« Ils nous laissent sans rien. » C’est le constat amer des 1 900 salariés de la société Place du Marché et des sociétés Eismann et Touparlog, placées en liquidation judiciaire le 13 janvier dernier. 1 900 salariés en colère face à la pratique douteuse de cette liquidation et qui se sentent sacrifiés sur l’autel de l’argent, alors que les dividendes versés par les entreprises européennes vont de record en record pour atteindre, en 2022, 382 milliards distribués aux actionnaires, soit une progression de 23 %.
C’est une totale trahison des frères Bahadourian, classés 90ème fortune de France en 2022 par le magazine Challenges et actionnaires de Grand Frais, qui a racheté l’entreprise spécialisée dans la livraison de courses alimentaires en 2020. C’est une totale trahison parce qu’ils n’ont jamais osé affronter leurs salariés et n’ont même pas daigné être à l’audience. Encore une fois, le profit passe avant des vies brisées !
Pourquoi laisser faire ? Pourquoi se laisser faire ? Comment est-ce possible qu’aucune stratégie, aucun plan n’ait été mis en place pour trouver des solutions alternatives et pérennes pour sauver l’entreprise ? Car, « les salariés partent avec un plan social où il n’y a rien », affirme l’avocat du CSE. C’est une liquidation d’un savoir-faire, ce sont des licenciements secs sans que les Bahadourian n’assument la moindre responsabilité sociale de ce désastre économique.
Ce ne sont que des patrons voyous à qui on doit interdire de diriger une autre société afin d’éviter d’autres drames humains.
Nous soutenons la lutte des Toupargel et exigeons la préservation de leurs emplois !