Élus Communistes et républicains à la Métropole, nous sommes pleinement solidaires des actions décidées par les personnels du Vinatier avec les syndicats CGT et Force Ouvrière, notamment la journée de grève et le rassemblement devant l’ARS du 12 février.
En quelques jours… agression grave à l’arme blanche contre un infirmier… deux suicides de patients puis d’un infirmier… Il ne s’agit pas d’une « série noire » mais bien des conséquences de dysfonctionnements graves dénoncés depuis plusieurs mois par les personnels. Ces dysfonctionnements sont d’autant plus inacceptables que le drame de 2002, qui avait coûté la vie à un infirmier et lourdement blessé et traumatisé une soignante, aurait dû servir de leçon.
La plupart des habitants de notre agglomération auront besoin, à un moment ou un autre, de l’hôpital psychiatrique pour eux-mêmes ou pour un proche : personnes âgées dépendantes, maladies psychiatriques graves, dépression importante, toxicomanie, … Dans cette discipline, plus que dans n’importe quelle autre, la confiance est déterminante pour l’acceptation du soin. Comment confier un proche à l’hôpital psychiatrique si le doute existe sur sa sécurité, sur les moyens dont dispose le personnel ?
Il es inadmissible que, depuis plusieurs mois, le dispositif d’appel d’urgence ne fonctionne pas à l’hôpital du Vinatier. Une solution urgente doit être apportée à ce premier problème. Au-delà, le choix de soumettre l’hôpital aux critères de rentabilité se paie en vies humaines et nous soutenons complétement les revendications des salariés : réouverture des 40 lits fermés entre 2013 et 2014, renforcement des structures extra-hospitalères (hôpital de jour, centres médico-psychologiques, centres d’accueil thérapeutiques) et le recrutement, au sein de l’hôpital, des personnels soignants, techniques et administratifs nécessaires.
Pour éviter de nouveaux drames, pour garantir le droit aux soins psychiatriques, la sécurité des personnels et des patients, il y a urgence à répondre positivement à ces revendications !