Les Arts du cirque au Puizoz Grand Parilly !

2021-0681 - Projet de Cité internationale des Arts du cirque -

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, depuis plusieurs années, les acteurs institutionnels, la filière culturelle et des arts du cirque, au niveau local, travaillent de concert dans le but de faire naître un projet de pôle consacré aux arts du cirque sur le territoire. La création de la Cité internationale des Arts du cirque est le résultat de cette réflexion commune, le fruit de ce travail conjoint.

Dès sa genèse, la Métropole s’est investie aux côtés de ses partenaires pour mener à bien cette démarche ambitieuse, visant à proposer un lieu à rayonnement métropolitain, innovant et inclusif, dédié à la multiplicité des pratiques des arts du cirque. Ces objectifs s’inscrivent en parfaite cohérence avec la politique menée par la collectivité en matière culturelle. La volonté d’accompagner la création de ce nouvel équipement a en outre été réaffirmée dans les orientations stratégiques de la politique culturelle métropolitaine 2021-2026.

La présente délibération conforte cet engagement de poursuivre l’accompagnement des porteurs de projet à chaque étape, de l’étude préalable à la réalisation de l’équipement.

En 2021, le projet s’est concrétisé par le choix de l’ensemble des partenaires d’implanter ce pôle sur le site du Puisoz Grand Parilly à Vénissieux, avec l’accord de la Ville de Vénissieux. La Métropole étant engagée dans l’opération d’aménagement global du Grand Parilly, y intégrer un équipement culturel de cette envergure témoigne d’une mise en œuvre volontariste correspondant aux orientations énoncées dans sa politique culturelle. 

Ce choix de lieu répond, d’une part, à l’enjeu de rééquilibrage de l’offre culturelle, crée un maillage du territoire permettant la diffusion des arts du cirque et, d’autre part, contribue à ancrer cet équipement sur un site accessible, à proximité des transports et des services.

En effet, l’opération d’aménagement du Puisoz Grand Parilly, conçue comme un projet d’ensemble, lui assure la vocation d’un véritable lieu de vie, attractif pour les habitants, les entreprises ainsi que tous les acteurs de la vie locale.

Dans ce projet d’aménagement, une importante réserve foncière avait été actée pour la réalisation d’un équipement d’agglomération. Porte d’entrée de la Métropole de Lyon, idéalement desservi par les transports en commun, métro et tramway mais aussi adapté au développement des mobilités douces, c’est donc un site plus que pertinent.

Aussi, en venant compléter la proposition faite aux habitants et aux entreprises du Puisoz Grand-Parilly, la future CIAC intègre un espace de vie de qualité, végétalisé, pensé pour répondre aux besoins et aspirations de tous les publics au quotidien, à la fois en matière de services, de commerces et de loisirs. En ce sens, la CIAC s’inscrit en complémentarité de l’offre existante et multiplie les possibilités de partenariat avec les acteurs locaux au cœur d’un territoire dynamique.

L’implantation de cette discipline, riche et variée, des arts du cirque -susceptible d’être pratiquée à tous les âges et encore peu présente localement- conduit à envisager de nombreuses approches artistiques et sportives, en y intégrant des enjeux liés à l’inclusion sociale, à l’éducation et à la santé de toutes et tous.

Dès lors, il convient de saluer la réalisation de ce projet phare, qui constitue indéniablement, de par son rayonnement et le maillage territorial qu’il impulse, un atout non-négligeable pour le territoire métropolitain et la filière des arts du cirque.

Je vous remercie.

Pour un engagement fort de la Métropole en faveur de la santé mentale !

2021-0676 - Reconduction du dispositif de soutien psychologique à destination des publics fragilisés par la crise sanitaire, porté par ARHM -

M. le Conseiller DEBÛ : Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, chers collègues, première préoccupation des Français, la santé est un sujet central et la pandémie du Covid aura jeté une lumière crue sur l’état de grande fragilité de l’hôpital public. Ce n’est malheureusement pas une surprise, tant les alertes des personnels soignants sur les effets délétères des politiques libérales sur le secteur hospitalier ont été nombreuses. Personnels épuisés, perte de sens, manque de moyens, dégradation des conditions de travail et, donc, de la qualité de soin ; tous les aspects du métier sont touchés. Une image illustre malheureusement bien l’état de la santé publique… je pense à ces infirmières qui, en pleine vague du Covid, devaient revêtir des sacs poubelles comme sur-blouses…

Dans ce contexte dégradé, la santé mentale est la parente pauvre de notre système de soins, subissant réduction de moyens et perte d’attractivité. D’ailleurs, en ce moment même se tient les Assises de la psychiatrie. L’enquête réalisé auprès des professionnels et patients, dans le cadre des Assises, fait ressortir les priorités exprimées par le secteur : 57 % plaident pour une valorisation des métiers, 54 % placent en priorité le besoin de nouveaux moyens humains et financiers et, autant, le renforcement des moyens existants.

