Archives de catégorie : Déclarations et Communiqués

La métropole de Collomb, c’est la métropole de la concurrence ! …

Nous appelons tous les habitants de l'agglomération à dire : "Ça suffit !"

La double page du Progrès de ce 14 avril, à la gloire de Gérard Collomb, confirme une Guerre du Trône dont les habitants de l’agglomération n’ont que faire. La réalité sociale et politique de la métropole est le lourd résultat de la politique métropolitaine que les Présidents concurrents Collomb et Kimelfeld ont construit ensemble. La fracture sociale et citoyenne est profonde dans cette métropole qu’ils nous ont vendu comme un modèle d’attractivité, un modèle de l’humain et de l’urbain. Mais la réalité est une métropole de la concurrence exacerbée des territoires, des Communes, des couches sociales.

Peu importe le bal des ego, ou des générations ! Ce n’est pas l’âge des artères de Gérard Collomb qui pose problème, et tant mieux s’il peut encore faire du sport. Mais Bouteflika n’aurait pas été sur un fauteuil roulant, le peuple algérien aurait quand même protesté contre un système politique dépassé. Ce dont souffre Gérard Collomb, c’est de l’âge de ses idées : de vieilles idées que le marketing de la société du spectacle ne rend que plus artificielles, déconnectées de la vie réelle des milliers d’habitants de l’agglomération.

Si les grands projets ne manquent pas dans cette métropole des startupers, la transformation de l’Hôtel-Dieu en hôtel de luxe résume la pensée Collomb, cette pensée toute macroniste qui veut nous faire croire au ruissellement de l’attractivité économique vers le social. La crise sociale et politique de la France depuis des mois, et qui a provoqué le retour de Collomb à Lyon, repose justement sur ce mensonge ressenti avec colère par les travailleurs pauvres et précaires, les mal-logés et demandeurs en attente, les pauvres et migrants espérant une aide, les jeunes qui, de stages en échecs, ne peuvent construire leur avenir et la grande majorité de ces salariés qui perdent du pouvoir d’achat et ont le sentiment d’un déclassement en plein cœur de la Ville Lumière !

Gérard Collomb semblait découvrir une France fracturée en quittant le ministère de l’Intérieur : « À force de vivre côte à côte, on finira par vivre face à face » ! Mais il ne peut comprendre que ce sont justement ses idées qui produisent les fractures sociales, culturelles, géographiques qui renvoient les Français les uns contre les autres.

Il a construit une métropole-principauté contre la République une et indivisible, contre la République des droits et des services publics -avec un statut spécifique qui met en cause la loi comme l’expression de la volonté générale, en cohérence avec son soutien à la casse de ce qui reste des services publics (EDF, SNCF), poussant à des statuts propres à chaque agglomération. C’est dans cette logique qu’il a refusé un Pacte métropolitain respectant les Communes.

Sa métropole est celle de la concurrence des régions, à l’échelle européenne comme nationale : l’attractivité lyonnaise se faisant au détriment de la région urbaine, aggravant sans cesse les déplacements pendulaires vers Lyon. Sa métropole est celle de la concurrence des territoires et des Communes : la dynamique économique de l’agglomération entièrement tournée vers la stratégie métropolitaine, concentrée dans le cœur d’agglomération.

Sa métropole est celle des inégalités, d’une véritable ségrégation territoriale. Au contraire de tous les discours, les écarts de revenus moyens s’accroissent entre les Communes et les quartiers : Lyon devenant la ville des cadres supérieurs ayant chassé la presque totalité de ses ouvriers, en même temps que la presque totalité de ses usines manufacturières.

Sa métropole est celle des mobilités contraintes. L’abandon du rail dans les politiques métropolitaines, depuis des décennies, laisse l’agglomération sans alternative sérieuse à la voiture hors ville centre. La dénomination marketing d’ « Anneau des sciences » pour le Tronçon ouest du périphérique ne peut masquer l’incapacité à décider une transformation complète des priorités et un investissement démultiplié pour les transports en commun.

Oui, la métropole de Gérard Collomb est la métropole des concurrences, des inégalités, des injustices ! C’est la métropole que poursuit David Kimelfeld, avec la même majorité politique « de Gauche et de Droite ». Gérard Collomb, c’est cette évolution -du parti Socialiste vers la Droite- qui a fait pratiquement disparaître la Gauche, dans l’agglomération comme au plan national.

