Quid d’Uni-Est ?

N° 2016-0966 - Programme métropolitain d'insertion pour l'emploi (PMI'e) - Insertion par l'activité économique - Subvention -

Madame la Conseillère PIETKA : Monsieur le Président, chers collègues, à la faveur de cette délibération, je voudrais redire l’intérêt que notre groupe attache à tous les aspects de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et de l’ensemble de nos concitoyens.

Monsieur le Président, dans votre intervention relative à l’année écoulée, vous avez évoqué la prise en charge, par la Métropole, des Fonds sociaux européens ; et ce n’est pas une sinécure, nous le savons, nous autres, élus d’Uni-Est.

M. LE PRÉSIDENT : Ça, on le sait !

Madame la Conseillère PIETKA : Cette gestion du FSE nous invite à nous pencher -nous sommes nombreux à nous y pencher- sur les très lourdes difficultés que rencontre le PLIE Uni-Est ; très grosses difficultés, c’est un euphémisme lorsque l’on sait que le redressement judiciaire nous guette.

Le budget annuel pour 2016 de l’association s’élève à 4 700 000 € et il a la redoutable spécificité d’avoir 66 % de ses financements provenant de financements européens. Conformément à son statut d’organisme intermédiaire conventionné par l’État, Uni-Est doit payer les opérateurs d’insertion conventionnés dans le cadre du PLIE en reversant une partie de ce FSE. Or, le paiement du FSE est un système des plus complexes. En conséquence, en France, les opérateurs doivent compter au moins 24 mois pour y prétendre. Le problème d’Uni-Est est aujourd’hui donc essentiellement un problème de trésorerie dû à ce système de paiement du FSE et sans doute -mais l’audit en cours nous en dira plus- à la fragilité financière de l’association qui n’a que 200 000 € de fonds de roulement à peu près et qui est l’un des plus gros PLIE associatifs de France. Sans doute le système montre-t-il ici ses limites.

Monsieur le Président comme monsieur le Vice-Président Kimelfeld et madame la Conseillère déléguée Bouzerda sont bien au fait de ces difficultés. La Métropole s’est d’ailleurs associée à ce fameux audit financier qui vient de démarrer en urgence.

Au-delà de ce que nous en apprendrons, il y a bien sûr urgence à obtenir une avance de trésorerie pour payer tous les opérateurs de terrain qui attendent 1,7 M€ au titre des années 2013 et 2014 ; et je ne parle même pas de 2015, année pour laquelle ils n’ont pas encore obtenu d’acompte. L’enjeu, nous le savons tous, ce sont 42 structures, 5 000 bénéficiaires, 15 Communes membres d’Uni-Est, une trentaine de salariés en interne.

Donc après, à moyen terme, il va falloir bien sûr imaginer une prise en charge pérenne par la Métropole de ce dispositif pour 2017. Si plusieurs hypothèses sont à envisager : maintien d’Uni-Est, création d’une seule structure à l’échelle de la Métropole voire prise en gestion directe par la Métropole et les Villes, l’important sera bien sûr de préserver l’intérêt des milliers de bénéficiaires de ces dispositifs et, je pense, d’associer au plus tôt à la réflexion les élus des 15 Communes membres d’Uni-Est.

Je vous remercie.

Quels moyens de la mise en œuvre ?

N° 2016-0970 - Adhésion à la charte de mobilisation nationale contre l'isolement des personnes âgées et à l'association MONALISA - Désignation -

Madame la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, nous voterons évidemment ce rapport. L’isolement des personnes âgées est un vrai problème et concerne aujourd’hui 1,2 million de femmes et d’hommes de plus de 75 ans et les prévisions sont à la croissance, comme mes collègues l’ont dit.

Nous soutenons les dispositifs qui visent à l’engagement citoyen et à la solidarité, à la synergie des efforts d’équipes bénévoles et des institutions pour mettre un peu plus d’humanité dans notre société, souvent dure pour les plus fragiles.

Mais, ces dernières années, nous avons assisté -même si ce n’était pas dans ces murs-, notamment sur les questions sociales, à beaucoup d’effets d’annonces et voté beaucoup de délibérations de ce type visant à promouvoir des dispositifs, des synergies, sans pour autant rajouter plus de moyens, sur des questions qui sont pourtant des priorités nationales et où on sait que les besoins sont en augmentation alors que les moyens des collectivités locales et les budgets de l’État sont trop souvent en baisse.

Je suis donc allée voir d’un peu plus près ce qu’était MONALISA et, pour une part, un certain nombre de préconisations, notamment les trois préconisations essentielles du rapport, si nous ne pouvons que les partager dans leurs objectifs, sont en même temps très vagues dans les moyens de la mise en œuvre. En même temps, les objectifs, les partenaires référents, notamment Les Petits Frères des Pauvres qui font un travail formidable, ne font pas discussion. De plus, la non-substitution des actions des bénévoles aux actions professionnelles auprès des personnes âgées est clairement affirmée, ce qui est important dans une période où les réponses publiques cherchent souvent l’économie.