Pourtant, d’année en année, l’ARS, dans une pure logique budgétaire, réclame des économies -pardon !- de « la mutualisation des moyens », de « l’optimisation », de l’ambulatoire plutôt que des lits. On vient nous expliquer que proximité ne rime pas avec accessibilité, et qu’une plate-forme d’appel est plus efficace que la présence humaine.

Dans la métropole, nous assistons à la fermeture d’hôpitaux de jour, des CMP et à la réduction de la présence des professionnels dans des structures tels que les CCAS. Mais que l’on se rassure, pour l’année 2020, le plus grand hôpital psychiatrique de la Métropole, le Vinatier, voit son budget présenter un excédent ! Bonne gestion ? Impact (contre-intuitif) du Covid ?

Que nenni, si le budget du Vinatier est excédentaire, c’est tout simplement parce qu’une cinquantaine de postes ne sont pas pourvus. Malgré les besoins accrus, l’hôpital n’arrive pas à recruter, les conditions de travail ne rendant plus les métiers de la psychiatrie attractifs…

Pourtant, les troubles psychiatriques sont le premier poste de dépense de l’assurance-maladie, et ces troubles affectent toutes les couches de la population et tous les âges. Mais, d’après les professionnels -et notamment du fait des confinements-, on assiste à une hausse importante des entrées en urgence de personnes jeunes (18-25 ans) mais aussi très jeunes, à partir de 13 ans.

Ainsi, la subvention de 120 000 € à l’ARHM -dont les actions sont orientées prioritairement vers les jeunes adultes et les adolescents- serait déjà parfaitement justifiée en période « normale », elle l’est d’autant en période de crise.

D’ailleurs, lorsque l’on se penche un peu sur les actions mises en œuvre par l’intermédiaire de l’ARHM, on note une forte présence locale et une stratégie de « l’aller vers ». En effet, les actions se réalisent en partenariat avec les « conseils locaux en santé mentale, commissariats, centres sociaux, Centres communaux d’action sociale (CCAS), services des Mairies, Centres médico-psychologiques, Pôle emploi, missions locales, associations caritatives locales, points accueil écoute jeunes, associations familiales ».

Cette présence de proximité semble répondre à un besoin, à rebours de la politique du Gouvernement… qui traite chaque problème… en créant un numéro vert !

Pour autant, je ne saurais laisser passer cette occasion de vous alerter sur le coup pendable que nous prépare (depuis un moment) les HCL, avec la volonté de déménager l’hôpital Henry Gabrielle, qui traite de polytraumatisés et d’handicap moteur lourd (souvent des victimes d’accidents graves), sur l’emprise de l’hôpital psychiatrique du Vinatier.

Franchement, qui a pensé que cela pouvait participer positivement à la rééducation de patient lourdement handicapé en les mêlant à une autre patientèle non moins lourdement affectée ? Quel message est-ce que cela renvoie aux patients ?

J’entends bien que cela arrange, sans doute, les professeurs et docteurs qui pourront aisément aller manger avec leurs confrères de neurologie, mais je vois surtout que les HCL se préparent à faire une jolie opération immobilière en vendant Henry Gabrielle.

Je voudrais donc rappeler que c’est un engagement de campagne de notre majorité que d’exiger qu’Henry Gabrielle reste à Saint Genis Laval, et j’espère que le Président des HCL saura honorer cet engagement de ses collègues de la majorité !

Nous voterons avec détermination cette délibération, et souhaitons voir la Métropole s’engager fortement en faveur de la santé mentale.

Un pas en avant contre l’intolérable !

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, le simple fait d’être une femme est un élément aggravant de la situation du sans-abrisme. La protection et l’accompagnement des femmes vulnérables et sans-abri est évidemment un sujet qui doit tous nous interroger.

L’évaluation globale de la situation des femmes sans domicile fixe et/ou en situation de grande précarité médico-psycho-sociale est très importante pour garantir une prise en charge globale de qualité, tout comme les liens entre les professionnels de la PMI. Ce partenariat va renforcer la proximité et la continuité des prises en charge de ces femmes.

Il y a peu de statistiques sur les femmes sans domicile fixe et encore moins sur celles qui sont enceintes. Néanmoins, on estime que seules 20 % d’entre elles assistent aux trois consultations périnatales recommandées.

Ces femmes, en situation de grande vulnérabilité, ont beaucoup de difficultés à se faire suivre de façon régulière pendant leur grossesse : il leur est difficile de respecter le calendrier défini, de réaliser les examens d’échographies ou d’actes de biologie.

L’absence de suivi régulier augmente les facteurs de risque médical pour la  mère et l’enfant à venir. Quand elles se font suivre, c’est malheureusement assez tardivement et souvent à la suite d’une complication. Elles se retrouvent fréquemment à l’hôpital pour un traitement en urgence.

