Mme la Conseillère PEYTAVIN : C’est encore moi. Effectivement, ce que je vais vous dire ce soir, n’est pas du tout dans la délibération.
Nous allons donc passer la délibération pour l’avenant n° 1 à la convention mais il y a un sujet auquel on peut difficilement discuter dans une délibération car cela ne peut pas en faire partie mais il nous tient à cœur d’en parler, le projet de développement du Puisoz-Grand Parilly est un exemple réussi de collaboration entre une Commune, la Métropole, les acteurs locaux de l’emploi et de l’insertion, un aménageur et des entreprises, dans une démarche de promotion de l’insertion et de l’emploi sur un territoire. C’est aussi une démonstration de la manière dont le développement urbain et le développement économique peuvent s’alimenter.
L’emploi n’est pas une compétence, comme vous le savez, directe des communes mais, face au taux de chômage qui frappe très durement ses habitants, aujourd’hui 8 705 Vénissians pour être précis sont actuellement demandeurs d’emplois, la Ville de Vénissieux a fait le choix de s’investir activement sur cette question en mobilisant ses services municipaux, ses politiques publiques et sa connaissance du territoire et de ses dynamiques.
Depuis plusieurs années, nous travaillons ainsi en étroite collaboration avec les entreprises implantées sur la Commune afin de promouvoir le développement économique et l’emploi, notamment des personnes en insertion, et la Ville a signé en 2015 avec une vingtaine d’entreprises la charte de coopération « ville-entreprises » pour favoriser l’emploi et la formation sur les territoires de la Commune. Aujourd’hui, 108 entreprises sont signataires et ont participé à plus de 50 actions qui ont permis à de nombreux Vénissians de prendre contact avec le monde de l’entreprise et aux entreprises de mieux connaître le potentiel des compétences disponibles sur les territoires de la Commune.
Dans sa volonté d’associer développement urbain et développement économique, la Ville de Vénissieux propose aux entreprises qui s’implanteront sur le site du Puisoz de signer la charte d’engagement du Grand Parilly et la charte de coopération « Ville-entreprises ». Les enseignes Ikéa et Leroy Merlin se sont toutes les deux engagées dans cette démarche. Dans ce cadre, Vénissieux a monté en mars, en partenariat avec l’entreprise Ikéa, Pôle emploi et la Métropole, une opération originale d’accompagnement vers l’emploi en direction de ses habitants.
Je tiens à la détailler ici puisqu’il s’agit d’un exemple réussi d’action partenariale, tenant compte des spécificités d’un territoire, de sa population active et des potentialités de son développement économique.
Pour son ouverture en septembre 2019, Ikéa doit recruter 90 nouveaux salariés sur différents types de compétence. C’est évidemment une grosse opportunité pour les demandeurs d’emplois du territoire. C’est pourquoi la Ville s’est positionnée pour accompagner ses demandeurs d’emplois dans leur démarche de candidature, en complément bien sûr des services déjà proposés par les acteurs de l’emploi et de l’insertion présents sur la Commune, comme Pôle emploi et la mission locale.
Avec l’aide d’un cabinet spécialisé dans le recrutement, la Ville a mis en place des réunions d’information sur les postes proposés avec ateliers et entretiens à destination des demandeurs d’emplois vénissians. Cette opération a été un premier succès puisque 500 personnes se sont présentées au lieu des 200 attendues, signe de l’énorme besoin d’accompagnement des citoyens sur les problématiques de l’emploi. À l’issue de cette première phase, 104 candidats ont été présélectionnés et ont pu bénéficier d’un coaching complet qui a débouché sur une matinée d’entretiens de recrutement, menés par la société Ikéa, le 27 mars dernier. Les candidats ont ensuite pu débriefer sur ces entretiens. Ils ont aussi été invités à participer à la deuxième journée des métiers et de l’emploi organisée par la Ville, le 28 mars dernier.
Nous avons donc mobilisé des moyens conséquents sur cette opération et cela en valait la peine. À la suite de cette opération, une trentaine de candidats ont été immédiatement recrutés et une quarantaine d’autres se sont vus proposer un deuxième entretien. On peut donc envisager le recrutement au final d’une soixantaine de vénissians grâce à cette opération. Et le retour des candidats qui n’ont pas été retenus sur cette expérience a été également positif, puisque cela leur a permis de dynamiser leur recherche d’emplois, de bénéficier d’un accompagnement et de conseils très utiles pour la suite de leur démarche, et pour beaucoup, de reprendre confiance en eux.
La Ville est également engagée depuis de nombreuses années…
M. LE PRÉSIDENT : Madame Peytavin, vous pouvez un petit peu accélérer ?…
Mme la Conseillère PEYTAVIN : Oui je sais, je fais de mon mieux ! (manifestations dans la salle) La Ville de Vénissieux est également engagée…. Non mais je vous entends, monsieur le Président. La Ville de Vénissieux est également engagée depuis de nombreuses années dans une politique très active de promotion des clauses d’insertion sur les marchés passés sur son territoire. Le service économie de la Commune intègre une mission de conseil et d’appui technique à l’intégration et au suivi des clauses d’insertion dans les marchés passés pour les chantiers menés par la Ville mais également dans les marchés passés par d’autres donneurs d’ordre, essentiellement les bailleurs sociaux et les promoteurs privés. Cette politique volontariste en faveur de l’insertion donne des résultats tangibles.
En 2017, 10 donneurs d’ordre différents ont mené 17 opérations comportant des clauses d’insertion sur des marchés publics et privés, soit un total de 17 000 heures pour 62 personnes recrutées et, en 2018, 50 000 heures ont été réalisées sur le territoire de la ville. On peut dire que depuis 2014, le nombre d’heures d’insertion a augmenté de 231 %. Pour que l’opération du Puisoz soit porteuse d’opportunités d’emplois pour les publics qui en sont les plus éloignés, la Ville de Vénissieux et la Métropole (je le dis) ont signé une convention d’objectifs emplois insertion avec Lionheart et Pôle emploi, pour une démarche partagée de mise en œuvre… (brouhaha).
M. LE PRÉSIDENT : S’il vous plaît, on laisse finir madame Peytavin, elle va nous rendre du temps après, j’en suis sûr ! Allez-y madame Peytavin !
Mme la Conseillère PEYTAVIN : Pas tout mais on en rend ! (rires) Non mais je dis des choses sympas sur la Métropole et vous voulez me couper alors ! Alors, bon je ne dirai pas !
M. LE PRÉSIDENT : C’est pour cela madame Peytavin, vous le savez, allez-y !
Mme la Conseillère PEYTAVIN : Je ne sais plus où j’en étais ! … pour une démarche partagée de mise en œuvre des clauses d’insertion dans le cadre de contrats de chantiers du projet. Et donc, ce sont 60 945 heures qui ont été programmées sur l’ensemble du chantier Puisoz. Et à la fin du mois de janvier 2019, donc cette année, il y avait déjà 32 430 heures qui avaient déjà été effectuées. Ce qui est important de dire aussi, c’est que ces contrats bénéficient en grande majorité à des travailleurs dont le niveau de qualification est inférieur au CAP et c’est important de le dire et tous les critères d’éligibilité aux clauses d’insertion sont représentés. Bon, je ne dirai pas la fin, parce c’est du blabla… Donc, voilà ! (brouhaha).