Nous voudrions cependant faire trois remarques :

  • premièrement -et d’autres l’ont dit avant moi-, le bénévolat, notamment en direction des personnes isolées de grand âge, ne peut fonctionner que s’il s’adosse à des réseaux professionnels solides ayant l’expérience de ce type d’actions ;
  • lutter contre l’isolement des personnes âgées, c’est aussi leur garantir un revenu et un logement décents, c’est leur permettre l’accès aux soins, notamment sur tout ce qui concerne l’autonomie comme les lunettes, les appareils d’audition et les aides à la mobilité ;
  • c’est aussi lutter contre le non-recours aux droits. Nous savons toutes ces personnes âgées qui attendent le dernier moment pour demander l’APA, pour demander de l’aide à domicile.

Nous serons donc très attentifs sur toutes ces questions que, je pense, nous aborderons quand nous discuterons de notre projet social dans cette année 2016.

Enfin, nous voudrions pouvoir avoir, par exemple dans un an, un bilan de ce dispositif et de ses effets sur la Métropole.

Coup de barre à Gauche… pour le bien de nos habitants…

N° 2016-0982 - Débat d'orientations budgétaires 2016 - Tous budgets -

M. le Conseiller GENIN : Monsieur le Président, finalement, les années se suivent et se ressemblent et la situation s’aggrave. Le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain continuera ici à exprimer une voix non nuancée, monsieur le Président, clairement à Gauche. Nous ne dirons ce soir que quelques éléments ; bien évidemment, le débat se poursuivra à l’occasion du vote budgétaire.

D’abord quelques mots sur l’environnement national ; je reprendrai des propos déjà tenus par tout le monde pratiquement : contexte difficile, mitigé, contexte sombre, épée de Damoclès vous dit monsieur le Vice-Président, réforme de DGF menaçante. Finalement, effectivement, tout le monde fait ce même constat, ce cruel constat ; mais constat qui ne tombe pas de rien, on sait bien d’où cela vient : d’une politique de choix politiques et je n’entends que peu de monde pour défendre ces choix politiques !

Le pays, en effet, est en proie à des souffrances sociales grandissantes : chômage et précarité continuent de gagner du terrain et les politiques d’austérité, menées depuis des années et des années, font des ravages dans le pouvoir d’achat des ménages comme dans l’accomplissement des missions publiques essentielles à la vie des populations. Mais si tout va mal, on doit continuer, à en croire les responsables politiques nationaux.

Les aides aux entreprises -les grosses, bien évidemment- se multiplient, un choix rassurant pour les marchés financiers et satisfaisant pour les dirigeants de l’Union européenne qui attendent que la France réduise encore plus ses budgets publics et ses dépenses sociales. Un choix libéral totalement assumé, quoique pas trop ici -en tous les cas pas aujourd’hui. Mais cette purge libérale finira d’asphyxier les services publics et les collectivités locales et les missions d’intérêt général qui leur sont confiées, toujours bien entendu au nom de l’emploi ; cette fameuse courbe qui ne descend toujours pas mais toujours au nom de l’emploi, à écouter monsieur Gattaz, le patron du Medef, qui nous dit : « Oui, cela va dans le bon sens » pour les politiques suivies, mais sur les emplois qui seront créés -c’est lui qui le dit- « nous ne pouvons pas fixer de chiffres et d’engagements chiffrés ». On ne peut plus être clair !

Mais nous ne sommes pas seuls, heureusement, à contester et à demander au Gouvernement de revoir sa copie sur ces baisses de dotations : près de 18 000 Communes de France ont déjà délibéré contre ces baisses. Le Bureau de l’Association des Maires de France, au-delà des positions politiques des uns et des autres, a voté à l’unanimité contre ce texte et je me rappelle que notre assemblée, à l’unanimité, avait voté un vœu que nous avions présenté, reprenant les propositions de l’Association des Maires de France.

Les chiffres ont été donnés, je ne vais pas les rappeler mais ils sont effectivement difficiles : c’est 65 M€ de moins pour notre Métropole, dans tous les cas 57 M€ de moins et 8 M€ qu’il faudra dépenser en plus du fait de l’augmentation des fonds de péréquation. Tout cumulé, c’est 124 M€ pour 2016, c’est 1,2 milliard d’euros d’ici la fin du mandat -cela a été rappelé.