L’accompagnement médico-social des femmes enceintes en situation de grande précarité est donc une mission essentielle : la prévention, le suivi régulier permettent à la fois d’assurer le bon déroulement de la grossesse et de la naissance, mais aussi l’instauration, ensuite, du lien parent-enfant.

Je salue donc la mise en place d’une Permanence d’accès aux soins de santé (PASS) dédiée spécifiquement à la périnatalité, un véritable atout pour la Métropole et sa population la plus précaire.

Ce partenariat entre l’ARS, les HCL et la Métropole est un élément essentiel pour améliorer le repérage, la prévention, l’accès au soin de ces femmes enceintes et de leur enfant à naître. Il va aussi faciliter la prise en charge et le suivi des mères et de leur enfant après la naissance.

Pauvreté, précarité, les femmes sont les premières victimes de ce fléau. 85 % des familles monoparentales sont des femmes seules avec enfants. Elles représentent 70 % des travailleurs pauvres avec un revenu inférieur à 964 € mensuels. Écarts de salaires, instabilités des temps de travail, emplois précaires sont autant de facteurs qui alimentent la spirale de la pauvreté. Les femmes représentent 1 sans domicile fixe sur 3. Une agression sexuelle sur une femme sans-abri a lieu toutes les huit heures en France et rappelons que 535 personnes sont mortes dans la rue en 2020, dont 44 femmes. Une situation abjecte et scandaleuse au pays des Droits de l’homme ! Aussi, chaque dispositif de prise en charge et de protection est un pas en avant dans notre combat contre l’intolérable.

Je vous remercie.

Droit à l’IVG !

2021-0674 - Givors - Centre d'orthogénie du centre hospitalier de Givors - Mise à disposition d'un médecin du CPEF de Givors -

Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, tout d’abord je voudrais rappeler que le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement.

Cette délibération propose l’expérimentation d’une collaboration innovante entre le Centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) et le centre d’orthogénie du centre hospitalier de Givors. L’objectif est de renforcer les compétences des professionnels du CPEF sur les différentes techniques d’IVG, notamment médicamenteuses, et d’améliorer le service rendu sur le territoire.

Je profite de cette intervention pour saluer le travail effectué par les travailleurs sociaux et médico-sociaux de notre métropole, qui sont des relais essentiels sur le territoire métropolitain et qui accueillent chaque femme dans leur singularité, avec professionnalisme et bienveillance.

La Métropole, à travers ses CPEF et Maisons de la Métropole, effectue un travail important au plus près de la population et notamment des femmes, à des moments de leur vie qui sont parfois plus compliqués, plus douloureux, comme peut l’être le moment où l’on décide d’une Interruption volontaire de grossesse. Notre responsabilité en tant que Métropole est de permettre à l’ensemble des habitantes de nos territoires d’être accompagnées dans leurs questionnements, dans leur choix, quel que soit l’endroit où elles vivent.

Ce partenariat devrait permettre d’augmenter les capacités de prise en charge des IVG, de donner une meilleure réponse aux besoins des femmes sur ce territoire et contribuer aux réductions des inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé.

Nous le voyons trop souvent, les temps de crise sont malheureusement propices aux régressions des droits des femmes. Et, comme à chaque crise, ce sont les plus précaires qui paient le tribut le plus lourd. L’avocate Gisèle Halimi le disait lors du procès de Bobigny : « C’est toujours la même classe qui est frappée, celle des femmes pauvres, vulnérables économiquement et socialement, cette classe des sans argent et des sans relations. »

Ce droit à l’IVG, conquis de haute lutte, était déjà affaibli avant la crise à cause de l’affaiblissement des services publics. La crise sanitaire a mis en lumière la fragilité de cette immense conquête des femmes.

Quarante-cinq ans après la loi Veil, fruit de longues luttes féministes, des avancées ont été progressivement obtenues en matière d’IVG pour assurer une plus grande effectivité au droit à l’avortement : remboursement par la Sécurité sociale, puis gratuité ; allongement du délai de recours à douze semaines et, dernièrement, avec la loi du 4 août 2014, suppression de l’obligation de justifier de son choix.

La sexualité des femmes, la liberté d’avoir ou non des enfants, doivent être considérés comme des droits fondamentaux. Connaissant la fragilité de ces droits et, face à la remise en cause incessante de l’IVG par les mouvements conservateurs et partis d’extrême droite, une proposition de loi constitutionnelle visant à protéger l’Interruption volontaire de grossesse a été portée à l’Assemblée nationale. Elle est jusque-là restée lettre morte, mais nous devons continuer à militer pour que notre Constitution garantisse que nul ne puisse entraver le droit fondamental à l’Interruption volontaire de grossesse, car la remise en cause de l’IVG n’est ni plus ni moins que la remise en cause du droit des femmes à disposer de leur corps.

