Étudier en sécurité, une priorité pour la Nation !

Siégeant aux conseils d’administration de collèges à Corbas, Feyzin, Lyon, Saint-Fons, Vénissieux et Villeurbanne nous, conseillers métropolitains Communistes et républicains, sommes tout particulièrement bouleversés par ce qui s’est passé au collège Françoise-Dolto à Nogent, en Haute-Marne, le meurtre effroyable d’une assistante d’éducation commis le 10 juin par un jeune élève. Nos premières pensées sont pour ses proches, ses collègues, les élèves, toute la communauté éducative éprouvée et inquiète.

Alors que l’école doit être un lieu d’émancipation, protégé de la violence et où élèves et personnels peuvent travailler, apprendre, grandir et s’épanouir en toute sécurité, une assistante d’éducation y a perdu la vie. Comment prévenir et empêcher que de tels drames se produisent dans nos écoles, collèges et lycées ?

Les réponses sont multiples et ne concernent pas que l’école. C’est la société toute entière -de la guerre aux vidéos et aux réseaux sociaux, qui valorisent la violence- et l’affaiblissement de la santé publique, et notamment psychiatrique, qui fragilisent nos réponses collectives.  Mais elles concernent, bien entendu, l’école et, pour nous, exigent une présence humaine suffisante d’adultes soutenus par l’Éducation nationale ainsi que le renforcement des services publics intervenant auprès des jeunes dans tous les aspects de la vie.

Les assistants et assistantes d’éducation, au contact direct et permanent avec les enfants, sont essentiels et, pourtant, ils sont précaires, subissent des conditions de travail dégradées -jusqu’à un adulte pour plus de 150 élèves. Ils et elles ne sont pas des vigiles mais bien des éducateurs qui forment, à travers leurs actions, des citoyens et citoyennes. Ils ont besoin d’être plus nombreux, mieux formés, mieux reconnus.

Toute la communauté éducative est concernée avec une assistante sociale scolaire pour 1 500 élèves, un médecin pour 12 000 élèves et 7 400 infirmier-ère-s pour 60 000 établissements, toujours moins de psychologues scolaires alors qu’on nous annonce, à grand renfort de communication, faire de la santé mentale des jeunes une priorité. Assez de discours ! Repérer, prévenir, traiter pour que la violence ne s’installe pas à l’école est une priorité et une urgence. Les moyens humains sont essentiels.

L’abandon de la santé scolaire, de la psychiatrie infantile ou adulte, la fragilisation des services sociaux, la casse organisée de l’ensemble de nos services publics et l’assèchement des budgets des collectivités locales, c’est dans ces renoncements sans fond que se délitent la société et les consciences.

L’Éducation nationale, les collectivités locales -au regard de leurs compétences- ont la responsabilité de tout mettre sur la table pour comprendre et agir efficacement, afin de ne pas laisser la peur s’installer. Élèves et personnels doivent pouvoir travailler, apprendre et grandir en sécurité.

Nous demandons une rencontre métropolitaine pour évaluer la situation et imaginer les actions locales à construire avec tous les acteurs.

Casse sociale… Insécurité totale…

Il y a presque un an jour pour jour, la CGT publiait une liste de 130 plans de licenciement, pour alerter sur un mouvement de désindustrialisation qui s’enclenchait. Cette liste a été accueillie par un silence assourdissant. Le Président de la République était alors à Versailles pour sabler le champagne avec des patrons de multinationales…

Un an plus tard, si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie, on arrive à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 157 903 et 244 655 emplois depuis septembre 2023.

Un an plus tard, toujours à Versailles et pour le sommet Choose France, 37 milliards d’euros d’investissements étrangers ont été promis, dont 20 milliards d’investissements nouveaux, permettant la création de 13 000 emplois. Ce qui représente 2,85 millions d’euros par emploi créé. 

À ce prix-là, mieux vaudrait embaucher des milliers de fonctionnaires -dans le social, la prévention, la police, la justice, la santé, la psychiatrie, l’école, les communes !

La politique de l’offre nous coûte un pognon de dingue ! Deux cents milliards d’euros sont alloués tous les ans en aide aux entreprises !

OUI, la Gauche est à un tournant.

Oui, il faut tirer les leçons de ce mandat.

