Archives de catégorie : Tribunes

Pour un service public pour tous, et partout !

La bienveillance du Président de la Métropole à l’égard du Gouvernement Macron est étonnante, alors qu’une très large majorité de maires -toutes tendances politiques confondues- tirent la sonnette d’alarme face aux mesures dévastatrices prises contre les collectivités territoriales : 13 milliards d’euros d’économies demandées aux collectivités pour les 5 ans à venir, après une chute sans précédent des dotations de l’État sous François Hollande… Le montant de la Dotation globale de fonctionnement : 27,05 milliards d’euros en 2018 contre 30,86 milliards en 2017… Ces chiffres, déjà vertigineux, sont accompagnés de coupes dans les crédits Politique de la ville, coupes dans le logement, … Et il faut rajouter la réduction du nombre des contrats aidés -200 000 en 2018 contre 320 000 en 2017-, provoquant de vives tensions en milieu scolaire et dans les associations…

Enfin, pour achever le tableau, le Gouvernement a fixé l’évolution des dépenses de fonctionnement à 1,2 % par an… Les ressources humaines ne seront pas épargnées : la suppression de 70 000 postes dans la fonction publique territoriale est engagée ! Derrière cette politique de terre brûlée, se cache la volonté de privatiser et de démanteler la fonction publique… Je vous dispense d’un long développement sur l’accroissement des inégalités sociales, tant elles sont criantes, et directement liées à l’appauvrissement du plus grand nombre, pendant que les « les premiers de cordée » s’enrichissent…

Nos choix politiques budgétaires doivent réduire ces inégalités et répondre aux besoins de toutes les populations. La Métropole doit supprimer toute fracture sociale et territoriale, sortir d’une logique marchande, pour se recentrer sur ses missions de service public, pour tous et partout.

APL : le Gouvernement fait la poche des pauvres !

Avec la baisse des APL de 5 euros par mois pour 6,5 millions de ménages, c’est bien un nouveau coup contre les pauvres que prend le Gouvernement.

Outre le fait que cette décision a été prise sans concertation, son caractère anti-social scandalise : 75 % des bénéficiaires font partie du tiers des Français les plus pauvres et 60 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Non, 5 euros ce n’est pas de l’argent de poche, contrairement à ce qu’osent dire certains députés de la « République en marche ». C’est, malheureusement, le reste à vivre pour trop de familles. Sur l’année, 60 euros, c’est l’équivalent d’un caddie de courses hebdomadaires.

Cette réduction est insupportable pour ces familles qui se battent tous les jours pour survivre. Alors qu’en supprimant l’ISF, c’est un nouveau cadeau -au bas mot- de 3 milliards pour les plus riches. Nous avons des propositions plus justes et efficaces : s’attaquer, par exemple, à l’évasion fiscale qui coûte chaque année 80 milliards à l’État, instituer une taxe sur les transactions financières pourrait aussi rapporter 36 milliards par an… Et ce n’est pas la baisse des APL qui fera baisser les loyers.

Au contraire, c’est en construisant plus de logements, en régulant le prix du logement que nous y parviendrons. L’État doit protéger les plus faibles, les plus fragiles et garantir pour tous l’accès aux droits essentiels. Les décisions de ce Gouvernement sont une véritable marche en arrière. Il doit donc renoncer à cette baisse des APL, mesure anti-pauvres et anti-jeunes, indigne de notre République qui, au contraire, ne devrait oublier personne.

Ce qui nous plombe…

À l’occasion du compte administratif, nous sommes revenus sur 2 points principaux qui portent sur une perte pour nos actions de près de 200 millions d’euros pour l’exercice budgétaire.

Tout d’abord, sur les 135 millions de pénalités que notre collectivité a dû verser pour solder la question des dettes toxiques. Certes, cette somme sera épongée par l’autofinancement mais, au final, c’est bien 135 millions qui auraient pu être utilisés plus utilement pour nos politiques publiques. Et, surtout, la majorité de notre assemblée a choisi une méthode qui a permis aux banques, responsables, non seulement de ne pas rendre des comptes mais, en plus, de percevoir des pénalités… grâce à une loi de circonstance de l’ancien exécutif national…

D’ailleurs, et c’est notre deuxième constat, le CA note une baisse des dotations de l’État de 60 millions d’euros. Au total, sur le précédent quinquennat, c’est 11 milliards de dotations en moins de l’État aux collectivités locales. Et ce n’est pas fini ! Ce ne seront pas 10 milliards qui ne seront pas versés -annonce du candidat Macron- mais 13 milliards qui manqueront aux collectivités locales sur ce quinquennat ! Purge des collectivités locales, purges dans les services publics, remise en cause jamais vue du Droit des salariés, nouveaux coups contre les couches populaires et moyennes ! C’est bien ces choix politiques qui sont En Marche !