Par ailleurs, nous devrons également continuer de nous battre pour promouvoir et défendre le travail des Centres de planification et d’éducation familiale, qui assurent l’information essentielle des jeunes, filles et garçons, en matière de santé sexuelle. C’est également à travers l’information et l’éducation que l’avortement cessera, une fois pour toutes, d’être un problème de femme ou une honte, pour devenir un sujet partagé par les hommes et les femmes.

Nous traversons une très importante crise sociale, économique et sanitaire. Ses conséquences sont graves et notre système de santé, qui a connu ces dix dernières années de profonds bouleversements, est affaibli. Le personnel soignant dénonce, depuis des années, un manque de moyens et des conditions de travail usantes. Cette situation dégradée de l’hôpital public a eu pour effet de fragiliser l’accès aux soins et, par conséquent, l’accès à l’IVG.

Il y a nécessité à conjuguer les dispositifs, les innovations, les efforts pour réengager les femmes à s’approprier leur plein droit à la santé. Ce partenariat CPEF/centre hospitalier de Givors va dans ce sens. Je ne peux qu’encourager le développement de telles collaborations sur d’autres territoires de la Métropole.

Je vous remercie.

Pour tourner la page de l’épidémie…

2021-0667 - Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'OMS Bureau de Lyon - Année 2021 -

Mme la Conseillère BURRICAND : Monsieur le Président, chers collègues, nous voulons souligner le rôle positif que joue l’OMS dans cette période marquée par la pandémie. Loin des buzz médiatiques et des préoccupations électoralistes, l’OMS fournissait des informations fiables et rationnelles : une feuille de route utile à tous. Surtout, l’OMS défend la nécessité de permettre à tous les pays, quel que soit leur niveau de vie, d’accéder à égalité à la prévention, au soin et aux vaccins.

En septembre 2021, le docteur Hans Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe déclarait :

« Nous avons tous les outils pour arrêter la transmission et sauver des vies : des mesures sociales et de santé publique efficaces, des tests rapides et précis, de l’oxygène pour sauver des vies et des vaccins. Nous savons ce qui fonctionne. Mais la pandémie est toujours là parce qu’à l’échelle mondiale, nous n’avons pas mis ces connaissances en pratique. »

« Il semble », disait-il, « que certains pays aient décidé que, grâce aux vaccins, la pandémie était terminée. Il n’en est rien. Les vaccins sont un outil puissant qui nous aidera à maîtriser la pandémie, une fois que nous aurons atteint un niveau de couverture suffisamment élevé à l’échelle mondiale. »

« Il y a un an », je cite toujours, « nous attendions encore, et espérions, qu’un vaccin sûr et efficace serait mis au point et, si tel était le cas, qu’il serait disponible équitablement dans tous les pays. Mais l’inégalité choquante dans la distribution mondiale des vaccins entache notre conscience collective. »

Et ce même directeur appelait, dans son discours, toutes les nations à reconnaître tous les vaccins bénéficiant de l’autorisation de l’utilisation d’urgence de l’OMS. C’est une première mesure indispensable pour une couverture mondiale.

Sur trois milliards de doses inoculées dans le monde, 1 % sont allés à l’Afrique.

Nous savons tous que le monde ne pourra sortir de cette pandémie, durablement, qu’en permettant à l’ensemble de la population d’accéder au vaccin. Sur les 500 millions de doses promis par les États-Unis aux pays les plus pauvres, seuls 160 millions ont été distribués dans 100 pays. Quand Emmanuel Macron annonce que la France va doubler ses envois aux pays pauvres, il sait que nous sommes toujours loin du compte car la solution, c’est évidemment d’en finir avec le profit sur les vaccins, donc sur la pandémie.

Pour vaincre la pandémie, deux mesures sont indispensables : reconnaître tous les vaccins agréés par l’OMS et lever la propriété intellectuelle sur la production des vaccins pour en faire un bien public mondial, et stopper ainsi la course au profit. C’est possible d’enclencher la procédure de licence publique. C’est l’existence d’un vaccin non breveté qui a permis, en son temps, l’éradication de la poliomyélite. La France devrait être à la pointe de cette campagne alors qu’elle est, avec l’Union européenne, le meilleur rempart de Big Pharma. Le discours du Président de la République à l’OMS, plein de bonnes intentions, taisait soigneusement ces deux mesures quand elles sont, pourtant, essentielles pour tourner la page de l’épidémie.

Merci, monsieur le Président.

60 000 € pour OYE Distribution !

2021-0653 - Prises de participation de la Métropole de Lyon au capital de la SCIC OYE Distribution -

Mme la Conseillère CHARNAY : Monsieur le Président, chers collègues, aujourd’hui, la Métropole de Lyon rentre au capital de la SCIC OYÉ Distribution (ex-SAD Presstalis) et nous nous en félicitons.