Bien entendu, cela a et aura des répercussions sur l’action publique, sur le quotidien, sur la proximité ; deux exemples à donner :

  • la baisse des subventions à caractère social : – 6 % ; en fait, c’est même – 8 % par rapport à l’exercice 2015 et une baisse encore plus importante si on intègre l’augmentation des dépenses à caractère social -je pense notamment au RSA (+ 6,5 %)- donc + 5 % non pas pour augmenter les allocations mais du fait de l’augmentation des allocataires ;
  • autre chiffre, c’est le maintien de la masse salariale en 2016 par rapport à 2015 : cadrage 0 % nous a-t-on dit mais on sait malheureusement ce que cela veut bien souvent dire baisses, réductions dans les services ; et nous notons, d’ailleurs, le positionnement de toutes les organisations syndicales de la Métropole qui s’opposent à cette politique et qui, toutes, revendiquent un véritable dialogue social.

Sur les propos que vous avez tenus en ouverture de la séance, monsieur le Président, le représentant du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI) et apparentés s’est félicité et a noté que vous aviez évolué. Cela nous inquiète : vous avez évolué mais pas sur la bonne voie, nous semble-t-il, puisque ces annonces sont des annonces de pré-purge ou, dans tous les cas, de pré-politique d’austérité. Bien entendu, vous parlez de marges de manœuvre, de mutualisation, de réformes organisationnelles, de dépenses à maîtriser, de rationalisation mais ce sont à chaque fois des annonces qui vont dans le mauvais sens.

Nous aurions juste deux interventions.

Sur la dette, plus particulièrement sur les emprunts toxiques -nous l’avions fait à l’occasion de la commission Finances, institutions, ressources et organisation territoriale- : nous pensons qu’il y a nécessité, sur ces 200 M€ -ou 204 M€- d’emprunts toxiques, d’avoir une véritable transparence, notamment sur les discussions en cours ou à venir avec les banques.

Nous nous posons toujours des questions sur la PPI. Nous avions dit l’année dernière « une PPI en trompe-l’œil » : certes 3,5 milliards d’euros, certes 1 175 projets mais non chiffrés les uns et les autres, ce qui fait que personne ici ne peut être assuré que les 1 175 projets seront réellement mis en chantier.

Enfin, monsieur le Président -et j’en finirai là-, vous l’avez dit, la vie des collectivités locales est en grande difficulté du fait des décisions nationales que nous subissons de plein fouet. Nous vous invitons, monsieur le Président, à refuser d’installer encore plus notre collectivité dans des politiques de recul de l’action publique, dans le refus des politiques d’austérité. Cela passe bien évidemment par une refonte des politiques actuelles. Nous ne sommes pas d’accord avec vous là-dessus mais, monsieur le Président, là aussi, ne soyez pas nuancé. Pour le bien de nos habitants, de nos Communes et de la Métropole, il est nécessaire de mettre un coup de barre à Gauche au plan national mais aussi au plan local.

Je vous remercie.

Hôpital gériatrique Antoine Charial de Francheville… beaucoup de questions…

Question orale du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, sur le site des HCL, on peut lire les informations suivantes concernant l’hôpital gériatrique Antoine Charial de Francheville qui a ouvert ses portes en 1978 :

« Établissement gériatrique, il offre une palette complète de prises en charge spécifiques aux pathologies du sujet âgé (consultation, hospitalisation courte relative à une situation clinique aiguë, soins de suite et de réadaptation, hébergement et soins de longue durée). L’hôpital dispose aujourd’hui d’une unité d’évaluation gériatrique qui garantit une prise en charge globale, à la fois médicale, psychologique et sociale du patient. Il abrite également le seul laboratoire gériatrique d’évaluation et de traitement des troubles du sommeil en France et s’est également spécialisé dans le traitement des pathologies cardio-gériatriques. »

Enfin, l’hôpital dispose d’un EHPAD de 36 lits à des tarifs raisonnables.

Ce bel outil ne semble plus faire l’affaire puisque les HCL ont annoncé la fermeture de l’établissement à l’horizon 2020. L’ensemble des lits vont être transférés dans d’autres hôpitaux, Pierre Garraud et Lyon sud essentiellement. Cela entraînera très rapidement -et ce sont les HCL qui le disent dans leur journal Tonic– la suppression de 15 postes équivalent temps plein.

L’émotion des populations est grande devant la disparition d’un hôpital public sur ce secteur de la Métropole, destiné spécifiquement aux personnes âgées qui plus est. Les HCL annoncent en plus ne plus vouloir assumer l’EHPAD au motif que sa gestion est trop difficile au regard des prix de journée et que ce n’est pas leur mission. L’avenir de cet EHPAD offrant une solution aux populations proches et modestes est inconnu. Sera-t-il maintenu, dans quel lieu, avec quel mode de gestion (public ou privé) et à quels tarifs ? Enfin, se pose la question du devenir des terrains libérés par la disparition de l’hôpital.

Tout cela rentre dans une opération où le groupement hospitalier gériatrique disparaît pour être rattaché aux différents groupes hospitaliers de l’agglomération. Un institut du vieillissement devrait être créé. Or, je n’ai trouvé aucun élément précis sur cet institut ni sur le site des HCL ni dans le projet d’établissement des HCL.

