M. le Conseiller MILLET : Monsieur le Président, la comparaison des différents rapports des gestionnaires de parkings publics est surprenante : des chiffres d’affaire très variés, correspondant bien sûr à des équipements de taille très différente mais pas seulement dépendant du nombre de places ; des résultats nets qui vont du négatif à plus de 50 % du chiffre d’affaires -le genre de rentabilité dont Marx dit qu’elle conduit les capitalistes à tous les crimes- avec des durées de contrat qui atteignent le record de 60 ans et des redevances versées à la Métropole -qui vont de pas grand-chose, même en pourcentage du chiffre d’affaires, à beaucoup, plusieurs millions- représentant au total une recette non négligeable pour notre budget.
Au passage, une remarque amusante, le parc de stationnement de la bourse -qui a pourtant une bonne rentabilité de 30 %- verse 0€ de redevances… Faut-il y voir une influence des investisseurs proches ? … Notons aussi que celui de la Cité internationale perd de l’argent, 10 % de son chiffre d’affaires, mais verse une belle redevance, 30 %… Au global, le chiffre d’affaires va de 60€ à 6 000€ par place, le résultat de -800 % à +57 %, la redevance de 0 à 1 600€/place…
Nous avons bien compris qu’il y avait des situations historiques diverses, des situations commerciales différentes, et des contrats différents et parfois très anciens. Mais, il est d’autant plus nécessaire d’apporter une totale transparence sur ces contrats. Cela suppose d’abord, lors d’une prochaine séance, une présentation synthétique comparative et explicative de ces situations, permettant ensuite de discuter d’une politique de gestion du stationnement qui ne laisse aucune place aux niches de rentabilité excessive et accompagne, au contraire, nos politiques de mobilité, en jouant sur les tarifs, sur la complémentarité avec les transports en commun et les modes actifs…