En effet, après un an de combat des ex-salariés de la SAD (Société d’agences et de diffusion) suite à la décision, en mai 2020, du Tribunal de commerce de Paris de placer le distributeur de presse Presstalis en redressement judiciaire ainsi que la liquidation de ses filiales de dépôts régionaux (comme la SAD), la SCIC OYÉ Distribution a vu le jour le 21 mai 2021 et a permis aux ex-salariés de la SAD de reprendre   dans le cadre de cette SCIC leur activité de distribution de la presse écrite dans la métropole, activité qu’ils avaient assuré, bien que licenciés, pendant des mois.

Quarante et un emplois (sur 110) ont été sauvés, et des projets de diversification de l’activité figurent comme objectif à moyen terme, et ce grâce au soutien, entre autres, de plusieurs collectivités dans le cadre d’une gouvernance participative. Ainsi, après les Villes de Saint Priest -pour une participation de 10 000 €- et de Vénissieux -à hauteur de 15 000 €-, c’est au tour de la Métropole de Lyon de participer au capital de la SCIC OYÉ Distribution et d’acquérir 600 parts pour un montant de 60 000 €.

Même si, aujourd’hui, la situation d’OYÉ Distribution reste fragile, les salariés sont au travail et la presse est distribuée dans toute notre région. Et en votant cette délibération, nous montrons notre attachement à la pluralité et à la liberté d’expression et, pour la vie démocratique, la mutualisation de la distribution de la presse organisée après 1945 est indispensable au pluralisme, dans un paysage médiatique marqué par la concentration des médias dans quelques grands groupes.

Il reste beaucoup à faire dans les conditions précaires du montage de cette société. Elle ne pouvait avoir de financement sans adresse et ne pouvait avoir d’adresse sans trésorerie, ce qui a conduit à une avance de l’ancien propriétaire de 95 000 € qu’il faut désormais rembourser. C’est pourquoi les salariés espéraient 100 000 € de cette délibération. Dans ce contexte, monsieur le Président, nous souhaitons la poursuite de l’accompagnement de cette SCIC en poussant d’autres collectivités à la rejoindre et rêvons un peu, à associer la Région.

Le combat a payé mais, ce combat-là, ça a été le combat de la dignité des salariés, de la reconnaissance des savoir-faire et de la liberté de la presse. Derrière les emplois, qu’il faut défendre, il y a un enjeu majeur pour nos démocraties : la pluralité des idées, des débats ; la diversité des journaux et la garantie d’une diffusion de l’information pour tous.

Je vous remercie.

950 millions d’euros par an aux politiques de solidarité !

2021-0677-Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté -

Mme la Conseillère ARTHAUD : Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, cher-e-s collègues, depuis plusieurs années, on assiste à une augmentation constante de la pauvreté et de la précarité en France, dans la région et sur la métropole de Lyon. Ce phénomène a été accéléré et amplifié par la crise sanitaire que nous traversons depuis mars 2020. Cette crise sanitaire a entraîné une diminution de 8,3 % du PIB et l’augmentation de 7,5 % de demandeurs d’emploi en catégorie A. Dans la région, la pauvreté concerne une personne sur 8, et un jeune de moins de 18 ans sur 5. C’est énorme.

Face à cette situation sociale catastrophique, la Métropole de Lyon fait le choix de consacrer 950 millions d’euros par an aux politiques de solidarité.

Le Plan national de prévention et de lutte contre la pauvreté est mis en œuvre depuis 2019. En 2020, 5 axes avaient été identifiés comme prioritaires : les violences conjugales et intrafamiliales, l’accès au logement, l’accessibilité des services, l’insertion par l’emploi et la formation des travailleurs sociaux. La proposition, aujourd’hui, est de renouveler les actions existantes et de déployer des nouvelles actions : accès aux droits, accompagnement social, prévention et renforcement de l’accompagnement des femmes en situation de vulnérabilité, parcours des jeunes, insertion des publics éloignés de l’emploi.

Nous voterons favorablement cette délibération, mais il nous paraît indispensable de réinterroger le fond idéologique de ce Plan national de lutte contre la pauvreté.

Pour nous, un plan de lutte contre la pauvreté, c’est obligatoirement une bataille pour l’emploi, l’augmentation des salaires et des contrats à durée indéterminée, qui sécurisent les familles ; ce sont des places en crèches, le recrutement d’enseignants -et notamment d’enseignants en maternelle pour permettre y compris l’accueil des deux ans et d’autant plus dans les quartiers où les populations sont les plus pauvres- ; c’est la poursuite de la sécurité sociale et solidaire en mettant à contribution les entreprises et les actionnaires ; c’est la construction de 200 000 logements sociaux par an et l’accès aux soins en arrêtant toutes les fermetures de services et d’hôpitaux, toutes les suppressions de lits et de postes dans les hôpitaux.