Nous appelons tous les habitants de l’agglomération à dire à Gérard Collomb : « Ça suffit ! »

L’heure n’est pas à adouber de nouveaux seigneurs mais à permettre aux habitants de décider. Il faut en finir avec cette métropole des concurrences, des inégalités, des injustices. Nous renouvelons notre appel au rassemblement pour créer la surprise et rendre la Métropole à ses habitants ! Nous appelons tous les habitants de l’agglomération à se rassembler pour construire la Métropole de la solidarité et de la coopération, appuyée sur des Communes fortes et respectées, pour réduire les inégalités sociales et les fractures urbaines et remettre les décisions qui engagent leur avenir dans les mains des habitants.

Soutien aux grévistes de JST Transformateurs Lyon…

Pour intervenir rapidement auprès des dirigeants de JST Transformateurs !

Les élus du groupe Communiste, Parti de gauche et républicain de la Métropole de Lyon apportent leur solidarité aux salariés de l’usine JST Transformateurs de Lyon 8°, en grève depuis le 2 avril pour les salaires. Comme beaucoup de salariés, leurs salaires sont pratiquement bloqués depuis des années alors que l’inflation cumulée pèse sur le pouvoir d’achat. Leur revendication est prudente : le rattrapage de cette perte de pouvoir d’achat, soit 37,5€ mensuels.

Mais la Direction est sourde. Elle n’a ouvert aucune négociation sérieuse, préférant miser sur l’usure des grévistes ou l’opposition entre ouvriers et cadres. L’entreprise doit pourtant livrer un transformateur de grande valeur à la centrale du Tricastin, livraison bloquée par la grève. Le patron doit ouvrir les négociations !

L’entreprise JST Transformateurs a le même actionnaire que l’entreprise TSV (Transformateurs Solutions Vénissieux) de Vénissieux, usine que le groupe AREVA avait voulu fermer il y a quelques années et que les salariés et les dirigeants avaient pu sauver. Mais la déréglementation des marchés de l’énergie place ces entreprises dans la concurrence mondialisée et pèse fortement sur les salaires, tout en organisant la hausse des prix de l’électricité au profit de la rentabilité des acteurs privés.

C’est pourquoi l’action des salariés de JST Transformateurs est importante pour eux, bien sûr, leurs familles et leurs collègues, mais aussi pour tous les usagers de l’électricité, pour refuser cette politique de privatisation, qui pousse à la fois à la baisse relative des salaires et à la hausse de nos factures !

Nous défendons un grand service public de l’énergie, avec la renationalisation d’EDF-GDF, seul capable d’impulser la reconstruction d’une filière industrielle et technologique de l’électricité porteuse d’emplois qualifiés et correctement rémunérés.

Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains de la Métropole de Lyon interpellent le Maire de Lyon et le Président de la Métropole pour qu’ils interviennent rapidement auprès des dirigeants de JST Transformateurs.

La Métropole doit entendre les revendications des éboueurs du privé !

Soutien aux revendications salariales dans tous les secteurs !

Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains de la Métropole de Lyon demandent au Président de la Métropole d’intervenir en urgence auprès de la direction de l’entreprise Pizzorno pour une solution rapide du conflit social en cours.

Le patron de Pizzorno doit venir sur place parler aux grévistes, comme l’a fait d’ailleurs le Président de la Métropole pour la grève des éboueurs métropolitains.

Les revendications des salariés sont légitimes. Puisque la Métropole a choisi de répartir la gestion de la collecte entre le public et le privé, elle doit faire respecter des règles communes sur les conditions de travail, les moyens techniques de sécurité du travail, la charge et les horaires des tournées.

Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains de la Métropole soutiennent les revendications salariales dans tous les secteurs. Ils dénoncent cette France des bas salaires que la « concurrence libre et non faussée » a imposée depuis des décennies avec, notamment, la remise en cause du droit du travail.

Ils se sont exprimés à deux reprises pour soutenir les revendications des éboueurs du public, et renouvellent leur soutien à une augmentation des salaires de tous les éboueurs travaillant sur la métropole.

Si les négociations doivent se tenir, évidemment, entre la direction de Pizzorno et les représentants des salariés, la Métropole est le donneur d’ordre et doit affirmer clairement ses attentes auprès de l’entreprise. Elle doit :

  • faire étudier les revendications matérielles des salariés sur les équipements de sécurité et les conditions de travail, et imposer aux entreprises de respecter les préconisations retenues pour le public ;
  • évaluer la charge de travail des circuits de collecte privé avec les mêmes critères que pour les circuits de collecte publics, et demander le respect de charges maximum ;
  • assurer une évaluation du dialogue social dans les entreprises qui bénéficient de marchés publics de la Métropole.

