Hébergement d’urgence… communes et métropole prennent leur part, mais, sur cette question, l’État doit prendre ses responsabilités !

2024-2541 - Accompagnement des établissements et services pour l'Aide sociale à l'enfance (ASE) - Évolution de la masse de tarification 2025 et inclusion de la prime Ségur -

Mme la Conseillère M-C. Burricand : Monsieur le Président, chers collègues, en cette période, les enfants ne sont pas tous à la fête et certains peuvent penser, à juste titre, que le Père Noël est une ordure et, surtout, payer le prix fort d’une enfance marquée par les injustices.

Le chiffre de 320 à 400 enfants à la rue dans la Métropole circule. Nous recevrons, demain, à la mairie de Vénissieux des familles, des enseignants, des représentants d’associations en recherche d’hébergements pérennes pour 49 enfants et leurs familles, le plus souvent aujourd’hui abrités dans des écoles.

À l’approche de la fin d’année, les parents font de gros efforts pour que cette fin d’année soit un moment de répit et de joie pour leurs enfants.

Les communes prennent leur part, notamment au travers de multiples initiatives de solidarité et d’aides directes aux familles, mais elles ne peuvent pas se substituer à l’État dans ses responsabilités.

Pour les enfants qui sont dans la rue, la fin de l’année ne ressemble pas à un conte de fées mais à la tragédie de La Petite fille aux allumettes, au désarroi de Cosette avant que Jean Valjean ne lui prenne la main. La misère et l’isolement social sont coûteux pour ceux qui en sont victimes.

Il nous paraît important que nos services nous documentent sur le parcours de ces enfants et leurs familles… possibles expulsions locatives sans relogement -qui ne devraient plus exister… arrivée dans des hébergements d’un moment de solidarité, qui ne résiste pas au temps… parfois pire, exploitation de la misère… Ces familles sans toit sont infiniment vulnérables au regard des marchands de sommeil, mafieux et trafiquants en tout genre…

Mais l’urgent, c’est de trouver une solution à ces situations que nous ne pouvons accepter.

Tout le monde doit y prendre sa part, les communes et la métropole, mais, sur cette question de l’hébergement d’urgence, l’État doit prendre ses responsabilités.

C’est pourquoi notre groupe demande que la préfecture initie rapidement une réunion entre les associations représentant les familles, la métropole et les communes.

La vidéo de l’intervention : https://youtu.be/mWHIqf4KziE?t=22557

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