violence qui divise. Nous appelons aussi le pouvoir public à donner enfin sens à la justice sociale. Face à l’urgence sociale, nous plaidons pour un plan ambitieux de solidarité, qui assume la redistribution des richesses de la Nation. Nous rappelons à la Métropole notre opposition à toute baisse de budget dans ce domaine. Nous demandons des mesures urgentes et ambitieuses sur les questions les plus inquiétantes, notamment la grande pauvreté, les personnes âgées et la situation inhumaine des Ehpad. Nous devons concentrer plus de moyens là où les besoins sociaux augmentent.
Alors j’entends déjà la réponse, à l’unisson, des responsables LaREM, qu’ils soient au Gouvernement ou dans les territoires : « Les budgets sont contraints, nous ne pouvons pas continuer à dépenser un pognon de dingue ». Notre groupe pense au contraire qu’un autre projet de société est possible, avec une autre répartition des richesses, en rétablissant l’ISF, en stoppant l’évasion fiscale, en taxant le kérosène. Il nous faut -ici, à la Métropole, comme à Bercy- sortir de notre zone de confort.
Nous devons changer de schéma, pour changer de société.