Nos Sénateurs avaient résumé l’esprit de ce plan gouvernemental en disant: « Macron fait la poche des pauvres pour financer la lutte contre la pauvreté ! »

La lutte contre la pauvreté ne peut se limiter à un plan alors même que l’ensemble des mesures gouvernementales conduisent à ce que le nombre de personnes pauvres continue d’augmenter dans notre pays.

Faire reculer la pauvreté à la source est possible : en augmentant le SMIC de 20 %, les salaires et les minima sociaux en conséquence ; en portant les retraites au minimum à 1 400 € ; en remboursant les soins à 100 % ; en reconstruisant des services publics garantissant l’égalité de traitement ; en créant un secteur bancaire au service de l’investissement, créateur de richesses et d’emplois pour tous ; en augmentant la rénovation énergétique des logements populaires ; en portant la gratuité des transports en commun.

Il ne faut pas oublier que la pauvreté est structurelle au système capitaliste. J’en réfère ici à Herbert J. Gans, sociologue américain, qui cherche à montrer que l’existence des pauvres assure des avantages à d’autres groupes sociaux ou à l’ensemble du corps social : prendre en charge le « sale boulot » et constituer une « armée de réserve du capitalisme » avec l’existence de masses de privés d’emplois et de ressources, justifier l’accès des plus riches aux ressources en brandissant l’épouvantail de la déchéance…

Il est nécessaire de vouloir fondamentalement lutter contre la pauvreté, et s’en donner les moyens nécessaires ; ne pas aller critiquer les dépenses faites avec l’argent redistribué par l’État, comme se l’est permis le ministre de l’Éducation en cette rentrée au sujet des allocations de rentrée ; s’engager avec force dans la lutte contre le système capitaliste.

Je vous remercie.

La Métropole prend ses responsabilités !

2021-0680 - Vénissieux - Saint Fons - Construction d'un collège -

Mme la Conseillère BURRICAND : Je compléterai rapidement les propos de ma collègue pour dire combien nous nous félicitons de la construction de ce nouvel établissement destiné aux collégiens de Saint Fons et Vénissieux. D’abord, parce qu’il répond aux besoins d’une population scolaire croissante ; ensuite, parce qu’il ne cède pas aux sirènes « d’une mixité sociale petit bras » qui combat toute construction de collège dans les villes frappées par les inégalités sociales. Évidemment, l’annonce des réhabilitation/reconstruction des collèges Aragon et Triolet -que parents d’élèves, enseignants et élus locaux demandaient depuis très longtemps au travers de diverses actions depuis près de vingt ans- est une décision que nous apprécions sans oublier la reconstruction du collège Alain à Saint Fons entamée.

La qualité des locaux ne fait pas tout, mais elle est un élément important pour que les élèves se sentent bien et que les parents gardent confiance dans l’école de la République mais aussi dans la commune dans laquelle ils vivent ; de la même manière, la qualité des équipements sportifs est essentielle pour permettre la diversité des pratiques, dépasser les freins liés à l’argent ou au sexe.

Léna Arthaud l’a dit. La lutte contre l’inégalité scolaire ne peut se concevoir sans des transformations profondes de la société, l’école prend d’autant sa place dans l’ascenseur social que l’ensemble de la société progresse dans ce sens. Nous ne pouvons que constater que ce n’est pas le cas dans la période. N’oublions pas non plus le rôle émancipateur de l’école pour permettre aux générations de disposer des outils permettant de penser librement en citoyens éclairés. Les derniers mois montrent les dangers de la période.

La Métropole prend ses responsabilités ; l’État -entre la précarité des AESH, les suppressions de postes dans divers domaines, la fin des ZEP pour mieux individualiser les établissements et substituer le contrat au droit- affaiblit les collèges et l’école républicaine. Mais, même dans ce moment difficile, notre groupe maintient l’ambition que nos établissements deviennent des établissements d’excellence permettant aux enfants des quartiers populaires d’accéder au mieux et -qui sait- de donner envie à des familles de quartiers plus favorisés d’y inscrire leur enfant.

300 millions d’euros pour l’éducation !

2021-0679 + 2021-0680 - Constructions d'un collège à Albigny sur Saône et d'un autre à Vénissieux - Saint Fons -

Mme la Conseillère ARTHAUD : Madame la Vice-Présidente, madame la Vice-Présidente à l’éducation, cher-e-s collègues, nous ferons cette intervention à deux voix avec Marie-Christine Burricand, et nous voterons favorablement ces délibérations.