En urgence, le Président de la Métropole doit intervenir auprès de la direction de Pizzorno pour l’ouverture rapide de négociations.

Les revendications salariales sont légitimes !

Pour un accord rapide répondant aux attentes des agents !

La grève de la collecte à la Métropole de Lyon entre dans une troisième semaine et s’étend aux entreprises privées. Les conséquences, sur le cadre de vie, deviennent de plus en plus difficiles dans nos Communes.

Les élus Communistes et Parti de gauche de la métropole réaffirment leur souhait d’un accord rapide répondant aux attentes des agents, sur le refus du « mono-ripeur » comme sur les revendications salariales.

Chacun comprend que la Métropole doit maîtriser sa masse salariale, dans un contexte de contractualisation imposée par l’État, même si les dépenses de collecte sont financées par la Taxe d’enlèvement. Mais nous refusons d’opposer les agents de la collecte aux autres fonctionnaires, comme d’opposer les fonctionnaires aux contribuables.

Certains disent que les agents de collecte sont déjà mieux payés que d’autres, mais ce sont les arguments de la « concurrence libre et non faussée », qui oppose toujours ceux qui ont moins à ceux qui ont un peu, laissant toujours tranquilles ceux qui ont beaucoup. Les agents de la collecte font un travail difficile, exigeant, accidentogène et leur revendication d’augmentation de salaire est légitime. Le point d’indice des fonctionnaires est pratiquement bloqué depuis 2010 : 1,2 % au total d’augmentation quand l’inflation sur la période s’approche de 10 % ! L’enjeu de la négociation est d’apporter une vraie réponse à cette situation. Elle doit, bien sûr, tenir compte des recettes -elle peut se faire dans le temps- mais elle doit marquer la considération que la collectivité apporte à des agents qui assument un service public vital. Notons que les dépenses de collectes sont financées par une taxe dédiée, ce qui laisse une relative autonomie de décision par rapport aux autres catégories.

Il est évidemment hors de question que les salaires moyens qui assument le plus gros de la fiscalité soient ceux qui paient une augmentation de salaires des agents de la collecte. C’est bien pourquoi nous réclamons depuis des années une vraie réforme de la fiscalité locale et une véritable refonte des valeurs locatives à la base de la Taxe foncière, donc de la Taxe d’enlèvement des ordures. Mais c’est justement pourquoi nous insistons pour que tous les propriétaires, y compris les entreprises, contribuent au financement de la collecte -même si elles n’en sont pas des usagers directs- car elles en sont, par le cadre de vie, des bénéficiaires indirects. Or, les Gouvernements successifs n’ont engagé de révision de la fiscalité locale que pour les entreprises, ce qui fait que la base fiscale métropolitaine des entreprises est en légère baisse pour 2019 alors que celle des ménages augmente de 2,2 % ! C’est le contraire qui serait légitime !

De manière plus générale, les revendications salariales des agents de la collecte sont légitimes comme celles des autres fonctionnaires et celles des autres salariés, du public comme du privé. La France est devenue un pays de bas salaires parce que les Gouvernements Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron continuent à nous faire croire que c’est le coût du travail qui explique les difficultés économiques et sociales de la France. Mais plus on fait pression sur les salaires et le droit du travail, plus le nombre de travailleurs pauvres augmente et plus le nombre de riches explose, plus les revenus des 1 % les plus riches progressent et plus le marché du luxe se développe et plus notre industrie se défait ! Ce ne sont pas les salaires qui freinent la création d’emploi, c’est le parasitage d’une économie au seul service des oligarchies et des plus riches !

L’injustice fiscale et sociale qui met la France en colère a, comme premier moteur, la baisse des salaires réels, la précarisation du travail et, donc, aussi le blocage des salaires des fonctionnaires ! Nous appelons tous les fonctionnaires, tous les salariés à se mobiliser pour une autre politique nationale des services publics, pour desserrer l’étau de l’austérité qui étrangle les collectivités locales, pour revenir sur les baisses de dotation et autoriser les collectivités à augmenter la fiscalité des entreprises sans augmenter celle des ménages ! C’est la clé pour répondre aux légitimes revendications salariales comme à la forte demande citoyenne de justice fiscale et sociale.