Or, nous avions cru entendre un bon constat de monsieur le Ministre de l’Intérieur quand celui-ci déclarait que les premières mesures du Gouvernement ne seraient peut-être pas comprises, mais nous divergeons sur la suite de ses propos puisqu’il ajoutait que ces mesures ne seraient pas comprises « dans un premier temps ». Non, monsieur le Ministre, ces mesures d’austérité ne seront pas comprises du tout et elles verront autant de luttes face à ces politiques pour imposer des politiques plus justes socialement, plus efficaces économiquement. Une politique de Gauche tout simplement !

Part-Dieu : quartier à vivre ?

La communication officielle présente le projet « Part-Dieu » comme le projet d’en faire un véritable quartier à vivre. Des belles photos sont présentées, mais la réalité est bien différente. En Séance publique, le Président met d’abord en avant le projet d’un grand quartier d’affaires de niveau européen, et c’est bien cela l’objectif n° 1. 350 000 mètres carrés de bureaux, 100 000 de logements. Nous n’opposons pas ces 2 types de constructions, les 2 sont nécessaires. Mais la densification indispensable aux enjeux d’avenir n’implique pas de telles concentrations de bureaux.

Il n’est pas impératif de bâtir l’hypercentre de l’agglomération dans une vision dogmatique de la verticalité, avec des tours gigantesques, énergivores et peu compatibles avec le tissu urbain. Ce projet est également insuffisant en termes d’équipements publics utiles aux habitants et aux salariés du secteur. Avec, de plus, une réduction importante des espaces verts en pleine terre. Avec un Plan de déplacement incohérent, l’autorité environnementale demandant des efforts nécessaires en termes de lutte contre le bruit et pour la qualité de l’air. Et que dire de la concertation, le Commissaire enquêteur de la modification du PLU notant le manque de sérieux de celle-ci.

Moderniser la Part-Dieu, en faire « un quartier à vivre », doit se faire avec la participation des habitants et des salariés. L’urbain doit s’appuyer sur l’humain, dans ses aspirations et ses besoins. Il est encore temps d’aller dans ce sens en retravaillant ce projet.

Défendons l’hôpital Henry Gabrielle !

La fermeture de l’hôpital Henry Gabrielle a été annoncée par les HCL avec un transfert à Desgenettes. Rénover Gabrielle coûterait 38 millions (chiffre annoncé par les HCL), des aménagements à Desgenettes se feraient pour 30 millions. Le calcul est vite fait en ces temps d’austérité, quand l’hôpital est géré selon les critères de rentabilité d’une entreprise, quand les budgets sont coupés, les postes supprimés. Mais 38 millions à Gabrielle, ce serait une offre de 284 lits, soit une augmentation de 102 places. Alors que 30 millions à Desgenettes, seulement 168 lits, soit une baisse de 15 places. Alors que les insuffisances en matière de nombre de lits sont connues, ce transfert aggraverait encore la situation. De plus, le travail effectué à Henry Gabrielle est reconnu bien au-delà de la métropole. Son parc est un élément important, fondamental même dans la thérapie de chaque patient. Un de ceux-ci écrit : « Enlever le parc aux malades est un crime silencieux ». Et, à Desgenettes, on ne pourra retrouver un tel environnement.

Et, pourtant, un des slogans des HCL le dit : « L’environnement devient partie intégrante du soin ! » Le Comité de défense d’Henry Gabrielle parle d’un complot contre ce centre de rééducation fonctionnelle. À aucun moment les décideurs ne tiennent compte des besoins des patients. Quand on nous explique que le transfert serait un moyen pour des économies, nous répondons qu’il faut écouter les patients et les soignants qui parlent d’efficacité pour un retour plus rapide à l’autonomie.

Henry Gabrielle a fait ses preuves. Rénover cet hôpital est la solution pour cette efficacité des soins et pour augmenter l’offre de soin. Nous interpellons le Président de la Métropole, et Président du Comité de surveillance des HCL, afin qu’il ouvre le débat et revoit cette décision.

Mobilisons-nous, ne laissons pas faire !

Budget 2017 : austérité, ça se poursuit !