Les Communistes ont exprimé leurs critiques sur une politique métropolitaine pas assez construite avec les communes et les citoyens, ne prenant pas suffisamment en compte ses impacts -comme pour la ZFE, que les élus communistes métropolitains ont été les seuls, à Gauche, à rejeter, devant mieux répondre aux urgences sociales pour unir notre peuple.

Mais ce n’est utile que pour construire, avec toutes les forces sociales, un programme pour les mobilités, le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, le travail, … pour une ville de Lyon accueillante pour les milieux populaires, pour faire reculer les ségrégations territoriales, pour une Métropole des communes et des citoyens.

Et cela suppose d’affirmer l’ambition de rassembler les forces progressistes dans un débat franc, sans jamais céder aux polémiques stériles à Gauche, afin de mobiliser les citoyens inquiets de la place de l’extrême Droite et de l’ambiance guerrière actuelle.

C’est la priorité des Communistes.

ZFE… le piège…

Avec un vote de suppression de la loi ZFE par une commission de l’Assemblée nationale, la droite extrême et l’extrême droite se présentent en défenseurs des milieux populaires, alors qu’au dernier conseil de Métropole, la droite proposait un vœu disant être pour la ZFE et demandant le rétablissement, par le gouvernement, des aides au changement de véhicule.

Depuis le début, les communistes alertent sur l’enjeu social. Les élus communistes métropolitains avaient voté contre la mise en œuvre de cette loi, malheureusement seuls à gauche.  Depuis des mois, ils demandent l’annulation de cette loi pour la réécrire totalement, redéfinissant les étiquettes « Crit’Air » à partir des contrôles techniques (et pas seulement de l’âge du véhicule) et supprimant le volet « sanction », injuste et illégitime.

Il faut rouvrir le chantier d’une vraie loi pour la qualité de l’air, à partir de l’enjeu sanitaire -y compris de l’enjeu des moyens de santé publique-, des enjeux de chauffage -en accélérant le développement des réseaux de chaleur urbain et des pompes à chaleur- et des enjeux de mobilité -avec le développement du rail et des transports en commun.

Rassembler les forces progressistes dans un débat public fraternel !

La vie politique lyonnaise est agitée. L’ancienne adjointe au maire de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert -qui s’est fâchée, d’abord, avec les socialistes, puis avec les insoumis, enfin récemment avec les écologistes-, annonce que, en 2026, elle va faire entendre « une voix de Gauche pour porter la voix des Lyonnaises et des Lyonnais qui ne sont pas entendus »

Mais elle ne dit rien sur la crise de la Gauche, qui n’est évidemment pas particulièrement lyonnaise et qui, unie ou divisée, est faible -bien trop faible pour peser face au gouvernement.

Et elle ne dit rien du rouleau compresseur de l’extrême Droite ou de la Droite extrême, qui gronde dans l’agglomération et fait à Lyon, en 2024, plus de voix que les Écologistes en tête au premier tour de 2020…

Oui, la Gauche est à un tournant. Elle doit se renouveler, faire la critique de gestions gouvernementales soumises aux intérêts des plus riches, apporter une réponse nouvelle à la crise sociale et démocratique. Mais nous ne croyons pas au sauveur suprême, ni en homme ni en femme, pour résoudre cette crise de la Gauche, la crise démocratique et la crise de l’extrême Droite… C’est une crise de société, pas une crise de personnalité.

Oui, il faut tirer les leçons de ce mandat. Les Communistes ont exprimé leurs critiques sur une politique métropolitaine pas assez construite avec les communes et les citoyens, ne prenant pas suffisamment en compte ses impacts -comme pour la ZFE, que les élus communistes métropolitains ont été les seuls, à Gauche, à rejeter, devant mieux répondre aux urgences sociales pour unir notre peuple.

Mais ce n’est utile que pour construire, avec les Lyonnais, un programme pour les mobilités, le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, le travail, … pour une ville de Lyon accueillante pour les milieux populaires, pour faire reculer les ségrégations territoriales, pour une Métropole des communes et des citoyens.

Et cela suppose d’affirmer l’ambition de rassembler les forces progressistes dans un débat franc, sans jamais céder aux polémiques stériles à Gauche, afin de de mobiliser les citoyens inquiets de la place de l’extrême Droite et de l’ambiance guerrière actuelle.

