M. le Conseiller T. Haon : Monsieur le Président, chers collègues, le 27 janvier 2025, pour le 1er avis, j’intervenais au nom de notre groupe, en disant : « Nous restons insatisfaits de l’ambition de 25 % de part modale des transports en commun pour 2040… »
Cinq mois se sont passés, et notre avis n’a pas changé d’un iota.
Bien entendu, je vous le redis ici, nous partageons l’objectif de diviser par deux l’usage de la voiture solo en 2040.
Bien entendu, loin de nous l’idée de minimiser ce qui a déjà été fait, quant au développement des transports en commun, avec la mise en place de la tarification sociale, le lancement de plusieurs lignes de tram, le renforcement de rames et fréquences de lignes existantes, la mise en place de BHNS, etc.
1,7 milliards d’euros pour la modernisation du métro, 900 millions pour le renouvellement des parcs bus et tram, ce n’est effectivement pas rien.
Oui, nous restons insatisfaits sur l’ambition de 25 % de part modale des transports en commun pour 2040, car nous restons à peine dans la tendance des 22 % annoncés par le PDU actuel pour 2030.
Et comment imaginer l’avenir sans prendre en compte les déplacements avec le périurbain, avec les intercommunalités voisines, voire avec les métropoles voisines ?
Exemples : insuffisance de parcs relais, insuffisance de lignes de bus -notamment pour ce qui concerne la zone industrielle de Vénissieux-Corbas-St-Priest.
Concernant justement les ZI, nous devons affronter la question de la desserte ferroviaire pour retrouver une offre de transport de marchandises efficace pour les entreprises et tirer les leçons de la privatisation de la SNCF pour les marchandises depuis plus de 20 ans.
Mobilisons-nous pour le fret ferroviaire, pour le CFAL.
Tout comme le CFAL, nous réaffirmons notre soutien au RER à la lyonnaise, très vieux serpent de mer, qu’il nous faut pourtant réaffirmer sans cesse, de façon à mettre la pression sur l’État et la Région.
D’un point de vue global, si nous voulons réussir ce PDM, il nous faut une intermodalité ou interconnexion au maximum entre rail, transports en commun, modes actifs (dont vélos) car nous n’opposons pas les modes de déplacements entre eux.
Sur le financement, nous réaffirmons ainsi nos propositions :
- l’abaissement de la TVA sur les transports collectifs de 10 à 5,5 % ;
- l’augmentation du plafond du versement mobilité de 2 % à 3 % de la masse salariale ;
- l’application de la taxe sur les surfaces de bureaux tertiaires ;
- une réflexion doit également être menée sur la participation des grands centres commerciaux, comme la Part-Dieu par exemple, qui profitent à plein des réseaux de transports collectifs sans participer spécifiquement à leur financement.
Pour conclure, nous sommes encore bien loin du compte. Ce PDM devrait être beaucoup plus à l’offensive pour mener cette bataille du financement du droit à la mobilité décarbonée, dépolluée, publique, pour toutes et tous.
De ce fait, le groupe Communiste et républicain s’abstiendra une nouvelle fois.
La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/-vTMoJbUA2E?t=22643