Vous êtes, monsieur le Président, concerné à plusieurs titres, en tant que Président du Conseil de surveillance des HCL et en tant que Président de la Métropole, collectivité qui a en charge la politique en direction des personnes âgées dépendantes.

Pouvez-vous nous donner les éléments précis du courrier qui vous a été envoyé par madame la ministre de la Santé à l’automne concernant les orientations du Ministère pour les HCL et notamment pour l’hôpital Charial ?

Pouvez-vous nous donner votre position quant à l’avenir de l’EHPAD de l’hôpital Charial, lieu et mode de gestion ?

Enfin, quel devenir est-il envisagé pour le terrain de l’hôpital si sa disparition venait à son terme ?

M. LE PRÉSIDENT : Le problème est que si, dans chaque question orale, il y a trois questions orales, cela va finir par nous prendre un certain temps. Je crains qu’à un moment donné, les questions orales ne deviennent plus importantes que le débat lui-même sur les rapports. Nous sommes sur une mauvaise voie mais, comme c’est la première fois, je vais tout de même répondre.

Je vais répondre d’abord sur la lettre qui a été envoyée par madame la Ministre : je lui avais écrit car, comme vous le savez, nous avons obtenu un certain nombre de crédits pour rénover à la fois les hôpitaux Louis Pradel et Édouard Herriot. En contrepartie, nous devions avoir un retour à l’équilibre puisque vous savez que les HCL étaient déficitaires du fait de l’instauration de la T2A où nous avions perdu beaucoup par rapport au mode de financement ancien. Donc nous lui avons demandé de nous donner un certain délai pour pouvoir arriver à ce retour à l’équilibre et elle nous a répondu qu’après étude du dossier des HCL par ce qu’on appelle le COPERMO, elle nous donnait une réponse favorable. Elle ajoutait de plus que, pour les mairies, les missions de recherche ou d’intérêt général, elle ajoutait 6 M€ au budget des HCL. C’est donc une réponse relativement favorable.

Ensuite, je réponds à votre deuxième question : les HCL ont décidé d’élaborer un schéma gériatrique de manière à pouvoir avoir une meilleure coordination entre « lits de court séjour », « lits de soin de suite et de réadaptation » et « lits de longue durée ». Pour cela, ils ont décidé de rattacher un certain nombre d’hôpitaux les uns aux autres : l’hôpital Pierre Garraud sera rattaché à l’hôpital de la Croix-Rousse, l’hôpital Antoine Charial va être rattaché à Lyon sud et les Charpennes vont être rattachés à HEH.

Donc, pour ce qui concerne l’hôpital Antoine Charial, c’est aujourd’hui un hôpital extrêmement vieillissant et on a regardé que pour faire les travaux, comme sur d’autres hôpitaux, cela revient plus cher de faire une rénovation que de construire un hôpital neuf. Donc ce que nous allons faire c’est construire un hôpital neuf sur Pierre Garraud et, quand cet hôpital sera construit, nous fermerons effectivement Antoine Charial et nous développerons donc une opération à la place de cet hôpital. Mais nous allons d’abord construire un premier hôpital avant de fermer Charial et vous voyez donc qu’il n’y a pas d’intention suspecte.

Par contre, effectivement, en ce qui concerne les EHPAD, les HCL ont dit que ce n’était pas leur cœur de métier, c’est du médico-social et non pas de l’hospitalier et donc ils sont aujourd’hui en discussion avec la Métropole de Lyon pour faire en sorte que ces EHPAD soient repris par d’autres opérateurs et nous sommes en pleine discussion avec la Métropole de Lyon et l’ARS pour savoir quel type d’opérateur nous allons retenir.

Je crois que j’ai apporté une réponse à vos trois questions.

La Commune… La République… La Nation…

Le Pacte de cohérence métropolitain devait, selon la loi MAPTAM, organiser des délégations de compétences entre Communes et Métropole. Le texte voté par le seul exécutif porte une conception de la Métropole sans les Communes, les conseils municipaux réduits au rôle de suivi des décisions métropolitaines. Une longue introduction historique le justifie brutalement comme la revanche des Métropoles contre la Nation et la République. C’est pourtant le 14 décembre 1789 que l’Assemblée nationale naissante consolidait un vieux mouvement d’autonomie communale en créant les Communes : loi révolutionnaire intimement liée à la construction nationale, à la construction républicaine ; loi qui prévoyait le non-cumul des mandats et le droit d’initiative citoyenne !

Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains ont tout fait pour amender un texte organisant les compétences de la Métropole avec les Communes, pas seulement au plan technique dans la territorialisation ou la mutualisation, mais aussi dans leur reconnaissance comme des collectivités partenaires de la Métropole, avec des conseils municipaux qui délibèrent comme ils le font jusqu’à aujourd’hui sur le PLU-H, la Politique de la ville ou les conventions propreté. Ils ont demandé que les mutualisations entre Communes puissent prendre des formes diverses, y compris la forme du syndicat intercommunal pour gérer un équipement, des lieux, des ressources techniques… Ils ont proposé un titre qui portait cet objectif : « Réussir la Métropole avec les Communes ». L’exécutif est resté sur son seul objectif « réussir la métropole »… Tout un symbole !

