Ces dernières semaines, l’agitation politicienne bat son plein dans la préparation des prochaines élections municipales et métropolitaines. Les batailles d’ego, les plans de carrière et les combinaisons d’appareil se multiplient.
Comme si les Français n’avaient pas fortement exprimé, sous de multiples formes, leur rejet d’une vie politique institutionnelle et opaque.
Comme s’ils n’avaient pas clairement exprimé les urgences sociales que le Nouveau monde « macroniste » avait cru rangées aux oubliettes médiatiques.
Les Communistes resteront fidèles à leurs engagements auprès de leurs électeurs, des militants et citoyens des luttes sociales et associatives qui se heurtent à cette métropole du développement inégal, des fractures territoriales, de la remise en cause des services publics, de la rigueur budgétaire pour les uns quand les fortunes applaudissent sans honte leurs records répétés.
Dès novembre 2018, les élus Communistes métropolitains lançaient un appel au rassemblement pour une autre métropole, un rassemblement progressiste pour créer la surprise, mettre en cause l’alliance Gauche-Droite historique de la métropole et retrouver le cap à Gauche pour redonner la métropole à ses habitants.
Depuis, le PCF -dans toutes les Communes de la métropole- multiplie les initiatives pour mettre en débat le projet d’une autre métropole, pour permettre aux citoyens d’intervenir sur les priorités concrétisant une réorientation politique de la métropole :
- Redonner leur place aux Communes dans la métropole, de nouvelles relations entre la métropole et sa région, au service d’une vie démocratique renouvelée, de la place des citoyens dans la vie des institutions.
- Une fiscalité plus juste faisant contribuer les entreprises qui profitent du dynamisme de l’agglomération.
- Une métropole de la solidarité et des services publics, assurant les droits sociaux pour tous dans toutes les Communes.
- Un développement économique équilibré tourné vers l’emploi pour tous.
Une nouvelle ambition pour un plan Climat changeant d’échelle pour les déplacements, libérant l’agglomération des flux de transit, inventant un RER à la lyonnaise, sortant des fractures urbaines du périphérique pour un Anneau des sciences en transports en commun.
Ce doit être la priorité de toutes les forces politiques progressistes… faire vivre un grand débat citoyen en cette fin d’année pour donner corps à l’espoir d’un changement en 2020, remettant en cause la métropole de la concurrence…
C’est autour d’un tel projet progressiste que le rassemblement des forces de Gauche peut prendre du sens pour les citoyens. Mais cela suppose de refuser la confusion des « Ni… ni… » ou des « En même temps » dont chacun sait qu’ils conduisent aux combinaisons d’appareil.
Oui, la Gauche est en crise. Mais nous ne perdons pas le sens de l’histoire, le sens des intérêts populaires, et nous savons bien que l’intérêt général est d’abord l’intérêt des plus faibles contre les profiteurs. Affirmer le choix d’une métropole des Communes pour tous ne peut se faire sans affirmer clairement une alternative politique à la majorité de centre-droit créée historiquement par Gérard Collomb, après Raymond Barre.
Nous appelons les Écologistes à faire un choix. Il n’est plus possible de gérer avec la « Macronie » des compétences ne mettant pas en cause la métropole des inégalités. Il faut entendre l’appel historique des manifestants de ces dernières années pour un vrai changement.
Les élus Communistes métropolitains appellent à une rencontre de toutes les forces progressistes dont l’ordre du jour ne peut porter que sur deux points :
- Quel projet contre la métropole des inégalités pour une métropole des Communes et des citoyens ?
- Quelle majorité politique pour sortir de la confusion Gauche-Droite de la « Macronie » ?