Le Conseil de surveillance des HCL est-il hors-sol ? C’est ce que laisse supposer sa séance du 4 juillet. Malgré la mobilisation des usagers et des personnels, malgré le vote de 1051 élus métropolitains, soit une très large majorité, pour le maintien et la réhabilitation de l’hôpital Henry Gabrielle sur son terrain de Saint-Genis-Laval, les HCL persistent et signent en diffusant « une note de méthode pour accompagner la reconversion du site de l’hôpital Henry Gabrielle ».
C’est d’abord un déni de démocratie, puisque le vote des élus métropolitains est bafoué. C’est une parole trahie, puisque les HCL avaient toujours dit qu’ils prendraient en compte l’avis de la Métropole. C’est la poursuite d’une politique de santé qui soumet l’hôpital public aux critères des entreprises privées, sacrifiant la santé devenue marchandise.
Nous regrettons que le Maire de Lyon et le représentant de la Métropole au Conseil de surveillance n’aient pas assumé la position de la majorité du Conseil métropolitain. Il est clair que la puissance foncière et économique des HCL pèse, pour eux, plus lourd que l’avis des élus et citoyens, l’expertise des personnels et usagers.
Nous nous insurgeons contre la note diffusée par les HCL. D’une part, elle poursuit le transfert d’Henry Gabrielle sans que la décision soit intervenue dans les instances habilitées à la prendre. D’autre part, elle confirme le sacrifice de l’hôpital du Vinatier et de la psychiatrie -ce dernier englobé dans « le groupement hospitalier est ». Enfin, derrière la « novlang technocrate », elle laisse ouverte le recours aux cabinets privés, avec l’appel à « un prestataire spécialisé en « design sociétal », et renvoie des dépenses considérables -sous le vocable médico-social- sur les collectivités locales et les familles. Pas un mot sur la première mission des HCL : répondre aux besoins de santé, accueillir et soigner.
Au travers du transfert d’Henry Gabrielle au Vinatier, c’est bien l’ensemble du patrimoine hospitalier de la Métropole de Lyon -lieux, soignants et savoir-faire- qui est violemment attaqué. La question est, désormais, nationale. Avec toutes les forces disponibles, nous continuerons à défendre l’hôpital public et nous irons jusqu’à l’ARS et le ministère de la Santé. La partie n’est pas jouée.
1 Le vœu a été voté avec 105 voix « pour », 1 « contre », 32 « abstention » et 5 « ne prend pas part au vote ».