Tout d’abord, notre groupe politique se félicite de la mise en œuvre d’un schéma directeur concernant les collèges, qui va permettre, enfin, d’avoir une vision sur du moyen et long terme. Nous héritons, aujourd’hui, d’une situation catastrophique liée à l’absence d’un tel schéma les années précédentes, doublé d’un sous-investissement sur les questions d’éducation. Force est de constater aujourd’hui, et nombreux sont ceux qui le dénoncent depuis plusieurs années, un manque criant de collèges, des bâtiments en mauvais état, des mauvaises conditions d’accueil pour les élèves. Le choix de la majorité métropolitaine de porter à 300 millions d’euros le budget consacré à l’éducation va permettre, dans le mandat, de répondre à l’urgence que nous connaissons tous. Avec la création de cinq nouveaux collèges sur le mandat ainsi que la réhabilitation d’une grosse dizaine d’autres bâtiments, la Métropole prend enfin ses responsabilités.

Ce schéma directeur se double d’une réelle politique éducative, comme cela a été présenté à la rentrée et comme madame Moreira vient de le rappeler. Cependant, malgré la nécessité d’avoir une politique éducative, il ne faut pas céder à la tentation de laisser à l’école seule la responsabilité de pallier aux problèmes de la société, notamment sur les questions d’égalité femmes/hommes ou sur les questions d’écologie. Le grand débat que nous connaissons sur la création de cours d’école non genrées, par exemple, ne peut n’avoir pour seule réponse que la disparition des terrains de foot au profit d’arbres. Réfléchissons à dégenrer les usages plutôt que les espaces, permettons aux filles de s’approprier les terrains de foot et autorisons les garçons à sauter à la corde, dans et hors de l’école. Autre exemple, ne laissons pas aux seuls enseignants la responsabilité d’apprendre aux enfants à trier les déchets, dans l’espoir qu’ils rapportent ces pratiques à la maison, tout en les culpabilisant parce qu’ils n’ont pas installé de poubelle de tri dans leur classe.

Il faut se méfier de la déconnexion qu’il peut exister entre les assemblées d’élus et la réalité, et j’invite vraiment chacun des élus à se rendre dans des établissements scolaires, à y rester, à discuter avec les élèves, la communauté éducative, les parents d’élèves, pour se rendre compte de la nécessité d’un plan d’urgence pour l’éducation.

Les élèves ont, certes, besoin d’être accueillis dans des locaux vivables, mais ce n’est pas le seul problème. D’autres questions, qui relèvent plus ou moins des compétences métropolitaines, méritent d’être considérées.

La question des élèves qui attendent plus d’un an pour avoir une notification MDPH, celle du manque d’AESH, du manque d’enseignants, du manque de moyens dans les classes pour aménager les espaces, les outils, les apprentissages pour les élèves.

La question des élèves qui vivent dans des situations de très grande précarité : ils sont peut-être très contents d’être dans un beau collège, mais ils ne sont pas nécessairement disponibles pour apprendre. On ne va pas aller leur faire un cours sur « manger un petit déjeuner équilibré » alors que leur problématique est, d’abord, d’avoir quelque chose à manger.

En tant que professeur des écoles, à Villeurbanne, en REP+, je tiens à me faire la porte-parole de tous ceux et toutes celles qui vont travailler tous les matins pour la réussite de tous les élèves, qui ont les mains dans le cambouis, qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont et qui se font tomber dessus par des politiques, des pseudo-scientifiques qui n’ont qu’un but idéologique en tête : privatiser notre école publique.

Avant de laisser la parole à ma camarade Marie-Christine Burricand, j’en appelle à tous les élus métropolitains à se joindre aux luttes des enseignants, des AESH, des AED pour demander un plan d’urgence sur l’éducation.

Je vous remercie.

Donner la parole aux salariés pour la réindustrialisation !

2021-0654 - Lyon - Fonds d'impact territorial dédié à l'amorçage industriel -

M. le Conseiller MILLET : Madame la Vice-Présidente, chers collègues, si l’industrie est bien confrontée, comme le dit la délibération, à des défis environnementaux majeurs, nous pensons qu’elle est d’abord confrontée à la désindustrialisation que toutes les politiques publiques de relance de l’industrie ont échoué à inverser. Et la crise nous a rappelé que nous ne pouvions plus produire de masques, de tests, de respirateurs ou de vaccins.

Personne ne dit aujourd’hui, comme Lionel Jospin, qu’il n’y peut rien ! Mais les plans successifs de Sarkozy, Hollande, Montebourg ou Macron ont échoué et nous pensons qu’ils échouent car ils reposent toujours sur la baisse « du coût du travail » pour une rentabilité attirant des investisseurs. Ils ont coûté des milliards d’argent public, pour l’instant sans résultat sauf pour les investisseurs bénéficiaires des aides, car, bien entendu, il n’y a jamais de contrôle de l’usage des financements et vous connaissez tous la dure réalité des promesses de General Electric !