Les orientations de la loi de Finances pour 2017, pourtant présentées comme « plus solidaires et plus justes », sont bien en fait dans la continuité de ce quinquennat. Et, toujours, dans le total respect du dogme de la réduction de la dépense publique. Comme les années précédentes, les collectivités locales sont fortement impactées. On nous dit que leur contribution à ces réductions va passer de 2 à 1 milliard d’euros. Mais diminuer la peine par deux, ce n’est pas la supprimer. Et il faut rappeler que la réduction de la dotation de fonctionnement versée par l’État aux Communes s’est montée à 10,64 milliards depuis 4 ans. La réalité pour cette année, ce sont ainsi 2,6 milliards de moins ; pourtant, les collectivités locales ne représentent que 10 % de la dépense publique.

Ces nouvelles dégradations des finances de nos collectivités participent à l’accroissement des difficultés économiques et sociales. Moins d’action publique, moins de services aux habitants dans leur vie au quotidien, c’est bien cela qui est la conséquence de ces politiques. Avec, en corollaire, la poursuite des cadeaux aux entreprises et à leurs gros actionnaires. Le CICE, par exemple, voit son taux d’exonération des charges augmenté et la perte pour le budget de l’État se chiffre déjà à 27,6 milliards et sans que l’emploi ne soit au rendez-vous. Malgré les gesticulations du Président de la République, le chômage ne fait que s’accroître, les bas salaires et la précarité deviennent la règle, la misère s’étend. Ah Monsieur le Président, qui dit avoir tout bien fait, et pour cela renonce à être candidat !

Ce quinquennat aura ainsi vu les marges des entreprises s’améliorer… mais pas pour l’emploi… mais avec, comme résultat, plus d’austérité et de difficultés pour le plus grand nombre… Et en cette année électorale, il sera bon d’y réfléchir. Justement, voilà une proposition que nous faisons pour plus de solidarité : taxer à 0,3 % les actifs financiers des entreprises rapporterait 18 milliards d’euros qui pourraient ensuite être répartis entre les collectivités.

Communes ! Debout !

Les Communes sont un espace privilégié des relations humaines, le premier échelon de la démocratie française. C’est là où se noue le lien social, où il prend toute sa force. C’est un espace irremplaçable de démocratie de proximité. La Commune est notre bien commun, mais le pouvoir a lancé une offensive tous azimuts pour la destruction programmée : étranglement par l’État, qui a réduit ses dotations aux collectivités de 28 milliards d’euros ; transferts obligés de compétences à des mégastructures imposées, très éloignées des citoyens et dans lesquelles les élus des Communes comptent bien peu, lorsqu’ils n’en sont pas tout simplement exclus… ce qui est de plus en plus le cas dans notre métropole…

Cette remise en cause des Communes se fait dans le cadre de choix politiques et d’une construction ultralibérale de l’Europe qu’il faut remettre en cause. Ultime avatar des choix calamiteux du Gouvernement : une réforme de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) qui laissait au moins un peu d’oxygène aux Communes pauvres ! La loi de Finances envisage de l’exploser pour mieux l’évaporer. Jusqu’au bout à contresens des besoins populaires !

Le climat de plomb engendré par les attentats et le racisme, les paroles de guerre, la surenchère sécuritaire, obscurcissent l’horizon. Sortons de ces débats mortifères et de ces régressions, relevons la tête pour une autre politique, à Gauche toute ! Dans le cadre des prochaines échéances électorales, et en tant qu’élus locaux, nous voulons être à l’offensive sur les questions sociales, pour les besoins sociaux et humains, pour l’argent et les services publics, pour l’amélioration de la vie quotidienne. Reprenons également l’offensive pour la démocratie, pour l’arrêt des baisses de dotation, pour redonner aux Communes une nouvelle place dans la toute nouvelle 6° République à construire !

Grimace… –

Le 25 juillet dernier, une brillante start-up de la livraison à vélo de repas à domicile connaissait, comme depuis presque trois ans, une croissance de 30 % par mois et venait d’atteindre le million de livraisons. Le 26 juillet, la coquille vide Take Eat Easy, en cessation de paiement, était placée en redressement judiciaire et, magie de la Net économie et du néolibéralisme… sur les 2 500 coursiers payés à la tâche qui pédalaient pour la start-up, aucun n’a été licencié… Inutile, c’est la faillite personnelle qui guette ces auto-entrepreneurs !

D’aucuns l’avaient dénoncé, Take Eat Easy l’a démontré : le capitalisme de plateforme a reporté sur le travailleur « indépendant » le risque de fluctuation du marché dont la responsabilité, hier, incombait au patron.

