Mme la Vice-Présidente PICARD : Monsieur le Président, mesdames, messieurs, la restructuration du collège Elsa Triolet, que parents d’élèves, enseignants et élus locaux demandent depuis très longtemps, est la promesse d’une amélioration des conditions d’apprentissage dans cet établissement.
La qualité des locaux est un élément important pour que les élèves se sentent bien et que les parents gardent confiance dans l’école de la République. La Métropole prend ses responsabilités avec l’ambition d’établissements de qualité permettant aux élèves d’accéder à la meilleure éducation.
Nous savons que les choses sont liées. La qualité des équipements scolaires, comme des équipements sportifs ou culturels, participe au bien-être des familles et à leur implication. Un cercle vertueux qui rayonne au-delà des murs des établissements scolaires avec un impact positif pour la commune, pour le dynamisme de la vie associative, pour la qualité de vie dans le quartier.
Les acteurs du collège Elsa Triolet œuvrent depuis de nombreuses années pour cette restructuration, et notre groupe est intervenu à de nombreuses reprises en Conseil de Métropole, lors du précédent mandat.
Je voudrais saluer toutes celles et tous ceux qui s’engagent au quotidien pour que nos collèges des quartiers populaires ne soient pas laissés pour compte, les parents d’élèves, les enseignants, les équipes éducatives, tous mobilisés.
Sur le territoire de Vénissieux, nous avons récemment vécu des mouvements de grève de ces équipes qui protestent contre le manque d’enseignants, de surveillants, d’agents d’entretien, de personnels administratifs, contre la précarité et la dévaluation des AESH et contre toute une stratégie visant le démantèlement de l’éducation prioritaire avec toujours plus de contrats et d’appels à projet par établissement.
L’État affaiblit l’école de la République et, dans les territoires, nous en récoltons malheureusement les effets avec la dégradation du climat scolaire, des conditions de travail difficiles pour les adultes comme pour les enfants.
En matière d’éducation, la Métropole a pris toute la mesure de l’urgence des besoins en élaborant un schéma directeur des collèges que notre groupe demandait depuis plusieurs années. D’une part, nous souhaitons accueillir dignement les 500 élèves supplémentaires qui s’inscrivent chaque année dans nos collèges. D’autre part, et ce n’est pas une surprise, l’état des lieux de nos établissements vieillissants a permis de bien prendre la mesure des besoins en matière de rénovation.
Si la Métropole insuffle 23 millions d’euros dans la restructuration du collège Elsa Triolet, c’est précisément parce qu’il y a une urgence à améliorer les conditions d’usage de cet établissement, pour les élèves, les familles et les personnels. Cette urgence m’oblige aujourd’hui à insister sur la nécessité de démarrer les travaux sans attendre. J’aimerais être rassurée sur la réalisation de ces travaux avant la fin du mandat, comme prévu.
Je profite de cette délibération pour aborder la situation du collège Aragon dont la construction date de 1974. Là encore, les usagers et les élus locaux se mobilisent pour alerter sur les conditions d’accueil des élèves. Ce collège a récemment bénéficié de travaux d’urgence pour fluidifier et sécuriser les usages ainsi qu’une extension temporaire de quatre salles d’enseignement, de sanitaires et d’un préau pour faire face à une importante hausse des effectifs.
Le schéma directeur des collèges annonce la réhabilitation totale d’Aragon. C’est une excellente nouvelle. Encore une fois, nous aimerions avoir des précisions sur le calendrier. Nous savons que la Métropole de Lyon s’engage pleinement dans la transformation de ses collèges avec des investissements annoncés à 300M€ durant ce mandat. Mais il nous paraît important d’avoir un message clair sur les délais vis-à-vis des usagers du collège. Aussi, nous souhaiterions savoir à quelle date commenceront les travaux du collège Aragon.
Je vous remercie.