J’avais cité dans ce Conseil, il y a deux ans, les chiffres du cabinet Trendeo (bien connu de ceux qui suivent l’industrie) :

– Bilan Sarkozy : 329 sites industriels nets perdus et 350 000 emplois industriels.

– Bilan Hollande : 278 sites industriels nets perdus et 100 000 emplois industriels.

Nous n’avons pas encore le bilan Macron, mais il est vrai que le rythme de fermetures s’est ralenti, que les années 2017 et, surtout, 2019 étaient positives en emploi, avant le choc de 2020. Il paraît que le rebond 2021 est plus vigoureux qu’espéré. Pour l’instant, sur le premier trimestre, il y avait 18 000 chômeurs de plus et 16 000 de moins sur le deuxième trimestre…

Rappelons quelques exemples locaux : le site JST, vidé de l’essentiel de sa production ; les meubles Grange, entreprise symbole des Monts du Lyonnais définitivement fermé, ou encore le site Usin de Vénissieux, qui fait l’objet de gros efforts de la Métropole mais qui ne peut résoudre les difficultés technologiques et économiques de Boostheat…

Certes, le Green New Deal européen fait de la relance de l’innovation dans l’industrie un axe fort, mais nous savons tous que la concurrence libre et non faussée se fait d’abord au service de l’industrie allemande. Regardez les choix d’investissements du groupe Bosch ! Nous avons l’habitude des promesses européennes depuis la célèbre annonce de Lisbonne de faire de l’Union européenne : « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».

Et les emplois verts n’ont pas non plus de formule magique. Le cabinet Trendeo donne un bilan 2009-2016 du secteur dit « du développement durable », avec 40 000 créations d’emplois mais aussi 20 000 suppressions.

Bien entendu, nous soutenons l’ambition de « préserver les espaces productifs à toutes les échelles du territoire », à commencer par l’urgence absolue de maintenir toutes les activités productives restantes dans la ville-centre. Nous soutenons les efforts de la Métropole et de sa Vice-Présidente, Émeline Baume, pour multiplier les initiatives en faveur de l’industrie, et la création de ce fonds peut être un outil utile, nous l’espérons -un fonds de 32M€ public et, au moins, autant de privé. Au passage, si le bilan devait être de 1€ privé pour 1€ public, cela nous semblerait insuffisant.

Mais pour combien de créations d’emplois ? Depuis vingt ans, les aides massives aux entreprises n’ont pas inversé la tendance. Nous posons donc la question qui fâche : qui doit décider de l’avenir de l’industrie, des investissements, de leur nature, des systèmes sociotechniques de production, des qualifications nécessaires ? Les investisseurs seuls ? Leur critère de décision est clair : ce n’est pas le nombre d’emplois créés, mais le retour sur investissement. Quelle place aux salariés, au débat public dans ces décisions d’investissements ?

Ce fonds doit chercher des investisseurs privés de long terme avec les risques de perte, donc l’exigence de rentabilités suffisantes pour couvrir ces risques. Quels poids auront ces investisseurs dans des décisions qui doivent prendre en compte des critères d’impact territorial utiles, mais non définis dans la délibération ? Il est évoqué une batterie d’indicateurs socio-économiques et environnementaux dans la politique de reporting de la société. À l’évidence, le nombre et la nature des emplois créés devraient en faire partie : combien de CDI, combien d’emplois par niveau de formation, quelle part d’insertion, quels liens avec les filières de formation professionnelles ? Nous souhaitons qu’un bilan annuel soit communiqué au Conseil et que la batterie d’indicateurs soit présentée en commission économie.

Si cet outil permet d’accélérer la création d’emplois industriels, alors nous dirons -à la Chinoise- « Peu importe la couleur du chat pourvu qu’il attrape les souris ! », cela dit, la Chine a toujours encadré étroitement l’investissement privé dans un plan public de développement assurant cohérence et, parfois, bloquant les investisseurs qui oublient pourquoi la puissance publique facilite leur investissement. Pour l’instant, la France n’a ni de planification ni de plan d’aménagement et, bien sûr, aucune volonté de contraindre les investisseurs à atteindre des objectifs sociaux… Permettez-moi de citer la belle formule de Fabien Roussel : « ils mettent le pays à genoux ; moi, je vais les mettre au pas » !

Enfin, madame la Vice-Présidente, vous connaissez notre attachement à l’industrie dans la ville et vous savez que nous pensons que les meilleurs liens entre les industries, leurs territoires et les habitants, ce sont les salariés eux-mêmes ! Car les impacts potentiels d’une usine pour ses riverains, ce sont d’abord les impacts pour les salariés et, donc, un élément central de leurs conditions de travail. Pour nous, l’industrie, c’est d’abord et avant tout des collectifs humains de compétences, de qualifications, de solidarités sans lesquels les investisseurs ne sont rien.