C’est la priorité des Communistes.

Et si on parlait mobilités ?

Comment ont évolué les déplacements individuels et collectifs durant les 40 dernières années ? Comment penser les déplacements de demain ? Comment assurer la fluidité des déplacements entre Métropole et Nouveau Rhône ? Comment concevoir un Plan de mobilités audacieux et répondant, à la fois, aux enjeux sociaux et écologiques ?

Venez en parler le MARDI 1° AVRIL 2025 DE 18:00 A 21:00 au siège du Grand Lyon la Métropole (salle A/B) en présence de :

Antoine Lévêque, Professeur à Paris Dauphine, spécialiste de l’histoire des transports

Ludovic Rioux, membre du Bureau de la fédération CGT Transports

Pierre Brochier, membre du Collectif « Gardons la ligne »

et des représentants des collectifs d’usagers, des élu.e.s, …

ZFE, il faut revoir cette loi !

Explication de vote contre le vœu ZFE des droites -

M. le Conseiller P-A. Millet : Très rapidement, chers collègues de l’opposition.

Monsieur Gascon, pour reprendre vos mots, il s’agit sans doute d’un vœu de circonstances… mais vous êtes plein de contradictions… Vous soutenez un gouvernement qui supprime les aides au changement de véhicule et vous proposez, ici, un vœu pour lui demander de les rétablir.

Vous dites être pour la ZFE sans rien dire des 100 000 habitants dont le véhicule Crit’Air 3 est interdit depuis janvier 2025 et vous ne proposez, au fond, que ce qui existe dans la délibération métropolitaine : des dérogations, et vous insistez sur une « interdiction »… Quel mot pour des défenseurs de l’autonomie des collectivités locales qui, parfois, vont même jusqu’à défendre le droit local d’expérimentation réglementaire… Interdiction d’aller plus loin que la loi, donc les Crit’Air 3… Autrement dit, vous refusez l’extension aux Crit’Air 2… On peut dire que vous avez le sens de l’actualité… C’est pour 2028… et, mieux, peut-être vouliez-vous en fait plaire au Président de la Métropole qui a déjà dit que ce n’était pas un tabou ? …

Nous en restons à notre position. Il faut suspendre l’application de cette loi, maintenant et la réécrire totalement. L’urgence, c’est ce qui se passe pour les Crit’Air 3 cette année.

Nous ne voterons pas ce vœu.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=32430

Copropriété Saint-André à Villeurbanne… et plan de sauvegarde complexe…

2025-2805 - Villeurbanne - Plan de sauvegarde de la résidence Saint-André - Convention - 2025-2030 -

M. le Conseiller R. Debû : Monsieur le Président, je précise que je prends la parole en lieu et place de Léna Arthaud, qui est en situation de conflit d’intérêt et qui ne peut donc pas s’exprimer sur ce dossier.

On voulait saluer une étape importante d’un plan de sauvegarde complexe, au vu de la taille de cette copropriété -qui est une copropriété immense et qu’il a fallu beaucoup de travail pour la repenser, la reformer, la diviser de manière à ce qu’elle soit plus efficace et qu’on puisse aboutir sur ce travail-là.

Le travail engagé par les acteurs du logement, par nos services auprès des résidents de Saint-André est exigeant, demande du temps et implique de très nombreux interlocuteurs. Inévitablement, il y a eu -et il y aura encore- des tensions, des oublis, des contradictions à dépasser. Ainsi, par exemple, le Conseil de quartier s’estime insuffisamment écouté, mais l’arrivée d’une crèche et des services de la Ville et de la Métropole est un point positif que nous saluons.

Nous attirons, toutefois, l’attention sur la disparition de la pharmacie, qui est un service de santé de proximité très utile aux résidents et il faudrait trouver une manière de conserver une présence d’un service de santé dans le quartier.

Et si nous restons vigilants sur la mise en œuvre du projet, nous voterons bien évidemment cette délibération. Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=29279

La culture serait-elle devenue une variable d’ajustement électorale ?