Face au mouvement de grève à la collecte…

Aboutir au plus vite en répondant aux attentes des agents !

Les élus Communistes et Parti de gauche de la métropole souhaitent que les négociations en cours avec les salariés de la collecte des déchets aboutissent au plus vite en répondant aux attentes des agents.

Le Président de la Métropole a annoncé des propositions ce 26 mars sur les salaires, mais l’intersyndicale a annoncé qu’aucun accord n’avait été possible.

Chacun comprend bien que la Métropole doit maîtriser sa masse salariale, dans un contexte de contractualisation imposée par l’État. Mais les dépenses de la collecte sont financées par la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères et donc, comme pour l’eau, la logique veut que les recettes de collecte paient les dépenses de collecte. C’était le principe validé par la mission TEOM que nous avons défendu. La Métropole vient de fixer le taux à un niveau qui représente 95 % des dépenses prévues. Elle l’a fait pour la sécurisation juridique d’une délibération contestée, depuis des années, en justice par ceux qui voudraient faire de la collecte un service marchand. Mais chacun voit bien, dans la situation actuelle, que la collecte est un service public nécessaire à tous -même ceux qui ne produisent pas de déchets- ! Il faut espérer que ce niveau de TEOM ne soit pas un frein à une décision favorable aux demandes de revalorisation des salaires.

Les revendications portent aussi sur des conditions de travail et, notamment, sur les difficultés de remplacements, qui conduisent parfois à des circuits de collectes réalisés avec un seul « ripeur ». Nous soutenons le besoin de deux « ripeurs », qui était défendu par tous les élus de la Métropole dans les discussions, suite au mouvement de 2012, et qui a été acté dans les marchés de 2015. L’organisation doit garantir qu’aucun agent ne se retrouve en situation de « mono-ripeur », dont nous connaissons la dangerosité.

Au-delà des agents de la collecte, la colère sociale contre l’injustice fiscale et sociale peut s’exprimer dans de nombreux secteurs. Pour beaucoup de travailleurs, les salaires sont trop bas pour vivre dignement : ce qu’ont exprimé les Gilets jaunes, les infirmières et d’autres.

Il faut espérer que d’autres catégories se mobilisent aussi pour faire grandir et converger un grand mouvement populaire pour une augmentation forte de la majorité des salaires, et faire cesser le scandale des très hauts revenus !

Un appel aux acteurs du logement social… Rencontrons-nous ! …

par Pierre-Alain Millet, Adjoint au Maire de Vénissieux chargé du logement, Conseiller métropolitain

Madame, Monsieur,

La multiplication des plans et conventions pour le logement, dans la métropole, faisant suite à une série de lois destinées officiellement à sortir du mal-logement nous mobilisent tous. Beaucoup d’efforts sont faits pour mieux gérer le logement social, les attributions mais, chaque année, le rapport de la Fondation Abbé-Pierre vient donner un écho médiatique à ce que nous constatons tous : les tensions montent autour des demandeurs car les attentes sociales sont de plus en plus fortes pour l’accueil, l’hébergement, les publics prioritaires, le logement social dans son ensemble.

Je suis intervenu le 18 mars dernier en Conseil de métropole pour donner un écho à ces situations et tenter de percer un faux consensus, qui laisse croire que les actions portées par la Métropole vont inverser les tendances au mal-logement dans un monde de précarisation continue du travail.

L’attractivité métropolitaine n’y change rien, car elle concerne aussi bien les investisseurs que les salariés ou les migrants. Nous savons que nous aurons, demain, plus de mal-logés, plus de demandeurs, plus de publics prioritaires, … Or, nos moyens stagnent ou régressent.

Je sais que beaucoup d’entre vous veulent défendre le modèle du logement social, le renforcer et mieux répondre, enfin, à la demande toujours plus forte ; mieux entretenir et maintenir un patrimoine historique ; plus et mieux construire partout dans l’agglomération ; mieux accompagner les locataires pour le vivre-ensemble ; mieux accueillir et accompagner les publics fragiles, les demandeurs prioritaires ; mieux articuler l’hébergement d’urgence, l’hébergement social et le logement social.