Les résultats électoraux devraient pousser toutes les forces politiques à écouter enfin le ressentiment populaire. Gérard Collomb persiste et signe, sourd à la fracture sociale et politique…

Quartier à vivre… du vivre ensemble… vraiment ?

N° 2015-0917 à N° 2015-0919 - Lyon 3° - Projet Lyon Part-Dieu -

M. le Conseiller BRAVO : Monsieur le Président, mesdames et messieurs les Vice-Présidents et chers collègues, voici donc le lancement tant attendu de la fusée Skyline pour gagner les cieux et pourquoi pas les étoiles, celles de l’Europe bien sûr, puisque ce projet doit faire rayonner Lyon et la Part-Dieu aussi loin que possible, au-delà des frontières, pour le rayonnement et la grandeur de Lyon. C’est sûr, c’est bien de la hauteur que vient le vertige !

Si l’on peut convenir de l’évidente nécessité de renouvellement du quartier de la Part-Dieu, de sa gare, des espaces, de la construction de logements et de surfaces tertiaires, est-il pour autant impératif de bâtir l’hypercentre dans une vision dogmatique de la verticalité, concentré en un seul point ? Cette vision de l’urbanisme n’a rien d’un quartier à vivre ni même du vivre ensemble. Il est la conjugaison des desiderata de grands trusts avides de surfaces bon marché pour leurs transferts d’activités et d’effectifs et de grands groupes de construction non moins avides de projets juteux.

Le déroulement de la concertation que vous louez aujourd’hui en est un signe : d’abord rallongée à la suite de l’avis de la commission d’enquête qui remarqua le manque de concertation, pourtant demandée par nombre d’habitants, puis les études d’impact rendues publiques mi-septembre pour une concertation commencée en janvier et achevée fin octobre 2015 ; là où les services de l’État, des professionnels, ont mis deux mois pour se faire un avis, la population devrait pouvoir le faire en seulement un mois et demi.

Ce manque de transparence et de débat avec les habitants manifeste la volonté d’aller vite sur un dossier qui devrait plutôt être posé et partagé : posé car il n’en va pas seulement de la Part-Dieu et de Lyon mais de toute l’agglomération ; les mouvements de flux et reflux pendulaires n’en seront que l’une des conséquences, avec la concentration de transports en commun entraînant des transits importants d’habitants d’autres quartiers, accroissant l’effet de masse et de centre déshumanisé. Partagé car il en va de la qualité de vie de tous, habitants, travailleurs, commerçants, tout cela pour des décennies.

Sur le fond de ce projet, si la Part-Dieu souffre d’une part résidentielle réduite, le projet Part-Dieu, dans son ensemble, renforce ce manque par l’insuffisance de logements : moins de 20 % des surfaces totales construites le seront pour les logements.

Le projet est très insuffisant en équipements collectifs publics, sportifs, associatifs qui produisent le lien social indispensable à une ville humaine. Quant aux espaces verts, ils sont tout juste pris en compte par un programme de végétalisation bien loin du besoin des habitants. Le quartier à vivre affiché doit être une réalité et il faut, pour cela, penser le vivre ensemble. Au lieu de cela, c’est essentiellement un projet monofonction avec lequel nous sommes en désaccord.

Or, un autre projet pour la Part-Dieu et l’agglomération est possible, en répartissant les constructions de bureaux de façon plus harmonieuse et équitable dans l’agglomération, en repensant les axes de transports en commun forts en périphérie et refondant le pôle d’échanges multimodal, en offrant des services diversifiés d’équipements publics qui ne se traduisent pas seulement par l’agrandissement des surfaces de commerces. La densification n’impliquant pas forcément la concentration, on améliorerait ainsi la qualité de vie de tous les habitants de l’agglomération et de tous les salariés.

Nous voterons naturellement contre ce dossier.

Je vous remercie.

Pas d’augmentation du nombre d’ouvertures dominicales !

N° 2015-0817 - Ouverture dominicale des commerces - 2016 -

Mme la Conseillère PICARD : Monsieur le Président, mesdames et messieurs, l’extension des ouvertures dominicales des commerces s’inscrit dans le cadre de la loi « Pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » du 6 août dernier. Cette loi Macron n’est pas une avancée sociale mais plutôt une soumission aux exigences du MEDEF et une démission pure et simple face au libéralisme. Elle est à contresens des valeurs et des combats que la Gauche devrait mener et incarner, d’ailleurs, Martine Aubry a elle-même qualifié ce texte de « régression ».