2025-2772 + 2025-2773 - Culture - Subventions de fonctionnement pour 2025 -

Mme la Conseillère M-C. Burricand : La culture a fait l’objet de larges débats, et c’est nécessaire. Mais ceux qui accusent la Métropole de faire de la culture une variable d’ajustement se trompent. Car chacun mesure que les restrictions menées dans la concertation, notamment sur le musée des Confluences, ne sont pas de nature à empêcher la même démarche dans d’autres secteurs. Je m’interroge, au vu des débats, la culture serait-elle devenue une variable d’ajustement électorale ?

Nous voudrions faire plus à la Métropole comme à Vénissieux, où nous avons de belles réussites… une médiathèque et un réseau de bibliothèques de quartiers… le théâtre La Machinerie et une salle Bizarre pour les musiques actuelles… le cinéma Gérard Philippe… le festival Fêtes Escales… l’école de musique… plusieurs équipements, donc, d’échelle métropolitaine… Et les besoins, comme les possibles, sont immenses.

En France, la moitié du budget public de la culture est assumée par les collectivités locales -à 80 % par les communes et intercommunalités.  Revient à l’État, tous ministères confondus, l’autre moitié du budget. C’est peu !

D’autant que, dans ce domaine, l’État dépense 20 fois plus pour un habitant de Paris que pour les autres.

La culture est aussi largement financée par ses usagers. Les français consacrent, en moyenne, 16 milliards d’euros -presqu’autant que le financement public-, soit 3,4% de leur budget en moyenne.

Mais cet accès reste inégal. L’Observatoire des inégalités indique des écarts de 20 à 44 points selon l’activité concernée entre les cadres supérieurs et les ouvriers employés.

La culture ne peut être laissée dans les mains du marché, il y a besoin d’un grand service public de la culture, de partenariats plus forts entre les collectivités et l’État.

Oui, nous voudrions faire plus. Nous préfèrerions que « Lire en Fête » n’ait pas fermé ses portes, que le musée des Confluences vogue en disposant de tous les moyens que son succès -et son succès populaire- autorise.

Mais personne ne peut ignorer que c’est bien l’État qui est à la source des difficultés des collectivités locales en imposant un budget d’austérité qui affaiblit l’action des collectivités locales, ses coupes sur le budget de la culture, les attaques contre le Pass Culture.

L’Union européenne réclame 8oo milliards pour la guerre, soit six fois le budget de la Russie, à peine moins que celui des États-Unis (892 milliards)… Combien pour la France (50 milliards, aujourd’hui) ?

Qui peut s’imaginer que, dans une telle situation, la culture s’épanouirait ?

Et n’oublions pas, dans cette affaire, ceux qui sont en première ligne de cette attaque… les artistes, auteurs et travailleuses, travailleurs précaires, toujours menacés, remis en cause…

C’est aussi en respectant ces femmes et hommes, leurs métiers que notre société montre son intérêt pour la culture.

Nous allons donc être de ces combats pour une culture émancipée de l’ordre dominant et des replis identitaires de toute nature, car nous voulons une société de partage et de vivre ensemble dans un monde de paix.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=26810

On ne peut sortir de la crise de l’hébergement sans sortir de la crise du logement !

2025-2765 - Plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d'information des demandeurs (PPGID) 2025-2031 - Convention -

Mme la Vice-Présidente M. Picard : 2,7 millions, c’est le chiffre record de demandeurs de logement social en France mi-2024 ! Ce chiffre illustre, de la pire des façons, l’inaction, voire la démission de l’État.

Le Président d’Action Logement, qu’on ne peut soupçonner d’extrémisme, en faisait le constat lors du dernier congrès des bailleurs sociaux à Montpellier : « Tous les mots, toutes les formules ont été utilisés pour tirer la sonnette d’alarme. Des alertes qui n’ont pas suscité les mesures énergiques attendues du plus haut sommet de l’État. Et aujourd’hui, rien ne va plus… ».

À l’échelle de la Métropole, tout public confondu, nous comptabilisons 10 demandes de logement social pour une attribution. Le nombre de personnes sans solution de logement augmente, et les situations inacceptables se multiplient. Entre l’habitat indigne, les marchands de sommeil, la suroccupation, les inégalités territoriales… nous sommes désormais dans une crise aiguë du mal-logement…

Le Plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs est confronté à cette réalité violente, du fait principal de l’insuffisance des politiques nationales en matière de logement depuis plus de dix ans. En avons-nous collectivement pris la mesure ?