Mais, nous ne pouvons seulement faire le gros dos en espérant que l’orage passe ! Ce n’est pas un orage passager, mais un climat de long terme pour la privatisation du logement. L’accélération des décisions pour des cessions de logements massives, par les bailleurs, en est un signe évident. Elle aboutira, comme partout, à un mal-logement encore plus large, un taux d’effort des locataires toujours plus insupportable, des tensions sociales et territoriales toujours plus fortes.

La tradition lyonnaise du débat public cherche toujours un compromis humaniste qui laisse sa place à l’économique et au social, mais il ne peut y avoir de compromis socialement acceptable dans une politique de marchandisation du logement. Il n’y aura aucun ruissellement de l’immobilier de luxe vers le logement social.

Nous avons besoin d’une affirmation publique forte, politique et citoyenne, pour une fiscalité et une politique foncières au service du logement, une taxe d’aménagement redistributive, une ambition de construction de logement social abordable et d’hébergement à la hauteur des besoins partout dans l’agglomération, le retour à une aide à la pierre de haut niveau dans le budget de l’État, une mobilisation du 1 % logement vers tous les publics -y compris les salariés pauvres- et sa généralisation à tous les salariés, quels que soient le statut et la taille de leur entreprise.

C’est pourquoi je vous propose d’organiser une rencontre publique sur l’enjeu du logement, avant l’été 2019, pour faire entendre une réelle ambition pour le logement social -au-delà du nécessaire constat du mal-logement et des mesures d’urgence nécessaires-, une ambition pour dire à tous les demandeurs, locataires et acteurs : le logement social a un avenir si nous l’affirmons ensemble !

Restant à votre écoute,

Métropole de Lyon : un large rassemblement progressiste en 2020 pour créer la surprise !

Mettre en cause l'alliance Gauche-Droite historique de la métropole et bousculer la recomposition politique en retrouvant le cap à Gauche !

La démission de Gérard Collomb, après celle de Nicolas Hulot, souligne l’échec des promesses de « révolution » politique d’Emmanuel Macron aux dernières Présidentielles. Le dépassement de l’opposition historique entre la Gauche et la Droite dans cette majorité « de Gauche et de Droite » révèle sa vraie nature dans une politique toujours plus à Droite, avec une Gauche émiettée et une Droite tiraillée entre un Gouvernement qui conduit sa politique et une extrême Droite fascisante en échec dans sa tentative d’ancrage social.

Le retour d’un Gérard Collomb inquiet à Lyon a accéléré les annonces pour 2020, au moment où la crise politique et sociale s’accélère.  Dans la Métropole de Lyon, qui devait « réunir l’urbain et l’humain », chacun ne peut que constater l’augmentation des inégalités, de la pauvreté, de la précarité, du mal-logement, … Les urgences sociales sont nombreuses.

Or, Lyon a été le laboratoire de l’alliance Gauche-Droite. Le projet métropolitain est né d’un accord entre présidents « de Gauche et de Droite » des assemblées départementales et communautaires. La majorité actuelle réunit les Écologistes, les Socialistes -dont la majorité sont En marche-, les divers Centres et une part significative de la Droite. Tous sont confrontés aux logiques politiques de la loi MAPTAM dont ils ont tous permis la mise en œuvre.

Les Communistes se sont opposés nationalement et localement à cette loi. Les élus Communistes, Parti de gauche et républicains du Conseil de métropole ont tenté d’infléchir le Pacte de cohérence métropolitain, avec le soutien des élus du GRAM.

Le premier enjeu de 2020 est de remettre en débat le projet métropolitain -ses priorités, son modèle d’agglomération, son rapport à l’aire urbaine et la région-, donc de remettre en débat la forme de collectivité à statut particulier de la Métropole, son rapport aux Communes.

C’est pourquoi les Communistes lancent un appel à toutes les forces progressistes et républicaines, toutes les forces de résistance aux contre-réformes antisociales et antidémocratiques du Gouvernement Macron-Philippe, toutes les forces qui veulent défendre les moyens et la place des Communes dans la métropole. Nous pouvons créer l’évènement en 2020 avec des listes de large rassemblement autour d’un projet métropolitain commun :