Oui, l’extension du travail dominical est une véritable régression sociale, une atteinte au code du travail, dont la prochaine réforme ne présage rien de bon et une nouvelle atteinte aux avantages et protections des salariés. Dans certaines branches, sous le terme de « flexibilité », on ne fait rien d’autre qu’institutionnaliser la précarité : temps partiels, emplois sous-payés, horaires fractionnés, décalés.

Ce sont d’ailleurs les femmes, souvent dans le cadre des familles monoparentales, qui en sont les principales victimes. Les salaires trop faibles, l’impossibilité de joindre les deux bouts expliquent, pour bon nombre de personnes, le choix de travailler le dimanche, un choix non pas par conviction mais souvent par nécessité voire obligation.

On sait aussi que, dans les petites structures, il y a une forme de volontariat forcé, une pression exercée qui laissent peu de choix à ceux qui s’opposent au travail dominical. Le risque, à terme, est bien une généralisation du travail le dimanche et du travail de nuit, avec la disparition complète des avantages qui y sont associés.

D’ailleurs, à Vénissieux, la décision d’ouverture dominicale est systématiquement prise après avis des Comités d’entreprises ou de salariés ; c’est le respect que l’on doit aux salariés et aux organisations qui les représentent.

Dans une société en manque de repères, où le délitement du lien social ne cesse de progresser, la loi Macron déstructure encore un peu plus les familles, avec des parents au travail, des enfants au repos et des problèmes de garde que la réforme se garde bien d’évoquer !

Avec cette loi, les Maires sont appelés à se prononcer chaque année sur le nombre de dimanches autorisés pour l’ouverture des commerces, soit au maximum 12 par an, après avis du Conseil municipal ; si le nombre de dimanches excède 5 dans l’année, le Maire doit également recueillir l’avis conforme de l’établissement public de coopération intercommunale ou du Conseil métropolitain en ce qui nous concerne.

La règle des 12 dimanches s’applique pour la première fois au titre de l’année 2016. D’ici le 31 décembre 2015, les Maires doivent prendre des arrêtés autorisant les ouvertures dominicales, après consultation de leurs Conseils municipaux. Lorsque le nombre de dimanches excède 5, la Métropole doit rendre un avis conforme sur le nombre de dimanches et les jours demandés.

Or, le projet de délibération que vous nous présentez ce jour est contraire à l’esprit de la loi. Les élus métropolitains n’ont pas accès aux informations concernant les Communes qui souhaitent aller au-delà des 5 ouvertures dominicales de commerces et ne sont pas appelés à se prononcer à ce sujet. De plus, vous agissez par anticipation en proposant d’émettre d’office un avis favorable aux projets d’arrêtés municipaux portés par les Communes pour 2016, quel que soit le nombre d’ouvertures dominicales.

Les élus du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain sont opposés à l’augmentation du nombre d’ouvertures dominicales des commerces. D’ailleurs, l’Italie en a fait l’amère expérience : selon les syndicats italiens, la généralisation des ouvertures dominicales des magasins depuis juillet 2012 a abouti à la fermeture de 60 000 points de vente dans le petit commerce et une perte de 90 000 emplois.

Nous réaffirmons que cette loi est contraire aux intérêts des salariés. La banalisation du travail est une atteinte grave à leurs droits. Les habitants n’ont aussi rien à attendre de l’amplification de l’ouverture dominicale des commerces qui privilégie la consommation au détriment de la vie familiale et du lien social.

Pour revenir au rapport que vous nous présentez aujourd’hui, le droit d’information des élus métropolitains n’a pas été respecté et nous sommes en mesure de nous interroger sur le maintien de ce projet de délibération qui risquerait d’être entaché d’illégalité.

Si toutefois vous maintenez ce rapport, les élus du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain voteront contre pour toutes les raisons évoquées précédemment.

Métropole de l’économie… Quésaco ? …

N° 2015-0818 - Projet SUPERGRID - Convention cadre -

M. le Conseiller MILLET : Excusez ma voix, monsieur le Président, mais si la voix n’est pas là, le fond y est et l’engagement aussi.

Cette délibération permet une autorisation de programme de 4 M€ pour le projet immobilier de l’Institut de transition énergétique, qui ne peut être discuté en dehors de ce projet majeur de recherche et développement mobilisant plus de 100 chercheurs et un budget total de 220 M€ sur dix ans, avec un financement public de 86,6 M€, soit 39 %, le public ne détenant cependant que 35 % du capital.

Ce projet est d’abord celui d’un acteur privé, Alstom Grid qui l’accueille sur son terrain et est supposé en tirer des bénéfices industriels futurs. Au-delà d’un contrôle strict de l’usage des fonds publics, il y a une question essentielle sur les gains potentiels futurs. Si ce projet aboutit à des créations significatives d’emplois, où seront ces emplois ? Qui détiendra les profits et décidera de leur usage ? Qui détiendra les brevets ?

