Mme la Conseillère PIETKA : Chers collègues, j’ai eu le courage de lire jusqu’au bout cette délibération concernant des subventions accordées à des opérateurs de l’insertion par l’activité économique. Six pages d’un pensum redondant pour dire que la Métropole s’appuie sur des partenaires historiques de l’insertion par l’activité économique, les renfloue en cas de difficultés financières et finance en partie leurs actions.
Quant au fond, c’est-à-dire aux propositions de travail faites au public en insertion -chômeurs de longue durée, titulaires du RSA-, je ne vois guère la volonté d’innovation que l’on met en avant au début de cette délibération, si ce n’est dans la culture des micro-pousses mise en œuvre par « Potager Mi-Plaine ».
Pour le reste, on persiste à cantonner les chômeurs aux métiers sales, non qualifiés, en tension… même si c’est sans doute plus amusant de récolter des déchets en triporteur ! On reste dans la trappe de la pauvreté, de la précarité, du manque d’estime de soi.
Cela pourrait se comprendre si c’était pour aller vers des emplois plus qualifiés. En effet, il faut bien commercer au bas de l’échelle lorsque l’on est très éloigné de l’emploi. Mais la véritable innovation ne serait-elle pas de mettre en place un véritable parcours de professionnalisation afin de « tirer vers le haut » ces publics ?
Il existe sur nos territoires des Régies de quartier, des Missions locales (pour les moins de 25 ans) qui sont capables d’organiser et de suivre de tels parcours pour le plus grand bien des personnes qui ne sont pas encore tombées dans le chômage de trop longue durée.
J’espère me tromper mais je ne sens pas cette ambition dans la présente délibération que nous adopterons néanmoins. Mon propos avait simplement pour objet de manifester une certaine méfiance vis-à-vis des grands groupes de l’IAE ou encore les associations « à la mode ».
Je vous remercie.