  • Un nouveau Pacte de cohérence métropolitain qui redonne toute leur place aux Communes, le droit de délibération des Conseils municipaux sur toute compétence métropolitaine « articulée », un service métropolitain support de la participation citoyenne dans les Communes en lien avec tous les Conseils de quartier.
  • Une fiscalité plus juste, faisant contribuer beaucoup plus fortement les entreprises qui profitent du dynamisme humain, urbain, culturel de l’agglomération (augmentation du taux de CFE) assurant la redistribution d’une part de la dynamique économique aux Communes qui la génèrent (rééquilibrage de la DSC).
  • Une forte augmentation des moyens de l’action sociale : contre la pauvreté, le mal-logement, les violences sociales et familiales ; pour l’insertion, l’accueil des migrants, l’accompagnement de l’enfance, des personnes âgées, handicapées, …
  • Une Conférence régionale pour un développement économique et territorial équilibré, inventant de nouveaux liens entre logement, emploi, commerces et transport ; pour une réindustrialisation valorisant les savoir-faire humains dans un nouveau modèle économique basé sur la coopération et l’investissement public et coopératif.
  • Une nouvelle ambition pour un plan Climat renforcé dans ses objectifs de rénovation énergétique, de développement des réseaux de chaleur non fossiles, de place de la nature dans l’aménagement urbain -notamment en zones denses-, de réduction de la part modale de la voiture dans les déplacements.
  • Une grande consultation citoyenne pour un nouveau Plan de déplacements urbains changeant d’échelle pour les transports en commun et les modes actifs, passant de 1 à 3 milliards par mandat, affirmant la place du rail et des gares dans la mobilité métropolitaine et interurbaine ; la reconception d’un Anneau des sciences privilégiant les transports en commun et traitant aussi bien l’est que l’ouest.
  • La mobilisation de tous les acteurs locaux en direction de l’État pour libérer l’agglomération des trafics de transits routiers et de marchandises, favoriser le rail (réalisations complètes du CFAL, du Contournement ouest de Lyon).
  • Une grande consultation du monde universitaire pour contribuer à un projet d’université de Lyon respectant tous ses établissements, assurant le développement de toutes les formations et filières, sortant de la « spécialisation compétitive » pour valoriser tous les potentiels de création et d’innovation.
  • Une politique de logement renforcée, financée par un prélèvement sur les marges foncières et un doublement de la taxe d’aménagement, pour une accélération de la réhabilitation et de la construction dans toute l’agglomération de logements sociaux et très sociaux visant partout une part de 25 % en 2025 et permettant le renouvellement du parc social dans les quartiers prioritaires.

Si nous connaissons la diversité des situations politiques locales et les contradictions pouvant exister parfois entre Communes sur des enjeux métropolitains, ces grands axes d’un projet pour une autre Métropole lyonnaise peuvent aider, dans chaque Commune, à construire avec les habitants un projet communal et d’agglomération cohérent.

Un tel projet est la seule base efficace d’un rassemblement large, sortant des étiquettes et des postures de principe ; un rassemblement tourné vers la mobilisation des citoyens pour mettre en cause la majorité politique macroniste de Lyon, pousser à la clarification sur les contenus en sortant des faux consensus Gauche-Droite.

Ce rassemblement sera une réponse d’avenir au retour défensif de Gérard Collomb. Il pourra prendre des formes différentes selon les Communes et leur histoire mais, en créant les conditions d’une cohérence métropolitaine des contenus, il peut aider dans chaque Commune, chaque circonscription à faire reculer la confusion Gauche-Droite, tous les populismes derrière lesquels se cachent les Droites dans nos quartiers populaires. Il peut créer la surprise en 2020, mettre en cause l’alliance Gauche-Droite historique de la métropole et bousculer la recomposition politique en retrouvant le cap à Gauche !

Droit à la santé pour tous !

Pour une urgence sociale... pour la santé pour tous... Stop à la folie des fermetures !

Face à la baisse de moyens, qui se traduit par des pressions insupportables sur les conditions de travail des personnels et sur une remise en cause du droit à l’accès aux soins pour tous, nous -élus Communistes, Parti de gauche et républicains- sommes solidaires des actions menées par les personnels, patients et familles que ce soit à Vinatier, à Charial ou à Henry Gabrielle et, dernièrement, avec la bataille des Ehpad.

Dans l’agglomération, selon le programme d’investissement des HCL, c’est la fermeture de l’hôpital gériatrique Antoine Charial de Francheville -qui traitait les personnes âgées dans leur globalité- et le transfert de l’Ehpad -jusque-là géré par les HCL- vers un opérateur privé au prétexte que cette activité n’est pas la vocation des HCL. D’ailleurs, qu’en est-il de ce transfert à un opérateur privé ? Nous exigeons d’être informés de l’évolution de ce dossier. L’émotion des populations est grande devant la disparition d’un hôpital public sur ce secteur de la Métropole, destiné aux personnes âgées qui plus est, mais tout cela rentre dans une opération où le groupement hospitalier gériatrique disparaît pour être rattaché aux différents groupes hospitaliers de l’agglomération au nom de la baisse des dépenses publiques.