Cette question est d’autant plus importante que la délibération fait silence sur un fait nouveau depuis le lancement de ce projet : le rachat d’Alstom Énergie, incluant Alstom Grid, par General Electric -je continuerai à l’appeler « GE », même si les intimes l’appellent « GI » à l’américaine- qui possédera 50 % plus une action en capital et en droits de vote. Autrement dit, nous accompagnons un financement public massif d’un projet détenu aujourd’hui par un groupe US, sans rien savoir de sa stratégie sur l’emploi, l’investissement, les filières technologiques et industrielles. Rappelons que les anciens actionnaires d’Alstom, dont le groupe Bouygues, sont contents : ils ont touché, en dividendes exceptionnels, 4 des 7 milliards du rachat. Le Monopoly financier continue, au profit, toujours, des mêmes oligarchies !

Nous renouvelons donc notre demande de report, après de nouvelles informations transmises par les délégués syndicaux de l’entreprise. Car, si la presse fait un large écho aux annonces de 1 000 créations d’emplois par GE, les multinationales sont expertes dans l’art de la communication positive. L’expert économique du CE annonce un plan d’économies de 3 milliards d’euros avec 10 000 suppressions d’emplois dont 6 500 en Europe et 1 500 en France. Le plan devait être annoncé au CCE de décembre qui devait se tenir le 8 décembre mais a été reporté au

Si la nouvelle direction GE laisse poursuivre les travaux de l’IEDD, il a été clairement dit aux représentants du personnel que SUPERGRID devait repasser devant les décideurs US. Qui peut dire ce qu’ils décideront ? Qui sait s’il existe un projet concurrent aux US, en Chine ou ailleurs ?

Pourtant, le pilotage public de ce projet était essentiel quand on sait qu’il répond au Schéma de développement énergétique européen qui prévoit 1 000 milliards d’euros d’investissements dans les infrastructures d’ici à 2020, ce qui ne peut pas, bien sûr, être financé par les seuls revenus des gestionnaires de réseaux. C’est la stratégie du Monopoly européen de spécialisation dans la concurrence capitaliste, bien loin -c’est un euphémisme- des territoires à énergie positive, discours au service d’un consensus faussement vert pour endormir les consciences, pendant que les vraies décisions capitalistes se prennent. Ce SUPERGRID à courant continu coûte dix fois plus cher qu’un réseau très haute tension actuel et ne se justifie que par des échanges massifs d’électricité entre zones de grande production et zones de grande consommation, autrement dit pour permettre de relier les fermes éoliennes du nord et le cœur industriel allemand. L’Agence industrielle de l’énergie considère, en parallèle, que la pauvreté énergétique mondiale pourrait être intégralement supprimée avec 600 milliards d’euros d’ici à 2030.

Monsieur le Président, monsieur le Vice-Président à l’économie, avez-vous de la mémoire ? Tirez-vous des leçons de l’expérience ? Si le projet SUPERGRID génère d’énormes besoins de production de câbles spécifiques à courant continu dans les années à venir, rappelez-vous que l’entreprise Nexans a fermé, en 2014, son site de production de Lyon, pourtant adossé à la R&D du groupe et qu’un an plus tard, elle annonce une nouvelle restructuration avec suppression d’emplois alors qu’elle est bénéficiaire de fonds publics. Pendant que vous parlez d’une Métropole de l’économie, c’est le fonds Amber Capital, qui avait mené la fronde des actionnaires pour la restructuration de 2014, qui repart à l’assaut de Nexans en exigeant plus de rentabilité que l’Italien Prysmian. Vive l’Union européenne de la concurrence libre et non faussée !

Il est vrai que c’est bien la déréglementation de l’énergie, initiée par un certain Lionel Jospin et poursuivie par tous les Gouvernements de Gauche comme de Droite, qui se cache derrière le discours de la transition énergétique et qui conduit les grands acteurs de l’énergie à se tourner vers des fournisseurs à bas coût. Au fait, combien de temps avant que vous ne vous intéressiez au foncier de l’entreprise JST dans le huitième ?

Ce qui a fait l’efficacité historique de l’industrie en France, son « modèle de réussite » qui se détruit avec ténacité depuis des décennies, c’était, tout au contraire, la cohérence de véritables filières technologiques et industrielles pilotées par un grand acteur public (SNCF, EDF, Air France, …). Le bilan des démarches dites « d’excellence », de spécialisation intelligente, associées aux privatisations et aux déréglementations, est une catastrophe technologique, économique et sociale ! Et les entrepreneurs, adaptés à cette économie de Monopoly, deviennent des chasseurs de subventions publiques.

Nous savons que, pour beaucoup de salariés concernés, ce projet semble une assurance pour leur emploi mais nous préférons leur dire la vérité : non seulement nous n’en savons rien mais nous sommes sûrs qu’ils ne pèseront rien au moment des décisions de GE.

Nous voterons donc contre ce projet.

