M. le Conseiller MILLET : Monsieur le Président, chers collègues, nous soutiendrons, bien évidemment, ces délibérations pour des projets urbains discutés dans chaque ville avec tous les acteurs et qui sont essentiels pour redonner l’espoir à tous ces quartiers prioritaires qui cumulent les difficultés urbaines et sociales.
Mais, nous pensons nécessaire de rappeler quelques faits :
- L’État donne 0 euro de son budget pour financer la rénovation urbaine.
- L’État donne 0 euro de son budget pour financer l’aide à la pierre pour la construction de logement social.
- L’État a prélevé des milliards sur les bailleurs sociaux pour réduire ses dépenses d’aide au logement.
- Les propositions Borloo, pour répondre aux attentes des quartiers prioritaires, ont été mises à la poubelle par le Gouvernement.
Au total, donc, la rénovation urbaine, si nécessaire, n’est financée que par :
- Les salariés, avec la cotisation dite « contribution à l’effort de construction » qui finance Action Logement.
- Les locataires, avec les apports en fonds propres et les emprunts des bailleurs sociaux.
- Les collectivités locales.
Ce sont donc les salariés, les locataires et les collectivités qui financent seuls la rénovation urbaine, si nécessaire.
C’est pourquoi nous rappellerons toujours l’abandon, de fait, par l’État de ces quartiers et l’urgence, au contraire, du retour du service public d’État dans la proximité et du droit commun.
Je vous remercie.