Dans l’agglomération, c’est encore la fermeture de l’hôpital Henry-Gabrielle -un des rares centres de cette nature et de cette qualité qui existent en France- et le transfert de ses activités vers Desgenettes. Or, la réalité à Henry Gabrielle, c’est quand même la question du handicap et de tout ce que cela suppose comme soins, bien-être, vie quotidienne, etc. mais, à l’instar de ce qui s’est passé pour l’Ehpad Charial, le cas d’Henry Gabrielle est une démonstration, malheureusement, emblématique des effets pervers de cette logique qui consiste à considérer la logique budgétaire d’abord et la qualité des soins ensuite.

Tout cela contredit la volonté de permettre aux personnels de travailler mieux et à la population d’être bien soignée puisque, dans le même temps, les besoins de santé augmentent -croissance de la population, vieillissement, … Ce dont on a besoin, ce n’est pas de superstructures hospitalières mais d’hôpital public de proximité, des équipes en nombre suffisant et bien formées, …

Nous nous félicitons de la venue de six parlementaires ce lundi 12 février à Lyon, dans le cadre d’un Tour de France des hôpitaux, pour porter ce dossier sensible depuis notre agglomération jusqu’au Gouvernement. Pierre Laurent fera partie de cette délégation -avec Laurence Cohen et Dominique Watrin, pour les Sénateurs et Alain Bruneel, Pierre Darrhéville et Jean-Paul Lecoq, pour les Députés. Ils rencontreront les salariés et médecins entre 10H30 et 12H45 au Vinatier, de 15H00 à 16H30 à l’Ehpad Pierre Garraud, de 17H00 à 18H30 à Henry Gabrielle et termineront par une rencontre publique à l’hôpital de la Croix-Rousse à 19H30. Nous serons à leurs côtés dans cette initiative utile à tous ceux qui défendent l’hôpital public et le droit à la santé pour tous.

Qu’on donne aux Ehpad les moyens de fonctionner !

Pour la dignité et le respect des personnes âgées... Soutien aux personnels soignants !

Face à l’inquiétude et face au scandale de la situation des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans les services d’aide à domicile, nous voulons apporter notre soutien aux personnels pour leur action de demain.

Alors que les dotations de fonctionnement sont en baisse, la suppression des emplois aidés va encore réduire les effectifs et augmenter les difficultés des agents en place et le stress des personnes âgées résidentes. Alors que tout le monde reconnaît les besoins criants du secteur des Ehpad et dans les services d’aide à domicile, le Gouvernement met en place la « convergence des tarifs dépendance et soins », ce qui signifie « prendre un peu aux établissements soi-disant bien dotés pour donner peu aux établissements en déshérence », et la réforme de la tarification introduite par la loi Vieillissement dite « ASV » va se traduire par des suppressions de postes.

Et, pendant ce temps, rien sur la nécessité d’avoir plus d’Ehpad publics ! Qu’on donne aux Ehpad les moyens de fonctionner !

Dans ce contexte, nous pouvons rappeler que la Métropole est la principale partenaire de l’État et de l’ARS puisque la loi lui donne la responsabilité de veiller sur son territoire à la cohérence des actions menées par les différents acteurs, notamment en assurant leur coordination, en concertation avec l’Agence régionale de santé (ARS). La Métropole est chargée de veiller à la cohérence du parcours des personnes âgées sur son territoire. Elle assume le traitement des demandes et le versement des aides aux personnes âgées ainsi que le déploiement de l’offre en établissements et services à destination des personnes âgées.

État des lieux : 185 établissements pour personnes âgées offrent au total 12 940 places d’accueil, dont 9 316 sont médicalisées, soit 61 % d’entre elles. Les familles font l’expérience de la difficulté pour trouver les places nécessaires, notamment pour les malades d’Alzheimer. Le projet social de la Métropole affirme que le développement de l’offre d’accueil en structures spécialisées reste un enjeu majeur, afin de garantir un hébergement de qualité aux personnes en perte d’autonomie. Mais, il se contredit aussitôt en privilégiant le redéploiement et la transformation de places et en affirmant que le développement de l’offre devra tenir compte des contraintes budgétaires.