Pourtant, nos objectifs de priorisation fonctionnent. Ils représentent 60 % des attributions, beaucoup plus que notre objectif. Mais la conséquence est que pour les publics non prioritaires, il y a désormais 21 demandes pour une attribution !

Il est indispensable que chaque demandeur sache où et comment il peut être accompagné. Une information et une orientation plus efficaces doivent atténuer le sentiment répandu que le système est injuste pour les demandeurs.

Le rôle des Maisons de la Métropole de Lyon (MDML) doit être conforté, avec des moyens à la hauteur de l’enjeu.

Le PPGID doit voir ses moyens renforcés, d’autant plus qu’il va falloir tenir compte d’une nouvelle catégorie, les « travailleurs essentiels », mise en lumière pendant la période Covid. Encore aujourd’hui, ils ne sont pas considérés comme prioritaires. Nous devons y remédier, peut-être en réinstaurant des commissions de suivi pour travailler à des sorties concrètes pour certaines situations qui sont des impasses.

Le système de cotation, qui devait garantir un traitement équitable des demandeurs, intègre des critères très hétérogènes comme l’ancienneté, le handicap, les situations de violence familiale. Mais, pour assurer un logement adapté aux familles prioritaires, il est essentiel de considérer la composition familiale des locataires d’une résidence donnée, d’éviter la concentration de familles nombreuses au sein d’une même allée et de favoriser une mixité sociale propice au développement de la vie collective au sein d’une résidence.

Ce système de cotation ne réduit pas le besoin d’avoir une approche plus humaine et dans la dentelle, pour certaines situations. Un logement est bien plus qu’un toit, c’est aussi un environnement, une vie sociale et, parfois, un refuge.

Il est regrettable que le rôle des communes ait été considérablement réduit dans les attributions.

Car les acteurs locaux sont les mieux placés pour comprendre la réalité quotidienne d’un secteur d’habitation et les besoins des habitants. Les élus, les assistantes sociales et les conseillères sociales et familiales des bailleurs connaissent, dans la proximité, les demandeurs ainsi que les locataires déjà occupants. Ils sont donc en mesure de trouver des compromis adaptés dans des décisions d’attribution parfois délicates.

Pour une politique publique réactive en situation de crise du mal-logement, nous avons besoin d’un outil partagé d’attribution dans le parc social. Cet outil a existé et avait toute sa pertinence. Dans la situation actuelle d’outils différents entre Action Logement, les bailleurs, la Métropole et l’État, il reste beaucoup à faire pour que les objectifs de l’accord intercommunal d’attribution soient partagés et suivis par tous.

Enfin, nous savons que le premier enjeu est de retrouver une croissance du parc. Et, pour un équilibre métropolitain, nous devons encourager la construction de logements sociaux dans les zones où ils font défaut et orienter les ménages fragiles vers des quartiers hors des zones prioritaires, en particulier dans les communes où le taux de logement social est faible, car les efforts entrepris n’ont pas permis de réduire la ségrégation spatiale et nous constatons un recul des attributions hors quartiers prioritaires pour les ménages du premier quartile de revenus, donc les plus modestes.

Pour conclure, j’aimerais rappeler que je prendrai, le 31 mars, des arrêtés interdisant, sur le territoire de Vénissieux, les expulsions locatives sans solution de relogement. Un combat politique que je mène depuis 16 ans, pour une vie digne. Car vivre dans la dignité est un droit ! Se nourrir, se soigner et se loger sont des droits inscrits dans notre Constitution.

Pour sortir de la crise du logement et de l’hébergement, il faut une autre politique… Une ambition, une dynamique, que le gouvernement n’enclenche pas, laissant la crise prendre une ampleur inédite, voire incontrôlable…

735 personnes sont mortes dans la rue, en 2023 et la France compte 3 000 enfants à la rue. Nous devons en finir avec ces drames humains et le développement du sans-abrisme. Mais on ne peut sortir de la crise de l’hébergement sans sortir de la crise du logement. Je vous remercie.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/XbK0et0pTAo?t=23775