« L’enracinement populaire des politiques publiques est le premier défi à relever ! », par Pierre-Alain Millet

Dans ce mandat, le groupe Communiste a apporté une contribution significative au travail de la majorité de gauche de la Métropole. Près de 400 interventions sur tous les sujets (en moyenne, 8 par conseil), sans compter les 30 tribunes dans le journal de la Métropole, 46 déclarations, conférences de presse ou courriers. Nous exprimons une position originale, complètement consacrée à la réussite de la majorité de gauche, tout en portant sur tous les sujets -le point de vue original des communistes, le point de vue du monde du travail, des quartiers populaires.

Nous préparons chaque conseil en diffusant l’ordre du jour et en discutant avec tous nos liens syndicaux et associatifs, pour être à l’écoute de ce qui bouge, de la santé aux collèges, des usagers des TCL aux amicales de locataires.

Nous sommes globalement satisfaits de ce mandat et de notre contribution. Il fallait changer de braquet pour le vélo, c’est fait. Il fallait prendre en régie la gestion de l’eau, c’est fait et c’est une très grande réussite, d’ailleurs que personne ne critique. Il fallait végétaliser la ville et engager l’adaptation au changement climatique ; là aussi, le rythme a changé, même si beaucoup reste à faire. Il fallait favoriser le droit à la mobilité et l’augmentation de la gratuité et des tarifs sociaux des TCL concerne des milliers d’habitants.

Mais ce mandat est aussi celui des crises, du Covid à la crise du logement en passant par la crise énergétique. Nous n’avons pas pu faire reculer le mal-logement, nous n’avons pas fait reculer les inégalités territoriales, qui, malgré tous les efforts, se sont aggravées.

Nous avons eu des débats dans la majorité et, toujours, nous avons cherché à porter l’intérêt général en aidant la majorité à réussir. Parfois, cela nous a conduit à voter « contre » -comme pour la ZFE, l’allotissement du SYTRAL ou la relation aux HCL avec le projet Henry Gabrielle-, parfois, à insister -comme pour l’augmentation du taux de CFE, qui est intervenu finalement en 2025- et, parfois, à intervenir pour défendre des priorités que nous estimons insuffisamment prises en compte -comme pour la construction de collèges.

L’expérience nous conforte dans notre conviction, dès l’origine de la création de la Métropole, que ce statut de « collectivité à statut spécial » ne permet pas une vie démocratique à la hauteur des défis de nos sociétés fracturées. Nous continuons à défendre une métropole des communes et des citoyens, en portant un projet alternatif à la droite qui ne demande qu’une métropole des maires. Monsieur Moroge se félicite ainsi, récemment, d’un avis juridique demandant qu’une délibération métropolitaine s’appuie sur une délibération des communes, mais son groupe avait voté « contre » notre amendement au Pacte de cohérence métropolitain qui proposait, justement, d’inclure l’avis des communes dans les délibérations métropolitaines ; amendement adopté, mais jamais utilisé par tous ces maires qui ne cessent de parler de la place des communes !

Nous savons que les crises sociales et démocratique ne feront que se renforcer dans les années à venir et, donc, que l’enracinement populaire des politiques publiques est le premier défi à relever. Nous allons être confrontés à une forte baisse des possibilités d’investissements, il n’y a pas de réponse progressiste satisfaisante sans faire de la planification des projets un sujet majeur de notre vie démocratique et du débat public.

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