Archives par mot-clé : Tribune de l’été 2025

ZFE : pour le droit à la mobilité propre, il faut une autre loi pour la qualité de l’air !

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit s’intéresser à l’enjeu sanitaire, donc aux moyens d’une politique de santé, de prévention. Ne pas en rester à une cartographie reposant sur un lien statistique entre niveau d’émission et niveau de mortalité, mais construire une vraie connaissance partagée des maladies respiratoires et de leurs causes environnementales.

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit donner des éléments pour orienter une loi sur les mobilités qui fasse le choix radical du rail pour le fret, le passager interurbain, national, des transports en commun urbains -y compris des réponses aux besoins de mobilité atypiques (horaires décalés, personnes âgées, porteuses de handicap). Ce qui suppose d’interroger les conditions d’accès à tous, donc les tarifs, avec le débat sur la gratuité.

Une loi sur la qualité de l’air, qui doit orienter une politique publique de transformation du parc automobile dans l’ambition de garantir le droit à la mobilité personnelle propre pour tous, donc l’accès à des véhicules le plus faiblement polluant possible.

Oui, il faut une toute autre loi pour la qualité de l’air et il y a urgence !

Casse sociale… Insécurité totale…

Il y a presque un an jour pour jour, la CGT publiait une liste de 130 plans de licenciement, pour alerter sur un mouvement de désindustrialisation qui s’enclenchait. Cette liste a été accueillie par un silence assourdissant. Le Président de la République était alors à Versailles pour sabler le champagne avec des patrons de multinationales…

Un an plus tard, si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie, on arrive à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 157 903 et 244 655 emplois depuis septembre 2023.

Un an plus tard, toujours à Versailles et pour le sommet Choose France, 37 milliards d’euros d’investissements étrangers ont été promis, dont 20 milliards d’investissements nouveaux, permettant la création de 13 000 emplois. Ce qui représente 2,85 millions d’euros par emploi créé. 

À ce prix-là, mieux vaudrait embaucher des milliers de fonctionnaires -dans le social, la prévention, la police, la justice, la santé, la psychiatrie, l’école, les communes !

La politique de l’offre nous coûte un pognon de dingue ! Deux cents milliards d’euros sont alloués tous les ans en aide aux entreprises !