Défini comme « travail-risque », ce type d’emploi est soumis au péril de ne pas pouvoir approcher la rémunération espérée, même en s’imposant des cadences infernales. La start-up défaillante a prouvé que le risque ne connaissait pas de limite… Certes, les investisseurs ont perdu des plumes mais ils ne sont pas plumés : le groupe allemand Rocket Internet, actionnaire de Take Eat Easy, l’est aussi de son concurrent Foodora. Reste à récupérer les clients de l’entreprise déficiente ! « Libres et indépendants », les galériens du pédalier sont déjà prêts à se remettre en selle, dirigés par l’algorithme envoyeur de notifications de l’ex-concurrent.

Emmanuel Macron nous l’avait dit : « Les jeunes veulent être entrepreneurs, pas fonctionnaires. » Ainsi va l’économie dite « collaborative ». Sa logique est démontrée. Son idéal déclaré de liberté se paie dès aujourd’hui d’une précarisation généralisée. Le monde des start-up, c’est la version souriante de la loi Travail.

Take Eat Easy est la première grimace.

Le scandale des emprunts toxiques…

C’est un chèque de 425 millions d’euros qui va être versé à la banque Dexia pour sortir des emprunts toxiques. 425 millions d’argent public, un compromis inacceptable au seul profit d’une banque qui n’avait pourtant pas respecté ses obligations de conseil, au moment où le Président du Département contractait ces tristes prêts. Déjà en 2013-2014, près de 100 millions ont déjà été versés par le Département pour sortir de certains autres emprunts toxiques.

Ainsi, la facture complète va atteindre plus de 500 millions d’euros, un véritable hold-up sur les finances publiques.

Et le Président de la Métropole d’annoncer cela comme une victoire ! En précisant que sur ces 425 millions, 229 seront versés par l’État. Et alors, cela reste bien évidemment de l’argent public perdu. Et ce sont bien les contribuables -Métropole, Département et nationaux- qui paient la note et qui seront les perdants de cet immense gâchis.

De plus, ce compromis se double par l’arrêt des actions en justice qui avaient été lancées contre la banque. Cette action était pourtant la bonne solution pour que cette banque rende des comptes et soit condamnée. C’était aussi le meilleur moyen pour créer un rapport des forces plus intéressant pour les finances publiques dans la renégociation de ces prêts. Baisser pavillon face à ces banques de la spéculation, c’est leur permettre de s’en tirer à bon compte, c’est même leur permettre d’encaisser des indemnités de remboursement anticipé mirobolantes. Merci pour la finance, au mépris de l’intérêt général ! Le Président du Grand Lyon a également annoncé que cela n’entraînerait pas d’augmentation de l’impôt. Certes, mais il faudra bien payer ces millions d’euros et, ainsi, ce sont les actions de service public qui seront réduites, les usagers seront pénalisés.

Notre groupe dénonce cet accord désastreux.

Austérité, ça se poursuit !

Les années se suivent et se ressemblent… La situation pour le plus grand nombre et les collectivités locales s’aggrave… Le pays est en proie à des souffrances sociales grandissantes… Les politiques d’austérité menées depuis des années font des ravages pour la vie des classes populaires et moyennes de même que pour l’accomplissement des missions publiques, pourtant si nécessaires à la vie des habitants. Tout va mal, mais le Gouvernement persiste dans ces choix libéraux assumés. Il n’y a qu’à voir le Projet de loi contre le Droit du travail, le Medef l’a rêvé, la Droite n’a pas osé aller si loin, Hollande-Valls le font ! Pour notre Métropole, les baisses des dotations de l’État vont représenter un coût estimé à 1,2 milliard d’ici 2020. Et le Président de la Métropole qui continue à « pleurnicher » sur ces baisses, alors qu’il les soutient et les vote au national.

Avec des répercussions, bien évidemment, sur les politiques publiques. Cadrage et diminution des subventions à caractère social, -6 %, en fait -8,1 % sur 2015. Volonté affichée « d’économiser » 175 millions sur le budget de fonctionnement : masse salariale à peine maintenue, cadrage 0 % nous dit-on et chacun sait ce que cela veut dire, réductions dans les services et, donc, dans les actions de proximité…

Et avec cela, l’opacité sur les emprunts toxiques. Ces emprunts contractés par le Département, avec des actions frauduleuses des banques, qui vont coûter pour notre collectivité 150, peut-être 200 millions. Il y a là nécessité de ne pas stopper les actions en justice contre ces mêmes banques et ne pas leur payer des taux d’intérêt usuraires. Mais pour l’instant silence, négociations en coulisse, sans aucune information pour le public ni même pour les élus.

Transparence et refus de l’austérité restent notre choix et nous devrons, avec vous, l’imposer par l’action.