Le renouvellement de l’exécutif métropolitain se fait dans le contexte d’une recomposition politique accélérée autour d’une majorité qui généralise l’expérience Lyonnaise. Il est donc essentiel que s’affirme, dans ce Conseil de Métropole, la volonté de défense des services publics, de nos Communes, des droits des salariés, des principes de solidarité. Ce sera le sens de la candidature présentée par le groupe Communiste, Parti de gauche et républicain à la présidence de la Métropole.
L’ancien président, fondateur de la Métropole, est désormais au cœur de l’État et prépare des réformes institutionnelles dont nous connaissons bien l’orientation. En 2013, les présidents Mercier et Collomb n’ont pas eu besoin d’ordonnances, mais d’une simple conférence de presse pour mettre au pas le Conseil de communauté, la grande majorité des maires et des élus, et imposer une réforme dont nous mesurons à quel point elle a affaibli nos Communes, la démocratie locale, et l’idée même d’égalité et de solidarité. La Gauche en a payé le prix fort, la Droite républicaine aussi. Et nous sommes bien placés pour comprendre ce qui s’est mis en marche : un pouvoir, qui n’a de nouveau que les noms et les sigles, entièrement au service de l’attractivité et de la performance financière pour les oligarchies mondialisées et dématérialisées, contre la République et l’équilibre des territoires.
Ce vaste bouleversement institutionnel, économique et politique ne sera pas un long fleuve tranquille. Notre peuple a maintes fois montré dans l’histoire sa capacité à secouer les puissants. Les promesses et les habits neufs du président Macron se salissent déjà des renoncements et des affaires ! Nous serons avec tous ceux qui, demain, défendront les services publics, les Communes et les Départements, les droits du travail, l’industrie et l’emploi, l’environnement et l’écologie, la solidarité et les droits sociaux. Certains voudraient nous faire croire que rien n’a changé ici puisque, à Lyon, la marche était déjà engagée. La logique de la majorité présidentielle va pourtant s’imposer ici comme ailleurs et la majorité métropolitaine sera, demain, la majorité présidentielle au service d’une politique que notre groupe Communiste, Parti de gauche et républicain, avec ses représentants à l’Assemblée nationale, combattra avec détermination.
La Métropole a rompu le pacte existant entre la Communauté urbaine et ses Communes, pacte qui faisait qu’aucune délibération concernant une Commune ne pouvait être prise sans l’accord du Maire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et, en 2020, des Communes ne seront plus représentées au Conseil de Métropole. Des Maires pourraient être éliminés dans la logique majoritaire de leur territoire. S’il reste dans les pratiques héritées de la Communauté urbaine des éléments de co-construction de politique publique avec les Communes, comme pour le PLU-H, l’exécutif métropolitain a refusé de faire du Pacte de cohérence l’outil de la garantie de la place des Communes dans la Métropole. La Métropole refuse de reconnaître les Conseils municipaux et privilégie une relation qui court-circuite les assemblées communales (les Conseils municipaux) et qui ne peut être que technocratique. Et la réduction successive, notamment de la DGF, portée à – 10 milliards d’euros en 5 ans pour le collectivités locales entraîne une réduction des effectifs, une baisse des investissements et des répercussions sur les services à la population : c’est l’austérité pour les Communes, c’est le quotidien des Français que l’on dégrade.
Nous serons une opposition constructive à la majorité « En Marche » de la Métropole, ouverte à tous ceux qui veulent défendre la place des Communes au plus près des citoyens. Nous affirmons que la Gauche de progrès social n’a pas disparu de cette assemblée ; qu’elle peut, dans sa diversité, tirer les leçons de son échec sous les politiques dont Gérard Collomb était un des inspirateurs : élu à Gauche et gouvernant à Droite. Avec les habitants de toutes nos Communes, nous ferons vivre le projet d’une autre agglomération lyonnaise, libérée des trafics de transit routier et marchandises, réconciliée entre est et ouest, trouvant le chemin de sa réindustrialisation dans un nouveau modèle économique coopératif faisant pièce aux experts de la concurrence « libre et non faussée »… une agglomération fière de ses Communes, de leur diversité et de leur vie démocratique et culturelle… une agglomération qui organise les solidarités intercommunales et qui construit les villes durables, humaines, respectueuses de l’environnement et des enjeux climatiques… une agglomération au cœur de sa région, dans l’équilibre et la coopération avec ses grandes voisines régionales… une agglomération qui se projette dans l’avenir et qui rompt avec les visions à courte vue… une agglomération qui mette un frein au creusement des inégalités, en combattant l’arrogance de la richesse et en organisant les droits de tous pour faire reculer pauvreté et exclusions, dans le logement, la mobilité, l’énergie, la culture, l’emploi, l’insertion, la formation…