Bénéficiaires du RSA… À bas la stigmatisation ! …

N° 2015-0939 à N° 2015-0941 - Programme métropolitain d'insertion pour l'emploi (PMI'e) 2016-2020 -

Mme la Conseillère PIETKA : Monsieur le Président, madame la Conseillère déléguée, chers collègues, ces trois délibérations ont trait au Programme métropolitain d’insertion pour l’emploi. Ce programme est, selon la délibération -et comme vient de le rappeler notre collègue-, un « cap » plutôt qu’un « plan d’actions précis et exhaustif ». Nous sommes donc fondés à espérer que les propositions que nous avons déjà faites dans le cadre de la concertation ou que nous ferons en matière d’insertion et d’emploi seront entendues.

Dans le cadre de ce programme, vous affirmez la priorité donnée au public RSA, il est vrai, sans fermer la porte à la nécessaire mobilisation des partenaires de l’insertion et de l’emploi. Notre inquiétude porte, entre autres, sur le public jeune qui, bien en amont du RSA, rencontre des difficultés multiformes. Ce public est en nombre croissant malheureusement. Le défi de « 1 000 entreprises pour l’insertion », c’est très bien -je pense que nous en sommes tous d’accord- mais cela ne va pas concerner systématiquement les plus éloignés de l’emploi ; parmi ceux-ci, on observe des besoins sociaux et socioprofessionnels en constante augmentation.

Dans ma Commune, à Bron, les deux quartiers en Politique de la ville rassemblent à eux seuls 40 % des demandeurs d’emploi, avec un taux de chômage des jeunes pouvant atteindre 50 % ; près de 70 % de ces jeunes ont un niveau de formation inférieur ou égal au BEP. Et cet exemple vaut bien sûr -et malheureusement dirai-je- pour d’autres quartiers et d’autres Communes. Ainsi, pour pouvoir agir efficacement en amont du RSA, la Métropole doit pouvoir s’appuyer sur la connaissance précise des publics, laquelle connaissance est bien sûr détenue par les Communes et les acteurs locaux.

Je crois qu’il faudra également faire se rapprocher les associations porteuses des PLIE à travers la mise en œuvre d’un outil unique, garant d’une vision globale en matière d’insertion et d’emploi sur le territoire de la Métropole ; ceci est possible tout en maintenant une enveloppe FSE déconcentrée qui pourrait demeurer à la main des Maires et de leurs acteurs de proximité.

Puisque je parle des acteurs de proximité, je voudrais en profiter pour poser une question à madame Bouzerda, par rapport aux Commissions locales d’insertion. En effet, nous constations que la CLI numéro 9 (Vénissieux, Saint Fons, Feyzin, Mions) n’a toujours pas, à ce jour, de Président !

J’en reviens au rapprochement entre économie, emploi, insertion -que nous souhaitons tous, je pense- ; il appelle également une collaboration entre l’échelle métropolitaine et l’échelle locale, les objectifs et conditions d’intervention étant du ressort de l’échelle métropolitaine mais l’adaptation aux territoires demeurant du ressort des villes.

En définitive, c’est bien une évaluation partagée des outils et dispositifs mobilisés en direction des populations fragilisées qui sera le gage du maintien de l’implication de tous les partenaires.

Notre groupe approuvera les délibérations numéros 2015-0939, 2015-0940 et 2015-0941, tout en regrettant que l’on stigmatise encore une fois, au détour de la délibération numéro 2015-0940 sur les modalités de gestion, les bénéficiaires du RSA qui sont bien loin d’être tous des fraudeurs potentiels.

Je vous remercie.

Mme la Conseillère BURRICAND : Une explication de vote.

Les élus de Vénissieux du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain ne prendront pas part à ce vote pour la simple raison qu’il y a un principe de base en ce qui concerne le dispositif RSA qui est l’équité de traitement sur le territoire de la Métropole. Or, cette équité de traitement n’existe pas puisque, depuis janvier 2015 où la Métropole a pris la compétence, il n’y a pas de Président de CLI à Vénissieux, pour des raisons partisanes. Nous ne pouvons donc pas être hypocrites et prendre part à un vote qui n’a aucun sens sur notre territoire.

Une remarque…

N° 2015-0886 + N° 2015-0887 - Rapport annuel sur le prix et la qualité du service de l'eau potable et de l'assainissement - 2014 -

M. le Conseiller MILLET : Deux seuls chiffres, monsieur le Président : vous lirez avec intérêt, dans le rapport, le taux de renouvellement de réseaux d’eau et d’assainissement et, à toutes les forces politiques, je pense qu’il faut réduire les dépenses publiques.

Je vous en propose une lecture : pour assurer un renouvellement centenaire de nos réseaux d’eau, il faudrait doubler le budget travaux sur les réseaux d’eau ; pour assurer un renouvellement centenaire de nos réseaux d’assainissement, il faudrait le multiplier par cinq. Autrement dit, les réseaux d’assainissement de Confluence que nous venons de réaliser seront revus dans cinq siècles, au rythme de notre budget actuel.