Mme la Conseillère PICARD : Monsieur le Président, chers collègues, cette délibération, concernant le renouvellement des éléments de signalisation des voies rapides, arrive à point nommé, tant les panneaux de jalonnement sont, globalement, en très mauvais état.
L’objet de mon intervention porte surtout sur la question concomitante du Schéma directeur de jalonnement du périphérique.
Au cours d’une réunion organisée le 11 janvier dernier, les services de la Métropole ont présenté aux élus de la Ville de Vénissieux, le projet de ce schéma qui repose sur la notion de « portes », pour identifier les sorties. Les villes ne seront, dès lors, plus identifiées sur le périphérique, comme c’est encore le cas aujourd’hui. En accompagnement des portes, seront mentionnés des équipements d’intérêts métropolitains, tels que les parcs relais, les universités, les pôles de santé, les pôles économiques et les pôles commerciaux.
Je regrette, monsieur le Président, que le choix des dénominations des portes ait fait disparaître le nom des villes desservies par le périphérique. Aussi, un citoyen d’un autre département, qui se rendra bientôt dans la zone commerciale du Puisoz, ne saura pas qu’il se trouve sur la Commune de Vénissieux.
Nous ne nions pas que les équipements d’agglomération soient à considérer dans la géographie métropolitaine en évolution. Pour autant, les villes ont une histoire, et elles sont peuplées !
Je vous indique, par ailleurs, que la Ville de Vénissieux souhaite vivement l’organisation d’une réunion de travail avec la Métropole, pour une réflexion partagée, autour de la future signalisation des différents équipements.
Ce Schéma directeur de jalonnement du périphérique n’est pas une anecdote, ce n’est pas un point de détail. La suppression des Communes sur nos panneaux de signalisation est aussi une disparition géographique. Tout cela entre dans une stratégie nationale politico-technocratique et montre une intention bien réelle, celle de faire tout simplement disparaître les Communes.
Le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain réaffirme ici son attachement à la Commune et refuse sa disparition. Le combat que nous menons pour la défense des Communes, premier maillon de la République, est un combat pour la démocratie locale et pour des services publics de proximité.
Nous voulons une Commune qui tende la main à ses habitants et reste un levier de l’aménagement de tous ses quartiers. Nous voulons une Commune qui soutienne la jeunesse, la création et la culture populaire ; qui accompagne les enfants dans leur éducation, et qui veille à la dignité de nos aînés. Nous voulons une Commune solidaire, une Commune de toutes les chances, une Commune guidée par l’intérêt général.
Nous voulons une Commune responsable dans son budget, autonome dans ses priorités, indépendante dans le choix de ses politiques de proximité, alors même que le principe de libre administration est attaqué par le Gouvernement Macron.
Je vous remercie.
M. le PRÉSIDENT : Merci madame Picard.
J’ai reçu aujourd’hui votre courrier daté du 26 avril, qui reprend la 2° partie de votre intervention sur les panneaux. Je partage tout à fait votre demande et j’ai donné mon instruction immédiatement, à la réception de votre courrier, pour que les choses soient revues et corrigées. Que sur les panneaux figure bien, comme vous l’indiquez -et c’est une demande légitime-, le nom de la Commune et en tout cas, plus largement, le nom des Communes. Donc, les choses seront ainsi faites et les choses seront revues telles que vous le souhaitez, cela me paraît évident. De la même façon que nous aurons à revoir -nous avons eu l’occasion de discuter d’un certain nombre de sujets, y compris sur les panneaux tels que ceux des itinéraires en fonction des nouveaux aménagements- et il faudra veiller aussi que, sur ces panneaux, soient indiqués les nouveaux itinéraires et, en même temps, le nom des Communes.
Je vous remercie.