Comment pourrait-on répondre aux besoins des personnels des Ehpad -création de postes, formation et rémunération-, aux besoins des familles en acceptant la logique des réductions de dépenses publiques chère au Gouvernement Macron/Philippe et aux Directives européennes ? La fermeture de l’hôpital Charial entièrement dédié à la personne âgée, le désengagement par les HCL de l’Ehpad Charial, la fermeture d’Henry Gabrielle, tout cela contredit la volonté de permettre aux personnels de travailler mieux et à la population de vieillir dans la dignité et la sécurité des droits respectés.

Nous soutenons le mouvement des personnels des Ehpad et saurons nous en faire l’écho auprès des amis du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui dirigent en toute connivence avec ce Gouvernement.

Pour une politique d’accueil digne !

Les Conseillers métropolitains Communistes, Parti de gauche et républicains avec les organisations et associations...

Les migrants et les réfugiés doivent être accueillis dans la dignité afin qu’ils puissent sortir de l’urgence et reconstruire leur vie. Ils ont été chassés par des guerres impliquant les puissances occidentales, par la famine dans des pays dont les richesses naturelles sont exploitées par des multinationales occidentales. En favorisant l’explosion de la Yougoslavie, en détruisant la Libye, en tentant de faire tomber le régime syrien, la France -avec d’autres- a semé la violence et la haine. Les réfugiés sont le symptôme d’un monde inégal et violent. Aucun mur ne protégera l’Occident du monde ! C’est dans la paix et le développement, dans le respect des réfugiés et des peuples que le monde pourra reconstruire la paix et, donc, la possibilité pour chacun de vivre dans son pays.

Dans l’urgence, c’est le respect des droits humains, le retour aux traditions d’accueil de notre République -mises à mal depuis 20 ans- qui permettront aux migrants de trouver leur place dans notre société ou de retourner dans leur pays en paix. En créant des centres d’accueil et d’orientation pour sortir de la honte de la « Jungle de Calais », l’État a montré que c’était possible et utile, non seulement pour les migrants et réfugiés mais aussi pour les collectivités et le pays. Or, le plan Migrants, en vue d’un Projet de loi en septembre 2017, qui prévoit la création de 4 000 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile en 2018 et 3 500 en 2019, reste bien en-deçà des besoins réels urgents et de moyen terme des réfugiés et migrants dont les droits élémentaires sont bafoués dans notre pays.

Aussi, les Conseillers métropolitains Communistes, Parti de gauche et républicains joignent leurs voix à celles des organisations et associations qui dénoncent l’insuffisance des mesures d’accueil annoncées et ils le font d’autant plus que Vénissieux -avec Villeurbanne, Lyon et Saint Fons- ont accueilli l’année dernière des migrants de Calais. Et tous les élus locaux savent bien que cette année encore, comme l’année dernière, nous serons confrontés à des familles hébergées dans les écoles. C’est pourquoi nous soutenons la proposition d’une loi d’Orientation et de programmation, formulée par les élus de Paris, pour l’accueil des migrants qui porte sur trois axes.

  • Le premier porte sur une restructuration de l’accueil des migrants sur l’ensemble du territoire français, définissant un processus de répartition au cas par cas en fonction de critères démographiques et économiques. Outre la mise en place d’un délai maximal de six mois pour traiter les demandes d’asiles, le texte demande la création d’un fonds financé par l’État et s’élevant à 10 millions d’euros par an.
  • Le deuxième axe propose des mesures pour favoriser l’intégration des migrants, notamment la création de nouvelles places d’accueil pour les demandeurs d’asile et les réfugiés. Le nombre de places en centre d’accueil (Cada) passerait ainsi de 50 000 places en 2018 à 75 000 en 2022, avec formation linguistique et civique.
  • Enfin, la proposition de loi plaide pour la constitution d’une Agence de l’accueil et de l’intégration pour coordonner l’ensemble du mouvement, sous la responsabilité d’un Haut-Commissaire auprès du Premier Ministre. Elle serait « chargée de la mise en œuvre de l’État en matière d’accueil et d’orientation des migrants sur le territoire français, notamment des réfugiés ». Elle reprendrait ainsi les compétences de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), qui dépend du ministère de l’Intérieur.

On ne peut sortir des guerres et de leurs drames que dans le plein respect des droits humains fondamentaux et du Droit international.